J-Mad

Aug 052009
 

Où s’installer ? C’est l’une des grandes questions récurrentes d’un créateur d’entreprise. Hormis les entrepreneurs individuels qui ont parfois la possibilité de travailler de chez eux (est-ce une bonne idée, je suis assez partagé sur la question d’ailleurs, ça demande une volonté d’acier en tout cas), les autres créateurs, sont eux bien obligés de trouver un local pour héberger leur entreprise.

Là toute les solutions sont possibles (essayez d’éviter tout de même, la cabane au fond du jardin ou sur la plage).

Je vais parler de celle que l’on a choisit nous, tout d’abord parce que justement comme on l’a choisi, je peux en parler en connaissance de cause et puis surtout parce que je pense que c’est un bon choix.

Nous, on a décidé, dés la création (et même avant) d’aller en pépinière d’entreprise.

1- Mais c’est quoi, une pépinière d’entreprise ?

Un immeuble, des longs couloirs, plein de portes toutes identiques (rouge pour nous), derrière chaque porte un bureau plus ou moins petit. Décrit comme cela, ce n’est pas super sexy. Et pourtant.. pourtant.

Rajoutez des créateurs d’entreprise plein d’entrain derrière chaque porte. Des discussions autour des distributeurs boisson/café/sandwich dans le grand espace attente/détente du rez de chaussée. Des petits déjeuners café/croissant offert dans certains bureaux, des apéros (sans alcool, bien entendu) organisés, au dépoté, par d’autre, certains vendredi soir.

Vous serez déjà plus prêt de la réalité.

2- Et ça à quoi de bien, une pépinière ?

Tellement de chose petit scarabée, tellement de chose.

L’infrastructure.

Vous arrivez dans un lieu où tout est prévu pour vous. Des photocopieurs, une standardiste, des boites aux lettres, un service d’envoi du courrier, des fax, des salles de réunion à disposition..

Tout ce que vous n’avez pas les moyen de vous payer seul, la pépinière vous le propose, en jouant sur la mutualisation des coûts.

L’accompagnement et l’animation

En étant en pépinière vous bénéficiez assez souvent de deux types d’accompagnement.
Le premier, c’est celui qui va vous aider à résoudre des problèmes ponctuels. Ce sera des séances de travail avec des experts qui répondront à vos questions que ce soit pour un sujet compta, marketing, avocat, etc …
Le second, c’est un suivi sur le long terme par le personnel de la pépinière. Tout les trimestres (ou n’importe quelle autre fréquence) il faudra ‘passer sur le grill’, expliquer où vous en êtes, ce que vous avez fait, etc etc. Cela peut faire un peu école primaire mais c’est utile, ça permet d’avoir un avis extérieur sur la durée et de mettre le doigt sur les problèmes avant que ceux soit eux qui vous mettent le doigt dessus.

Pour l’animation cela pourra consister en des petits déjeuner conférence, voir des conférences tout court sur des sujets aussi nombreux que variés (l’aide à l’export, comment remplir un dossier de crédit impôt recherche, comment réussir une démarche commerciale).

Les autres.

C’est le grand plus, pour moi, d’une pépinière. Plus encore que tout le reste. Vous n’êtes pas seul. Vous avez des voisins que vous croisez sans arrêt dans les couloirs, en allant chercher votre courrier ou aux toilettes. Alors forcément, vous vous mettez à discuter, vous raconter vos expériences, vos histoires. Rapidement les évènements joyeux sont partagés, gonflant le moral de tous. Et lors des coups de blues, il y a toujours un bureau ouvert avec quelqu’un qui offre du café, écoute et tente de vous remotiver.

Et en plus, vous pouvez faire du business, directement ou indirectement. Nous, l’un de nos premiers clients fut un ‘voisin’ qui avait son bureau 4 ou 5 portes avant le notre. Et depuis, je ne compte plus les affaires signés directement ou par un contact rapporté avec un de nos voisins.

3- Le seul inconvénient.

C’est qu’on ne peut rester dans son petit cocon si doux plus de quelques années. Après il faut se sevrer et aller se trouver, à nouveau, un autre endroit où installer.

Où alors il faut faire comme nous. Décider avec d’autres entreprises de créer son propre cocon, un endroit rien qu’à nous qui serait comme une petite pépinière…

Aug 022009
 

Cette petite astuce n’est pas un scoop, bien au contraire. Vous avez pu la lire des dizaines de fois, sur des dizaines de site, présenté de plein de façon différente. Moi c’est @davidbgk qui m’en a parlé lorsque je me m’interrogeais sur comment faire cela proprement.

Mais d’un autre coté, il faut bien commencé par un premier post et ça me permet d’écrire un premier post Django. (et c’est dimanche en plus, faut pas trop être exigeant).

Donc un premier post, pour résoudre un problème tout simple à savoir faire en sorte d’avoir X versions de configurations différentes de django, une version par défaut (qui peut être celle de prod) et une version pour chaque développeurs, plus celles pour les environnement de tests, etc etc…

Ma version de cette solution est simple.

A la fin du settings.py , je rajoute ces quelques lignes , X fois, pour chacun des environnements :

try:
    from local_settings_jmad import *
except ImportError:
    pass

Il suffit ensuite d’avoir les bons fichiers de local_settings_NOM.py en ignore dans son contrôleur de version de source et ça roule.

Spotify sous Linux.

 Linux, Poste utilisateur  Comments Off on Spotify sous Linux.
Aug 012009
 

En fait, je ne voulais pas installer Spotify. Non, je voulais essayer d’installer le client Ultima Online sous Linux pour profiter, lors de mes prochaines vacances, de l’offre de 14 jours de jeux offert.

Après quelques tests avec wine, directement, je me suis rendu compte que ça allait être un peu plus difficile que prévu. Quelques requêtes google plus tard, je suis tombé sur une petite merveille

PlayonLinux. ( http://www.playonlinux.com/fr )

playonlinux

Une surcouche à wine qui permet d’installer N versions de wine différente, de chacune les configurer proprement et d’installer différents programmes en permettant de choisir avec quelles versions de wine fonctionne quel programmes. (Ils appellent ça des prefixes, chaque préfixes est en fait un répertoire qui contient tout ce qui est nécessaire pour émuler un windows, c’est en fait un peu comme si vous aviez N machines virtuelles différentes).

Mais non seulement PlayonLinux permet d’avoir pleins de versions de wine (et de les installer automatiquement à travers son interface) et de les configurer facilement, mais il permet aussi (et surtout dirais-je) d’installer des programmes windows. Soit d’une manière manuelle (comme avec ultima) soit d’une manière automatique en les sélectionnant dans une liste (bon il vous faut le CD d’installation pour windows pour la plupart), liste qui est d’ailleurs plutôt bien remplie.

