Vedrán las aves

Vedrán las aves est un « petit » jeu fait par la Deconstructeam (The red string Club, The Cosmic Wheel Sisterhood) pendant une gamejam.

Lorsqu’on lance le jeu, c’est le matin. A travers le hublot du jeu on voit un petit studio. Un lit, une cuisine, une table. Et contre le lit trône une magnifique guitare.

Une guitare que l’héroine a acheté avec une partie de ses indemnités de départ suite à un burnout.

Mais pour réussir à prendre la guitare en main et y jouer, il faut déjà réussir à reprendre un peu sa vie en main. A se reconstruire après avoir été laminée par son ancien boulot.

Et c’est là que nous intervenons. Chaque matin notre personnage aura des points d’énergie qu’il faudra utiliser pour se lever, prendre une douche, faire ou commander à manger, faire la lessive ou la vaisselle. Lire ou faire du sport.

Les premiers jours il sera difficile de faire plus que se lever, se laver, manger. Mais petit à petit, l’énergie augmente. Pas assez toutefois pour que ne soit pas chaque jour obligé de faire des choix. Faire la vaisselle ou la lessive ? Cuisiner et prendre une douche ou faire du sport, prendre une douche mais devoir commander parce que la motivation pour faire à manger ne sera vraiment plus là ?

Et en même temps, petit à petit, le désir de prendre cette guitare et d’en jouer nait et grandit. Patiemment, jour après jour, il faudra réussir à faire grandir la jauge de désir pour la faire atteindre 25 et enfin pouvoir prendre la guitare et en pincer les cordes.

Vedrán las aves est un jeu court, une grosse trentaine de minutes. Mais il raconte tellement de choses dans ce court laps de temps que l’on pourrait croire qu’il dure dix fois plus de temps.

Le choix de l’unité de lieu, de la vision par le « hublot » renforce encore le propos du jeu, cette impossibilité de sortir de chez soi par manque d’énergie, de motivation, enchainée par les griffes du burnout.

Quand au graphisme, le pixel art est parfait, laissant transparaitre les émotions des personnages. Cela semble fou de pouvoir dire autant en si peu de pixels et pourtant la Deconstructeam y arrive.

Un jeu à faire vraiment.

L’Encyclopédie féerique d’Emily Wilde

Autrice : Heather Fawcett

Résumé

Nous sommes en 1909, à la toute fin de l’automne, sur une terre un peu alternative où lutins, fées, brownie et autres membres du Petit Peuple existent.

Emily Wilde, notre héroïne, est une universitaire mondialement reconnue, l’une des plus pointues experte en Dryadologie.

Depuis des années elle travaille à son grand oeuvre, une encyclopédie du monde féérique. Un almanach complet, documenté et sourcé de chaque peuple Fey. Rien de mieux pour finaliser celui-ci que d’y ajouter un chapitre sur les “recluses”, une mystérieuse espèce de fey dont l’existence n’est pas tout à fait prouvé.

La voici donc partie pour Ljosland, l’Islande de cette Terre alternative. Réussira-t-elle à observer les recluses ? Y survivra-t-elle ?

Dans le détail

Le roman est écrit comme un journal d’expédition. Cela ajoute à l’immersion mais il ne faut donc pas être allergique à ce type de récit. Cela permet aussi de dérouler de longue explication sur le worldbuilding et de nous donner du contexte de manière intradiégétique. Journal d’une scientifique donc, mais pas que. D’une scientifique ayant un vrai problème avec les relations sociales. Une quasi Sheldon, pourrait-on dire. Cela donne un personnage qui semble bien souvent cliniquement froid, rigoureusement scientifique et qui ne comprends pas trop le sens du mot empathie. 

Avis

J’ai adoré ! Je l’ai même, par un concours de circonstance, lu deux fois. En mars puis une nouvelle fois dans le cadre d’une lecture commune en avril. J’adore les récits sous forme de journal d’expédition. J’adore les histoires de Fey et j’ai complètement accroché à cette héroïne un peu différente. Par contre, même si c’est de la cosyfantasy, il fait souvent très froid en Ljosland et briser la glace n’est pas toujours évident. Quand aux fées, ce sont de vraies fey, cruelles et non-humaines. Ce n’est donc pas toujours un livre très solaire ou joyeux. On rit tout de même parfois franchement. Et puis après tout, il ne fait jamais aussi bon qu’emmitouflé dans un plaid au coin d’un feu pendant que la tempête hurle dehors.

