Nous sommes en 1909, à la toute fin de l’automne, sur une terre un peu alternative où lutins, fées, brownie et autres membres du Petit Peuple existent.
Emily Wilde, notre héroïne, est une universitaire mondialement reconnue, l’une des plus pointues experte en Dryadologie.
Depuis des années elle travaille à son grand oeuvre, une encyclopédie du monde féérique. Un almanach complet, documenté et sourcé de chaque peuple Fey. Rien de mieux pour finaliser celui-ci que d’y ajouter un chapitre sur les “recluses”, une mystérieuse espèce de fey dont l’existence n’est pas tout à fait prouvé.
La voici donc partie pour Ljosland, l’Islande de cette Terre alternative. Réussira-t-elle à observer les recluses ? Y survivra-t-elle ?
Dans le détail
Le roman est écrit comme un journal d’expédition. Cela ajoute à l’immersion mais il ne faut donc pas être allergique à ce type de récit. Cela permet aussi de dérouler de longue explication sur le worldbuilding et de nous donner du contexte de manière intradiégétique. Journal d’une scientifique donc, mais pas que. D’une scientifique ayant un vrai problème avec les relations sociales. Une quasi Sheldon, pourrait-on dire. Cela donne un personnage qui semble bien souvent cliniquement froid, rigoureusement scientifique et qui ne comprends pas trop le sens du mot empathie.
Avis
J’ai adoré ! Je l’ai même, par un concours de circonstance, lu deux fois. En mars puis une nouvelle fois dans le cadre d’une lecture commune en avril. J’adore les récits sous forme de journal d’expédition. J’adore les histoires de Fey et j’ai complètement accroché à cette héroïne un peu différente. Par contre, même si c’est de la cosyfantasy, il fait souvent très froid en Ljosland et briser la glace n’est pas toujours évident. Quand aux fées, ce sont de vraies fey, cruelles et non-humaines. Ce n’est donc pas toujours un livre très solaire ou joyeux. On rit tout de même parfois franchement. Et puis après tout, il ne fait jamais aussi bon qu’emmitouflé dans un plaid au coin d’un feu pendant que la tempête hurle dehors.
Auteur : G WILLOW WILSON Dessin : Majoritairement Marcio TAKARA mais pas que
📖 Présentation / Résumé : Attention spoiler du tome 1 !! Ivy a donc triomphé de son créateur / Némésis. Elle a également abandonné son idée de détruire l’humanité pour se concentrer sur détruire les pollueurs. Quand à Harley, elle prenait la route pour retrouver sa végétale amoureuse. Le Tome 2 se découpe en deux parties, une première issue, déjà publiée en 2021 qui présente des événements passés de la vie d’Ivy. Puis le retour au présent et les pérégrinations de notre héroïne. Elle se mesure à une patronne de société d’extraction hydraulique de pétrole, retrouve Harley et se retrouve dans un regroupement New Age …
🎙️Avis : Ce n’est pas le même dessinateur sur les trois premières issues et les suivantes. J’ai eu beaucoup de mal sur les trois premières, ensuite on retrouve le dessinateur du premier tome (Marcio TAKARA ) et cela redevient totalement magnifique. Ce tome est plus intimiste que le premier. Ivy n’ est plus poussée par sa soif de destruction. Elle retrouve Harley, mais pas que. Elle fait à rebours le trajet du premier tome, mais plus lentement, d’une manière plus apaisée. Ce cheminement, ce retour “à la maison”, “au début”, est également présent dans la construction, la dernière issue faisant écho à la première. Je l’avais dit en parlant du premier tome, c’est ce tome ci, le deux qui en parlant dans sa quatrième de couverture d’Harley retrouvant Ivy qui m’a fait me lancer dans la série. Et je n’ai pas été déçu. Harley est très présente dans ce tome. Et l’alchimie entre les deux héroïnes fonctionnent redoutablement bien.
📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Les dessins de TAKARA sont toujours aussi magnifiques. Ce tome 2 n’a pas d’enjeux aussi grand que le tome 1. Mais c’est agréable lire quelque chose de plus cosy, de plus doux. Presque un moment de repos pour Ivy avant que les graines des chamboulement futurs qui commencent à germer dans ce tome 2 ne sortent de terre ….