Malheureusement Ultima Online n’était pas dans la liste. J’ai donc du me débrouiller manuellement et ce ne fut pas sans effort (comme l’astuce de killer la fenêtre du navigateur lancé par l’autopatcheur pour permettre au jeu de se lancer). Ce n’est qu’après avoir réussi à installer Ultima Online que je suis allé voir, dans le détails la liste de programme.

Et là, dans la rubrique Multimedia, que vois-je ? Spotify.

playonlinux_liste

Je clique et émerveillé, je le vois s’installer. Téléchargement automatique du client, décompression, installation, création d’icône sur mon bureau Xfce. Le pied. Et je ne parle même pas de l’intégration dans la zone de notification d’Xfce (bon ok j’en parle). Autant dire que c’est une solution bien bien supérieure à ma solution précédente qui était d’installer Spotify dans une VM Virtualbox.

Ce que j’attends d’un MMORPG

 Réflexions sur les jeux online  Comments Off on Ce que j’attends d’un MMORPG
Jul 302009
 

Ou, pourquoi j’ai arrêté de jouer à Lord of the Ring Online.

Comme, il se fait tard,  que je manque cruellement de sommeil du fait de plusieurs nuits d’insomnie et que pour couronner le tout la journée qui se termine lentement sera surement celle qui gagnera le trophée de ‘Pire journée de l’année’ en fin décembre, j’ai décidé d’écrire un post plutôt facile où je vais râler. Parce que ça détend pas mal de râler. Et en plus de râler, je vais parler de moi. Et comme si cette débauche de blog-péchés n’était pas suffisante, je vais en plus de râler et de parler de moi, descendre en flamme Lord of the Ring Online.

Parce que même si mon sujet de post est officiellement ‘ce que j’attends d’un MMORPG’, en fait je l’écris pour détruire LoTRo qui fut une de mes plus grande MMO-déception (juste derrière Age of Conan).  (Et si vous vous demandez pourquoi maintenant, tout simplement parce que j’ai reçu un mail, cet aprés-midi, m’informant que mon compte Lotro était réactivé pour une semaine, pour que je puisse goûter au nouveauté)

Pour essayer de me donner bonne conscience, je pourrais toujours arguer que savoir ce que j’attend d’un MMO peut-être important pour comprendre mon point de vue sur les mécanismes des MMO. Mouais … je ne sais pas si je suis crédible.

1- Pourquoi LotR m’ennuyait, partie 1 ou le PVP dimension indispensable dans un MMO

L’une des raisons qui fait que LotR m’ennuyait. C’est l’absence de véritable PvP. Par PvP j’entends Player versus Player. C’est à dire que je ne peux pas tabasser un autre joueur. Les joueurs de LotR vont me dire non, c’est pas vrai, on peut faire un perso spécial membre des armées de Sauron quand notre ”vrai perso” atteint le niveau 10. Et ce perso spécial ”méchant” peut tabasser des persos gentils dans une partie spéciale du monde de LotR.

Sauf que ce n”est pas notre ”vrai” perso. Que la partie du monde en question, pour y aller il faut que le perso ”gentil” soit niveau 35 et que c’est, justement, une partie spéciale du monde.

Dans LotR je ne risque pas de tomber sur un joueur ”vilain” qui va essayer de me tabasser à chaque seconde. Je suis tranquille, pénard. j’avance, je tue des monstres (parfois difficilement)  mais il n’y a pas de ”vrais” risque, pas de danger de tomber sur un autre vrai joueur, pas le plaisir d”exploser sa tête à cet espèce de crotte d”orc ….

C’est dommage. Vraiment.

J’en serais presque à dire que pour moi  un MMO sans un vrai PvP est un MMO qui va rapidement devenir ennuyeux. Disons seulement que pour moi, la composante PvP est  vraiment une composante importante d’un MMO qui permet d”augmenter le challenge, l’adrénaline, le fun, la variété dans les actions à faire, bref le plaisir de jeux.

2- Pourquoi LotR m’ennuyait, partie 2 ou la mollesse des combats

Enfin, si on peut appeler ça des combats. Dans LotR, pour moi, ils se limitent bien trop à clic, clic , clic. un clic bouton gauche  pour désigner la cible et après des clics, des clics, des clics pour taper ( ou tirer des flèches ou des sorts). Bon allez c’est vrai parfois il faut changer de compétences de combat que l”on utilise.

Par exemple mon cambrioleur se mettait en furtivité, tapait une fois avec coup furtif puis après alternait avec 3 coups différents plus 3 ”trucs”  ( les trucs sont dans LotR des compétences du cambrioleur qui permettent d”aveugler la cible, ou de l’étourdir ou autre).
Donc au final je jonglais entre clic, clic, clic et les touches de 1 à 7. Sans même avoir besoin de faire bouger mon perso, sans même craindre que ma cible se délock (à savoir que je ne la touche plus parce qu’elle a bougé trop rapidement) à part si elle s’enfuyait en courant.

Au résultat les combats sont … ennuyeux au possible. On est pas sur de gagner c’est vrai mais c’est limite si au final on ne se dit pas que tout est joué au début du combat que le reste ne sert à rien le facteur humain joueur ayant tellement peu d”impact (à part à faire n”importe quoi ou à ne pas cliquer).

Du coup, diminution du risques, de l”implication dans le jeux, répétition lassante des combats qui sont toujours les mêmes, toujours sous le même schéma. Et donc, ça m’ennuie.

Pour moi donc un MMO se doit d’avoir un système de combat assez  nerveux avec le moins possible de ciblage automatique des coups donnés et/ou un nombre important de possibilité à chaque coup et pas seulement comme c’est trop souvent le cas 3 ou 4 façons de se battre, toujours les mêmes.

3- Pourquoi LoTR m’ennuyait , partie 3 ou de l”intérêt des objets inutiles

Dans le jeu, rien n’est prévu pour les persos hormis les quêtes, rien n’est prévu pour étoffer l”univers. Je m’explique. On peut créer une guilde, classique. Mais la guilde ne peut pas acheter une maison (les joueurs ne le peuvent pas non plus).

Les joueurs ne peuvent pas non plus louer une chambre d’auberge qu’ils peuvent donc pqas meubler à leur guise(Vive Everquest 2 et les meubles qui donnaient des bonus à l’artisanat, en plus d’être cools).

Au niveau du craft (ou artisanat, c’est à dire la construction d’objet) pareil. Pas de meubles vu qu”il n”y a pas de maison, pas de décoration, pas d”uniforme d’apparat, pas d”objets ”inutile donc” à part il est vrai l’herbe à pipe.