Nature Humaine le Tome 2 de Poison Ivy Infinite

Auteur : G WILLOW WILSON
Dessin : Majoritairement Marcio TAKARA mais pas que



📖 Présentation / Résumé : Attention spoiler du tome 1 !! Ivy a donc triomphé de son créateur / Némésis. Elle a également abandonné son idée de détruire l’humanité pour se concentrer sur détruire les pollueurs. Quand à Harley, elle prenait la route pour retrouver sa végétale amoureuse. Le Tome 2 se découpe en deux parties, une première issue, déjà publiée en 2021 qui présente des événements passés de la vie d’Ivy. Puis le retour au présent et les pérégrinations de notre héroïne. Elle se mesure à une patronne de société d’extraction hydraulique de pétrole, retrouve Harley et se retrouve dans un regroupement New Age …



🎙️Avis : Ce n’est pas le même dessinateur sur les trois premières issues et les suivantes. J’ai eu beaucoup de mal sur les trois premières, ensuite on retrouve le dessinateur du premier tome (Marcio TAKARA ) et cela redevient totalement magnifique. Ce tome est plus intimiste que le premier. Ivy n’ est plus poussée par sa soif de destruction. Elle retrouve Harley, mais pas que. Elle fait à rebours le trajet du premier tome, mais plus lentement, d’une manière plus apaisée. Ce cheminement, ce retour “à la maison”, “au début”, est également présent dans la construction, la dernière issue faisant écho à la première. Je l’avais dit en parlant du premier tome, c’est ce tome ci, le deux qui en parlant dans sa quatrième de couverture d’Harley retrouvant Ivy qui m’a fait me lancer dans la série. Et je n’ai pas été déçu. Harley est très présente dans ce tome. Et l’alchimie entre les deux héroïnes fonctionnent redoutablement bien.



📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Les dessins de TAKARA sont toujours aussi magnifiques. Ce tome 2 n’a pas d’enjeux aussi grand que le tome 1. Mais c’est agréable lire quelque chose de plus cosy, de plus doux. Presque un moment de repos pour Ivy avant que les graines des chamboulement futurs qui commencent à germer dans ce tome 2 ne sortent de terre ….

Clovd T1 : La dame de Birka

Auteur : Florent Maudoux
Dessin : Florent Maudoux

📖 Présentation / Résumé : Le Clovd a recouvert le monde. Brouillard maléfique remplit de monstre il a renvoyé l’humanité dans un Moyen-Age qui rêve des technologies de l’avant Clovd. Funérailles est un immortel. Il parcours le monde, survivant envers et contre tout. Il croise le chemin d’Isatis et Xantia deux guerrières plus que douées niveau baston. Comment survivre malgré le Clovd, comment reconstruire une civilisation, comment retrouver le savoir perdu, comment faire plus que survivre …

🎙️Avis : La bd est top. Je ne lis quasi pas de bd, je suis normalement plus comics et manga. Mais la couverture de toute beauté et métallisée m’a attiré l’œil. Et en feuilletant rapidement ce tome 1 la beauté des dessins a fini de m’accrocher. Et puis, et puis il y a le contenu et les idées qui fourmillent. Attention là je vais un peu spoiler, si vous voulez vous laisser le plaisir de la découverte, ne continuez pas à lire et allez lire Clovd ! Bon, donc, Clovd mêle avec brio heroic fantasy, références pop-culture et références jeux de rôle. Isatis en plus d’être une guerrière hors pair et une meneuse de jeux de jdr qui cherche des suppléments à faire jouer à son groupe. Je trouve qu’il y a même une petite vibe la compagnie noire (décidément deux référence à gleen cook en trois chroniques … )

📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Le dessin est magnifique, les couleurs sont sublimes. L’histoire est cool. Ce premier tome laisse présager beaucoup de bonnes choses. Les références sont cools sans noyer le récit. Enfin, le fait de ne jamais avoir rien lu concernant l’univers de Freaks’ Squeele (ce qui est mon cas) n’est pas un problème du tout.

Légendes & Lattes

Auteur : Travis Baldree

📖  Présentation / Résumé :  Viv est une orc aventurière. Sa vie, porte, monstre, trésor. Ses problèmes, elle les résout à grand coup de Noirsaignée sa fidèle épée à deux mains. Mais Viv en a marre. C’est le moment pour elle de se reconvertir. Elle raccroche l’épée et se lance dans l’ouverture d’un café à Tuine, une petite ville qui ne sait même pas que le café existe.  Mais faire tourner un commerce est parfois plus difficile que de nettoyer un donjons de ses monstres. Surtout quand la mafia locale s’en mêle…

🎙️Avis : La couverture tout d’abord. Au premier regard j’ai pensé à Garrett, détective privé de Glen Cook. Du coup, j’ai tout de suite eu envie d’aimer Légendes & Lattes . Et L’histoire ? C’est de la cosy fantasy. Point de quête épiques, de batailles faisant trembler les montagnes et de dragons brulant des villes entières. On s’attarde plus sur les relations entre personnages et le récit de leur vie jour après  jour. Et c’est exactement ce que fait ce livre. Viv va construire son café, l’ouvrir, se frotter à la mafia, proposer de nouvelles recettes à la carte, devoir gérer les soucis de son ancienne vie, etc … C’est doux, c’est réconfortant, c’est parfait pour s’offrir un petit moment de douceur. L’histoire est simple mais pas simpliste, les rebondissement sont classiques mais bien amenés, la légère romance parfait l’ensemble.

📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Étant aussi fan de café que de fantasy, un roman qui mêle les deux, forcément c’était écrit, c’était totalement pour moi. Je l’ai lu d’une temps d’un dimanche froid et un peu pluvieux, en étant un peu souffrant, emmitouflé dans un plaid, en sirotant café après café. Et une fois la dernière page tournée, j’aurais voulu pouvoir continuer à lire, pour rester dans ce douillet cocon dans lequel ma lecture m’avait plongé. Et puis, c’est parfaitement dans l’esprit de pré-noël !

La justice de l’ancillaire, Les chroniques du Radch – Tome 1


Autrice : Anne Leckie

📖  Présentation / Résumé :  L’empire du Radchaaï; dirigée par Anaander Mianaaï, la Maître du Radch; s’étend d’un bout à l’autre de la galaxie, apportant la civilisation annexion après annexion. Cette extension sans fin ce sont les IA des vaisseaux de guerre qui la rende possible.  Contrôlant à la fois des bâtiments spatiaux à l’énorme puissance de feu et des hordes d’ancillaires, pantins de chair, habitants malchanceux des conquêtes précédentes dont la conscience a été détruite, elles sont le bras armé de l’empire. Et pourtant, l’un de ces vaisseaux, le Justice de Toren est détruit. Son IA en réchappe, s’incarnant dans le corps d’un ancillaire, unique rescapée de l’explosion du vaisseau. Ce tome 1 mêle deux récits, l’un sous forme de flashback raconte les faits qui ont conduit à la destruction du Justice de Toren. L’autre se passe 19 ans après et raconte le parcours de l’ancillaire survivant.

🎙️Avis : La lecture des premières pages a de quoi surprendre. La civilisation du Radch ne fait pas de distinction de genre. Le personnage principal genre par défaut toutes les personnes au féminin. “La cousin”, “quelqu’une”, autant de mot qui peuvent surprendre. On accroche ou on accroche pas. Perso, j’ai accroché, notant tout au long de ma lecture les modifications sur mes représentations mentales que ce parti pris d’écriture entrainait. En effet, certains personnage sont masculins on le sait dans l’histoire, mais la narration au féminin a eu comme conséquence de féminiser les représentations mentales que je m’en faisais. Le rythme est plutôt lent. Le récit s’accélère dans le dernier cinquième mais on reste sur un premier tome de trilogie, une présentation de l’univers et des personnages, des descriptions, des scènes de vie. Les choses prennent leur temps. Et là encore ça m’allait bien, mais ça peut ennuyer.

📌 TL;DR : 🥰  Encore une fois, j’ai beaucoup aimé cette lecture (au point de finir le premier tome à une heure très très tardive). J’ai accroché à l’utilisation du féminin partout, au rythme lent, au thème de la dissociation de l’esprit dans plusieurs corps. Je ne peux donc que vous le conseiller. Et je suis très impatient de lire la suite.

Blanche neige, rouge sang – Chronique vampirique

📖  Présentation / Résumé : Écrit par Neil Gaiman et dessiné par Colleen Doran, Blanche neige, Rouge sang est une variation horrifique du conte bien connu de Blanche-Neige. Et si c’était Blanche-Neige le monstre de l’histoire. Et si la reine était en fait la « gentille » de l’histoire. Mais les monstres ayant gagné, l’histoire que nous connaîtrions ne serait que leur version …  Blanche neige, Rouge sang est donc la « véritable » histoire, raconté par la belle-mère, sorcière amoureuse de son mari le roi et terrorisée par sa belle fille, créature à l’aspect angélique mais … 

Le récit est violent, parfois un peu sanguinolent, rempli d’érotisme, macabre. Ce n’est clairement pas un comics à mettre entre toutes les mains, il faut accepter d’être mis mal à l’aise par la lecture. 