📖 Présentation / Résumé : Le Clovd a recouvert le monde. Brouillard maléfique remplit de monstre il a renvoyé l’humanité dans un Moyen-Age qui rêve des technologies de l’avant Clovd. Funérailles est un immortel. Il parcours le monde, survivant envers et contre tout. Il croise le chemin d’Isatis et Xantia deux guerrières plus que douées niveau baston. Comment survivre malgré le Clovd, comment reconstruire une civilisation, comment retrouver le savoir perdu, comment faire plus que survivre …
🎙️Avis : La bd est top. Je ne lis quasi pas de bd, je suis normalement plus comics et manga. Mais la couverture de toute beauté et métallisée m’a attiré l’œil. Et en feuilletant rapidement ce tome 1 la beauté des dessins a fini de m’accrocher. Et puis, et puis il y a le contenu et les idées qui fourmillent. Attention là je vais un peu spoiler, si vous voulez vous laisser le plaisir de la découverte, ne continuez pas à lire et allez lire Clovd ! Bon, donc, Clovd mêle avec brio heroic fantasy, références pop-culture et références jeux de rôle. Isatis en plus d’être une guerrière hors pair et une meneuse de jeux de jdr qui cherche des suppléments à faire jouer à son groupe. Je trouve qu’il y a même une petite vibe la compagnie noire (décidément deux référence à gleen cook en trois chroniques … )
📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Le dessin est magnifique, les couleurs sont sublimes. L’histoire est cool. Ce premier tome laisse présager beaucoup de bonnes choses. Les références sont cools sans noyer le récit. Enfin, le fait de ne jamais avoir rien lu concernant l’univers de Freaks’ Squeele (ce qui est mon cas) n’est pas un problème du tout.
📖 Présentation / Résumé : Viv est une orc aventurière. Sa vie, porte, monstre, trésor. Ses problèmes, elle les résout à grand coup de Noirsaignée sa fidèle épée à deux mains. Mais Viv en a marre. C’est le moment pour elle de se reconvertir. Elle raccroche l’épée et se lance dans l’ouverture d’un café à Tuine, une petite ville qui ne sait même pas que le café existe. Mais faire tourner un commerce est parfois plus difficile que de nettoyer un donjons de ses monstres. Surtout quand la mafia locale s’en mêle…
🎙️Avis : La couverture tout d’abord. Au premier regard j’ai pensé à Garrett, détective privé de Glen Cook. Du coup, j’ai tout de suite eu envie d’aimer Légendes & Lattes . Et L’histoire ? C’est de la cosy fantasy. Point de quête épiques, de batailles faisant trembler les montagnes et de dragons brulant des villes entières. On s’attarde plus sur les relations entre personnages et le récit de leur vie jour après jour. Et c’est exactement ce que fait ce livre. Viv va construire son café, l’ouvrir, se frotter à la mafia, proposer de nouvelles recettes à la carte, devoir gérer les soucis de son ancienne vie, etc … C’est doux, c’est réconfortant, c’est parfait pour s’offrir un petit moment de douceur. L’histoire est simple mais pas simpliste, les rebondissement sont classiques mais bien amenés, la légère romance parfait l’ensemble.
📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Étant aussi fan de café que de fantasy, un roman qui mêle les deux, forcément c’était écrit, c’était totalement pour moi. Je l’ai lu d’une temps d’un dimanche froid et un peu pluvieux, en étant un peu souffrant, emmitouflé dans un plaid, en sirotant café après café. Et une fois la dernière page tournée, j’aurais voulu pouvoir continuer à lire, pour rester dans ce douillet cocon dans lequel ma lecture m’avait plongé. Et puis, c’est parfaitement dans l’esprit de pré-noël !
📖 Présentation / Résumé : L’empire du Radchaaï; dirigée par Anaander Mianaaï, la Maître du Radch; s’étend d’un bout à l’autre de la galaxie, apportant la civilisation annexion après annexion. Cette extension sans fin ce sont les IA des vaisseaux de guerre qui la rende possible. Contrôlant à la fois des bâtiments spatiaux à l’énorme puissance de feu et des hordes d’ancillaires, pantins de chair, habitants malchanceux des conquêtes précédentes dont la conscience a été détruite, elles sont le bras armé de l’empire. Et pourtant, l’un de ces vaisseaux, le Justice de Toren est détruit. Son IA en réchappe, s’incarnant dans le corps d’un ancillaire, unique rescapée de l’explosion du vaisseau. Ce tome 1 mêle deux récits, l’un sous forme de flashback raconte les faits qui ont conduit à la destruction du Justice de Toren. L’autre se passe 19 ans après et raconte le parcours de l’ancillaire survivant.
