Oct 192009
 

Libertis est une des associations d’entreprise de PACA. C’est l’association des entreprises (prestataires,intégrateurs,éditeurs) qui font du libre. Bien entendu, en temps qu’entreprise, on y est adhérent. Et j’ai même l’honneur d’en être, depuis 6 mois et pour encore 1 an et demi, le président.

Depuis 3 ans,  (ha 2007, comme tu parais loin maintenant), Libertis organise un salon, le SPLLOS, (Salon Professionnel des Logiciels Libres et de l’Open Source). Cette année ce fut donc encore le cas. Cette année se fut un peu spécial parce qu’en fait le SPLLOS eu lieu au sein d’un ‘meta-salon’, le TopTIC, qui rassembla plusieurs salons en un seul. (j’aime bien le terme de meta-salon tiens).

Cette année, ce fut le 12 octobre, mardi dernier donc. Et ce fut, il faut le dire une réussite. Je serais presque tenté de dire, comme chaque année, mais on va croire que je flagorne. Bon allez, tant pis, je le dis. (Pour la petite histoire, cette année, nous avions décidé de faire différent, et il n’y avait pas un stand par entreprise dans l’espace SPLLOS mais un seul espace Libertis où se trouvait tout les membres et nous orientons les visiteurs suivant leur besoin, un stand collaboratif quoi).

Si je parle de cela ce soir, ce n’est pas seulement pour faire connaître Libertis et le SPLLOS (même si, en soit, cela serait une bonne raison), c’est aussi pour parler :
des raisons qu’une association peut avoir de monter un salon et celles qu’une entreprise peut avoir d’y aller.
Des raisons de ne pas monter un salon et de ne pas y aller

1  Coté Blanc

1.1 – Pour une association.

Bon alors là je parle plus spécifiquement d’une association d’entreprise, mais ça peut marcher pour tout les types d’asso.

Une asso monte un salon pour une raison principale. Sa légitimité. Pour qu’on la connaisse, qu’on sache qu’elle existe et qu’il faut la prendre en compte.

Parce que l’air de rien, monter un salon, c’est difficile, fatiguant, long, éprouvant. C’est des heures de réunions, des jours de coups de téléphones et de mails, des nuits d’angoisse.

Et au final, y arriver, et surtout surtout si c’est un succès, ça prouve de sa volonté et de sa force de travail. Ca donne de la visibilité. Et la visibilité c’est du poids.

Ca permet aussi de faire un peu de prosélytisme et de trouver de nouveaux adhérents. Et au final ça permet d’offrir un canal de communication à ses membres. Et au final c’est presque le plus important (surtout pour une asso d’entreprise), offrir des opportunités à ses membres.

1.2 Pour les entreprises

Il y a plein de raisons pour aller sur un salon. La première, qui est une mauvaise raison, c’est de faire du business à court terme. Parce que ça n’arrive pas souvent. Vraiment pas souvent. Parfois c’est le cas et alors c’est la cerise sur le gateau au chocolat, mais il ne vaut mieux pas compter dessus.

Pourquoi donc perdre du temps et de l’argent sur un salon ?

Parce qu’il y a plein d’autre raison.

1.2.1 La veille.

La première faire de la veille. Être exposant sur un salon, ça permet de voir tout ses concurrents, de juger de ce qu’ils font. Mais, je suis bien d’accord avec ce que vous êtes en train de penser, cette raison n’est pas suffisante pour y aller, surtout que cette veille, on peut la faire en temps que visiteur.

1.2.2 Rappeler que l’on est pas mort.

Ca peut paraître couillon, mais c’est comme ça. Etre sur un salon, ca permet de rappeler aux gens que l’on existe, que l’on propose des produits ou des services. Et peut-êre que dans six mois quand on recontactera un des prospects que l’on a croisé, il aura besoin de nos services et il se rappellera de nous. Sans compter qu’en temps qu’exposant, on peut espérer être présent sur les communications/mailing tout ça du salons.

1.2.3 Lancer un produit ou faire une annonce

Un salon est en effet l’endroit rêver pour lancer un nouveau produit ou service. (Il y aussi les bains douches mais c’est carrément pas le même budget). Ça permet d’avoir des retours assez important (en fonction du nombre de visiteur) et de faire un peu de buz rapidement. (Par exemple lors du SPLLOS, l’annonce de la création officielle du Groupe Pôle du Libre, un regroupement de 5 entreprises qui mutualisent locaux et moyens a été faite)

Plein de raisons donc, que ce soit pour une entreprise ou une association de participer ou monter des  salons.