Un autre exemple. Il y a des bijoutiers dans LotR. Mais ils ne peuvent construire que des bijoux utiles , qui donnent + 3 à ça, + 30 % de résistance à ceci ou des trucs comme ça. Il n”est pas possible de construire des bijoux juste comme de simples bijoux.

Après c’est vrai c’est aux joueurs de créer eux même leurs histoires, leurs univers, leurs récits, etc etc.

Mais quand même, un  peu d’aide des développeurs ne fait pas de mal. Au contraire.

Et pouvoir avoir une maison que l’on décore, un titre (compte, duc, ou autre) ou pouvoir utiliser des objets ”inutiles” pour la progession de son perso, c’est pour moi une façon d’approfondir l’immersion dans le monde du jeux. Et puis tout les geeks le savent. Si c”est inutile, alors c’est indispensable.

4- Disclaimer

Les griefs que je viens de décrire, datent des 3 premiers mois de la sortie du jeux. Peut-être que les choses en changer depuis. Si c’est le cas, je suis preneur des retours de joueur actuels sur les nouveautés. Après tout les commentaires, c’est fait pour ça.

Jul 272009
 

Dans le dernier post, j’ai expliqué pourquoi, à mon avis, la relation entre un chef d’entreprise et son banquier était si spéciale et si tendue. Aujourd’hui, enfin plutôt ce soir, je vais tenter de donner quelques astuces qui peut-être, pourront rendre les relations de certains (avec leur banquiers seulement, je ne m’occupe pas des problèmes de couple) plus sereines.

Bien entendu, je ne prétends pas avoir la science infuse, ces conseils sont parfois le résultat de mes expérience personnelles, mais pour la plupart, je ne fais que les répéter (après les avoir mis en pratique pour la plupart) perpétuant ainsi la grande chaine de l’apprentissage oral des chefs d’entreprise 🙂 (Rassurez vous, nul besoin de courir en slip autour d’un feu en dansant de façon bizarre avant de se voir expliquer les secrets anciens de la création d’entreprise, il suffit de continuer à lire en supportant mon humour parfois douteux).

Au final, d’ailleurs, la plupart sont presque évident, quand on prend le temps d’y réfléchir (ce qu’on pourrait faire si on n’avait pas tout le temps la tête dans le guidon), et découlent directement des points de mon précédent post.

1- Reprendre le pouvoir dans la relation banque ↔ chef d’entreprise

Vous vous sentez sans armes pour négocier avec votre banquier, obligé de dire oui, oui à toutes ses propositions, d’accepter, pour qu’il accepte de vous prêter, ses conditions les plus iniques ? Voici deux conseils pour changer cela. C’est la stratégie main de fer.

1.1- Ne mettez pas tout vos oeufs dans le même panier

Donnez-vous  la possibilité de riposter. En clair, n’ayez pas une banque, mais deux. Et bien entendu prévenez vos deux banquiers de la situation en leur expliquant clairement les choses. (Lorsque l’on m’a donné ce conseil, on m’a également conseillé, de prendre deux banques de types différents, une mutualiste et une plus d’affaire).

Avoir deux banques, en plus de permettre de gagner un peu de pouvoir lors des négociations avec vos banquiers, a un autre avantage, lisser les problèmes qui peuvent être causés par le changement d’un chef d’agence. Les chefs d’agence sont en effet mutés assez souvent, une moyenne de tout les 5 ans si je dois en croire ce qu’on m’en a dit. Vous pouvez passer d’un chef d’agence que vous aimiez bien, avec qui le contact passait bien et qui faisait en sorte que vous soyez heureux à un chef d’agence qui vous considère comme un simple numéro de compte et que vous n’appréciez pas. Avoir deux banques permet alors de s’appuyer plus sur la deuxième en attendant que les choses s’améliorent.

1.2- Soyez, un peu, un râleur.

Avec vos autres fournisseurs, vous n’hésitez pas une seule seconde à prendre votre téléphone pour vitupérer et crier des noms d’oiseaux jusqu’à vous en cassez la voix. Arrêtez de prendre votre banquier pour un grand méchant loup et faite de même avec lui. Bon pas tout les trois jours non plus. Mais n’hésitez pas à râler, à demander des explications sur le pourquoi de ces frais là qui ne devraient pas y être alors pourquoi donc y sont-ils ?

2- Faites sentir à votre banquier que vous l’aimez, au moins un peu (ou prenez des cours de théâtre).

Après la fermeté de votre nouvelle poigne d’acier, il est temps de rajouter un peu de la douceur du velours, parce que vous savez aussi être gentil et prévenant.

2.1- Ne le laissez pas dépérir, seul sans nouvelles.

Ne faites pas semblant de croire que le diction ‘pas de nouvelle, bonne nouvelle’ est la maxime des banquiers. Votre banquier, il n’apprécie pas forcément de ne jamais vous voir. Ou alors juste une fois par an, parce que vous y êtes obligés. Il s’en rend parfaitement compte que si vous n’appréciez pas d’être dans son bureau. Et le fait de ne pas enlever votre veste, de regarder votre montre toute les trente secondes ou ne pas vous être lavé les dents depuis 3 jours pour lui apprendre à vivre, lui feront parfaitement comprendre, au cas où il aurait pu avoir un doute.

Allez voir, où au moins appelez, régulièrement votre banquier. Tenez le au courant de votre activité, demandez lui conseil sur les différents placements que vous pourriez envisager (après tout on ne sait jamais, il pourrait avoir une idée intéressante, qui sait … )

2.2- Ne le prenez pas pour la cinquième roue du carrosse

Sincèrement, quand est ce que vous allez voir votre banquier ? A part quand il vous force ? Uniquement quand vous avez besoin de lui. Pour un prêt qu’il vous faut alors absolument ou alors quand vous avez un petit ennui de fond et là vous y aller toujours au dernier, dernier moment quand c’est le banquier ou la catastrophe.

Ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour parler sereinement.

Et ne me dites pas que vous ne pouviez pas prévoir. Que ça soit un prêt ou même un petit problème de trésorerie, la plupart du temps, ça se voit venir, même si ce n’est pas une quasi certitude. Dans ces cas là, appelez le, prenez rendez-vous et expliquez lui la situation. Dites lui que dans 2 ou 3 mois, vous risquez d’avoir un petit passage à vide du à une raison X ou Y, que vous aimeriez voir avec lui comment faire pour que cela se passe sans problème avec lui, etc etc.. Vous verrez, les choses se passeront ben mieux.

2.3- Arrêtez de penser que c’est un extra-terrestre.