🎙️Avis : La lecture des premières pages a de quoi surprendre. La civilisation du Radch ne fait pas de distinction de genre. Le personnage principal genre par défaut toutes les personnes au féminin. “La cousin”, “quelqu’une”, autant de mot qui peuvent surprendre. On accroche ou on accroche pas. Perso, j’ai accroché, notant tout au long de ma lecture les modifications sur mes représentations mentales que ce parti pris d’écriture entrainait. En effet, certains personnage sont masculins on le sait dans l’histoire, mais la narration au féminin a eu comme conséquence de féminiser les représentations mentales que je m’en faisais. Le rythme est plutôt lent. Le récit s’accélère dans le dernier cinquième mais on reste sur un premier tome de trilogie, une présentation de l’univers et des personnages, des descriptions, des scènes de vie. Les choses prennent leur temps. Et là encore ça m’allait bien, mais ça peut ennuyer.
📌 TL;DR : 🥰 Encore une fois, j’ai beaucoup aimé cette lecture (au point de finir le premier tome à une heure très très tardive). J’ai accroché à l’utilisation du féminin partout, au rythme lent, au thème de la dissociation de l’esprit dans plusieurs corps. Je ne peux donc que vous le conseiller. Et je suis très impatient de lire la suite.
📖 Présentation / Résumé : Écrit par Neil Gaiman et dessiné par Colleen Doran, Blanche neige, Rouge sang est une variation horrifique du conte bien connu de Blanche-Neige. Et si c’était Blanche-Neige le monstre de l’histoire. Et si la reine était en fait la « gentille » de l’histoire. Mais les monstres ayant gagné, l’histoire que nous connaîtrions ne serait que leur version … Blanche neige, Rouge sang est donc la « véritable » histoire, raconté par la belle-mère, sorcière amoureuse de son mari le roi et terrorisée par sa belle fille, créature à l’aspect angélique mais …
Le récit est violent, parfois un peu sanguinolent, rempli d’érotisme, macabre. Ce n’est clairement pas un comics à mettre entre toutes les mains, il faut accepter d’être mis mal à l’aise par la lecture.
🎙️Avis : Premier point, chaque page est magnifique. Colleen Doran a pris le parti d’utiliser un style «comme des vitraux » et c’est tout simplement magnifique. Il y a des détails partout, il y a de la beauté partout. Certains pages tirent parfois vers le style Art nouveau (me rappelant un peu les couvertures des tomes du cycle du Paris des Merveilles). L’histoire ensuite. Du grand Gaiman. Jusque dans les derniers rebondissements on est surpris, saisis. Il n’y a pas de lumière dans cette histoire, pas de rédemption, pas de conclusion heureuse. Tout est sombre, macabre, perverti. La reine tente bien se lutter, mais elle n’a aucune chance contre sa monstrueuse et si belle belle-fille. C’est le plus surprenant, on connaît tout de l’histoire de Blanche-Neige. On sait tous que c’est elle qui gagne à la fin. On connaît les nains, le chasseur, la pomme et le prince. Et pourtant, pourtant on dévore cette étrange version de l’histoire, surpris de voir les personnages que l’on connaît apparaître, espérant que la fin aussi aura changé. La dernière page, Blanche-Neige dans toute sa splendeur, sa victoire, sa beauté est tout simplement saisissante et ferrait de tellement belles affiches …
📌 TL;DR : 🥰 J’ai adoré. Tout est une perfection dans ce comics. Attention toutefois, c’est un comics d’horreur, avec une liste de TW longue comme une nuit d’hiver. Je le redis encore une fois, ce n’est pas à mettre dans toutes les mains. Maintenant je n’ai plus qu’une envie, relire mes recueils de nouvelles de Gaiman et acheter d’autre comics de Colleen Doran !
