J-Mad

Dec 232010
 

Ce que j’aime dans les grandes villes comme Marseille, c’est que pas mal de truc sont ouverts le dimanche matin. Comme Virgin. Et que du coup, lorsque l’on se retrouve en panne de bouquin, un dimanche matin, on peut filer au Virgin le plus proche pour faire son stock. C’est ce qui est arrivé, entre autre, lorsque j’ai voulu acheté le livre dont cette critique parle, à savoir Waylander de Gemmell.  (Il y a d’autre avantage aussi, pouvoir trouver une souris sans prendre la voiture, un samedi soir à 19h, parce qu’il impossible de passer un samedi soir sans souris… )

Waylander, que j’ai lu entre le dimanche où je l’ai acheté et le mardi matin. Il faut dire que comme toujours avec les Gemmell, le livre est prenant. Il réutilise les recettes favorites de Gemmel à savoir :

  • Personnages sympathiques
  • Intrigue ‘simple’ : un héros (qui au départ pourrait être considéré comme un ‘méchant’) torturé par son passé, un peuple et un pays à sauver, un objet mythique qui sera la clé de la victoire si le héros est suffisamment fort pour aller le chercher.
  • Rythme rapide, presque haletant.

Un petit bémol toutefois, je trouve que tout va trop vite. En fait pour être précis le plantage de décor prend du temps, le temps de découvrir les personnages, de lancer l’intrigue et puis après … le scénar prend le train. Pour caricaturer je dirais que c’est limite du porte / monstre / trésor. Comme si le nombre de page était limité et qu’il fallait aller droit au but, par le chemin le plus court possible.  Et moi j’aime bien quand le scénar prend un peu plus son temps. Quand il y a des bifurcations ‘inutiles’ dans le flux de l’histoire, qui ne servent qu’à donner de la profondeur aux récit et aux personnages. Là, c’est bien plus rapide, limite un de film.

Mais ça reste toutefois un bon bouquin, un très bon bouquin (j’aime bien les Gemmel, pour ne pas dire que je les adore, d’ailleurs je n’ai même pas attendu qu’ils sortent en poche les trois waylander, je les ai en grand format, pour dire). Surtout si on aime les bouquins que je qualifierais d’épique, dans le style un homme seul contre tous. Un homme qui quoi qu’il lui arrive, quel que soit les coups qu’il prend, se relève et continue à avancer, coute que coute. Ca me fait penser aux héros ‘hardboiled’ (dur à cuire) des vieux polars tiens. Qui malgré les balles, les coups de batte dans les dents et les trahison, continuent à avancer, parce que si ils avancent plus ils meurent. Waylander c’est un peu pareil. Il avance. Parce que ne pas avancer c’est mourir.

Hum, mais je m’enflamme tellement que j’en oublierais presque de vous donner un petit résumé du bouquin :

Le roi de Drenaï a été assassiné alors que le pays était en guerre. Les envahisseurs déferlent donc sur le pays, pillant, rasant, brûlant, trucidant. Presque tout espoir est perdu, seul quelques petites poches de résistance permet de rêver à autre chose qu’une défaite totale dans le sang. Malheureusement la résistance est trop faible, presque abattue. Rien ne pourra être sauvé si l’armure de bronze, symbole de puissance et de gloire de l’avant dernier roi ( qui était le père du roi assassiné donc) n’est pas ramené au général qui guide la résistance. Et cette quête, un seul homme peut la mener à bien . Cet homme, Waylander. Celui-là même qui a tuer le roi.

Dec 212010
 

Avec ce billet j’entame un cycle de publication de review de bouquin que j’ai lu il y a plus ou moins longtemps et sur lesquels j’avais préparé des reviews… J’indiquerais en chapeau de billet, lorsque les reviews seront ce que je pourrais appeler ‘des vieilles reviews’.

Avant de lire ce bouquin, je connaissais Laurel K. Hamilton uniquement à travers sa série Anita Blake, chasseuse de vampire dont j’ai tout les poches sortis à ce jour chez Milady (faudra que je fasse une review d’ailleurs). Anita Blacke est un cycle de bouquin pas trop mal mais très très Bit-Lit … (j’en dirais plus sur la review que je consacrerais au cycle, si un jour je trouve le temps, les reviews de cycle, c’est long à faire).

Mais donc j’avais un petit a priori en achetant Ravenloft – L’Alliance, tome 1 : Mort d’un sombre seigneur . A-priori pas du tout dissipé par la lecture de la quatrième de couv trop lapidaire pour donner une quelconque indication. La couverture par contre bien que super bizarre, voir incompréhensible semblait promettre quelque chose d’un peu noir, glauque…

Et effectivement, je ne fus pas déçu. J’avais peur d’un conte pour adolescente, j’ai eu le plaisir d’avoir droit à un bon cauchemar bien sombre. L’intrigue de départ est ‘simple’. Un monde qui redoute la sorcellerie, des chasseurs de mage qui passent leur vie à traquer les mages pour les occire. Mais même si tout semble simple, au fur et à mesure de la lecture, les choses se compliquent, et de plus en plus de question se posent :

  • Qui sont les vistani ?
  • Le pays de Kartakass est il vivant ?
  • Est ce lui qui corrompt la magie ?
  • Et tellement d’autre …

Mais revenons au petit résumé de l’histoire. Un pays qui déteste la magie, des monstres par dizaine, zombies, loup-garou, mage fou, des chasseurs de mages organisé dans une société secrète et … au milieu de tout cela, deux jumeaux, frère et sœur, Blaine et Elaine qui vivent plus ou moins paisiblement chez l’un des chasseurs de mages les plus réputés de la contrée. Tout se complique lorsque la jeune Elaine découvre qu’elle possède des pouvoirs magiques. Peut-elle faire confiance à sa magie ? Arrivera-t-elle à ne pas se faire rejeter par sa famille ? Sera-t-elle corrompu par ses pouvoirs ?

Le livre est une lente descente aux enfers pour tout les personnages. Désillusion, mort, trahison, parjure, doute, voilà quelques-unes des épreuves que devront affronter les pauvres héros de ce cauchemar et autant le dire tout de suite, la plupart s’y perdront.  D’ailleurs le ton est donné lorsque des les premières pages du livre le héraut de ‘Bien’, de la chasse au démon et à la magie noire, pactise avec celui qui pourrait être le diable, accepte d’utiliser la magie la plus sombre qui soit seulement pour pouvoir vivre un peu plus. Et quand, par hasard, l’espoir semble apparaître, ce n’est bien souvent que pour pouvoir démoraliser un peu plus un des personnages lorsque la réalité lui arrachera sans délicatesse.

Un livre à lire donc et vraiment différent de tout ce que j’avais pu lire avant de l’auteur.

Nota sur Ravenloft. Ceux qui parmi vous sont rôlistes ont forcément entendu parler de Ravenloft, le jdr Dark Fantasy édité aujourd’hui par Wizard and the Coast et qui prend place dans la cosmologie de Donjons et Dragons. Un certain nombre de bouquin prenant place dans l’univers de Ravenloft ont été publiés entre 95 et 98 par Fleuve Noir, dont Mort d’un sombre seigneur, publié en 98 et douzième des treize romans publiés par fleuve noir. (je trouve cela rigolo la coïncidence ayant fait que fleuve noir a publié 13 bouquins, pas un de moins, pas un de plus).

Dec 212010
 

Je me demande parfois quoi faire lorsque j’ai envie de parler d’un logiciel sur lequel je tombe, mais que je n’ai pas envie de faire un billet de 3 ligne. Souvent, je ne fais rien.

Mais là, c’est Noël, du coup, pour une fois je vais faire un billet regroupant plusieurs sous billets.

Rhythmbox, les nouvelles versions.

La dernière version de Rhythmbox n’est pas dispo dans les repos officiels ubuntu. Ce qui est dommage, vu qu’elle corrige une bonne flopée de bug. Mais chanceux utilisateurs, un PPA a été crée spécialement pour.