Pour autant, tout n’est pas rose, tout n’est pas si merveilleux.

2 Coté Noir

2.1 Monter un salon, le supplice de tantale moderne

Mon titre exagère un peu. Mais il n’en reste pas moins qu’il faut avoir les nerfs bien accroché et être prêt à ne pas compter son temps.

Et il faut bien se rendre compte des risques. C’est quitte ou double. Réussissez et vous gagnerez une légitimité. Ratez vous, et personne ne viendra vous chercher au fond du caniveau où vous vous retrouverez.

2.2 Être exposant, pourquoi pas jetez ses sous par la fenêtre aussi.

Après tout, le retour à court terme est hasardeux. Et faire savoir que l’on existe, on peut le faire par d’autre moyen que celui là, qui est plutôt très couteux.

Sans compter que ‘faire’ un salon, ce n’est pas seulement passer une journée à rester debout à coté de son stand à serrer des mains et boire du mauvais café (je ne sais pas comment c’est possible, mais le café est quasiment tout le temps mauvais sur les salons, c’est un peu comme dans les gares)

Il faut le préparer le salon. Préparer les plaquettes, ce qui veut dire écrire les textes de celles-ci et les faire imprimer.
Préparer également ses totems, ses cartes de visites. Préparer les démos que l’on pourra faire aux visiteurs qui seront intéressés, les discours qu’on leur tiendra.

Et puis ne pas oublier de communiquer sur sa participation au salon. Pour que ses clients, ses prospects, tout le monde sache que l’on participe à ce salon là.

Beaucoup de temps et d’effort donc, pour un résultat plus qu’incertain, à se demander si cela vaut le coup.

3 Conclusion.

Personnellement, je suis assez partagé. Niveau Hybird, nous n’avons jusqu’à présent que fait très peu de salon. En fait cela se limite quasiment au trois SPLLOS. Vous me direz rien que les SPLLOS soit 3 salons en 4 ans d’existence, c’est pas mal. C’est vrai.

Mais je pense que c’est une décision qui doit se réfléchir, murement. Il serait crétin de partir du principe que les salons c’est toujours une perte de temps. Mais il serait tout aussi crétin (et beaucoup plus couteux) de passer son temps sur les routes à participer à tout les salons possibles.

A chacun de voir midi à sa porte donc…. 🙂

Jul 272009
 

Dans le dernier post, j’ai expliqué pourquoi, à mon avis, la relation entre un chef d’entreprise et son banquier était si spéciale et si tendue. Aujourd’hui, enfin plutôt ce soir, je vais tenter de donner quelques astuces qui peut-être, pourront rendre les relations de certains (avec leur banquiers seulement, je ne m’occupe pas des problèmes de couple) plus sereines.

Bien entendu, je ne prétends pas avoir la science infuse, ces conseils sont parfois le résultat de mes expérience personnelles, mais pour la plupart, je ne fais que les répéter (après les avoir mis en pratique pour la plupart) perpétuant ainsi la grande chaine de l’apprentissage oral des chefs d’entreprise 🙂 (Rassurez vous, nul besoin de courir en slip autour d’un feu en dansant de façon bizarre avant de se voir expliquer les secrets anciens de la création d’entreprise, il suffit de continuer à lire en supportant mon humour parfois douteux).

Au final, d’ailleurs, la plupart sont presque évident, quand on prend le temps d’y réfléchir (ce qu’on pourrait faire si on n’avait pas tout le temps la tête dans le guidon), et découlent directement des points de mon précédent post.

1- Reprendre le pouvoir dans la relation banque ↔ chef d’entreprise

Vous vous sentez sans armes pour négocier avec votre banquier, obligé de dire oui, oui à toutes ses propositions, d’accepter, pour qu’il accepte de vous prêter, ses conditions les plus iniques ? Voici deux conseils pour changer cela. C’est la stratégie main de fer.

1.1- Ne mettez pas tout vos oeufs dans le même panier

Donnez-vous  la possibilité de riposter. En clair, n’ayez pas une banque, mais deux. Et bien entendu prévenez vos deux banquiers de la situation en leur expliquant clairement les choses. (Lorsque l’on m’a donné ce conseil, on m’a également conseillé, de prendre deux banques de types différents, une mutualiste et une plus d’affaire).