Résumé : Arturo est un créateur de danses sensorielles. Un véritable artiste, peut-être un des meilleurs. Les danses sensorielles ? (souvent appelées DS dans le comics) . Ce sont des espèces de séquences de super réalités virtuelles, implantés directement dans le cerveaux des personnes qui les consomment. Vous pourrez expérimenter de manières complètes les expériences de quelqu’un d’autre. Au point qu’en étant dans une DS, vous ne saviez plus ce qui est la réalité, parce que pour vous la réalité cela sera la DS.
Arturo donc est l’un des meilleurs pour créer des DS. Il est aussi très bon pour réparer les casques DS des clients de la corporation qui l’emploie. Emploie qui ressemble plus à une damnation sans fin qu’à un véritable emploi. Parce que la corporation a payé pour les études d’Arturo et maintenant, elle le possède, littéralement. Et pourtant un jour, c’est l’humiliation de trop, la petite goutte qui fait déborder le vase, Arturo claque la porte.. Et maintenant ?
Avis : J’ai dévoré ce comics en une seule session. Les dessins sont beaux, très colorées avec un jeu sur les effets de trame que j’aime bien. L’histoire est prenante. Night City, des corporations qui vampirisent le monde et traitent leur salariés comme des esclaves, des edgerunners et un personnage au fond du trou qui envoie tout valser et se retrouve encore plus dans la panade.. Va-t-il s’en sortir ? comment ? Peut-il s’en sortir ? Le comics joue beaucoup sur le mélange DS / réalité. Ce qu’on lit est ce bien la réalité ou ce que vit l’un personnage à l’intérieur de son casque ? On le saura quelques cases plus loin. Trop utilisé, le processus aurait pu être agaçant, ce n’est heureusement pas le cas, même si l’on s’approche très très prêts de la limite.
En résumé : Si vous aimez le cyberpunk, vous pouvez foncer ! Et avoir joué au jeu n’est pas nécessaire pour comprendre et apprécier le comics.
J’avais croisé ce tome 1 un certain nombre de fois pendant mes pérégrinations dans les rayons des librairies que je fréquente. Mais sans succomber à son appel.
Et finalement samedi, j’ai vu le tome 2. Et par curiosité, je suis allé lire la quatrième de couverture. Et ce fut alors plié, je voulais lire ce run Poison Ivy. Parce que l’un de mes personnage de comics préféré est et restera toujours Harley Quinn (bon et aussi Howard the duck, mais c’est une autre histoire) et que la quatrième de couv du tome 2 mentionnait Harley.
Bien entendu, le tome 1 n’était plus en rayon dans cette boutique là. Mais l’avantage des grandes villes c’est bien d’avoir plusieurs librairies. Après quelques efforts, je pu donc avoir mon tome 1.
Première chose la couverture est de toute beauté. Les couvertures alternatives présentées dans le tome sont aussi belles voir plus. Pour être exact tout est beau dans ce comics. C’est un vrai régal pour les yeux.
Quand à l’histoire. Ivy a quitté Harley. Elle part dans une quête de retour au source, vers Seattle où elle espère pouvoir confronter son « créateur » Jason Woodrue, l’homme Floronique.
Elle a quitté Harley mais elle y pense à chaque instant. Elle lui écrit des lettres, lettres qui sont la voix off du comics. Et même si c’est un comics Ivy, Harley est là, à travers les pensée d’Ivy, à travers quelque flashback. Son absence prenant une place plus importante dans les pages du comics. Et le comics devient plus qu’une quête qui ne peut s’acheter que par la mort, c’est aussi le récits d’une séparation, des derniers instants d’une histoire d’amour et de l’après. Et de qui sait, de l’espoir.
En résumé, le comics est sublime, l’histoire m’a touché, il y a même Harley sans y avoir Harley, je n’ai qu’un seul conseil, allez le lire !!
Et en petit cadeau final, on a même l’issue de 1985 avec Neil Gaiman comme auteur qui solidifie l’origine stories d’Ivy (par contre attention les dessins de 1985 ce ne sont pas ceux de 2023)
Tress de la mer Émeraude, c’est le premier des bouquins « secrets » de Brandon Sanderson.
Comment ça des bouquins secrets ?
En fait, en mars 2022, Sanderson a lancé un kickstarter pour financer l’écriture de quatre livres, secret tout au long de 2023. Par la même occasion il a explosé le record du plus gros financement kickstarter.
Tress est donc le premier des quatre livres promis par Sanderson.
Une fois cette petite explication faite, c’est le moment pour moi de vous avouer quelque chose.
