Trouver un remplaçant pour Google Reader …

Il y a quelques temps, on a appris que Google Reader allait fermer .. Fichtre ! L’un des rares services google que j’utilisais vraiment et d’une manière obsessionnelle allait m’être retiré…

Je me suis donc mis en quête d’un remplaçant.

Sachant que mon utilisation d’un lecteur de RSS est assez spécifique. Je m’explique :

  • Je lis mes RSS avant tout sur ma nexus 7
  • Si je ne les lis pas sur la Nexus c’est sur le PC (et un peu, très peu, sur le téléphone).
  • J’aime avoir un client lourd sur le PC qui me permet de lire mes flux (ou de chercher dedans) même sans connexion.
  • Sur le PC, je préfère les clients lourds aux app web
  • Il faut que le tout soit synchroniser, si je lis un item sur la nexus, je veux qu’automatiquement niveau appli web et appli lourde, le flux soit marqué comme lu.
  • J’ai une énorme utilisation de la favoritisation des articles (mais j’étais prêt à abandonner cela vu que j’ai un shaarli en local pour gérer ça)
  • J’ai pas mal de flux (plus de 200)
  • J’ai besoin de pouvoir avoir les titres des articles non lus pour pouvoir marquer comme lu direct en lisant le titre et/ou alors avoir une vue globale des articles non lus et choisir ceux que je veux ouvrir.

Mon premier test fut d’essayer Feedly. En effet, encore drogué par mon utilisation effrénée de google reader, feedly me semblait être une solution potentielle. Une synchro avec google reader, une annonce comme quoi ils allaient mettre en place une API similaire à celle de google reader (pour moi qui utilise RSSowl en client lourd synchronisé c’était un rêve). Mais au final, je suis aller voir ailleurs. Pourquoi ?
Trois raisons :

  • J’allais me faire en..ler une fois en ayant ‘fait confiance’ à un service 3rd Party. Se faire en..ler une fois, ok, on pouvait dire que c’était une erreur, mais jouer avec le feu et choisir une solution qui me remettrait potentiellement à nouveau dans la même situation .. C’était vouloir vraiment se faire fesser…
  • Je n’aimais pas du tout leur client tablette, mais alors pas du tout.
  • Comment feedly allait monétiser son app ? Payer ne me dérangerait pas forcément. Mais avoir de la pub, ou se faire vendre ses infos.. bof …

En fait le seul service auquel j’aurais pu faire confiance, c’était FeedHQ, développé par brutasse, parce que je le connais bien le monsieur (et qu’on peut déployer son instance). Mais au final, je n’accroche pas à l’IHM (mais ça pourrait changer), FeedHQ ne propose pas de gestion des favoris, et je n’ai pas de moyen de le synchroniser en client lourd (Mais néanmoins je vous recommande de le tester, c’est un remplaçant intéressant pour Greader et en plus, c’est du django). Et j’ai un troisième point à propos de FeedHQ qui ne me convient pas, j’en reparle plus loin.

NewsBlur aurait pu être parfait. Et en plus en Django. Mais quand j’ai vu le nombre de dépendance à installer (celery, rabbitmq, mongodb, …) j’ai dit ‘bon ok, on va aller tester autre chose’.

Au final, il ne me restait plus que deux choix en lice. Leed et Tiny Tiny RSS. J’ai fait tourner les deux pendant quelques temps. Les deux sont au final très bien.

Leed est clairement plus léger. Il a quelques plugins sympa, plusieurs thèmes (dont un ressemblant un peu à Greader) et une interface légère et épuré. Problème, je n’ai pas trouvé comment afficher les articles autrement qu’entièrement les un en dessous des autres et pas juste une liste de titre. Et ça, juste je ne peux pas m’en passer. Avec regret j’ai donc abandonné Leed. (Et puis il n’y avait pas de client lourd, sur ma tablette il n’est pas utilisable en mode portrait mais qu’en paysage…)