Avoir deux banques, en plus de permettre de gagner un peu de pouvoir lors des négociations avec vos banquiers, a un autre avantage, lisser les problèmes qui peuvent être causés par le changement d’un chef d’agence. Les chefs d’agence sont en effet mutés assez souvent, une moyenne de tout les 5 ans si je dois en croire ce qu’on m’en a dit. Vous pouvez passer d’un chef d’agence que vous aimiez bien, avec qui le contact passait bien et qui faisait en sorte que vous soyez heureux à un chef d’agence qui vous considère comme un simple numéro de compte et que vous n’appréciez pas. Avoir deux banques permet alors de s’appuyer plus sur la deuxième en attendant que les choses s’améliorent.

1.2- Soyez, un peu, un râleur.

Avec vos autres fournisseurs, vous n’hésitez pas une seule seconde à prendre votre téléphone pour vitupérer et crier des noms d’oiseaux jusqu’à vous en cassez la voix. Arrêtez de prendre votre banquier pour un grand méchant loup et faite de même avec lui. Bon pas tout les trois jours non plus. Mais n’hésitez pas à râler, à demander des explications sur le pourquoi de ces frais là qui ne devraient pas y être alors pourquoi donc y sont-ils ?

2- Faites sentir à votre banquier que vous l’aimez, au moins un peu (ou prenez des cours de théâtre).

Après la fermeté de votre nouvelle poigne d’acier, il est temps de rajouter un peu de la douceur du velours, parce que vous savez aussi être gentil et prévenant.

2.1- Ne le laissez pas dépérir, seul sans nouvelles.

Ne faites pas semblant de croire que le diction ‘pas de nouvelle, bonne nouvelle’ est la maxime des banquiers. Votre banquier, il n’apprécie pas forcément de ne jamais vous voir. Ou alors juste une fois par an, parce que vous y êtes obligés. Il s’en rend parfaitement compte que si vous n’appréciez pas d’être dans son bureau. Et le fait de ne pas enlever votre veste, de regarder votre montre toute les trente secondes ou ne pas vous être lavé les dents depuis 3 jours pour lui apprendre à vivre, lui feront parfaitement comprendre, au cas où il aurait pu avoir un doute.

Allez voir, où au moins appelez, régulièrement votre banquier. Tenez le au courant de votre activité, demandez lui conseil sur les différents placements que vous pourriez envisager (après tout on ne sait jamais, il pourrait avoir une idée intéressante, qui sait … )

2.2- Ne le prenez pas pour la cinquième roue du carrosse

Sincèrement, quand est ce que vous allez voir votre banquier ? A part quand il vous force ? Uniquement quand vous avez besoin de lui. Pour un prêt qu’il vous faut alors absolument ou alors quand vous avez un petit ennui de fond et là vous y aller toujours au dernier, dernier moment quand c’est le banquier ou la catastrophe.

Ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour parler sereinement.

Et ne me dites pas que vous ne pouviez pas prévoir. Que ça soit un prêt ou même un petit problème de trésorerie, la plupart du temps, ça se voit venir, même si ce n’est pas une quasi certitude. Dans ces cas là, appelez le, prenez rendez-vous et expliquez lui la situation. Dites lui que dans 2 ou 3 mois, vous risquez d’avoir un petit passage à vide du à une raison X ou Y, que vous aimeriez voir avec lui comment faire pour que cela se passe sans problème avec lui, etc etc.. Vous verrez, les choses se passeront ben mieux.

2.3- Arrêtez de penser que c’est un extra-terrestre.

Il parle la même langue que vous, juste d’une façon un peu différente. Et d’une façon que de toute façon vous devez normalement comprendre un minimum en temps que chef d’entreprise. Coefficient d’endettement, chiffre d’affaire, résultat net, prévisionnel de vente, c’est des notions qu’il aime entendre et que vous connaissez. Faite lui donc plaisir, parlez lui en, en ayant si possible, l’air de savoir de quoi vous parlez (et non pas en baissant les yeux et lisant les anti-sèches que vous avez écrit sur la paume de votre main en espérant que cela ne se verra pas).

Ce post, clôt, en tout cas pour l’instant, ce que j’avais à dire sur le sujet des banquiers. Deux posts, c’est soit bien trop, soit largement pas assez me direz vous. Vous auriez raisons, dans les deux cas. Mais, il y a bien d’autre sujet dont j’ai envie de parler, et bien peu de chose que je pourrais rajouter sur les banquiers.

A bientôt, demain peut-être, pour de nouvelles aventures.