🎙️Avis : Premier point, chaque page est magnifique. Colleen Doran a pris le parti d’utiliser un style «comme des vitraux » et c’est tout simplement magnifique. Il y a des détails partout, il y a de la beauté partout. Certains pages tirent parfois vers le style Art nouveau (me rappelant un peu les couvertures des tomes du cycle du Paris des Merveilles). L’histoire ensuite. Du grand Gaiman. Jusque dans les derniers rebondissements on est surpris,  saisis. Il n’y a pas de lumière dans cette histoire, pas de rédemption, pas de conclusion heureuse. Tout est sombre, macabre, perverti. La reine tente bien se lutter, mais elle n’a aucune chance contre sa monstrueuse et si belle belle-fille. C’est le plus surprenant, on connaît tout de l’histoire de Blanche-Neige. On sait tous que c’est elle qui gagne à la fin. On connaît les nains, le chasseur, la pomme et le prince. Et pourtant, pourtant on dévore cette étrange version de l’histoire, surpris de voir les personnages que l’on connaît apparaître, espérant que la fin aussi aura changé. La dernière page, Blanche-Neige dans toute sa splendeur, sa victoire, sa beauté est tout simplement saisissante et ferrait de tellement belles affiches … 

📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Tout est une perfection dans ce comics. Attention toutefois, c’est un comics d’horreur, avec une liste de TW longue comme une nuit d’hiver. Je le redis encore une fois, ce n’est pas à mettre dans toutes les mains. Maintenant je n’ai plus qu’une envie, relire mes recueils de nouvelles de Gaiman et  acheter d’autre comics de Colleen Doran

Cyberpunk 2077 Blackout

Résumé : Arturo est un créateur de danses sensorielles. Un véritable artiste, peut-être un des meilleurs. Les danses sensorielles ? (souvent appelées DS dans le comics) . Ce sont des espèces de séquences de super réalités virtuelles, implantés directement dans le cerveaux des personnes qui les consomment. Vous pourrez expérimenter de manières complètes les expériences de quelqu’un d’autre. Au point qu’en étant dans une DS, vous ne saviez plus ce qui est la réalité, parce que pour vous la réalité cela sera la DS.

Arturo donc est l’un des meilleurs pour créer des DS. Il est aussi très bon pour réparer les casques DS des clients de la corporation qui l’emploie. Emploie qui ressemble plus à une damnation sans fin qu’à un véritable emploi. Parce que la corporation a payé pour les études d’Arturo et maintenant, elle le possède, littéralement. Et pourtant un jour, c’est l’humiliation de trop, la petite goutte qui fait déborder le vase, Arturo claque la porte.. Et maintenant ?

Avis : J’ai dévoré ce comics en une seule session. Les dessins sont beaux, très colorées avec un jeu sur les effets de trame que j’aime bien. L’histoire est prenante. Night City, des corporations qui vampirisent le monde et traitent leur salariés comme des esclaves, des edgerunners et un personnage au fond du trou qui envoie tout valser et se retrouve encore plus dans la panade.. Va-t-il s’en sortir ? comment ? Peut-il s’en sortir ? Le comics joue beaucoup sur le mélange DS / réalité. Ce qu’on lit est ce bien la réalité ou ce que vit l’un personnage à l’intérieur de son casque ? On le saura quelques cases plus loin. Trop utilisé, le processus aurait pu être agaçant, ce n’est heureusement pas le cas, même si l’on s’approche très très prêts de la limite.

En résumé : Si vous aimez le cyberpunk, vous pouvez foncer ! Et avoir joué au jeu n’est pas nécessaire pour comprendre et apprécier le comics.

Cycle Vertueux, le tome 1 de Poison Ivy Infinite

J’avais croisé ce tome 1 un certain nombre de fois pendant mes pérégrinations dans les rayons des librairies que je fréquente. Mais sans succomber à son appel.

Et finalement samedi, j’ai vu le tome 2. Et par curiosité, je suis allé lire la quatrième de couverture. Et ce fut alors plié, je voulais lire ce run  Poison Ivy. Parce que l’un de mes personnage de comics préféré est et restera toujours Harley Quinn (bon et aussi Howard the duck, mais c’est une autre histoire) et que la quatrième de couv du tome 2 mentionnait Harley.

Bien entendu, le tome 1 n’était plus en rayon dans cette boutique là. Mais l’avantage des grandes villes c’est bien d’avoir plusieurs librairies. Après quelques efforts, je pu donc avoir mon tome 1.

Première chose la couverture est de toute beauté. Les couvertures alternatives présentées dans le tome sont aussi belles voir plus. Pour être exact tout est beau dans ce comics. C’est un vrai régal pour les yeux.

Quand à l’histoire. Ivy a quitté Harley. Elle part dans une quête de retour au source, vers Seattle où elle espère pouvoir confronter  son « créateur » Jason Woodrue, l’homme Floronique.