Il parle la même langue que vous, juste d’une façon un peu différente. Et d’une façon que de toute façon vous devez normalement comprendre un minimum en temps que chef d’entreprise. Coefficient d’endettement, chiffre d’affaire, résultat net, prévisionnel de vente, c’est des notions qu’il aime entendre et que vous connaissez. Faite lui donc plaisir, parlez lui en, en ayant si possible, l’air de savoir de quoi vous parlez (et non pas en baissant les yeux et lisant les anti-sèches que vous avez écrit sur la paume de votre main en espérant que cela ne se verra pas).

Ce post, clôt, en tout cas pour l’instant, ce que j’avais à dire sur le sujet des banquiers. Deux posts, c’est soit bien trop, soit largement pas assez me direz vous. Vous auriez raisons, dans les deux cas. Mais, il y a bien d’autre sujet dont j’ai envie de parler, et bien peu de chose que je pourrais rajouter sur les banquiers.

A bientôt, demain peut-être, pour de nouvelles aventures.

Jul 262009
 

Parmi tout les griefs que je peux avoir envers les MMO, celui là est un de ceux qui me tient le plus à coeur. C’est, en tout cas à mon avis, un vrai problème, mais comme c’est aussi l’une des pierres angulaires sur laquelle repose toute la conception actuelle des MMO, je ne pense pas que cela change de si tôt. J’avais prévu de parler de choses et d’autre avant d’en venir à ce sujet, mais Mémento en ayant parlé dans l’un de ses commentaires, j’ai finalement décidé d’écrire tout de suite sur le sujet de la non évolution des personnages et des mondes.

1- Non évolution des personnages (et des objets)

Cela peut paraître étrange de parler de non évolution des personnages lorsqu’on parle d’un MMORPG. Parce que le principe d’un tel jeux, c’est justement de faire évoluer son personnage. De lui faire prendre des niveaux, des compétences, de lui faire apprendre des pouvoirs. Mais ce n’est au final qu’un trompe l’oeil. Le personnage en lui même n’évolue pas. Il ne vieillit pas, il ne garde pas trace des épreuves qu’il a traversé, des blessures qu’il a subit, ni même du cycle plus ou moins long de morts-résurrections qu’il a pu laisser derrière lui.

Au contraire, il reste toujours aussi lisse et parfait que lorsqu’on la construit dans la fenêtre de choix du personnage.

Pour les objets, c’est la plupart du temps la même chose. Des objets (surtout lorsqu’on parle des objets magiques, du sacro-saint stuff) qui ne s’usent pas, ne se cassent pas, qui sont toujours là, prêt à nous servir, éternel compagnon de nos éternels avatars.

2- Non évolution des mondes.

Si je cite le commentaire de Mémento, il dit : ‘ Paradoxalement, alors qu’il est figé dans le temps (il ne vieillit pas), il évolue dans un monde qui change (le plus souvent).’ Bien que je sois d’accord avec la non-évolution des personnages (après tout c’est ce que je viens de dire). Je ne suis pas d’accord avec le fait que le monde évolue. Les mondes des MMO n’évoluent pas, ‘pour de vrai’. Alors oui, il y a parfois des ajouts d’endroit géographiques, des ajouts de background, des récits qui font passer le monde d’un état N à un état N-1. Mais c’est tout. Entre deux de ces bonds, les mondes de MMO sont figés, en stase.

La comparaison avec un parc d’attraction est d’ailleurs excellente. Un monde de MMO, ce n’est que cela, un gigantesque parc d’attraction où chaque quête est un manège. Faire un tour d’un manège précis, ou ne pas le faire ne change rien au final pour le parc d’attraction. Il reste parc d’attraction. Parfois, on enlève une attraction, parfois on en rajoute. Mais au final, le parc d’attraction n’évolue pas.

Et j’en viens donc à parler de ce que je considère comme le principal responsable de cette non-évolution du monde (qui entraine à mon avis une diminution importante de l’expérience et du plaisir de jeux), à savoir le système classique des quêtes.

Le grand méchant coupable responsable de tout les maux : le système de quête.

Décrivons rapidement un système de quête classique dans un MMO classique. Un PNJ quelconque, prenons ici l’exemple d’une vieille sorcière édentée, donne une mission à notre héros sans coeur et sans reproche (ou notre héroïne, je ne suis pas misogyne, même si bon les donzelles seraient plus à leur place à la cuisine qu’à courir la lande pour voler les quêtes des honnêtes aventuriers mâles) . Cette mission est simple, allé tuer les 3 dragons dorés (je précise que les trois dragons dorés n’ont aucun rapport avec les banquiers dont je parle dans mon post sur les banques) qui se cache sous la cascade du col des trois boucs, de récupérer ensuite l’épée magique de la vérité pure et de l’amener au grand mage de la tour qui surveille le mal endormi.

Très bien.

Rien de plus simple pour notre jeune héros. Il accepte la quête, va à la cascade, tue les dragons, prend l’épée, l’amène au mage. Le monde est sauf, la quête est bouclée, le mal sera contenu. Sauf que … Sauf que Bob4569 vient de créer son personnage de héros et celui-ci arrive devant la sorcière. Qui lui demande d’aller tuer les trois dragons….. heu, STOP là. C’est quoi ce bordel. Le premier héros vient de le faire ça. Et Bob4569 doit le refaire ? Et Leponge1209 qui viendra après aussi ? Mais alors, cette quête, elle sert à rien au final. Elle ne protège pas le monde du mal. Si personne ne la faisait cela serait pareil. Et si tout le monde la fait, ça ne sert à rien non plus. Et puis de toute façon les trois dragons, ils ressuscitent tout le temps, alors pourquoi les tuer.

Voilà le problème. Voilà ce qui empêche les mondes des MMORPG d’évoluer, C’est la non-unicité des quêtes. La non-unicité des quêtes impliquent que les monstres doivent ressusciter sans fin. Et que l’aboutissement d’une quête ne doit pas avoir d’effet sur l’état global du monde, sinon elle ne sera pas reproductible en boucle.

3- Rêvons un peu.

Imaginons, un monde qui évolue vraiment. Un monde où il n’y a qu’une seule et unique épée magique de la vérité pure. Un monde où quand les trois dragons seront morts, ils le resteront. Où la sorcière bien entendu pourra envoyer autant de jeunes héros qu’elle  voudra à la recherche de l’épée, seul un seul pourra avoir l’épée et l’amener au mage de la tour qui surveille le mal endormi.  Imaginez le gain possible en terme de jeux. Tout les autres héros qui vont courir après celui qui  essaie d’amener l’épée au mage. Imaginez même que l’épée se perde, parce que le jeune héros valeureux, grièvement blessé par les dragons se fasse finalement manger par un troll des collines qui décide ensuite que ce petit bout de métal (l’épée donc), ferrait un excellent cure-dent ? Comment donc retrouver l’épée ? Comment savoir qu’elle est devenue cure dent de troll  ?  Peut être en allant consulter un oracle ou un mage faisant de la divination ?