J’ai lu peu de Sanderson.
Et quand je dis peu, je veux en fait dire un.
Elantris.
Parce qu’il ne m’en ai jamais tombé d’autres sous les mains.
Pourtant que je connais bien l’auteur, sa réputation, ses trois lois de la magie (tiens je pourrais faire un billet dessus d’ailleurs), mais je n’en avais jamais lu d’autre. Mais après avoir « subi » un important lobbying de la part de pote, j’étais prêt, prêt à dépenser mon argent pour en lire. Il ne me manquait qu’une dernière petite pichenette pour me faire basculer.
Et cette ultime pichenette, ce fut la beauté de l’édition reliée de Tress de la mer Émeraude disponible dans ma librairie de quartier.
Je n’ai jamais su résister à une belle édition reliée. Je l’ai donc acheté, en mars. Et commencé en avril.
Et je l’ai lu .. en trois jours.
Totalement happé par l’histoire, par les personnages, par le worldbuiling hallucinant mis en place par Sanderson.
On suit les aventures de Tress, une jeune fille qui au début du roman vit sur une petite île tellement reculée et perdue au bout du monde qu’elle est la définition parfaite de « une petite île reculée et perdue au bout du monde ».
Une île entourée par la mer émeraude, une mer qui a cela de spécial que c’est une mer de spores et non pas d’eau.
Et ce n’est pas la seule mer de spore du monde de Tress, il y en a d’autre, chaque mer ayant couleur différente, chaque couleur correspondant à un type de spore, chaque type de spore ayant des propriétés bien spécifique.
Mais Tress n’y restera pas longtemps sur son île, notre héroïne, laveuse de vitres de son état, va en effet devoir partir pour tenter de secourir son meilleur ami qui se retrouve dans une bien mauvaise situation. J’aimerais en dire tellement plus, citer les différents personnages que Tress va croiser, expliquer pourquoi son meilleur ami a besoin d’être secouru, mais chaque information que je vous dévoilerais … cela serait comme vous volez les moments où vous les auriez découvertes par vous-mêmes.
Alors je ne vous en dirais pas plus, simplement que tout est diablement bien construit dans ce monde.
Que ce n’est pas pour rien que Sanderson est connu pour la beauté et la complétude de ses systèmes de magies.
Et qu’il faut que vous lisiez ce livre. Lisez-le !
Qu’en a moi, je vais totalement et complètement acheter plus de Brandon Sanderson. (Ça tombe bien, le deuxième des romans secrets est sorti mi avril).
Vous êtes encore là ? Vous voulez vraiment en savoir plus ? Vous êtes sur, vraiment ?
Bon très bien.
Tress part donc sauver son meilleur ami qui se trouve aussi être le fils du Duc qui gouverne la petite île où vit notre héroïne. Et si elle doit aller sauver son ami, c’est parce que celui-ci a été kidnappé par « La Sorcière », et que son père le Duc, bien disons qu’il s’accommode de la situation et n’a pas vraiment envie de faire beaucoup d’effort pour sauver son fils.
Tress prend donc son courage à deux mains pour aller se confronter à La Sorcière. Une terrible sorcière qui vit au milieu de la mer de Minuit, la plus terrible des mers de la planète de Tress.
Tress devra donc voguer, voguer encore, voguer toujours, croisant dans sa quête un équipage pirate, un dragon, un mousse un peu étrange, un rat qui parle et un médecin plus mort que vivant. Réussira-t-elle à survivre jusqu’à l’île de la Sorcière ? Et à vaincre celle-ci ? À libérer son meilleur ami ? Si vous voulez le savoir, allez lire le livre ! C’est fini, je ne vous dit rien de plus non de non !
Grace aux personnes de goûts (merci Meor) que je suis sur twitter, j’avais déjà noté dans mes petites listes de livres à lire les oiseaux du temps. Et puis j’ai vu passer un tweet de la maison d’édition (Mu, un label des éditions Mnemos ) qui en parlait. J’ai donc pris mon courage et mes DM à deux mains pour demander si je pouvais en recevoir un exemplaire pour le lire et en écrire un billet. Exemplaire que j’ai donc reçu quelques jours plus tard.