Elle a quitté Harley mais elle y pense à chaque instant. Elle lui écrit des lettres, lettres qui sont la voix off du comics. Et même si c’est un comics Ivy, Harley est là, à travers les pensée d’Ivy, à travers quelque flashback. Son absence prenant une place plus importante dans les pages du comics. Et le comics devient plus qu’une quête qui ne peut s’acheter que par la mort, c’est aussi le récits d’une séparation, des derniers instants d’une histoire d’amour et de l’après. Et de qui sait, de l’espoir.

En résumé, le comics est sublime, l’histoire m’a touché, il y a même Harley sans y avoir Harley, je n’ai qu’un seul conseil, allez le lire !!

Et en petit cadeau final, on a même l’issue de 1985 avec Neil Gaiman comme auteur qui solidifie l’origine stories d’Ivy (par contre attention les dessins de 1985 ce ne sont pas ceux de 2023)

Tress de la mer Émeraude

Tress de la mer Émeraude, c’est le premier des bouquins « secrets » de Brandon Sanderson.

Comment ça des bouquins secrets ?

En fait, en mars 2022, Sanderson a lancé un kickstarter pour financer l’écriture de quatre livres, secret tout au long de 2023. Par la même occasion il a explosé le record du plus gros financement kickstarter.

Tress est donc le premier des quatre livres promis par Sanderson.

Une fois cette petite explication faite, c’est le moment pour moi de vous avouer quelque chose.

J’ai lu peu de Sanderson.

Et quand je dis peu, je veux en fait dire un.

Elantris.

Parce qu’il ne m’en ai jamais tombé d’autres sous les mains.

Pourtant que je connais bien l’auteur, sa réputation, ses trois lois de la magie (tiens je pourrais faire un billet dessus d’ailleurs), mais je n’en avais jamais lu d’autre. Mais après avoir « subi » un important lobbying de la part de pote, j’étais prêt, prêt à dépenser mon argent pour en lire. Il ne me manquait qu’une dernière petite pichenette pour me faire basculer.

Et cette ultime pichenette, ce fut la beauté de l’édition reliée de Tress de la mer Émeraude disponible dans ma librairie de quartier.

Je n’ai jamais su résister à une belle édition reliée. Je l’ai donc acheté, en mars. Et commencé en avril.

Et je l’ai lu .. en trois jours.

Totalement happé par l’histoire, par les personnages, par le worldbuiling hallucinant mis en place par Sanderson.

On suit les aventures de Tress, une jeune fille qui au début du roman vit sur une petite île tellement reculée et perdue au bout du monde qu’elle est la définition parfaite de «  une petite île reculée et perdue au bout du monde ».

Une île entourée par la mer émeraude, une mer qui a cela de spécial que c’est une mer de spores et non pas d’eau.

Et ce n’est pas la seule mer de spore du monde de Tress, il y en a d’autre, chaque mer ayant couleur différente, chaque couleur correspondant à un type de spore, chaque type de spore ayant des propriétés bien spécifique.

Mais Tress n’y restera pas longtemps sur son île, notre héroïne, laveuse de vitres de son état, va en effet devoir partir pour tenter de secourir son meilleur ami qui se retrouve dans une bien mauvaise situation.
J’aimerais en dire tellement plus, citer les différents personnages que Tress va croiser, expliquer pourquoi son meilleur ami a besoin d’être secouru, mais chaque information que je vous dévoilerais … cela serait comme vous volez les moments où vous les auriez découvertes par vous-mêmes.

Alors je ne vous en dirais pas plus, simplement que tout est diablement bien construit dans ce monde.

Que ce n’est pas pour rien que Sanderson est connu pour la beauté et la complétude de ses systèmes de magies.

Et qu’il faut que vous lisiez ce livre. Lisez-le !

Qu’en a moi, je vais totalement et complètement acheter plus de Brandon Sanderson. (Ça tombe bien, le deuxième des romans secrets est sorti mi avril).

Vous êtes encore là ? Vous voulez vraiment en savoir plus ? Vous êtes sur, vraiment ?

Bon très bien.

Tress part donc sauver son meilleur ami qui se trouve aussi être le fils du Duc qui gouverne la petite île où vit notre héroïne. Et si elle doit aller sauver son ami, c’est parce que celui-ci a été kidnappé par « La Sorcière », et que son père le Duc, bien disons qu’il s’accommode de la situation et n’a pas vraiment envie de faire beaucoup d’effort pour sauver son fils.

Tress prend donc son courage à deux mains pour aller se confronter à La Sorcière. Une terrible sorcière qui vit au milieu de la mer de Minuit, la plus terrible des mers de la planète de Tress.

Tress devra donc voguer, voguer encore, voguer toujours, croisant dans sa quête un équipage pirate, un dragon, un mousse un peu étrange, un rat qui parle et un médecin plus mort que vivant. Réussira-t-elle à survivre jusqu’à l’île de la Sorcière ? Et à vaincre celle-ci ? À libérer son meilleur ami ? Si vous voulez le savoir, allez lire le livre ! C’est fini, je ne vous dit rien de plus non de non !