Tiny est plus un ‘gros’ bousin. On le voit à l’interface (qui me fait penser à une appli extjs) qui permet plein de choses,plein de filtrage, etc mais qui est moins fluide que celle de Leed. TTRSS est par contre multi-utilisateur ce qui est un gros plus suivant votre cas d’utilisation. Et à part sa lourdeur ? Il a tout ce que je veux. Il permet la vue en liste de titre avec ouverture sur un clic. Il a une application android (une gratuite et une payante) pas trop mal et de toute façon l’appli web passe bien avec safari, même en mode portrait. Concernant le client lourd, j’ai du me décider à renoncer à RSSOwl. TTRSS est géré par deux clients :

Un truc ultra merdique avec Tiny, par défaut il ne gére pas les vidéos inclussent dans les articles …. Oui je sais, c’est juste fou. Heureusement il y a un plugin (videoframe) qui fait ça.

Après quelques tests avec liferea, j’ai compris que ça n’allait pas le faire du tout. Quasiment tout les articles étaient tronqués, des problèmes non stop, la synchro avec TTRSS ne se faisait pas bien.

J’ai donc testé newsbeuter, sans vraiment y croire. Et là mince de mince, j’ai accroché.

Au final donc je vais rester quelques temps avec la triplette Tiny Tiny RSS / App Tiny Android /  Newsbeuter.

Une presque dernière chose. En faisant mes imports de flux de Greader vers Leed ou Tiny je me suis rendu compte d’une chose, j’avais plein, mais vraiment plein de flux mort. Je suis passé de 260 à 221 flux. 39 flux morts, rien que ça. Et je ne m’en étais pas rendu compte parce que Greader n’indique pas quand il y a une erreur de récupération d’un flux. J’ai donc ajouté ce critère là dans mon cahier des charges de mon lecteur RSS parfait (Et c’est là le dernier point de FeedHQ, il ne permet pas cette remontée d’erreur). Toujours en parlant d’erreur, il y a quelques flux qui n’étaient pas en erreur avec Greader et qui le sont avec Leed ou Tiny (ou même FeedHQ). Je ne m’explique pas pourquoi.

Pour finir, j’avais peur que trouver un remplaçant à Greader me fasse faire des sacrifices importants. Ce n’est finalement pas le cas. Bon ok, je pense que je ne pourrai plus lire mes RSS sur mon téléphone (mais je ne le faisais presque plus de toutes façon) et je perds la possibilité d’utiliser RSSOwl, mais à part cela rien. Et je pense même que je vais gagner en fonctionnalité une fois que j’aurais bien pris la main de Trss

Liens du vendredi 03

Et op les liens que tout le monde attend :

 

Auto évaluation scolaire

Je donne un certain nombre d’heures de cours, soit dans des filières en alternance, soit dans des cursus école d’ingé, soit ailleurs. Et qui dit cours dit évaluation des élèves. Au sein de certains des cours que je donne, je dois évaluer les élèves à la fois sur des mini projets qui clôturent les sessions mais aussi sur la totalité de la session. (c’est à dire leur progression, leur capacité d’écoute, leur motivation, leur implication, etc….).

Je tente depuis quelques temps l’expérience de l’auto évaluation. C’est à dire qu’à la fin de la session, je leur demande de s’auto évaluer. Je pose alors les règles suivantes :

  • si ils se donnent la même note que moi je leur aurais mis. Ils ont cette note là et ils ont la satisfaction de bien s’être auto évalué.
  • si ils se donnent une note inférieure à celle que je leur aurais mise, ils gardent la note qu’ils estiment mériter.
  • si ils se donnent une meilleure note que ce que je leur aurais donné. La on discute et c’est ouvert. Soit ils gardent la note que je leur aurais mis, soit ils ont ‘tenté un coup’ en se disant ‘aller peut être que ça passe’ et là, je diminue la note que je pensais leur donner et c’est cette note diminuée qu’ils gardent.

Bien entendu ils doivent argumenter le pourquoi de leur auto évaluation.