Les oiseaux du temps, c’est un roman court. Écrit à quatre mains par Amal El-Mohtar (critique littéraire, autrice et éditrice) et Max Gladstone (auteur). Il arrive en France après avoir remporté un certain nombre de prix (Locus, Nebula, Hugo). Réussir le doublé Nébula / Hugo n’est déjà pas évident du tout, alors le triplé .. Ma curiosité était donc aiguisée. Elle l’était encore plus du fait que, je dois bien l’avouer, je ne connaissais pas du tout Amal El-Mohtar et Max Gladstone (en vérifiant, j’ai vu qu’il avait écrit certaines nouvelles de Wild Cards, je l’avais peut-être déjà croisé lors de mes lectures).
C’est donc avec fébrilité que j’ai reçu mon exemplaire. Et … je n’ai pas osé l’ouvrir tout de suite. Je l’ai laissé là, sur mon bureau pendant une ou deux semaines. Ne trouvant pas le bon moment, redoutant d’être déçu, hésitant à sauter le pas.
Je l’ai finalement démarré un soir, tranquillement installé dans mon canapé. Et je l’ai lu d’une traite, incapable de m’arrêter pour aller dormir. (heureusement il ne fait que 188 pages sinon cela aurait pu se terminer par une nuit blanche et à mon âge, ce n’est plus vraiment sérieux).
Depuis, je l’ai relu une deuxième fois, en prenant mon temps, pour savourer l’histoire, les mots, les traits d’humour. Et il est très fortement probable, voir quasi certain, qu’il entre dans les quelques livres que je relis de manière régulière tout les 3 ou 4 ans.
Mais stoppons ici le récit de ma vie et parlons des oiseaux du Temps.
On y suit Bleu et Rouge deux soldates temporelles. Elles parcourent la « tresse » du temps et interviennent pour modifier le cours de celui-ci, l’amener petit à petit vers un futur qui verra triompher l’un des deux camps.
Et après une éternité de combat solitaire, de triples machinations temporelles, d’escarmouches asynchrones et en trois bandes et deux rebonds, Bleu va laisser une lettre à Rouge. Lettre que Rouge lira. Commencera alors une correspondance interdite entre les deux soldates. Correspondance dont chaque lettre ne pourra se lire qu’une fois, aussi vitale qu’évanescente. Un moyen de partager, de ne plus être seules, de se raconter, d’écouter l’autre, d’échanger et au final d’aimer.
Le roman découpe en paire de chapitre, d’abord la découverte de la lettre, la description, de plus en plus rocambolesque de la manière dont l’une l’a écrit et la réaction de l’autre. Et ensuite le deuxième chapitre qui est la lettre en elle-même. Cette manière écrire génère une succession de petit suspense. Que contient donc la lettre cette fois ? Qu’est ce qui a pu être écrit qui fait qu’elle réagit comme cela ?
L’univers quant à lui se découvre petit à petit, le nom des factions d’abord, puis certaines de leurs caractéristiques, des moments du passé de nos deux protagonistes. A la fin du roman, il restera plus de questions que ce que vous aurez eu de réponses le concernant. Mais est ce vraiment important ? Ce qui compte après tout ici c’est de suivre le récit de l’histoire d’amour entre Rouge et Bleu, tout le reste … ce n’est que décor.
L’histoire d’amour. Pas de demoiselle en détresse, pas d’apprentie qui tombe amoureuse de son Pygmalion. Deux combattantes, deux égales qui petit à petit se rapprochent et tombent amoureuses l’une de l’autre. Le trait n’est pas forcé, les mots coulent les un après les autres, les sentiments se construisent au fils des lettres.
Que dire de plus, si vous êtes encore en train de lire mes lignes, vous vous êtes sûrement rendu compte que j’adore ce livre. Et c’est peu de le dire. Les oiseaux du temps est beau, brillant, précis. Sa lecture fut pour moi l’occasion de lire plus belles déclarations d’amour de mon histoire de lecteur. Il ne raconte qu’une chose, ne se focalise que sur deux uniques personnages, mais il le fait parfaitement. Il n’y a pas un mot de trop, pas une phrase qui soit là pour une raison. Chaque page est remplie de poésie, d’humour et je suis persuadé que mes prochaines lectures me feront découvrir des choses que les deux premières ne m’avaient pas dévoilée.