Un petit coup de

  • sudo add-apt-repository ppa:rjeschmi/rjeschmi-ppa puis de
  • sudo apt-get update && sudo apt-get install rhythmbox

et le tour est joué.

CADuntu a un nouveau nom, LibreCAD

J’ai découvert CADuntu en découvrant qu’il changeait de nom. C’est un logiciel de CAD basé sur l’édition communautaire de QCAD. LibreCAD est donc sensé vous aider à faire des plans, des dessins techniques, etc etc.. Honnetement j’ai essayé de m’en servir pendant 10 minutes, à part faire des cercles et des courbes de Béziers, j’ai pas compris grand chose. Mais bon, au moment où je suis tombé dessus, je n’étais même pas sur de savoir ce que voulais dire CAD…

XBMC

XMBC est un média player et entertainement hub qui a l’air de dépoter grave. XMBC fonctionne sous Linux, Windows, Mac et la Xbox originale. Et vraiment, à voir les captures d’écrans, il donne envie. Bon, je n’ai pas pu le tester parce que les drivers 3D de mon lenovo ont décidé qu’ils allaient se mettre en gréve, mais je ne pouvais pas en parler, pour ceux qui eux, les chanceux, ont droit d’avoir de la 3D sur leur ordis. Et en plus, il y a des repos Ubuntu, Arch, OpenSuse et Mandriva

Dec 202010
 

Spin, de Robert Charles Wilson, est le bouquin que j’avais décidé de lire suite à la MadInterview de Karo. (En effet les bouquins j’avais déjà lu les bouquins qu’elle me conseillait, du coup, j’ai décidé de lire le bouquin qu’elle était en train de lire).

Spin est un bouquin d’anticipation / SF. Le décor du bouquin se résume en quelques ligne. Un jour, une gigantesque barrière entoure la Terre et la sépare du reste de l’univers. Qui l’a construite ? , Pourquoi nous avoir ainsi enfermés ou protégés ?, personne ne le sait .. Pire, l’humanité se rend assez vite compte que le temps à l’extérieur s’écoule des millions de fois plus vite à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il ne reste donc à l’humanité que quelques dizaines d’années avant d’être détruite par le soleil, devenu une vieille étoile impropre à la vie.

Comment réagira l’humanité ?, que ferra-t-elle pour essayer de comprendre ? De s’évader ?  C’est ce que nous raconte Spin, page à page en suivant les destins de trois personnages, trois personnes clés, les jumeaux Lawton, Diane et Jason et leur ami d’enfance, Tyler Dupree. A travers leurs vies, à travers leurs yeux, on suivra les tentatives scientifiques pour traverser la barrière, pour conquérir Mars .. On plongera aussi dans les errements des différentes sectes qui naitront de l’apparition de la barrière.

Spin est définitivement un bon bouquin. En le commençant, j’avais un peu peur de devoir me farcir un bouquin de hard science, sec et ardu, qui me demanderait des efforts, à chaque fois que je tournerais une page. Et autant dire que vu l’épaisseur du bouquin, j’en aurais chié…

Mais en fait non.

Déjà parce que Spin n’est pas du tout hard science. C’est scientifiquement solide, étayé, mais ce n’est pas de la hard science.

Ensuite parce que passer par les yeux des trois personnages, utiliser leur vies, leur problèmes médicaux, leur déboires amoureux, permet de ne pas se retrouver dans un roman soit froid soit juste héroïque. Et l’utilisation de la première personne, accentue encore cet effet de rapprochement du lecteur, d’immersion dans la vie des héros. (oui je suis fan de l’écriture à la première personne, quand elle est bien faite).

Bon alors, on pourra me dire que l’idée de la barrière qui entoure la Terre est pas forcément nouvelle, et il est vrai que l’on pourrait citer Greg Egan et son Isolation
(j’ai toujours un soucis avec Egan, j’adore ses bouquins, mais qu’est ce qu’ils sont dur à lire, parfois tellement que l’on se demande si c’est bien nécessaire ou si il le fait exprès …) Et c’est vrai. Mais bon, s’il ne fallait lire que les bouquins dont l’idée est 100% originale …

On pourra aussi me dire que bien que l’explication du pourquoi de la barrière soit plutôt bien trouvée, la fin du bouquin en elle-même est un petit peu bâclée. Elle sent le tome 2 à plein nez cette fin, ou le dépassement de délai de livraison de manuscrit.

Au final, si je devais répondre par oui ou par non à ‘est ce que je dois lire Spin’, je répondrais Oui, surtout depuis qu’il est sorti en poche:).

L’homme aux cercles bleus

 Critiques de bouquins  Comments Off on L’homme aux cercles bleus
Dec 192010
 

L’homme aux cercles bleus, c’est le livre que m’a conseillé KrazyKitty dans sa MadInterview. Comme prévu donc, je l’ai donc commandé chez les gentils lutins de chez Amazon. Au final, je dois bien dire que je suis plutôt content d’avoir suivi les conseils de la miss.

L’homme aux cercles bleus est un polar. Mais un polar du même style que les Taylor, c’est à dire que c’est avant tout une photo de la société, une galerie de portrait, qu’une enquête policière.

Au départ, en commençant à lire, en découvrant le héros, le commissaire Adamsberg, ce commissaire qui oublie tout, ne sait pas réfléchir mais résout les affaire presque par hasard, en suivant les pensées éparses qui lui traverse la caboche, se laissant guider par ses intuitions, certain de finir par avoir raison.

C’est d’ailleurs par une intuition que tout commence. Lorsqu’Adamsberg apprend qu’un inconnu entoure de cercles bleus, la nuit, des objets perdus sur les trottoirs, il est sur que ça va mal finir. Il enverra donc son adjoint Danglard, vrai flic, vrai gentil et vrai alcoolo enquêter sur les pattes de pigeon et les pots de yaourt entourés de bleus. Jusqu’à… Jusqu’à ce que l’on finisse par retrouver une femme, égorgée, dans l’un de ces maudits cercles.

Au départ, je dois avouer avoir eu un peu de mal à entrer dans le bouquin. Les différents protagonistes étaient trop ‘haut en couleur’, trop fantasques, trop trop quoi. L’aveugle qui hait tout le monde, la spécialiste de la biologie marine qui entre deux expéditions de plongée suit les gens qu’elle croise dans paris, le flic alcoolique qui carbure au vingt blanc et qui élève seul ses cinqs enfants.

J’avais presque l’impression d’être tombé dans un Boris Vian, du genre de ‘Et on tuera tout les affreux‘, mais avec moins de talent que Vian et tout de même plus de vraisemblance, c’est vrai.

Mais au final, au gré des pages, on finit par s’y faire, par comprendre chacun des personnages, par réaliser qu’au final, leurs fantasqueries (oui j’invente des mots si je veux), leurs obsessions, leurs comportements, tout cela n’était qu’une façon de se protéger du monde extérieur, leur manière de se construire une forteresse où ils pourraient être en sécurité, protégés du monde et parfois d’eux même. Leur joie de vivre n’est au final là plupart du temps qu’une fausse joie, aigre et triste, ultime tentative pour ne pas pleurer et pour se forcer à rire, même si rien n’en donne envie.

Alors, effectivement, j’ai moins aimé qu’un Taylor, j’ai moins été pris aux tripes, happé par les mots que je lisais. Mais ce fut quand même un bon moment de lecture, et peut-être même que je me procurerais le tome 2 des aventures du commissaire, pour voir quels nouveaux personnages faussement joyeux peupleront ses enquêtes.

Dec 172010
 

J’ai découvert Ken Bruen et son cycle Jack Taylor grâce à @brunobord , et @woshLFBD. En fait pour être complétement franc, lors de mon passage à la Fnac des Halles à Paris, j’avais vu les bouquins, mais en lisant la quatrième de couverture, je n’avais pas accroché à l’histoire d’un détective privé irlandais.