Après quelques sessions de ce type là, j’en retire différents enseignements qui ne sont pas forcément triviaux :

  • une grosse partie de mes élèves ont tendance à se sous évaluer. Et à se donner une note inférieure à celle que je leur donne (et pourtant je ne suis pas réputé pour être gentil niveau notation) en disant ‘j’aurais pu mieux faire, etc etc’. (Je me demande à ce niveau là si ma réputation de prof sévère peut jouer tiens)
  • un certain nombre, assez faible, s’auto évalue correctement et sait argumenter autant au niveau point fort que point faible.
  • Il y a toujours un petit nombre qui ‘tente le coup’ et se sur-évalue totalement (et dans 99 % des cas ils savent totalement qu’ils se surévaluent).
  • Le pourcentage de gens qui se sur-évalue à tendance à augmenter lorsque la taille du groupe augmente. Quand j’ai des groupes de 8-10 étudiants, c’est très rare d’avoir des sur-auto-évaluateurs, par contre dans un groupe > 20 je sais que je vais en avoir au moins 1 ou 2 et ça ne manque jamais.
  • Plus le groupe est grand, plus les sur-auto-évaluateurs sont fiers de leur coups. Et du coup plus ils tendent de marchander quand je leur dit ‘ok , j’avais prévu de te mettre tant, mais comme tu sembles te moquer ouvertement des choses, tu auras du coup moins’.

Pour finir, peut être que vous vous demandez pourquoi je m’amuse à faire s’auto évaluer mes élèves ? Vous pensez même que c’est peut être par pur sadisme de ma part. Ça pourrait, mais non ce n’est pas le cas. Disons que je forme des gens qui sont sur des cursus bac + 4 ou bac + 5. Des gens qui auront un certain nombre de responsabilités dans leur métiers et qui vont devoir bosser en équipe. Il me semble qu’il est important pour de tel profils de savoir s’évaluer, d’être capable de savoir si le boulot qu’ils viennent de faire est bon ou pas. Et de pouvoir expliquer ce qui va et ce qui ne va pas. (et aussi d’avoir l’humilité de reconnaître que voilà, là ça va pas). L’auto évaluation de fin de session de cours me semble une bonne manière de les sensibiliser à cela. Et une bonne manière pas tellement impactante au final, cette partie de leur évaluation n’étant pas très fortement pondérée dans leur note globale.

Retour sur ma nexus 7

En toute fin d’année, juste après noël, j’avais craqué et décidé que moi aussi je voulais une tablette et j’avais donc acheté une nexus 7. Pourquoi une mini tablette et pas une vrai tablette ? Alors on avait déjà à l’époque un Ipad à la maison (mais que bon, honnêtement je n’avais pas l’occasion d’utiliser trustait comme il était par ma chérie et ma fille) et il me semblait à la fois trop grand et trop lourd pour l’utilisation que je me proposais d’en faire.

Du coup, op nexus 7 achetée et reçue.

4 mois après, est ce que j’en suis satisfait ?

Alors oui et plus que oui. En fait ma nexus s’est totalement substitué à mon téléphone dans mon usage de service connecté quand je ne suis pas sur mon PC. Et ça arrive quand même de temps en temps que je ne sois pas accroché à mon PC. Parce que mon PC il est ben sur mon bureau. Et que quand je suis vautré dans mon canap ou sous ma couette, j’ai quand même envie de pouvoir lire mes RSS, traiter mes mails ou utiliser twitter. Chose que je faisais avant avec mon iphone. Mais qu’est ce que c’était petit comme écran et pas pratique du tout … Du coup là, la nexus 7 (en mode wifi par contre) me sert à tout. Butiner des news sur flipboard, twitter, utiliser trello, suivre les projets que je watch sur github,  aller sur irc, etc ….

Et la lecture ?

Alors pour tout ce qui est livre de poche classique j’ai toujours ma liseuse. Et je n’envisage pas de lire des poches sur la nexus. Parce que bon ma liseuse est tout de même bien plus légère et l’écran moins fatiguant. Par contre la nexus est parfaite pour lire les pdf (qui passent mal sur liseuse) et surtout les pdf couleurs. Avant d’avoir la nexus, je n’achetait quasiment aucun bouquin technique en pdf ni aucun livre de jdr en pdf parce que ça me gonflait de lire sur mon ordi. Maintenant c’est naturel (et même pire, je préfère la version numérique à la version papier). Et du coup, je suis encore plus content d’avoir choisi une mini tablette 7 pouce et pas une grosse 10 pouces. Parce que la différence de poids change tout je trouve. (même si du coup je ne peux pas avoir les pages en taille normale)

Et les jeux ?