En parlant de l’humour, je voulais terminer en louant le travail de la traduction. J’ai su en lisant le jeu de mot de l’avant-dernière ligne de la page 8 que j’allais adorer le livre. Et puis je me suis dit qu’en anglais, ce jeu de mot devait être totalement différent et que la traduction avait dû nécessiter vraiment vraiment beaucoup de travail.
Et c’est tout bête comme idée, mais il y a une page référence qui liste la totalité des romans, poèmes, pièces de théâtre et morceaux qui sont cités dans l’histoire. De quoi être sur de ne pas rater des références et cela permet d’aller sur youtube pour se plonger dans la bande son !!
Je vais m’arrêter là, parce que je doute pouvoir continuer à parler du livre sans spoiler et que je m’en voudrais de gâcher vos lectures.
Il y a une dizaine de jours, je me trouvais à Gare de Lyon pour attendre mon train. Comme bien trop souvent allez vous me dire. (et vous ne serez pas loin d’avoir raison). Mais revenons à mon récit.
Alors que je baguenaudais dans les rayons des petites échoppes de la gare, je suis tombé sur Escape Quest 1. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais depuis peu, c’est la folie en ce qui concerne les livres escape game. Je ne peux pas aller faire un tour à la FNAC sans tomber devant un présentoir avec des nouveautés. Échapper aux zombies, aux mutants, à un tueur en série, que sais-je encore. Bien souvent avec le concours d’un smartphone et en temps limité. Mais je dois avouer que je ne suis pas plus attiré que cela par tout ces machins.
Mais là, Escape Quest 1 ‘A la recherche du trésor Perdu’ m’a tapé dans l’oeil. La couverture d’abord, très comics et Indiana Jones au féminin. (si le titre et la police de celui ci n’ont pas été choisi tout exprès pour faire référence à l’archéologue le plus connu du cinéma, je veux bien en manger mon chapeau). Le format ensuite, un magazine-jeu trimestriel.
Et quand on me parle de magazine, je nostalgise toujours très vite et je pense à mes vieux Casus ou encore mieux, mes vieux Dragons Magazine (si quelqu’un me lit ici et possède de tels trésors, je suis intéressé).
Du coup, ben je l’ai pris en main. Et je l’ai feuilleté. Dans les règles, on m’indique qu’il n’y a pas de temps limité, j’aime bien. Je feuillete, le papier est joli, les textes sont aérés, je tombe sur une carte du monde avec des numéros de page très sympa…. C’est décidé je l’achète.
Et je le laisse dans mon sac. En me disant qu’il faut que je le lise quand même.
Et les jours passent.
Et hier, 27 juillet donc, ma grande fille veut faire une partie d’un jeu avec moi, mais elle sait pas trop quoi. Pris d’un éclair de génie, je dégaine Escape Quest. Et nous voila partie ensemble. Elle a 7 ans, la plupart des énigmes sont trop difficiles pour elle. Mais qu’importe, on va pair-jouer. Et puis on doit retrouver le trésor d’une héroïne, elle adore forcément.
Je lis les texte à haute voix. On cherche les énigmes ensemble, je lui explique les choses qu’elle ne comprend pas (qu’est ce qu’un monocle [oui comme dans toute chasse au trésor qui se respectent il y a un anglais avec un monocle] ou où se trouve la cordières des Andes) et on prend les décisions ensemble quand il faut choisir ou aller. Et les heures passent, bien bien vite.
Au final il nous aura fallu 5 ou 6 heures (peut-être même un peu plus), étalées sur deux jours pour venir à bout de l’aventure. Et ça valait largement les 12,95 euros que j’ai déboursé pour acheter le magazine.
Les énigmes ne sont pas trop difficiles, mais elles ne se trouvent pas toute en trente secondes (mêmes si certaines oui). Pour certaines il faut « jouer » avec l’objet magazine lui même, en pliant les pages ou autre et c’est dans la grande majorité des cas bien pensé (même si une ou deux sont un peu tirées par les cheveux)
En terme de typo, je n’en ai détecté que deux, un ‘le les’ à un moment et un ‘rendu service service’ à un autre. Mais bon, les erreurs ça arrive et deux erreurs sur 92 pages, ce n’est pas non plus un drame.