Autant dire que si je pouvais remonter et me mettre des gifles, je le ferrais. Parce qu’en fait, Bruen est vraiment un put… d’auteur.

Mais par contre, il faut être honnête. Il ne faut pas lire du Bruen pour lire du grand roman policier, avec une enquête qui vous tiendra en haleine, des suspects, des rebondissements, un déroulé d’enquête qui fait le coeur du bouquin.

Non, les Taylor il faut les lire comme un polar, dans le sens de polaroid (rendons à César ce qui est à césar, c’est @brunobord qui m’a soufflé le jeux de mot). Chaque bouquin ne fait que raconter la vie de Jack Taylor, un ex flic alcoolique, drogué, dépressif, lâche et dont l’une de ses seules qualités et de savoir encaisser les coups aussi bien que les pintes.

Alors une histoire de Taylor, c’est noir, c’est sombre. Les pages sentent l’alcool, le sang, la clope et la sueur.  Et les ruelles froides de Galway que Taylor arpentent d’une démarche de pochetrons sont pleines de clochards, de salauds, de gens qui perdent leur illusions, d’enflures qui filent des raclés à de pauvres hères ou d’alcooliques. C’est un peu comme la vraie vie d’une petite ville perdu d’Irlande.

Mais ce qui fait le génie de Bruen, c’est deux choses :

  1. La première, de rendre immersif l’univers qu’il nous dépeint. On s’y perd vraiment dans cet univers glauque et qui donne envie de hurler, de nous répéter que non, rien n’existe de tel dans notre monde, que c’est comme les films d’horreur à la TV, que tout est faux …. Le tome un est d’ailleurs le seul bouquin qui m’est fait sentir l’odeur de la guiness au fond de la gorge, à chaque page que je dévorais. (et non le fait de le commencer un samedi matin, à 3h30, après une soirée jdr, pizza largement arrosé de bière n’explique pas tout, vu que j’avais toujours cette sensation le samedi après-midi en finissant le bouquin. HA HA)
  2. La seconde, c’est de savoir s’arrêter avant d’aller trop loin, de ne jamais tomber dans le patos ou le ridicule. C’est de faire s’enfoncer son héros dans les addictions, dans l’auto-destruction et l’enfer, d’une manière crédible. Rajoutant à chaque tome une nouvelle drogue. Alcool et clope dans le premier, puis la cocaïne dans le second et les cachetons dans le troisième.. Comment Taylor y survit.. Allez savoir. Par hasard peut-être. Parce que c’est comme ça, que dans la plus pure des traditions des ‘dur à cuire’, tant qu’il ne sera pas mort, il se relèvera, quoi qu’il arrive, quoi que cela lui coute.

Quelques derniers petits détails sympas si vous hésitez encore à vous ruer sur le premier tome :

  • Bruen ou Taylor sont listophiles. Ils adorent les listes, et elles agrémentent le bouquin, petites fioritures typographique qui renforcent l’impact du texte.
  • Vous ne trouverez nul part de description de pub aussi précises, aussi vraisemblables.
  • Taylor est un dévoreur de bouquins. Il adore lire. Et il cite sans arrêt ses auteurs préférés. Tellement que cela confine au symptôme de problèmes psychiatrique. Mais là encore c’est un vrai délice de lire chacune des citations qui parsèment les bouquins. (oui je suis comme ça, j’aime les petits trucs qui donnent de la profondeur à un récit ou un personnage, qui offre des références, des points d’accroche qui permettent d’en découvrir plus sur les personnages ou l’auteur).

Dec 172010
 

C’est donc, après 2 semaines de silence, le retour des MadInterview, avec cette semaine, l’interview de César qui s’occupe de tout ce qui est web chez les éditions Bragelonne et Milady (C’est leur CM quoi). Pourquoi une interview de César ? parce que ça me semblait la continuité logique après charles d’Au diable vauvert et Eva de chez L’Atalante. (Et vous devriez bientôt pouvoir en lire une de quelqu’un de chez Le Bélial, dés que j’aurais reçu ses réponses … 🙂 ).

Et en plus, j’ai eu du flair, je ne me suis pas trompé parce que le monsieur est plutôt intéressant à connaitre. (et il cite des films que j’adore, si c’est pas une

preuve que c’est quelqu’un à connaitre).

A sinon, comme au moment où je lui ai envoyé les questions j’étais plus qu’overbooké au boulot, 2 ou 3 petites erreurs se sont glissées dans celles-ci. Pas

très grave, mais bon, ça m’apprendra à me relire la prochaine fois.

Et comme d’habitude, j’ai rajouté quelques petits commentaires de mon cru, en italique, mais pas trop, ce n’est pas mon interview après tout.

1– Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais tu ?

27 ans. J’ai faim. Et ce soir, je vais voir M à Bercy en espérant que Johnny Halliday ne sera pas parmi les guests.

Ta cyber life

2 — Tiens-tu des blogs (y compris des blogs persos) ?

Mis à part ceux de Brage et Milady, nope. Selon la période, c’est soit l’envie, soit le temps qui me fait défaut. Et le tout est évidemment saupoudré de beaucoup de flemme. J’ai bien un ou deux projets, on verra bien un peu plus tard…

Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu oui à la question 2 va à la question 3 sinon à la 4

3 — lesquels (les urls sont acceptées) et de quoi parlent-ils ?

blog.bragelonne.fr & blog.milady.fr. Je crois que les url sont assez explicites. 🙂

4– Plutot twitter ou facebook ? quelles utilisations as tu des deux ?

J’ai toujours eu un rapport assez étrange avec Facebook. Sans parler de toute la dimension privée dont je me soucie quand même, j’observe continuellement ce truc gigantesque en me disant qu’il y aura toujours quelque chose que je ne comprendrai pas, ou trop tard. Je suis du genre à lire le manuel d’un jeu avant de le lancer, histoire de connaitre les commandes. Maniaque, quoi. Alors savoir qu’il y a des milliers de passerelles menant de ma page à autre chose, je trouve ça aussi épatant que déboussolant. Eh puis, c’est justement mêlé à un brin de frustration sur le nombre hallucinant des possibilités offertes, et la proportion de choses qu’on fait réellement dessus.
Donc plutôt Twitter, pour la simplicité d’utilisation, et l’esprit plus fun qui s’en dégage. La page de Facebook que je consulte le plus est celle des actualités, et c’est justement un peu ça qu’on retrouve sur Twitter, je trouve.

5– Es tu addict au Net ? si oui tu as une ou deux anecdotes sur le sujet ?

Bien que je me sois un peu calmé à titre perso à force de naviguer sur la Toile au boulot (I love my job), allumer l’ordi reste un réflexe. Donc oui. On est geek ou on ne l’est pas. Après, pour l’anecdote… je vais opter pour la solution de facilité et vous rediriger vers un billet publié il y a peu : http://blog.bragelonne.fr/post/2/5591
En gros, j’ai appris un matin qu’on allait acheter les droits d’un bouquin d’un auteur que je suis sur Twitter. Une heure ou deux plus tard, il annonçait le deal, alors que le contrat venait d’être envoyé. C’était amusant de voir que de l’autre côté de l’Atlantique, un auteur que tu apprécie est aussi enthousiaste que toi et le manifeste sans se prendre la tête plus que ça. Ce genre de situations ne durent que quelques secondes, mais on a réellement l’impression de vivre un truc à part. Quelques jours plus tard, l’auteur faisait une Google Trad’ de cet article, lui donnant un sens beaucoup plus tendancieux que je ne le voulais… 😉

6– Sur le net on peut te trouver où (perso et boulot) ?

En plus des blogs indiqués plus haut, sur les forums, et comptes Facebook et Twitter respectifs de Bragelonne et Milady, ce qui donne :
www.bragelonne.fr/forum/
www.facebook.com/editions.bragelonne & www.facebook.com/editions.milady
twitter.com/BragelonneFr & twitter.com/MiladyFR
et sur mon compte perso (beaucoup moins intéressant) : twitter.com/Cesba

Le boulot

7 — Ton bureau au boulot il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

8– Tu as fait des études de lettres, mais quoi exactement comme étude de lettre ?