Et maintenant imaginez que vous appliquez le principe d’unicité à tout les objets, pas seulement aux quêtes. Chaque item de votre équipement sera unique. L’épée sanguinaire du tonton Albert, elle n’existera qu’en un seul exemplaire, et c’est vous qui vous en servirez (en tout cas jusqu’à ce qu’on vous tue pour la récupérer).

Alors effectivement cela demande de repenser la façon dont on voit / conçoit / joue à un MMORPG. Mais quelles perspectives cela ouvre ….

Bien qu’étant loin d’avoir fini d’écrire sur ce sujet, je vais clore ce post. Je n’ai en effet, fait qu’exposer ce que je trouve être un problème et que décrire la situation telle que j’aimerais qu’elle soit. Il me reste encore à parler des différentes façons de procéder pour arriver à la dite situation (et aussi de défendre le fait que cette situation serait une bonne situation de jeux). Mais mon post est déjà bien long, presque trop, alors tout cela sera pour une prochaine fois.

(Je me demande d’ailleurs si je ne vais pas créer une catégorie spéciale sur le sujet pour pouvoir posté tranquillement)

Jul 262009
 

La relation que peut avoir une entreprise avec sa banque (où un chef d’entreprise avec son banquier) n’est pareille à aucune autre. Un mélange de ‘je t’aime moi non plus’ , de ‘Donnez moi une hache que je lui refasse le nez’ et ‘Oh secours, non il va me manger, j’ai peur’.

Ce désamour, cette défiance, cette incompréhension profonde (parfois des deux parties) vient de plusieurs raisons :

1 – On est des clients, sans les pouvoirs du client.

On le sait bien, les clients ont du pouvoir. Après tout, comme on le dit suffisamment souvent : ‘Le client est roi’. Et puis au final, c’est lui qui fait le chèque. Donc dans une certaine mesure, tant qu’ils nous demandent pas d’aller cueillir des marguerites sur la Lune, on essaie de les rendre heureux.

Et nous, quand on se retrouve client, on s’attend à ce que nos fournisseurs fassent de même, essaient de nous rendre heureux.

Ce qui rend chaque visite chez le banquier très déstabilisante. Parce que le banquier ne nous chouchoute pas. Parce qu’on a plus l’impression d’être des clients qu’il faut à tout pris contenter mais plutôt des mauvais élèves de primaires, que la maitresse regarde avec de gros yeux, juste avant de les envoyer au coin, avec un bonnet d’âne sur la tête.

Parce qu’au fond, lui, comme moi et comme vous, on sait tous, qu’au final, on a besoin de lui. Qu’au final, il est indispensable et que nos sous, il finira par les avoir. Et que de toute façon on est trop petit, noyé au milieu de tellement d’autres clients, qu’on ne pourra pas faire de bien grande vague.

On prend le banquier pour ce qu’il n’est pas.

On aimerait que le banquier prenne des risques, nous finance. Mais malheureusement, il n’est pas la pour ça. Le banquier, c’est un peu comme le dragon des contes de fées. Il stocke son énorme tas d’or et n’aime pas qu’on vienne lui prendre quelques pièces. Même si on promet de lui rendre. Bon heureusement, je n’ai encore jamais croisé de banquier capable de cracher des flammes. (je n’imagine même pas dans quelle panade serait l’humanité si les banquiers pouvaient cracher des flammes… )

Pour réussir à avoir quelques piécettes, il faut donc le cajoler, encore et encore, faire la danse du business plan, chanter l’opéra du prévisionnel à 5 ans et alors peut-être, si il est de bonne humeur et que la bouillabaisse du midi ne lui ai pas resté sur l’estomac, il dira oui.

Mais rien n’est moins sur. Et bien entendu, cela va dépendre du pourquoi vous voulez ces quelques piécettes :

  • Acheter du matériel immobilisable ? Là il dira oui, parce que dans le pire des cas, il pourra récupérer une bonne partie de ses billes en saisissant le matos.
  • Démarrer une entreprise ? Si vous n’êtes pas trop gourmand et que vous vous engagez sur 13 générations, en signant avec votre sang, il le ferra aussi. Dans le pire des cas, il pourra récupérer votre voiture ou votre maison.
  • Financer une politique d’embauche (payer des salaires quoi) Alors là, même pas en rêve.

C’est là, dans cette petite liste de trois items, que se niche l’une des raisons des relations tendues entre les chef d’entreprise et les banquiers.
On pense qu’ils sont là pour nous aider à financer nos entreprises. Alors que non. Ils sont là pour minimiser les risques qu’ils vont prendre avec l’argent qu’ils ont dans leur salles aux trésors. Et ils minimisent les risques en acceptant de financer les achats que pourraient faire nos entreprises et seulement cela.

Si vous me permettez de revêtir mon habit de Père Castor, j’ai une petite anecdote illustrant la frilosité des banquier en ce qui concerne la création d’entreprise et les prêt à ce moment là. Il faut d’abord savoir qu’une banque n’est pas obligé de vous ouvrir un compte, il faut la convaincre de le faire.  Mais revenons en à la petite histoire que je voulais vous raconter. Les héros en sont un groupe de créateur d’entreprise, de mémoire ils étaient 3, tous la trentaine, que nous avons croisé mes associés et moi quand nous étions en incubateur d’entreprise. Les trois compères s’étaient donc lancés dans la tournée des banques pour essayer d’en convaincre une. L’un des directeurs d’agence qui les a reçu a eu le culot de leur demander un topo sur la situation financière de leur parents et les avaient prévenus leurs parents devraient se porter garant du prêt que la banque pourrait consentir à la jeune entreprise. Autant dire que nos trois associés n’ont pas choisi cette banque là. (pour la petite morale, aujourd’hui la petite entreprise est passée de 3 à 12 salariés et se porte plus que bien)

Il sent bien qu’on ne l’aime pas.

Parce qu’on ne va jamais le voir, à part quand on a besoin de lui. Il se sent un peu comme la cinquième roue du carrosse la notre pauvre banquier. Comme le premier de la classe mal-aimé à qui on ne parle jamais, sauf quand on a besoin qu’il nous donne les réponses du dernier exo que l’on a pas fait. Son coeur saigne à notre gentil banquier. Et du coup, quand on vient le voir, à reculons, sans vraiment savoir quoi lui dire, et ben il prend sa revanche. Il nous montre que lui aussi, il ne nous aime pas de toute façon.