Ben en fait, je ne joue quasiment pas sur ma tablette. Pas qu’il n’y est pas un max de jeu disponible dans le google play. Mais non, ça ne me tente pas. Au final quand je joue sur mon téléphone, c’est genre du super casual, 3 minutes dans le métro ou autre et ce n’est pas des moments ou j’ai vraiment envie de sortir ma tablette. Donc du coup, jouer n’est pas du tout un usage que j’ai. Bon j’aurais bien joué à SpaceOrigin avec chrome, mais manque de bol, le jeu tourne pas sur tablette ….:)

Liens du 19 avril, les voila

Op op op, petite semaine au niveau des liens, ça sera peut être mieux la semaine prochaine (et je n’ai pas mis de liens sur Boston, il y déjà trop de choses sur le sujet partout sur le net (dont certains très nauséabonds).

Hum en fait, non, il y en a pas mal des liens pour cette semaine ………

Ha et comme d’hab le lien Shaarli avec le filtre pour avoir que les liens de la semaine

Liens du vendredi, le 12 avril !

Et op, deuxième semaine, on tient le bon bout, les liens du vendredi, c’est reparti :

Et pour finir le lien direct vers le shaarli de la semaine.

Les liens du vendredi sont de retour ! les liens du 5 avril

Et revoici le retour des liens du vendredi, pour votre plus grand plaisir (à moins que cela vous en touche une sans faire bouger l’autre … 🙂 ) :

Pour finir, si vous voulez retrouver le Shaarli avec la bonne recherche de tag, le liens c’est part ici 

Et un dernier lien, autopromo, en final, le dernier épisode de mon polargeek , courrez le lire !!! 🙂

Liens du vendredi, shaarli et google reader.

Deux choses sans grand rapport se sont télescopées la semaine dernière :

  • on m’a redit que mes liens du vendredi c’était cool et que c’était mieux avant quand je les publiais
  • j’ai longuement réfléchi à une solution pour remplacer google reader et ma gestion des favoris RSS.

Pour les liens du vendredi, j’avais quand j’en avais eu marre de ne faire que des billets tout les vendredis (ce qui est assez nul en terme de réutilisabilité des contenus et de recherche), j’avais essayé d’utiliser scoop.it. Mais en fait, c’était assez merdique autant pour ceux qui voulaient suivre les liens que pour moi (j’ai d’ailleurs totalement arrêté d’utiliser ce truc, même en temps que simple lecteur). Cette fois-ci, j’ai décidé de reprendre un billet récap tout les vendredi mais de déployer en même temps un shaarli qui me permettra de stocker les liens au cours de la semaine (en les tagguant du numéro de la semaine) et de pouvoir faire des recherches si nécessaire, si je veux retrouver un lien que j’ai partagé dans les mois précédents (le shaarli est d’ailleurs déjà dispo à cette jolie URL).

Ce déploiement de shaarli m’a fait réfléchir à l’utilité que j’ai des favoris dans mes rss. Et au final, ce que je veux pouvoir, c’est faire des recherche quand je suis sur mon PC. Je n’ai donc pas besoin d’avoir un partage de cette liste entre mes différents terminaux (alors qu’il me faut absolument un partage du tag Lu/Non Lu entre mes différents terminaux) mais uniquement de pouvoir l’avoir quand je suis sur mon PC, connecté au Net.

Je me suis alors dit que déployer un Shaarli en local pourrait me servir ultra facilement d’à la fois gestion de bookmark agnostique au niveau navigateur(et enfin avoir des bookmarks avec des tags et pas limité à une arborescence classique) et de gestion de favoris de RSS.