J’ai fait des études de lettres ? Moi ? Non, non. 🙂 (nd MrJmad : voila ce qui arrive quand on fait des interviews et qu’on manque de temps, on se plante et

on remet une question qui était destiné à l’interview Eva … toute mes excuses )


9– Si je ne me trompe pas tu as fait des études d’hôtellerie dans ‘ta vie d’avant’, qu’est ce qui a fait que tu as changé d’orientation pro et que tu t’es mis à bosser dans une maison d’édition ?

Ça, oui… Mais où tu appris ça ? o_O (nd MrJmad , qu’est ce que tu crois ? je fais un minimum de recherche sur les gens que j’interview, je fais ça sérieusement :))) )
Ce secteur qui m’a beaucoup appris, mais il m’a aussi cassé le dos, au propre comme au figuré. Du coup, je me suis permis une année sabbatique pour voyager un tout petit peu et prendre du temps pour moi, m’occuper de mon site web de l’époque. Ensuite, j’ai fais quelques petits boulots…
Entre temps, j’ai fait la connaissance de mes différents patrons, sur le web d’une part, puis IRL.
Est ensuite venu un moment ou reprendre des études s’est imposé, et j’ai passé un BTS, en alternance chez Brage,

9bis– Mais au fait, tu fais quoi chez Bragelonne / Milady ?

Community manager, pour reprendre le terme en vogue. Je m’occupe des différents espaces Web cité plus haut, et je supervise aussi le magazine interne de Brage et Milady : Neverland. (Trimestriel, 48 pages.) Beaucoup de mises à jours et de textes à pondre.
Et je prépare le café avec amour pour un certain nombre de collègues privilégiés.

10– Allez, un peu de promo, qu’est ce que c’est que le couple Bragelonne / Milady et en quoi sont-elles différentes des autres maisons d’edition ?

Une boite où bossent des gens qui aiment leur boulot, ça existe.
Une boite où bossent des gens qui s’aiment entre eux, aussi.
Mais une boite où la chose dure depuis dix ans (Nd MrJMAD : Houston on a un problème, il manque une fin de phrase … je ne suis pas le seul à faire des boulettes en fait … :), Problème réparé, j’ai eu la fin de la phrase 🙂 )

11– Ton pire souvenir de boulot ?

Paradoxalement, il n’a pas lieu au bureau, mais pendant que je suis en vacances. Dernier jour de congé, je cède à l’appel des sirènes et checke mes mails dans un cybercafé. Bien mal m’en a pris. J’apprends l’existence d’un gros problème au sein de la chaine de production via des mails que je suis sensé collecter. J’ai vécu Hiroshima de loin.

11bis– ton meilleur souvenir de boulot?

Il est heureusement régulier : petit expresso et fou-rire au bar du rez-de-chaussée, en compagnie de quelques collègues. Ce matin, par exemple, on imaginait qu’une invasion de zombies serait parfaitement gérée dans le middle ouest. Tout bon redneck a des armes à feu en rab’.

12– Ton entretien d’embauche pour ton job actuel, ça s’est passé comment ?

« Ces’, tu voudrais pas plutôt faire ce job ? Pour faire ci et ça ? Bon, ben voilà. »
C’est à peu de choses près le Plan A que le boss m’a proposé après que je cherchais à décroché un plan B ou C.

13– Comment est ce que vous choisissez quels manuscrits vous allez lire et parmi ceux-ci ceux que vous allez publier ?

Je ne participe pas à l’éditorial. Mais au bout de 10 ans, je pense que mes chers collègues savent à peu près ce que veulent les lecteurs. On est assez d’accord avec eux, la plupart du temps. 😉

14– si tu avais un ou deux conseils à donner aux jeunes auteurs pas encore publiés qui vont lire tes mots, tu leur dirais quoi ?

Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu ‘va plutôt chercher un vrai boulot’ à la question 14 va en 14bis sinon va en 15

Note : je leur dirai aussi de trouver un « autre » boulot, cela dit.

14ter– bon et à par ce conseil là, tu as pas un autre vrai conseil pour ceux qui voudraient se faire publier ?

Je vais encore citer quelqu’un d’autre, parce que mon métier à moi, c’est de faire le con sur le web pour le bien de Bragelonne, pas de conseiller les auteurs en herbe. 

Patrick Rothfuss (Le Nom du Vent) a dit : « Si quelqu’un veut écrire un livre, il doit s’assoir… et écrire. Même s’il n’est pas d’humeur. C’est facile d’écrire lorsqu’on est inspiré ou excité. Lorsque vous ne l’êtes pas, lorsque vous êtes fatigué, ou lorsque votre histoire vous ennuie ou que vous la détestez (ce qui arrivera), il faut continuer à écrire. C’est comme une relation amoureuse qui dure : il y a des hauts et des bas, mais il faut écrire les pages suivantes. »

Enfin, quelque chose comme ça.

14quater– Et si on veut envoyer un manuscrit à Bragelonne ou Milady, c’est possible ? on fait comment ?

Pas directement. On reçoit encore un manu’ par jour (contre cinq l’an dernier) alors qu’on n’en accepte plus. Par contre, on peut faire appel à l’équipe de CoCyclics avec qui on a passé un deal il y a peu. Tout est expliqué ici : http://blog.bragelonne.fr/post/2/5176

15– Les DRM vous en pensez quoi ?

Je parle à titre personnel, mais je pense que la majorité des mes collègues sont d’accord pour dire que c’est inutile. Les amateurs de livres électroniques qui ont la fibre libertaire les feront sauter sans mal. Autant ne pas emmerder ceux qui acquièrent la chose part le circuit régulier. C’est un peu comme les spots anti-piratage en préambule des DVD qu’on achète légalement : aberrant.

16– Le numérique en général adapté aux bouquins, vous en pensez quoi ?

Ca fait très longtemps qu’on suit de très prêts les différentes évolutions, quelles soient techniques, ou mercantiles. 2010 aura été franchement riche en actualité et c’est tant mieux. On est intéressés par un paquet de choses et on regarde l’arbre des possibles avec des étoiles dans les yeux. Alex, qui gère le service numérique, a été réellement épaté par certaines choses récentes. C’est assez kiffant de le voir enthousiaste,e t c’est communicatif. 

17– Je suppose que tu connais les licences Creatives Commons. Certaines des licences CC sont libres, qu’est ce que tu penses du libre appliqué à l’art ? et plus spécialement à l’édition ? (si tu veux des précisions sur les licences libres : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre et la licence art libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Art_Libre )

Très franchement, je n’en pense pas grand chose.

Je remercierai juste le blogueur dont j’ai oublié le nom pour avoir stoppé la diffusion du dernier Houellebecq. Parce que, franchement, dans le genre crime contre l’humanité, « promouvoir du Houellebecq » de quelque façon que ce soit, je suis persuadé que c’est un pallier avant « assassiner des chatons à coups de pelle » dans la convention de Genève…

18– Est ce que, à ton avis, Bragelonne ou Milady publieraient des auteurs voulant distribuer leurs textes avec une licence libre ?

Je ne peux pas répondre pour mes boss, qui sont en plein trip londonnien, les bougres. Par contre, je suis persuadé qu’il y aurait discussion, ne serait-ce que pour… ben, discuter, justement. Apprendre des trucs, échanger.

Ta vraie life, quand tu es pas au boulot

Ha Ha Ha !

19 — Ton bureau chez toi il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

http://www.ikea.com/fr/fr/catalog/products/70077576

20– Tu t’investis dans des trucs précis ? projet divers / art / asso ?

Avec mon acolyte Beirla de Fantasy.fr, on devrait lancer d’ici peu un podcast audio. David, le DA de Brage, a casqué une somme folle en matériel en tout genre, ce serait dommage de ne pas s’en servir… Le reste, je préfère que ça reste privé.

21– Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

L’organisation, côté fans, de la sortie de L’attaque des Clones au Grand Rex avec une équipe de pote. Mauvais film, organisation chaotique, mais gros sentiment de fierté.

22– tu es rôliste ?

Un brin.

Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu oui à la question 22 passe à la 23 sinon à la 24

23– tu joues à quel style de jeux ? plutôt joueur ou MJ ? tu aimes jouer au jdr pourquoi ?

J’ai une partie de Star Wars assez irrégulière, et une de Donj’ stoppée depuis un bout de temps. Je ne masterise pas, pas mon kiff. En fait, c’est plus un prétexte pour voir des potes, boire des coups et se marrer. Par contre, côté JDR consoles, j’ai explosé un bon nombre de Final Fantasy et autres…

24– tu as d’autre passion, loisir ? lesquelles ?

Les séries, pour faire dans l’originalité. Et un peu de jeux vidéo.
Et beaucoup, mais alors beaucoup de ciné.

Branchement dont vous êtes le héros : si à la question 24 tu as répondu jeux vidéo va à la question 25 sinon va à la question 26

25– tu joues à quoi ? tu aimes quoi comme type de jeux ?

  • C’est assez variable. Quand je reste tard au boulot, je me permets des pauses StarCraft II.
  • Les Chevaliers de Baphomet sur l’iPhone, pour le métro.
  • Sinon, à la maison, c’est un peu de tout : aventure, infiltration, plates-formes, beat them all… Plus vraiment de temps pour les RPG à rallonge, malheureusement.
  • Là, je me refais les deux premiers God of War en HD. J’ai joué tardivement à Assassin’s Creed II, que j’ai beaucoup aimé, contrairement à ce que j’imaginais. Juste avant, j’ai été épaté par Heavy Rain, aussi. Et là, je lorgne sur le dernier Castlevania. Et puis, un peu de baston de temps en temps.

25ter– Ton jeu vidéo préféré et celui que tu as le plus détesté ?

Hum, mon cœur balance entre Final Fantasy 7 et Metal Gear Solid 3.
Quant au jeu que j’ai détesté, là aussi j’hésite entre un très mauvais FPS sur Saturn et un RPG sur Mega Drive dont le souvenir me surprend encore. J’ai pas les titres sous la main, désolé.

26– parle nous plus d’une de tes passions non jeux vidéos / jeux de rôle / bouquin. (depuis quand, ça consiste en quoi, pourquoi tu aimes .. )

Sans trop réfléchir, on va dire la cuisine. C’est le truc quotidien qui me vide la tête. D’une manière générale, les travaux manuels ne me font pas rechigner. Mes origines portugaises doivent y être pour quelque chose. :p

Les bouquins

27– Tu lis ? un peu , beaucoup , passionnément, à la folie ?

Beaucoup, par rapport à la moyenne nationale, mais bien trop peu à mon gout. Le fait d’avoir le rythme de lecture d’une huitre n’aide pas beaucoup…

28– Tu lis de tout ou tu as des styles de prédilection dont tu ne sorts pas ?

Of course : beaucoup de Fantasy et de la SF, mais ponctuellement du thriller ou du polar. Encore plus ponctuellement de la littérature blanche, mais là, faut vraiment que le pitch du livre me fasse du pied dès les premières secondes…

29– SF, MedFan, Bitlit, tu as un préféré, un style que tu n’aimes pas ?

Ce sont les bouquins de Fantasy épique qui m’ont fait ressentir le plus d’émotion. Sinon, je n’ai pas vraiment de griefs contre telle ou telle mouvance ? Sauf peut-être la Hard Science. Je ne lis pas un bouquin pour suivre un cours de rattrapage d’astrophysique ou de microbiologie…

30– En ce moment tu lis quoi ?

Je termine Frey de Chris Wooding, à paraitre en janvier chez nous. Une vraie lecture pop corn, qui emprunte à beaucoup de trucs que j’aime. J’enchaîne avec Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski , qui me fait de l’œil depuis que j’ai terminé son recueil de nouvelles.

31— Ton livre préféré ?

Mouahaha…

Quoi, tu veux vraiment un seul titre ? (nd MrJmad : oui j’adore poser des questions en me disant ‘pfffiou heureusement qu’on ne me la pose pas à moi celle là 🙂 )

Bon, alors sans trop d’hésitations je dirai Les Lions d’Al-Rassan de Guy Gavriel Kay. C’est superbement bien écrit, les personnages sont extrêmement forts, le décors envoutant et surtout, j’ai adoré me faire manipuler par l’auteur plusieurs fois dans le même récit. Un chef-d’œuvre, quoi.

32– ton livre de chevet actuel ? Pourquoi ?

Les grands discours du XXe siècle. (Chez Flammarion, je crois.) Je m’intéresse pas mal aux plaidoyers et aux discours forts, depuis que je suis tombé dans The West Wing. Sinon, c’est assez sympa d’avoir Légende en eBook, dans son iPhone…

33– Le livre que tu as détesté lire et que pourtant, tu as fini ?

Je crois que ça remonte en 5e, et je ne m’en souviens pas du tout ! Il est très rare que je ne termine pas un bouquin, pour la simple et bonne raison que j’ai une PAL assez importante et composée de choses qui ont l’air tout simplement bandantes pour plein de raisons différentes.

34– Ton personnage de bouquin préféré ? Pourquoi ?

Difficile à dire… et à vrai dire je n’en vois pas. Mon truc, c’est d’être emporté par la personnalité d’un personnage, quel qu’il soit. Je peux citer Druss (Légende) et donc Gemmell, qui m’a beaucoup ému par son espèce de code d’honneur. Dernièrement, j’ai trouvé le personnage de Seyonne (L’Esclave) très juste pour sa rigueur et sa façon d’interagir avec les personnages, très plausible. Il en chie dans toute la trilogie, mais il encaisse. Tout le contraire de Fitz dans l’assassin royal, qui chouine durant tout son cycle. Et dans le genre « Ah putain mais en fait c’est pas tout à fait une grosse ordure, lui ! » le personnage de Jaime dans Le trône de fer est simplement fascinant.

35– Si tu pouvais être un personnage d’un des bouquins que tu as lu ? Tu serais qui ? Dans quel livre ?

Je passe. Je suis assez content d’être moi-même, vois-tu.

36– Le personnage de bouquin que tu aimerais bien envoyer six pieds sous terre ?

Je l’ai cité dans la question 34. 🙂
Il y en a certainement d’autres…

Question pour me faire mousser

37– Est ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi ? (que ça soit oui ou non)

Maintenant que tu m’as tendue une perche, oui !
J’ai justement remis à jours mes flux d’infos Geek. Sois le bienvenue dans mes RSS. (nd MrJMAD : ha ben ça, ça me fait plaisir, merci 🙂  )

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaitre

38– Tu es plus Christopher Lloyd ou Ian McKellen ? pourquoi ?

Ha ben, avec le coffret Blu-Ray qui vient de sortir, je dirai Christopher Loyd. Surtout que c’est le dernier exemple en date de ma quête personnelle pour faire une culture ciné à ma copine. Mais le choix est difficile. Le « Sir » va si bien à McKellen. Tiens, un truc marrant, juste en passant :
http://www.liquida.com/video/7c1435c9/chud-com-ian-mckellen-reenacts-the-bridge-of-khazad-dum/

39– Si tu devais choisir un bon film, une série cool, une série pourrie , un nanard, tu choisirais quoi (tu dois choisir un de chaque et si possible donner une explication) ?