Au final

Même si il est vrai les relations entre un banquier et un chef d’entreprise ne sont pas souvent dés plus facile surtout à cause du fait que la balance des pouvoirs étant complétement faussés, il me semble qu’il est tout à fait possible de vivre en bonne intelligence avec sa banque. Il suffit pour cela , j’en suis convaincu, de respecter quelques règles simples (qui découlent la plupart des trois constatations au-dessus) que je listerais dans un prochain post.

Jul 232009
 

Ce premier billet orienté jeux vidéos a pour sujet les mécanismes de perte de personnages ou celui des manœuvres coercitives envers un personnage. Par la perte du personnage, j”entends sa destruction ou la diminution de ses caractéristiques.

Personnage est à prendre, bien entendu, au sens large. Par exemple, dans Eve Online, ( pour ceux qui connaisse pas un MMO SF, orienté space opera), on ne voit jamais son personnage. On ne voit que les commandes des vaisseaux spatiaux que l’on pilote ( et que l’on doit acheter, construire, tuner, upgrader, etc etc).

Et ce qui est très fun dans Eve, c’est que son vaisseau, c’est un ‘vrai’ vaisseau. Si il explose, et bien, il explose. Il ne revient pas quand on appuie sur espace.

On l’a perdu. c’est autant d’heure de jeux, ‘d’argent’ perdu. Autant dire qu’on fait beaucoup plus attention à ses vaisseaux quand on sait cela.

Et je trouve que cela rajoute un vrai défi, un vrai risque qui rend l’expérience de jeux plus intéressante (c’est comme le mode hardcore de diablo 2 ou on ne pouvait mourir qu’une fois).

Il me semble toutefois que cela ne doit pas être forcément une perte totale. Dans Eve, on perds son vaisseau, mais on est pas obligé d’avoir un seul vaisseau. On peut avoir des sous dans la banque pour en racheter un autre, etc etc…

Il est certain que dans un jeu ou l’on joue un ‘homme’, il faudrait trouver un système pour ne pas tout perdre. ( par exemple pourquoi pas un système de clone dans un monde SF).

J’en viens au deuxième point, les manœuvres coercitives. Là encore, elles viennent pour créer de l’expérience de jeu, du fun.

Imaginons par exemple un MMO qui prendrait en compte la mort véritable d’un perso. Comment faire pour que les joueurs ne s’amusent pas à tuer à la chaîne les plus faibles qu’eux ?

Potentiellement en intégrant des ”punitions”. Comme par exemple une prison , voir un procès suivit d’une condamnation ( pouvant être mortelle). Qui dit prison dit perso enfermé dans un endroit clos, gardé, dont il est très difficile de sortir. Ce qui entraîne l’envie par ses amis de le libérer. Ce qui crée du jeu. Bien entendu cela ne se conçoit que si il y a, à l”intérieur de la prison suffisamment de contenu ludique pour que le joueur ne résilie pas son abonnement si il se prend 10 jours réel de prison. Ce qui veut dire plus de boulot pour les créateurs du jeu.

Mais il me semble que le jeux en vaut vraiment la chandelle. Il me semble que le culte de l’équipement et du lvl de son perso. Ce culte qui devient de plus en plus important dans l’esprit des joueurs et qui oblige à passer des heures et des heures à faire exactement la même chose (tuer des sangliers zombies) nuit au final à l’amusement.

Personnellement, je supporte que très difficilement les phases de leveling bête et méchante. C’est ce qui m’ennuie le plus dans un MMO. Le farming sans fin, la course après le meilleur des stuffs (qu’en plus tout le monde finit par avoir de toute façon), c’est d’un ennui … Je préfère encore faire de la compta.

Rendre les personnages éphémères, en plus de rajoutant du piquant, du risque (et donc du plaisir de jeu) est je pense une excellente façon pour lutter contre ce farming à outrance et un point de départ intéressant pour imaginer une autre façon de concevoir la partie évolution du personnage d’un MMORPG.

Jul 232009
 

J’ai commencé à jouer sur le net assez tôt, au alentour de 98 il me semble. Depuis, je traine mes guêtres virtuelles d’un MMO à un autre. Ultima Online, la quatrième prophétie, divers serveurs Never winter, Everquest 2, Tabula Rasa, LoTR online, Age of Conan, Warhammer online figure parmi les mondes online que j’ai exploré. (Et WoW, devez vous vous demander ? Il n’a jamais joué à WoW. Hé ben non. Et ça ne risque pas de changer 🙂 ).

Et comme tout joueur (je pense), à chaque univers exploré, à chaque gameplay découvert, j’ai ralé, critiqué, abusé du très classique ‘moi j’aurais fait comme ça et ça aurait été bien mieux’. Plus de 10 ans de ‘moi j’aurais fait comme ça, j’aurais pas fait ça, etc’, au final ça représente un sacré nombre d’idées. Et ça serait couillon de ne pas les partager, histoire de voir si je suis le seul à penser ce que je pense où si d’autre joueurs partagent mes conclusions, mes attentes.

10 ans, ça fait aussi pas mal de recul sur la façon de lancer des jeux, de les vendre, de communiquer à leur propos. Suffisamment de recul pour avoir là aussi des avis précis sur plein de points (les micro-paiement, les free2play, le mmo casual … ). Avis que là encore, j’ai envie de partager.

Et puis je compte bien continuer à jouer (même si pour l’instant c’est inenvisageable vu mon planning), en testant par exemple dés que possible Champions Online ou JumpGate.

Tout ses avis, ses questions, ses idées ou ces concepts constitueront donc le deuxiéme ‘axe éditorial’ de ce modeste blog. Axe éditorial (comment ça je me la pête à utiliser des mots compliqués?) que je vais commencer à explorer tout de suite avec un premier post.

Jul 232009
 

J’ai lancé ce blog avec un post un peu déprimant, visant à réduire en miettes les beaux rêves des futurs entrepreneurs. Je vais donc continuer avec un post un peu plus optimiste. Parce qu’il ne faut pas croire, tout n’est pas sombre et douloureux dans le joli monde de la création de l’entreprise. Il faut simplement avoir en têtes certaines vérités peut-être un peu désagréables. Mais une fois ces vérités assimilées, il y a tellement de raisons de créer une entreprise, qu’il ne faut pas hésiter à se lancer.

J’ai donc choisi pour ce nouveau post de lister trois raisons de créer une entreprise. Trois raisons parmi toutes celles que je pourrais lister soit parce que ce sont les miennes soit parce ce sont celles d’autres créateurs avec qui j’ai pu échangés. Ce sont des raisons personnelles, que je ne partage pas forcément avec tout les créateurs que j’ai pu croisé, ni même d’ailleurs, peut-être, avec mes associés.