Le scénario quand à lui, même si il est au final plutôt classique, il se tient. Comme d’habitude on se demande pourquoi le personnage principal ne se pose pas les questions que l’on se pose en avançant dans l’aventure et ne tire pas les conclusions que l’on tire nous même. Mais bon si il le faisait, il n’y aurait plus d’aventure donc … Il n’y a que deux petites choses qui m’ont un peu gêné et qui ont faillit mettre à mal mon immersion dans le truc. A un moment on me dit ‘ha ben tiens cet avion se démarre avec les clés que tu as trouvé avant’. Sauf que … on ne m’a jamais dit que j’avais trouvé des clés. Et à un autre moment, après avoir crapahuté dans la jungle, espionné des gardes, je crochète une serrure pour rentrer dans un bâtiment et là je lis que je suis content d’être enfin au sec parce qu’il tombe des cordes. Mais on ne m’a jamais dit qu’il pleuvait avant …
Mais bon, deux petits ratés mineurs, là encore ce n’est pas bien grave.
Donc au final :
12,95 euros
92 Pages d’histoire soit 4 ou 5 heures de jeu (en pair gaming avec ma fille en tout cas)
des énigmes pas trop difficile mais pas non plus ultra facile, bien foutue et bien intégré dans le fil de l’histoire
un scénario bateau mais bien mené
un joli objet qui gardera la trace de votre partie (il faut cocher des choses, on peut écrire des notes), donc ne sera pas réutilisable mais par contre gardera dans ses pages les souvenirs de votre partie.
Perso, moi je suis très content de mon achat. Et ma fille m’a déjà fait promettre d’acheter le numéro 2 dès sa sortie !:)
J’avais quasiment oublié Ray Bradbury. Enfin pas vraiment oublié mais juste, pas lu depuis longtemps ( pour être exact depuis que j’avais lu Chronique Martiennes et Fahrenheit 451 au lycée). Et puis j’ai vu passé un tweet à propos d’un de ces romans. Et je me suis dit que j’avais envie de relire sa prose. Et donc, quand je suis passé à la bibliothèque, forcément, je suis allé voir ce qu’il y avait de dispo.
J’ai fini par choisir deux recueils de nouvelles pour ‘me mettre en jambe’ :
Un remède à la mélancolie ( volume court)
Les machines à bonheur ( de bonne taille)
Et je dois dire que j’ai été totalement surpris par l’écriture. Je ne sais pas vraiment ce à quoi je m’attendais. J’avais un souvenir très diffus de mes précédentes lectures mais je m’attendais clairement à quelque chose de très SF.
Alors que non. Pas du tout.
Alors oui, on parle parfois de Mars ou de Fusée. Mais on est pas dans du space opera, dans de la SF « classique » age d’or. On est plus dans de « l’intime », une fenêtre qui s’ouvre sur la vie des personnages. En lisant les nouvelles, je me suis dit que j’avais l’impression de lire du Gaiman. Et en y repensant c’est bien ça. Il y a un peu la même poésie, la même fragilité, la même délicatesse des mots dans la prose de Bradbury que dans celle de Gaiman.
Et même si l’un des thèmes qui revient souvent dans les nouvelles est Mars, ce n’est pas le seul. Vous aurez aussi l’invasion ou/par la transformation. (Les terriens qui colonisent Mars mais se font envahir par les martiens par exemple), l’enfance et la vieillesse. Un grand nombre de personnages principaux des nouvelles sont des gens « agés » ou des enfants.
Concernant les nouvelles en elles même, même si il y en a 2 ou 3 qui ne m’ont pas fait d’effet (pour ne pas dire que je suis totalement passé à coté, au moins pour une de me demander ben ce qu’elle faisait là quoi), elles sont toutes à découvrir. Une bonne partie joue même dans la catégorie ‘à lire vraiment vraiment’. Et l’une d’entre elle (« Un rare miracle d’ingéniosité ») à peine réussit à m’émouvoir très très fort. Et avec la poussière qui a ce moment là, m’est arrivée dans l’oeil, on a frôlé le drame.
Par contre, un remède à la mélancolie, ne porte pas du tout bien son nom (la nouvelle dont c’est le titre est très bien), c’est plutôt ‘Une plongé dans la mélancolie’ qu’il aurait du s’appeler. Ne le lisez pas si vous êtes déjà déprimé ..
Donc pour conclure, clairement lisez les ! Et si vous devez absolument choisir, Les machines à bonheur est peu être un peu au dessus de l’autre, mais un rien..