  • Film cool : Scott Pilgrim. Je savais que j’aimerai, mais pas que j’aimerai autant. C’est bien joué, très bien réalisé. Tu passe simplement un excellent moment. What else ?
  • Série cool : Pour ne pas dire Doctor Who (mon gros kiff du moment) je vais citer Firefly de Joss Whedon. Je vous un culte à ce type, et cette série, c’est juste un concentré de dialogues en béton, d’émotion et de fun.
  • Série pourrie : N’importe quelle série française que diffuse TF1.
  • Nanard (au sens appréciable du terme) : Feast. Un pur délire un brin gore et ultra drôle. A ne voir qu’une fois, entouré de potes, à une heure tardive, avec beaucoup de bières et de chips.
  • Nanard (au sens vraiment caca du terme) : Night Watch. Un trou noir sans fond.

40– Et si tu devais me conseiller un livre ? en français ? un livre qu’il faut que je lise pour ne pas avoir rater ma vie ? et qui en plus me plaira ?

Une livre français que tu dois lire : Ayesha de Ange. Navré si je la joue corportate, mais ce fut une immense claque.

Le livre qu’il faut que tu lises pour ne pas rater ta vie, et qui en plus te plairas : Pour ne pas citer Les Lions d’Al-Rassan… on va dire Dracula. The Walking Dead. Le Zéro et l’infini. Légende. Ou n’importe quel Terry Pratchett.

(nd MrJMAD, je vais donc lire Ayesha :), en plus Dracula, Legende (comme presque tout les Gemmell, mon banquier vous déteste encore pour ça), un bon paquet des Pratchett je les ai déjà lu 🙂 )

41– Ton pire souvenir scolaire ?

Mme Huard, prof de math que j’ai eu TROIS années sur cinq, au collège.

42 — Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?

Pilote de chasse dans l’Alliance rebelle. Puis maître d’armes, champion de Kung Fu. Puis animateur radio. Après, j’ai cherché un BEP Playstation, mais ça n’existait pas. Du coup, je me suis mis à glandouiller sur le net…

43– Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

C’est le mot qui sert de test pour prouver que mes amis sont complètement bourrés. Je demande son attention, je prononce « chaussette » et j’attends une réaction. Si j’ai droit à un fou rire, j’estime que la personne est bien torchée. Ça c’est encore prouvé le week-end dernier…

44– Tu es plus ragout ou ?

Ragout ou barre d’espace ? Alors on va dire ragout, parce que la barre d’espace est un peu vide, quand même… Mais ma spécialité reste escalopes de dinde à la crème et aux champignons. (nd MrJmad : voilà encore la faute d’étourderie qui a frappé … mais jolie réponse, merci d’avoir rebondi avec style et souplesse 🙂 )

Juste avant la fin, un peu de liberté

45– Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

C’est qui le plus fort : L’éléphant ou l’hippopotame ?

46– Et donc, la réponse ?

J’aurai tendance à dire l’hippo, ne serait-ce que pour aller à contre-courant de la masse. Je m’interroge encore chaque soir avant de m’endormir…

47– Un coup de gueule à passer ?

Voyons, un truc qui ne me fera pas parler politique… ah : l’art moderne. La dernière fois que je suis entré dans un musé du genre (à Barcelonne), j’ai bien failli péter les plombs tellement c’était affreux. J’étais vraiment outré qu’on puisse faire payer des gens pour ça.

48– Un sujet qui te tient à cœur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Là, tout de suite, je me prends la tête avec mon proprio pour qu’il répare la porte d’entrée de mon immeuble, mais ça ne vous concerne que peu…

Sinon, ne mangez pas trop gras, et allez chez le dentiste régulièrement. Parce que là, je douille sévère.

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin … )

“If you run, I’ve got six little friends and they can all run faster than you.”

(Le premier qui retrouve le film dont est extraite cette citation, je lui offre le Bragelonne de son choix !)

(Nd MrJmad : vraiment trop, mais trop facile … )

 Posted by at 14:29

Le retour du humble indie bundle

 De tout et de rien  Comments Off on Le retour du humble indie bundle
Dec 162010
 

J’avais déjà parlé il y a quelques temps du premier humble indie bundle. Le principe était simple, vous aviez 5 jeux, vous décidiez combien vous vouliez payer pour les 5 jeux, une partie de votre paiement était reversé à des associations caritatives et bonus, une partie des jeux devenaient libre à la fin de l’opération.

Et en plus, c’était des jeux tous DRM free, et tous multiplateformes Linux, Mac et Windows.

L’opération ayant plus que bien marché, un humble indie bundle 2 est lancé. Avec 5 nouveaux jeux dont Osmos qui a déjà eu le droit à un article ici.

Les cinqs jeux du bundle sont cette fois-ci :

  • Braid
  • Cortex Command
  • Machinarium
  • Osmos
  • Revenge of the titans

Et en plus, vous aurez droit aux bandes sons de Osmos et Revenge of the Titans. Autant dire que ça vaut le coup, quasiment rien que pour la bande son d’Osmos.

Il faut par contre notez que bien que les 5 jeux restent DRM free et qu’ils soient toujours multiplateformes, aucun ne sera libéré à la fin de l’opération (ou alors j’ai loupé une info, mais je ne crois pas)

Mais par contre hâtez vous, l’opération n’est plus valide que pendant 5 jours, fin de l’opération le 21 décembre donc… (et plus de 101 500 bundles ont déjà été vendus, heureusement que ce n’est pas dans la limite des stocks disponibles … )

Allez, je ne peux pas finir ce billet sans vous mettre la petite vidéo explicative, parce qu’en plus, elle est vraiment bien faite.

Synapse, le Gnome-Do killer

 Poste utilisateur  Comments Off on Synapse, le Gnome-Do killer
Dec 122010
 

j’ai essayé pléthore de lanceur de programme, comme Gnome-Do. Mais au final, après quelques jours d’utilisation, j’y renonçais assez vite pour revenir à la bonne vieille méthode : le lancement par la ligne de commande.

Mais pour une fois, il est bien possible que je change d’avis. Parce que synapse, que j’ai découvert il y a quelques semaines, m’a bien l’air d’être plus qu’un simple gadget.

Pourtant au final, il ressemble aux autres lanceurs.

On le fait apparaître par une combinaison de touche et on tape des bouts du nom de la commande que l’on veut lancer. Il nous propose alors des noms de commandes qui correspondent. Synapse a d’ailleurs deux fonctionnement possible.
En mode réduit, il ne propose qu’une seule commande.
En mode déplié, il propose en plus du choix principal, plusieurs choix possible en fonction des caractères que l’on a tapé et l’on peut naviguer parmi elles pour en sélectionner une.

Mais là où synapse amène un vrai plus, c’est que l’on peut l’utiliser pour lancer des commandes, mais aussi pour lancer des actions précises (Hybernate, stop ou pause la musique) mais surtout, réouvrir les documents que l’on a ouvert il y a plus ou moins longtemps. Pour cela Synapse se branche sur zeitgeist (un super outil GNOME dont je vous reparlerais). Il y a d’autre plugin, comme le plugin dictionnaire pour chercher des définitions.

Tout cela est bien entendu configurable, soit en cliquant sur la petite icône dans la systray, soit en cliquant sur le petit bouton noir, juste à droite de Vidéo dans l’interface.

Une dernière chose, Synapse n’est pas dans les repo officiel d’ubuntu, si vous voulez l’installer il faudra donc faire un petit

  • sudo add-apt-repository ppa:synapse-core/ppa

Bande Son, explication de texte

 Explication de Texte  Comments Off on Bande Son, explication de texte
Dec 022010
 

Bande Son, c’est au final une nouvelle écrite à quatre main. Une première version écrite par votre serviteur et puis quelques années après, un retravail par un ami, qui voulait me convaincre par l’exemple, qu’il fallait retravailler ses textes pour les améliorer.

(Nous avions eu une grande discussion à ce sujet, discussion lors de laquelle, j’avais lancer un argument tueur ‘ouaip mais le retravail c’est chiant’ et où il avait décider de me convaincre par l’exemple).

Il avait bien entendu raison, cela va de soit. Et Bande Son est bien meilleure dans sa version actuelle que dans ‘ma’ version. Même si les fins sont très différentes, et que j’ai un petit faible pour ‘ma’ fin.