ALLEZ LE LIRE !

Les oiseaux du temps

Grace aux personnes de goûts (merci Meor) que je suis sur twitter, j’avais déjà noté dans mes petites listes de livres à lire les oiseaux du temps. Et puis j’ai vu passer un tweet de la maison d’édition (Mu, un label des éditions Mnemos ) qui en parlait. J’ai donc pris mon courage et mes DM à deux mains pour demander si je pouvais en recevoir un exemplaire pour le lire et en écrire un billet. Exemplaire que j’ai donc reçu quelques jours plus tard.

Les oiseaux du temps, c’est un roman court. Écrit à quatre mains par Amal El-Mohtar (critique littéraire, autrice et éditrice) et Max Gladstone (auteur). Il arrive en France après avoir remporté un certain nombre de prix (Locus, Nebula, Hugo). Réussir le doublé Nébula / Hugo n’est déjà pas évident du tout, alors le triplé .. Ma curiosité était donc aiguisée. Elle l’était encore plus du fait que, je dois bien l’avouer, je ne connaissais pas du tout Amal El-Mohtar et Max Gladstone (en vérifiant, j’ai vu qu’il avait écrit certaines nouvelles de Wild Cards, je l’avais peut-être déjà croisé lors de mes lectures).

C’est donc avec fébrilité que j’ai reçu mon exemplaire. Et … je n’ai pas osé l’ouvrir tout de suite. Je l’ai laissé là, sur mon bureau pendant une ou deux semaines. Ne trouvant pas le bon moment, redoutant d’être déçu, hésitant à sauter le pas.

Je l’ai finalement démarré un soir, tranquillement installé dans mon canapé. Et je l’ai lu d’une traite, incapable de m’arrêter pour aller dormir. (heureusement il ne fait que 188 pages sinon cela aurait pu se terminer par une nuit blanche et à mon âge, ce n’est plus vraiment sérieux).

Depuis, je l’ai relu une deuxième fois, en prenant mon temps, pour savourer l’histoire, les mots, les traits d’humour. Et il est très fortement probable, voir quasi certain, qu’il entre dans les quelques livres que je relis de manière régulière tout les 3 ou 4 ans.

Mais stoppons ici le récit de ma vie et parlons des oiseaux du Temps.

On y suit Bleu et Rouge deux soldates temporelles. Elles parcourent la « tresse » du temps et interviennent pour modifier le cours de celui-ci, l’amener petit à petit vers un futur qui verra triompher l’un des deux camps.

Et après une éternité de combat solitaire, de triples machinations temporelles, d’escarmouches asynchrones et en trois bandes et deux rebonds, Bleu va laisser une lettre à Rouge. Lettre que Rouge lira. Commencera alors une correspondance interdite entre les deux soldates. Correspondance dont chaque lettre ne pourra se lire qu’une fois, aussi vitale qu’évanescente. Un moyen de partager, de ne plus être seules, de se raconter, d’écouter l’autre, d’échanger et au final d’aimer.

Le roman découpe en paire de chapitre, d’abord la découverte de la lettre, la description, de plus en plus rocambolesque de la manière dont l’une l’a écrit et la réaction de l’autre. Et ensuite le deuxième chapitre qui est la lettre en elle-même. Cette manière écrire génère une succession de petit suspense. Que contient donc la lettre cette fois ? Qu’est ce qui a pu être écrit qui fait qu’elle réagit comme cela ?

L’univers quant à lui se découvre petit à petit, le nom des factions d’abord, puis certaines de leurs caractéristiques, des moments du passé de nos deux protagonistes. A la fin du roman, il restera plus de questions que ce que vous aurez eu de réponses le concernant. Mais est ce vraiment important ? Ce qui compte après tout ici c’est de suivre le récit de l’histoire d’amour entre Rouge et Bleu, tout le reste … ce n’est que décor.

L’histoire d’amour. Pas de demoiselle en détresse, pas d’apprentie qui tombe amoureuse de son Pygmalion. Deux combattantes, deux égales qui petit à petit se rapprochent et tombent amoureuses l’une de l’autre. Le trait n’est pas forcé, les mots coulent les un après les autres, les sentiments se construisent au fils des lettres.

Que dire de plus, si vous êtes encore en train de lire mes lignes, vous vous êtes sûrement rendu compte que j’adore ce livre. Et c’est peu de le dire. Les oiseaux du temps est beau, brillant, précis. Sa lecture fut pour moi l’occasion de lire plus belles déclarations d’amour de mon histoire de lecteur. Il ne raconte qu’une chose, ne se focalise que sur deux uniques personnages, mais il le fait parfaitement. Il n’y a pas un mot de trop, pas une phrase qui soit là pour une raison. Chaque page est remplie de poésie, d’humour et je suis persuadé que mes prochaines lectures me feront découvrir des choses que les deux premières ne m’avaient pas dévoilée.