Trois raisons qui sont en fait des besoins que l’on peut combler en devenant entrepreneur.

0/ Ne plus avoir le temps de dormir …

Et oui, ne pas avoir le temps de dormir c’est une excellente raison, du coup on ne fait pas de cauchemars terrifiants et surtout comme on reste éveillé longtemps, on brûle plus de calorie et donc on est svelte et bien charpenté, ce qui fait qu’on fait un malheur sur la plage… (hum… ok,  ceux qui m’ont croisé dans la vraie vie savent que ce n’est pas crédible)…

Bon ok, cette raison 0, c’était juste histoire de dire une connerie. Je redeviens sérieux et je donne mes trois raisons.

1/ le besoin de créer

C’est mon principal moteur. Vous allez me dire : ‘Mais tu peux créer en temps que salarié’. Et c’est vrai. Après tout, tout développement est un acte de création. Mais quand je dis créer, je parle de donner vie à mes idées. Avoir une idée, la faire murir doucement dans le fond de mon crâne, puis la partager avec ceux avec qui je bosse, la regarder évoluer, se modifier au gré des suggestions de chacun, prendre vie, et devenir un vrai ‘quelquechose’.

Alors oui, ça ressemble beaucoup à ‘j’ai monté une boite pour coder des trucs cools’, en ne limitant pas le processus au développement mais en l’élargissant à tous le processus de création. Mais comme ca ressemble beaucoup à l’illusion numéro 1 de hier, vous allez me dire que je me contredis.

Oui, mais non.

Hier j’ai dit qu’il ne fallait pas imaginer pouvoir faire que ça. Et qu’au début, il fallait même plutôt se résigner à ne pas du tout ‘coder des trucs cools’. Mais, avec les années, (et c’est typiquement le cas pour nous) quand la jeune société commence à prendre de l’âge, les occasions de ‘faire des trucs cools’ réapparaissent, de plus en plus. Il faut juste savoir prendre le risque de les saisir.

Et puis je l’ai dit, Créer, ce n’est pas seulement ‘coder des trucs cools’. C’est beaucoup plus large. C’est, après tout aussi, rédiger ces posts sur ce blog qui aideront peut-être de futur créateur d’entreprise.

2/ La liberté de décider et surtout de pouvoir Oser (ou comme dirait Rousseau : La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à ne pas être soumis à celle d’autrui. )

Parce que oui, quand on est pas un salarié, mais un chef d’entreprise, on est libre. Ou disons plutôt qu’on est infiniment plus libre qu’un salarié.
Parce qu’effectivement, il faut toujours trouver des clients, faire le boulot qu’ils demandent, le faire bien, etc etc. Les contraintes sont légions. Et parfois, disons même souvent, on doit faire des trucs qu’on a pas envie de faire, qu’on aimerait bien ne pas faire. Mais n’empêche.

On veut dire non à un futur client, refuser un contrat. On pose ses … sur la table et on le fait. (bon faut pas le faire trop souvent sinon on va vite pouvoir répondre à la questions que se posent chaque individus : quelle est la couleur de la moquette de l’agence Pôle Emploi la plus proche de chez moi).

La stratégie de l’entreprise, ce qu’on veut qu’elle devienne dans X années, tout cela ne dépend que de nous. Qu’est ce que l’on ferra demain, dans 6 mois, dans 10 ans, c’est nous qui en avons la maitrise complète.

Une envie folle de lancer un projet que l’on ‘sent’. On peut oser le lancer. Un risque à prendre, que l’on pense nécessaire, on peut oser le prendre.

Il n’y a pas de hiérarchie au dessus qui va décider à notre place, qu’il va falloir convaincre, à qui il va falloir rendre des comptes. Il n’y a que son propre jugement (voir celui de ses associés), son regard dans le miroir le matin. (comment ça il semblerait que j’ai un problème avec l’autorité ? Mais pas du tout…)

Cette liberté, quand on y a gouté, on se rend compte qu’elle n’a pas de prix. Même si, forcément, elle vient avec son lot de sueurs froides et de doutes. Parce que, quand on prend des décisions, faut être prêt à en assumer les conséquences. Logique. Et plus les décisions sont importantes, plus les angoisses nocturnes le sont aussi. Mais le jeu en vaut la chandelle.

3/ le besoin de découverte

Tout d’abord au niveau de la prod en elle-même. (et là c’est peut-être plus spécifique à l’informatique). Chaque idées, nouveaux contrats

Mais, un créateur d’entreprise ne fait pas que de la prod. Loin de là. Gestion, marketing, commercial, finance, réseautage (même si au départ il pas forcément conscience qu’il va faire autant de non-prod). Il touche à tout, essaie de ne pas être trop mauvais dans les domaines où il doit agir, forcé contraint.

Il faut donc apprendre, se remettre en question, et ça, chaque jour.

Et puis au final, on finit par se rendre compte que l’on peut prendre du plaisir, différemment, chose que l’on aurait pas imaginé quelques années plus tôt. Et que, horreur, on peut même apprécier, parfois, de faire du commercial :).

Pour Finir

Voilà, donc, expliqué d’une façon plus ou moins claire, les trois raisons/besoins principales qui m’ont fait entreprendre, devenir un créateur d’entreprise. Ce ne sont pas mes seules raisons, mais ce sont celles qui ont fait que j’ai sauté le pas. C’est, en tout cas je le pense, des raisons plus ‘moteur’ et moins ‘dangereuses’ que ‘je veux devenir riche’.

Et si, vous ressentez les mêmes, vous devriez, à mon avis, vraiment réfléchir à vous lancer, vous aussi.

Jul 212009
 

On a  tous été, à une époque plus ou moins reculée, jeune et innocent. Quelle belle époque que celle-là et quelle tristesse d’en être sorti. L’époque radieuse et dorée où la vie était simple, pleine de rêves et d’illusion, où le linge sale se téléportait magiquement du panier à linge jusqu’à l’armoire (en se lavant, se repassant et se pliant), où les jours ne servent qu’à séparer les nuits passées sur les claviers (et aussi à aller faire les courses).

Mais malheureusement,  un jour, un jour, il faut bien grandir. Et, c’est le terrible moment,  où l’on se fait dépiauter de toutes ses illusions, les unes après les autres. Le pire, c’est que la plupart du temps c’est assez douloureux (rappelez vous quand vous avez appris que le Père Noël n’existait pas), un peu comme quand le dentiste vous arrache une dent en ayant oublié de vous anesthésier. (Bon la métaphore n’est pas forcément bien choisie, parce qu’avant qu’on vous l’arrache, votre illusion elle ne vous faisait pas hurler de douleur, alors que cette …. de dent oui).