En tout cas, bonne lecture.

 Posted by at 12:57
Dec 022010
 

New York, printemps 2310.

La mégalopole ne comptait quasiment plus d’immeubles de pierre ou de verre, presque tous ayant été remplacés par d’immenses tours de plastique et d’acier. Quelques bâtisses avaient tout de même échappées à la folie des nouveaux architectes urbains, parmi lesquelles un vieil immeuble de brique construit à la fin du 20ème siècle et dont la large silhouette recouvrait d’ombre le coin de la 19ème rue et de l’avenue Kurt Cobain. Selon la rumeur, le bâtiment et le bar qui en occupait tout rez-de-chaussée appartenaient à la légende du Néo-Jazz Alex Gantis et il était très probable que cette rumeur soit vraie. Tout d’abord, le bar s’appelait ” le verre dans la pomme “, un jeu de mot français qui rappelait tout autant les origines du chanteur que son amour pour les traits d’esprit décalés. Ensuite, l’enseigne en elle-même, peinte à même le mur, l’était dans une typographie qui n’était pas sans rappeler celle utilisée sur la pochette du dernier album de l’artiste. Enfin, la réouverture de l’établissement abandonné par ses anciens propriétaires était survenue quelques semaines à peine après la soudaine disparition de Gantis.

Quelques sept années plus tôt et alors qu’il était au sommet de sa gloire, le virtuose avait décidé de disparaître de la scène, juste après ce qui fût son concert le plus majestueux, à Londres. Son agent avait alors distribué à la presse une vidéo sur laquelle Alex Gantis expliquait qu’il considérait sa carrière comme un affreux échec personnel. Comme beaucoup de grands artistes, le musicien avait une conception très évoluée de son art, et il expliquait maladroitement que la musique avait pour but de donner une dimension supplémentaire à sa vie comme à celle de ces auditeurs, une dimension perpétuelle qui deviendrait partie intégrante du quotidien des gens. Selon ses propres termes, sa musique aurait dû devenir la ” bande son ” de la vie, un but théorique que tout son talent n’avait pas réussi à atteindre. Pour Gantis, toute son œuvre n’était que l’Ersatz de ce qu’il rêvait d’accomplir et c’est ainsi qu’il décida de mettre fin à ce qu’il considérait comme une mascarade, sur fond de critiques acerbes de la part des spécialistes qui considéraient alors son acte comme un vulgaire coup marketing. Le temps démontra qu’ils avaient tort.

” Le verre dans la pomme ” était un bar intimiste et chaleureux, très semblable aux vieux pubs du 20ème siècle, mis à part qu’il ouvrait en continu quelle que soit l’heure ou le jour. Les murs aux couleurs chaudes accueillaient sur fond ocre ou rouge les rappels d’imminents artistes disparus sans qu’aucun semblant d’ordre n’en régisse le placement. C’est ainsi que, derrière le grand bar aux bordures dorés, une vieille photo de Robert Johnson côtoyait une pochette de 33 Tours d’Eric Clapton et une vieille Gibson dédicacée de KT Tunstall, le tout figurant un hommage anarchique et passionné à la musique, cette musique qui emplissait les yeux et les oreilles des nombreux clients du lieu. Un éclairage hasardeux perçait la fumée des cigarettes de rayons pâles, finissant en halos de lumière tamisés permettant tout juste de distinguer les tables rondes qu’entouraient de confortables canapés de velours rouge. Dans le brouhaha ambiant, on captait quelques fois les paroles amères des fans du propriétaire fantôme, qui n’était jamais apparu dans son bar présumé, même si ces admirateurs continuaient à en garder le secret espoir.Assis tout au fond de la salle, toujours à la même table, John Benton Junior sirotait comme à son habitude un double scotch sec en sombrant petit à petit vers l’état de profonde alcoolisation qu’il affectionnait. L’homme se prétendait être un ancien musicien de Gantis, et il passait toutes ses journées assis à cette place, dans l’obscurité, son verre à la main et le regard dans le vide lorsqu’il ne dormait pas tout simplement, la tête sur la table. On continuait à le servir, par égard pour son probable passé (personne ne savait vraiment s’il disait la vérité) autant que par pitié, tant et si bien qu’il avait fini par faire partie du décor. Quelques nouveaux clients dont la curiosité était piquée par l’attitude de l’étrange vieux bonhomme s’essayaient à lui adresser la parole, mais ils ne recevaient toujours comme réponse qu’un ramassis d’insultes et de vulgarités entrecoupées de phrases parfaitement inintelligibles : les serveurs portaient alors un autre verre à John qui finissait par se calmer. Ce deuxième jour du printemps 2310, John de parvint pas à se saouler complètement ; Alors qu’il levait la main pour commander un autre verre, deux hommes richement habillés entrèrent dans la salle obscurcie et se dirigèrent vers lui d’un pas rapide et déterminé.

Le premier des deux était plutôt petit, vêtu d’un costume de travail noir et d’une cape de représentant de la loi, il était évident qu’il s’agissait d’un avocat. Il tenait fermement un porte-document électronique noir qui n’arborait aucun logo. L’autre, beaucoup plus grand, portait le même costume mais sans cape et avait les mains libres. Sa stature et son comportement ne laissaient aucun doute sur sa fonction, il n’était de toutes façons pas rare que les avocats se déplacent en compagnie d’associés plutôt musclés. L’avocat posa son porte-document sur la table et, sans un mot, pris place aux côtés de John tandis que son associé restait debout à quelques mètres. Il s’adressa ensuite à John de manière très formelle, tout en ouvrant son porte-document.
” Etes vous John Benton Junior ? ”
” Qu’est-ce que ça peut te foutre ? ”
” Je suis avocat pour le compte de New Babylone, et je recherche John Benton Junior, répondez vous à ce nom ? ”

New Babylone était une société importante, fondée deux siècles plus tôt par un milliardaire de génie. La société proposait à ses clients de s’exiler, pour des périodes plus ou moins longues, sur une station spatiale orbitale entièrement dédiée à la détente, aux jeux d’argents et à d’autres plaisirs moins avouables tels que le sexe et la drogue. Le concept avait très rapidement fonctionné, dans un premier temps auprès des grands cadres et PDG fortunés, puis touchant petit à petit toutes les couches de la population. Evidemment, New Babylone avait eu ses détracteurs, mais le succès et l’ascension économique fulgurante de l’entreprise avaient eu raison des opposants au projet et finalement, New Babylone était devenu une société respectée et reconnue comme le principal acteur du tourisme extra planétaire.

L’avocat regardait John fixement, attendant de sa part un réponse, pendant que se dernier vidait d’un trait le verre qu’on venait de lui apporter.
” Et alors, qu’est ce que vous lui voulez à Benton, hein ? ”
” En fait, je souhaite plus exactement parler à Alexandre Mossinot Gantois, connu sous le pseudonyme de … ”
Le verre de John éclata soudainement dans sa main dont le sang commençait déjà à couler quand ce dernier frappa violement du poing sur la table. Ses yeux brillaient d’un éclat malsain et la colère les avait injectés de sang.
” Je sais qui est Mossinot ! Ecoute petit gratte papier d’mes couilles, j’sais pas ou est Alex et je n’ai pas vraiment envie d’en parler avec toi, alors tu remballes tes affaires, ensuite toi et ton gorille vous me foutez le camp, pigé ? ”
Il n’y avait plus un bruit dans la grande salle et tous les clients s’étaient retournés par surprise vers la table de John. Ce dernier repris tant bien que mal son sang froid, puis il leva la main pour commander un autre verre en se rasseyant. L’avocat avait commencé à se lever, et le reste des clients s’étaient déjà désintéressés de la scène quand il se rassit en tendant un document à John.
” Ecoutez, John, j’ai ici un document spécifiant qu’Alexandre Mossinot Gantois, français naturalisé américain, a demandé en 2304 un changement d’Etat civil pour raisons personnelles vers le nom de John Benton Junior. J’ai bien plus de pouvoir que ce que vous pensez, alors vous feriez bien de m’écouter, Gantis ! ”