En parlant de l’humour, je voulais terminer en louant le travail de la traduction. J’ai su en lisant le jeu de mot de l’avant-dernière ligne de la page 8 que j’allais adorer le livre. Et puis je me suis dit qu’en anglais, ce jeu de mot devait être totalement différent et que la traduction avait dû nécessiter vraiment vraiment beaucoup de travail.

Et c’est tout bête comme idée, mais il y a une page référence qui liste la totalité des romans, poèmes, pièces de théâtre et morceaux qui sont cités dans l’histoire. De quoi être sur de ne pas rater des références et cela permet d’aller sur youtube pour se plonger dans la bande son !!

Je vais m’arrêter là, parce que je doute pouvoir continuer à parler du livre sans spoiler et que je m’en voudrais de gâcher vos lectures.

En tout cas, lisez le ! 🙂

Festival des jeux Steam, février 2021

Steam relance son festival des jeux vidéos. Si vous avez loupé les éditions précédentes, un petit rappel du principe. Pendant quelques jours (cette fois si c’est du 3 février 19h au 9 février 19h) vous avez plein de démos de jeu à disposition. Là vous en avez à peu près 500. 500 cela fait vraiment beaucoup. Mais du coup rassurez-vous à priori la plupart des démos resteront accessible après la date du 9. Les 6 jours du festival sont là pour borner tout ce qui n’est pas démos dans le festival à savoir les lives chat avec les dév des jeux ainsi que les streams.

Mais n’empêche demain c’est dimanche et quoi de mieux que de tester plein de jeux pendant un long dimanche froid de février ? C’est donc un moment parfait pour faire une petite liste des jeux que j’ai déjà testés avec mon petit avis.

Timberborn

Un sim city mais avec des castors. C’est très cool. Par contre c’est assez difficile. En plus de construire votre petit village, il faudra prévoir eau et nourriture pour ses castors et de manière et suffisamment rapide pour qu’ils ne meurent pas tous de faim. En plus certains de vos bâtiments auront besoin d’énergie. Pour en produire il faudra poser des roues à aubes où à castor. Et le plus difficile, emmenés l’énergie jusqu’aux bâtiments qui en ont besoin. Pour cela il faudra assembler tout un réseau d’axes en bois et pour prévoir la place dans votre village pour cela. Autant dire que ce n’est pas facile. Une dernière chose à dire sur Timberborn, les cartes sont sur plusieurs niveaux et on peut également empiler des bâtiments les uns sur les autres. Et bien entendu il y a tout un système d’échelles ou de plans inclinés pour se déplacer entre les étages. En tout cas, j’ai beaucoup aimé, j’ai bien trop passé de temps dessus et je vais sûrement l’acheter à sa sortie.

Roguebook

Un jeu avec des mécaniques créées par entre autre Richard Gardfield, rien que ça. Forcément j’ai testé. C’est un mélange de rogue like et de deckbuilder. Mais avec plusieurs petits twists. Le premier on commence sur une carte blanche et il faudra utiliser des pinceaux pour découvrir des hexagones et ainsi pouvoir avancer. Sachant que pour finir un chapitre il faudra vaincre un boss et donc bien entendu découvrir la carte jusqu’à l’endroit de la tanière du boss. L’autre point intéressant, on contrôle un duo de personnages. Pendant les combats il y a donc un personnage en ligne de front et un à l’arrière. Et certaines cartes permettent de les intervertir. J’ai totalement été conquis (pour ne rien vous cacher je pense que j’irais me relancer une partie quand j’aurais fini ce billet).

Dorf romantik

Un autre city builder, mais très zen, il faut simplement poser des hexagones l’un à côté de l’autre, Certains hexagones sont couverts de forêts, de maison, de champs, avec un rail de chemin de fer, un bout de rivière ou de lac. Quelques petits quêtes viennent pimenter les choses, comme faire une forêt d’un certain nombre d’arbre, avoir un chemin de fer de cinq tiles de long, etc etc. Très sympathique.

Potion craft

Un visuel type enluminure du Moyen Âge. On doit tenir une échoppe d’alchimie. Faire des potions, récolter ou acheter des plantes et autres composants et les vendre aux clientes et client qui passeront dans la boutique. Bien entendu confectionner des potions n’est pas de tout repos. Il faudra découvrir les recettes, écraser les ingrédients dans un mortier de cuisine (mais juste ce qu’il faut ni trop ni trop peu), mettre le tout dans le chaudron, mélanger, chauffer, rajouter parfois de l’eau. Et au final avoir une belle potion. Ca sera pour moi un instant buy quand le jeu sortira. J’avais prévu d’y jouer un peu pour juste tester et je suis tombé dans un petit vortex dont je suis sorti 2h plus tard.