Le seul problème était de comment basculer mes 700 liens RSS favoris dans mon shaarlink tout nu ? Le plus simple fut encore de le faire moi même:). Et cela a donné ce petit script python que j’ai push sur github.

Donc à vendredi pour une nouvelle fournée de liens !:)

Présence à la JIL 2013

Samedi dernier (le 23 Mars donc) avait lieu à Toulon la JIL (journée de l’informatique libre). J’y étais pour donner une conférence et Hybird était sponsor de la journée. En effet, il y a trop peu d’événement en PACA organisé par des étudiant-e-s (la JIL est organisé par le Club de l’ISEN sur les Logiciels Libres). Aider en faisant une conf et en étant sponsor cadrait du coup bien avec mon envie de faire de l’évangélisation sur le libre et l’entrepreneuriat et l’envie qu’on avait au boulot d’aider les initiatives portées par des étudiant-e-s pour promouvoir le libre.

La journée fut une excellent journée, très sympathique. La journée était découpé en trois tracks. Des conférences de 9h à 18h dans un des amphis de l’ISEN, une install partie organisé par Gullivar et différents ateliers (Rasberry Pi, OpenStreeMap, Comment utiliser Inkscape, etc).  Une bonne centaine de personnes étaient présentes (avec un peu plus d’afflux l’après-midi) et au vu du peu de communication qui a été fait autour de l’événement et de la météo totalement pourrie de la journée (de la pluie, de la pluie et encore de la pluie, sans que jamais elle ne s’arrête) c’est, je trouve, une bonne affluence.

J’ai pu profiter de la journée pour écouter, entre autre, Laurent parler du potentiel d’acte de résistance qui existe dans le simple fait d’utiliser des licences libres ou rencontrer pour la première fois Thierry Stoehr et suivre sa conférence (très bien faite) sur les formats ouverts.

Pour ma part, j’espère avoir intéressé le public avec ma conférence sur ‘Comment devenir éditeur de logiciel libre quand on est une entreprise ?’ J’ai toujours trouvé qu’il y avait assez souvent un déni dans les communautés libristes du fait qu’il soit possible de faire de l’argent avec du libre sans pour autant vendre son âme au diable (non je ne parle pas de BSD). De la même façon, je suis attristé par le peu de vocation entrepreneuriale que je ressent quand j’interviens devant des élèves ingénieurs. Cette petite intervention était une tentative pour à mon niveau sensibiliser les gens à ces points là.

En tout cas, je suis très content d’avoir consacré mon samedi à la JIL et vivement l’année prochaine pour la quatrième édition !

Bilan 2012

Je discute de manière récurrente, avec différentes personnes de la difficulté à arriver à ‘se couper’ du boulot, prendre du temps pour faire autre chose, avoir du temps pour se reposer, sa famille, ses projets perso, etc …
Trop bosser (même si l’on pense que c’est nécessaire et même si dans certains cas il s’avère qu’effectivement) est quelque chose qui m’arrive bien plus qu’à mon tour. Et à cela s’ajoute depuis presque 8 mois des déplacements presque chaque semaine dans notre belle capitale.

Tout cela a plusieurs conséquences dont une totalement ridicule, l’impression de ne rien avoir le temps de faire niveau projet perso or boulot et de passer sa vie à ne faire que des trucs pour le boulot. Et autant cela va bien un temps, autant je pense que sur le long terme une certaines rancune pourrait naître.
Pourquoi je dis que c’est une conséquence ridicule ? Parce que comparer à rater 1 ou 2 deux soirées par semaine avec ma chérie et ma fille, se dire qu’on ne fait pas grand chose en dehors du boulot, ça à l’air bien futile. Et c’est vrai, ça l’est.

Mais je ne peux pas vraiment faire quelque chose contre le faire de rater des soirées avec ma famille, vu que c’est une réalité. (bon à part diminuer mes déplacements, mais c’est une autre histoire) Mais je peux essayer d’endiguer ce faux sentiment de rien faire. Comment ? C’est un pote qui m’a donné une idée. En faisant une liste de ce que j’ai fait en 2012. Pour voir si vraiment je n’ai rien fait.