Alex était abasourdi : avec la mine pitoyable d’un enfant qui s’est fait prendre à voler un bonbon, il se adossa à son fauteuil et accepta d’écouter son interlocuteur. Le masque de John Benton avait quitté en une fraction de seconde le visage sur lequel il s’était installé depuis si longtemps. Si un client s’était retourné vers John à ce moment la, c’est bel et bien Alex Gantis qu’il aurait reconnu. Tout en lui tendant une serviette pour bander sa main blessée, l’avocat s’adressa à lui d’une voix pleine de compassion.
” Nous sommes ici pour vous, Alex. Pour votre rêve, vous comprenez ? Nous sommes sur le point de réussir à donner une bande son à la vie de nos clients. ”
Alex était nerveux, la sueur commençait à perler sur son front, il réfléchissait silencieusement, les bras serrés contre son lui. Il se balançait doucement, sans s’en rendre vraiment compte, d’avant en arrière. Il répondu dans la vague, comme s’il s’adressait à lui-même plutôt qu’à l’avocat.
” Je … j’y ai réfléchi, longtemps … c’est impossible, vous savez ? Impossible. Il faudrait être partout … et comment tout deviner … non ce n’est pas possible, et ça m’a détruit … ”
” Nous avons presque réussi, Alex, je peux vous l’assurer. Notre technologie nous permet de capter facilement l’état émotif de nos clients, et New Babylone est équipée pour cela. Nous avons installé un centre de traitement géant au sein du quel notre nouveau processeur gère les agents logiciels chargés d’analyser les émotions et de les trier. Nous savons aussi comment générer une perception musicale forte dans l’esprit de nos clients sans troubler son entourage. Nous avons tout cela, mais il nous manque l’élément central, celui qu’aucun processeur ne peut remplacer, le chef d’orchestre. Vous êtes le seul que nous connaissions qui soit doué d’une sensibilité artistique et émotionnelle suffisante pour mener se projet à son terme. Nous avons besoin de vous, comme vous avez besoin de nous. ”
En un instant, Alex Gantis, virtuose du Néo-Jazz et plus grand compositeur du 24ème siècle, était réapparu. Son visage s’était éclairé et son regard brûlait d’un intérêt extraordinaire pour les mots de l’avocat. Il fronça légèrement les sourcils en réfléchissant tout haut.
” Oui, oui ça peut marcher … mais, ce n’est pas tout. Il y a un autre problème, c’est la matière … Quelle musique vais-je diffuser ? Il me faut des musiciens, des échantillons, … ”
” Nos ingénieurs ont pensé à tout cela. Vous aurez un orchestre philharmonique à votre disposition 24 heures sur 24, des musiciens que qualité qui ont été sélectionnés à cet effet et qui se relaieront pour être toujours à votre disposition. Nous avons aussi constitué une base de donnée contenant tout ce qui a été écrit et interprété depuis les permisses de la musique. ”
” Où est le piège ? ”
” N’en cherchez pas, vous perdriez votre temps. Voici les quelques règles à respecter : Tout d’abord, il s’agît d’un travail de chaque instant et votre engagement sera irrévocable jusqu’à votre mort. Ensuite, tout devra rester complètement et absolument secret. Enfin, vous ne devrez jamais tenter de communiquer avec un être humain autrement qu’en lui fournissant le son de sa vie. Il y aura quelques autres petites formalités mineures à effectuer, elles sont toutes indiquées dans ce dossier.”
Alex signa sans même le lire le document électronique qui lui était présenté et leva la main pour commander un dernier verre. La satisfaction et l’excitation se lisaient sur son visage.
” Quand dois-je partir ? ”
” Vous avez le temps de boire votre verre, M. Gantis. Bienvenue parmi nous. Votre rêve vous attend.”

New Babylone, quelques jours plus tard.

A grand renfort de spots publicitaires, New Babylone avait finalement levé le voile sur son plus grand coup marketing. Dorénavant, la vie de chacun des visiteurs de New Babylone pourrait être dotée d’une bande son toujours renouvelée et en parfait harmonie avec ses sentiments. La société ne communiquait rien de l’aspect technique de cette nouveauté et ce mystère attisait encore plus la curiosité des futurs clients. Alex avait très rapidement appris à doter d’une bande son la vie de quelques volontaires tests résidant à vie à New Babylone. Il maîtrisait déjà parfaitement le fonctionnement de ses assistants, des petits programmes intelligents qui scrutaient les moindres changements d’émotion des habitants de la station.

Alex était heureux. Il avait enfin accédé à son paradis, réalisé son rêve. Il était le grand chef d’orchestre de New Babylone, celui qui dotait d’une bande son la vie de millions de gens. Lorsqu’il en avait besoin, il transmettait les informations nécessaires au gigantesque orchestre, juste en dessous de lui, par la simple pensée. Il virevoltait d’un habitant à un autre, observant quelques secondes ou se focalisant des heures sur un cas intéressant. Il pouvait choisir de jouer un petit air stressant, plein de suspense lors de la dernière main d’une partie de poker, ou s’amuser à jouer une marche funèbre lorsqu’un richissime client de la station n’arrivait pas à honorer la fille qu’il s’était payé pour la nuit. Alors que son cerveau bardé d’électrodes flottait doucement dans sa cuve de liquide nutritif, il dota la vie d’un homme qui venait de tout perdre à la roulette d’une sinistre bande son. Finalement, toutes ces petites formalités n’avaient été qu’un faible prix à payer pour pouvoir enfin réaliser son chef d’oeuvre.

Au même moment, à New York.

Les techniciens de New Babylone finissaient d’emporter les meubles du ” verre dans la pomme “. Debout devant le vieux bâtiment, Greg Hulston, chef de projet pour la grande société, regardait la scène avec amusement. L’un des anciens serveurs du bar s’approcha de lui et le salua avec respect.
” Bonjour Monsieur. Nous achevons de démonter le décor, et les comédiens ont tous été payés. Cela représentait une somme considérable, vous vous en doutez, sept ans de travail acharné ! Je pense que nous aurions pu obtenir le même résultat au bout de trois ou quatre ans … ”
” C’était à moi d’en décider, pas à vous ! Cette mission a été menée à bien, et c’est l’essentiel. Finissez d’embarquer le matériel, et rejoignez moi à Chicago rapidement, on dit que la grande actrice Elisabeth Martin souhaite mettre fin à sa carrière. “

Nov 272010
 

Ceux qui utilisent pidgin comme client de messagerie instantanée ont peut-être du des soucis avec un certain certificat omega (omega.contacts.msn.com pour être exact), lorsqu’ils ont voulu se connecter sur MSN.

Soucis qui empêchait la connexion.

Ce soucis a été réglé avec la version 2.7.7 de pidgin. Problème, elle n’est pas dans les repos ubuntu. (pour ceux qui sont sous Ubuntu).

Si vous voulez absolument installer pidgin en utilisant un repo, (vous pouvez l’installer directement en le téléchargeant sur le site de pidgin) vous pouvez utiliser gedep.

Pour ceux qui ne connaissent pas Getdeb, c’est un site permettant d’installer des versions super top blinding edge de logiciels.

Pour utiliser GetDeb, il existe deux façons :

  1. La facile vous installer un paquet deb qui va lui même vous permettre de rajouter les repository dans votre système de gestion de paquet. (le deb en question se trouve ICI)
  2. La plus compliquée, vous faites un joli :

deb http://archive.getdeb.net/ubuntu NOM_DE_VOTRE_UBUNTU-getdeb apps

suivi d’un joli :

wget -O- http://archive.getdeb.net/getdeb-archive.key | sudo apt-key add –

Ensuite un petit coup d’update des dépôts et vous pourrez installer le nouveau pidgin.

Et plus de problème d’alpha ou d’omega …