Aujourd’hui (où plutôt ce soir, vu l’heure tardive), c’est moi qui vais jouer au dentiste et vous arrachez trois des pires illusions que peut avoir un créateur d’entreprise. Ouvrez grand la bouche, tirez la langue, ça ne va pas faire mal du tout, c’est promis ou alors juste un tout petit peu, mais pas grand chose.

1 La pire de toute : ‘Je monte une boîte pour coder des trucs cools’

Celle-là, il n’y a rien de pire. Rien de pire parce que quand on prend conscience du fait que cette phrase n’est qu’une illusion, c’est le moral qui en prend direct un grand coup dans les dents.  Et le moral, c’est primordial quand on est entrepreneur. C’est l’arme secrète qui permet de tout surmonter. Mais aussi la faiblesse ultime qui fait qu’on arrive plus à se lever le matin pour aller au bosser.

Vous allez me dire que parfois, dans certains cas, c’est possible. Effectivement, si vous levez des fonds, que vous avez dés le départ les gens qui vont bien pour s’occuper de l’administratif et de toutes la paperasse et un associé qui aime s’investir dans la gestion, alors oui c’est possible. Mais sinon, n’y pensez même pas. Oubliez. Que vous soyez freelance, auto-entrepreneur, associé dans une SARL, dans tout les cas c’est pareils. Il va falloir :

  • s’occuper de la gestion courante (impôt, TVA, URSSAF, etc etc)
  • faire du commercial
  • s’occuper de se faire payer par les clients
  • gérer et piloter le bousin
  • faire les prestas pour les clients
  • etc etc ….

Alors attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas faire de truc cools. Au contraire. Surtout après quelques années, quand les sous rentrent d’une manière assez régulière. Juste qu’il faut s’attendre à devoir, pendant quelques années,  oublier ses rêves de développement fun, cools, qui font passer des nuits entières à rêver du produit final. Parce que malheureusement, il faut aussi ramener des sous pour ne pas finir par déposer le bilan. Et que bizarrement, les projets cools qu’on a dans la tête, ça demande beaucoup d’investissement au départ et ce n’est pas souvent les projets dont ont besoin les clients.

Je parle de coder, mais tout le monde (enfin ceux qui lisent quoi) aura bien compris que c’est simplement pour donner un exemple, la même situation se transpose dans tout les métiers, que vous soyez graphiste, boulanger ou géologue.

2 ‘Je vais être patron, dans 4 ans à moi la BMW et la maison de rêve à Saint Tropez’

Vous voulez devenir riche, et en plus rapidement ? Ne créez pas d’entreprise. Jouez au loto, vous aurez bien plus de chance.  Où alors devenez salarié, amassez des sous et ensuite rachetez une boîte ou investissez en temps que business angels dans différents projets en espérant que certains explosent.

Alors oui forcément il y a toujours des contre exemples à la Facebook ou Google. Mais bon, la plupart du temps entrepreneur ça ne fait pas devenir riche à millions et surtout, surtout pas tout de suite. Les patates à l’eau, les pâtes au beurres et le riz au riz (c’est très bon ça le riz au riz, le riz donne un délicieux goût de … riz, au riz), vous allez connaître par coeur. Et avoir des salariés que vous payerez plus que vous aussi.

3 ‘Notre produit est super top moumoute, il se vendra tout seul’

Quand on crée une boite avec une idée produit, on l’a souvent couvé pendant des mois, des années. On a peaufiné les moindres détails dans sa tête, repensé à chaque chose. Fait plein de prototype. Et puis arrive le moment de la création proprement dite. Et là, on part la tête dans le guidon. On aligne les lignes de code (là encore je prend comme exemple un projet informatique, mais vous pouvez l’appliquer à tout) encore et encore. C’est bien joli et très tripant. Les mois passent et puis finalement  on fait une V1et … c’est tout. Rien ne se passe. Le téléphone reste muet. Personne ne se précipite pour acheter le produit top moumoute.

Parce que personne ne sait qu’il existe.

La partie commerciale. C’est la partie que les créateurs d’entreprises ‘techniques’ ont toujours, toujours, tendance à sous-estimer. Parce qu’ils n’aiment pas ça. Parce qu’ils pensent ne pas savoir faire. Parce qu’ils pensent que ce n’est pas utile, les clients viendront d’eux même vu la super qualité de leur produit. Si seulement le monde pouvait être aussi simple.

Il faut donc faire ‘du commercial’, même si l’on n’aime pas (et je vous promet que je sais ce que c’est..). Et ça, avant même que le produit soit fini. Pour être sur qu’il est en adéquation avec les clients, qu’il va leur plaire (et pas seulement nous plaire), et pour avoir des clients, les premiers, qui paieront dés que le produit sera prêt. Et après continuer, encore et toujours, pour faire exister le produit, le faire connaître, le faire utiliser.

Jul 212009
 

Donc finalement, je l’ai fait. Et même dans les délais, vu que je voulais ouvrir ce blog, symboliquement, le 21 juillet, pour les 40 ans du premier pas sur la Lune et que, à ma grande surprise, on est le 21 juillet et il est ouvert. Une chose de moins dans ma Todo-list…

Bon, il faut bien dire que pour tenir mes délais j’ai du oublier mon idée de coder moi-même mon moteur de blog en django (et puis comme diront certain, en terme de moteur de blog, on a tout inventé, en faire un n’est qu’une perte de temps) pour déployer un WordPress.  WordPress qui m’a l’air vraiment pas mal d’ailleurs, plus que ça même. Bon ok devoir faire deux mises à jour en mois d’une semaine m’a un peu ennuyé mais je croise les doigts pour que le rythme des maj se réduisent, mais sinon peut-être que oui, presque tout a été fait au niveau des moteurs de blogs…

Mais revenons à nos moutons, ce blog. Si je l’ai déployé c’est, évidence s’il en est, pour y poster des trucs.

Parmis tout les trucs dont je vais parler, une liste non exhaustive pourrait être :

  • mon expérience de créateur d’entreprise et de gérant
  • jeux vidéos et ‘théorie du jeux vidéos’.
  • Bien entendu des sujets techniques que ce soit autour de Django (le framework qui a réussit le miracle de me faire aimer le dev Web), de XUL (avec du python, pas du JS) ou de l’utilisation de XMPP.
  • Tout le reste, bouquins, ciné, logiciels que j’utilise…
  • la marche à suivre pour conquérir le monde
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