Alors voilà, c’est parti, le bilan de 2012.

Conférences

  • J’ai eu le plaisir d’aller à ParisWeb
  • J’ai modestement aidé à l’organisation de SudWeb pendant les 2 jours de la conférence même (bien qu’étant dans l’orga, je suis assez honnête avec moi même pour dire que non, je n’ai pas été d’une grande aide le reste du temps).
  • J’ai filé un coup de main pour l’orga des DjangoCong
  • J’ai modestement aidé à l’animation des DjangoCon Rennes
  • J’ai assisté avec bonheur aux DjangoCon Toulouse

Conférences, orateur

  • J’ai donné une conf que je voulais donner depuis longtemps, aux RMLL, sur le fait de pouvoir être à la fois une entreprise et un éditeur de logiciel libre
  • J’ai partagé mon amour pour django à la PyconFR
  • Je l’ai à nouveau partagé (en réutilisant les slides de la PyconFR) lors d’une présentation Django à la Cantine Paris

Piges

  • J’ai coécrit le Hors Série GNU/Linux Magazine sur Django
  • J’ai signé 4 articles dans le HS Linux Pratique qui parlait de Développement de jeux vidéo en HTML5
  • J’ai pondu 2 articles pour le HS GNU/Linux Magazine Go
  • J’ai eu le plaisir d’écrire un long article pour le HS Linux Pratique Migrez vers le 100 % Open Source ! (pour les entreprises)
  • J’ai écrit 8 chroniques sur le jeu de rôle dans le magazine Plato
  • J’ai commis 3 critiques de jeux de plateau, toujours pour Plato

Le reste

  • J’ai réussit à sortir la toute première ébauche, pas fini et pas encore jouable, du Simon Système.
  • J’ai écrit la moitié du premier jet du chapitre final du Polar Geek commencé il y a 2 ans.
  • J’ai lu un peu plus de 50 bouquins et je n’en ai chroniqué quasiment aucun.
  • J’ai fini Diablo 3 une fois.
  • J’ai participé en temps qu’invité à un des meilleurs podcasts du monde.
  • J’ai commencé, aimé et abandonné GuildWars 2 (par manque de temps)
  • J’ai commencé, aimé et abandonné Legend of Grimrock (par manque de temps)

Voila, la prochaine fois que j’aurais l’impression de rien avoir fait, je reviendrai lire ce billet.

Trello par ci, Trello par là.

C’est Bruno le premier qui en a eu l’idée. Utiliser Trello pour noter les livres qu’il va acheter, qu’il va lire, qu’il est en train de lire, qu’il a lu. Sur le moment, j’étais sceptique sur l’adéquation entre Trello et l’utilisation que voulait en faire Bruno. (Pour la principale raison que je me disais que la liste ‘lus’ allait grossir très très rapidement, surtout si je voulais y stocker petit à petit tout les livres que j’avais lu). Et puis j’ai cherché un autre outil pour faire la même chose. Mais à part mettre en place une vraie gestion de bibliothèque, je n’ai rien trouvé de mieux que la façon de faire de Bruno.

J’ai donc ouvert mon propre Trello de lecture. (Bon comme je suis en vacance, ma liste PAL (pile à lire) qui devrait faire 30 ou 40 livres, est toute petite, mais ça va se remplir petit à petit.

Et comme je me sentais en forme, j’en ai ouvert un concernant les jeux de rôles / de plateau. (Là aussi, ce n’est pas encore exhaustif, mais ça va se remplir petit à petit).

Les commentaires, suggestion de lectures sont bien entendu les bienvenus. (J’ai créé deux cartes vides exprès pour vous permettre d’y ajouter des commentaires).

Être Geek, chronique du naufrage du sens d’un mot.

Cela fait longtemps qu’écrire quelque chose sur le sujet me titille. Mais c’est à la fois un sujet personnel, trollifére et pas forcément intéressant. Mais Exirel, avec son petit billet publié sur blog2rolistes a été le billet qui a fait débordé le vase.