Despot’s Game

Il faut construire une armée de petit bonhomme rose, les armer ou leur donner de l’équipement comme un sac à dos de médic. Ensuite on les envoi dans des salles futuristes pour qu’ils se bastonnent contre d’autres armées, des robots, des montres divers etc etc … Pour mettre un peu de piments, lors des combats, on ne contrôle que le placement de départ des petits soldats de notre escouade. Pour le reste ensuite, on ne maîtrise plus rien. Bon ben j’ai fais deux petits run et puis ok c’est pas mal mais sans plus.

Silpways

un 4X spatial qui se concentre sur découvrir des planètes et les connecter entre elles pour échanger des ressources. ca ressemble a un jeu de plateau, c’est très cool et bien plus dur que ce qu’il n’y parait ( les “tubes” de connexion ne peuvent se croiser, ont une longueur limitée ). Vraiment très très bon jeu. Fort possible que je l’achète également.

Loop hero

Un de mes coups de cœur et cela malgré le fait qu’il soit vraiment ultra moche. On joue un personnage (un petit bonhomme quasi en mode bâton tout moche) qui parcours sans fin, de manière automatique, une boucle. Il y a des monstres qui apparaissent ( des araignées, des vampires, des loups) et que l’on combat. On récupère des sous, des armures mais aussi et surtout des cartes décors. Par exemple une carte cimetière qu’on va poser sur notre boucle et du coup on va avoir des squelettes qui vont apparaître. Des cartes montagnes ou foret que l’on va pouvoir poser autour de la boucle pour construire petit a petit le paysage. Entre chaque ‘expédition’, on va se reposer dans notre camp où il y a d’autres survivants et on peut y construire des bâtiments, les améliorer … Une fois bien reposé, on repart en expédition et on retrouve une nouvelle boucle, vide. Il faudra alors à nouveau reconstruire le paysage. Le jeu est donc vraiment très très moche. Enfin, quasiment tout le temps, parce que les quelques passages en mode plus « visual novel » avec des personnages de profil qui discutent sont plutôt jolis. En tout cas, j’ai adoré le principe d’arriver dans un monde qui semble détruit, avec des personnages qui ne se souviennent de rien, et de reconstruire petit à petit le monde en parcourant sans fin des boucles.

Hell architect

Une simulation de construction d’enfer. Le jeu est bien foutu. Les mécanismes sont cools, la DA est très jolie. Mais je n’irais pas lus loin que la demo. Ça m’a mis mal d’entendre les “pecheurs” dans la vierge de fer. Parce que oui forcément il faut construire des infrastructures diverses et variées dont des instruments de torture pour y mettre les pauvres âmes dont l’on s’occupe. Et forcément ils crient. Du coup, même si ça ferra peut-être un bon jeu, ce n’est clairement pas un jeu pour moi.

Children of Silentown

Un point and click où l’on contrôle une petite fille qui fait des cauchemars et vit dans un village où des enfants se font kidnapper. La DA est tout simplement à tomber par terre tellement elle est belle. J’ai un peu l’impression que c’est un jeu qui va m’angoisser (parce que papa, des enfants qui se font kidnapper, une ambiance un peu horrifique tout ça) mais je l’achèterais dès que possible, parce que vraiment ça à l’air tellement bien !

Lacuna

Un point and click polar futuriste. On joue un flic divorcé qui fume (ou pas d’ailleurs on choisit si on achète des clopes ou pas) en regardant les immeubles pluvieux d’une cité du futur. Le personnage principal endosse aussi assez souvent le rôle de narrateur pour nous expliquer ce qu’il ressent, son passé ou autre. Et bien entendu il a la voix d’un fumeur de gitane. Concernant l’enquête, il y a un système sympa de questionnaire que l’on doit répondre et cela permet au jeu de savoir si on a résolu les énigmes ou pas. J’ai totalement adoré, instant buy quand c’est sorti.

Fate of Kai

un jeu sous forme de bande dessinée. On se balade dans les pages, on récupère des mots dans les bulles que l’on doit remettre dans d’autres bulles pour faire avancer l’histoire. Il y a quelques autres possibilités d’interaction avec la bande dessinée. Le dessin est magnifique, le concept est cool, j’ai bien accroché mais je ne suis pas sûr de l’acheter.

Voilà, c’est pour l’instant tout concernant mes premiers retours sur les jeux que j’ai lancé. Si jamais je continue à tester, vous aurez peut-être droit à un deuxième billet sur le sujet.