Je vais donc faire un billet #troll, un billet plein de vieux con qui râle parce que c’était mieux avant et que maintenant tout fout le camp et s’en va à vau-l’eau.

Donc mon billet parlera de ce que c’est, à mon avis, être geek et du fait que ce terme est maintenant totalement galvaudé et soit devenu un qualificatif qu’on s’auto-décerne, comme un trophée de jeu vidéo, parce qu’il se trouve que depuis quelques années, le geek c’est In, merci au marketing de masse.

Il semblerait donc qu’aujourd’hui, être geek, cela veut dire être quelqu’un qui possède différent terminaux informatiques et les utilisent d’une façon ‘cool’. Quelques phrases vraiment entendues (ou lues) qui ont eu le don de m’énerver prodigieusement :

  •  ‘j’ai discuté sur facebook jusqu’à 3h du mat, suis trop geek’
  •  ‘dés qu’il y a un nouveau truc (mettre ici un nom de marque, mais c’est souvent Apple qui ressort) qui sort, il faut que je l’achète tout de suite, parce que je suis trop un geek’
  • ‘Nan mais c’est pas possible que je n’aille pas voir The hobbit en avant première et en costume, suis trop geek’ (dit par une personne n’ayant pas lu le livre, ni les trois tomes du seigneurs des anneaux, ici ça marche aussi avec quelques modifications avec games of thrones).

Tout cela me désole. J’en viens à préférer, il y a de cela 15 ans le fait d’être ostracisé du fait de l’étiquette geek que je portait au dessus de ma tête. D’ailleurs, pour moi, être geek implique, en partie au moins, ce décalage avec les autres. Être geek, c’est avant tout vouloir vivre sa passion sans se préoccuper de ce que les autres pourront en penser, c’est faire le choix de faire une croix, si nécessaire sur des interactions sociales trouvées peu intéressante pour privilégier sa (ou ses) passions. Il y a pour moi, une notion forte de ‘sacrifice choisi’. De prise de conscience qu’il faut parfois choisir entre faire ce que l’on a vraiment envie de faire et être bien vu socialement, bien intégré. Prendre conscience que cela peut donner ‘mauvaise réputation’, qu’on peut avoir l’air alors d’un ‘je ne sais quoi’. Cela n’a d’ailleurs pas forcément de rapport avec l’informatique ou les jeux vidéos. Quand j’étais collégien/lycéen, il suffisait d’être rôliste, fan de jeux de cartes à collectionner (magic ou autre d’ailleurs), fan de comics ou de manga pour être catalogué ‘bizarre geek’. J’avais même des copains fan de modélisme, qui n’avaient jamais touché à un PC mais qui passaient leur soirée/week-end à construire des avions en balsa, qui étaient eux aussi catalogué geeks pas fréquentable, ou des potes accros aux échecs qui eux aussi se voyaient taxés de geek. Et c’était vrai au final. Parce que tous, nous faisions passer notre soif de connaître, de comprendre, de savoir, d’absolu découverte concernant notre sujet de passion avant les relations sociales avec les gens qui ne nous comprenaient pas. Bon, je ne nies pas que le travers de cela, c’était une tendance à l’auto-ostracisation, à une sorte d’élitisme du rejeté, élitisme bizarre à base de ‘regarde moi ces noobs qui ne savent même pas lire le Quenya ou le Sindarin’ (je crois que j’ai vraiment du dire cette phrase, à un moment ou j’avais la nuque longue, un dictionnaire Français ↔ Quenya dans mon sac, un D20 porte bonheur et un jeu de tarot qui ne me quittais jamais).

Si je suis un geek, si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’ai commencé l’informatique à l’école primaire, le soir après l’école, dans le club info de mon école. C’est parce que j’ai choisi de le faire plutôt que de rester devant la télé ou d’aller faire du foot comme la plupart des garçons de mon âge, malgré les sarcasmes que cela a entraîné.
Si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’avais les dernières consoles de jeux juste pour faire comme tout le monde (d’ailleurs jusqu’à mes 15 ans, je n’avais qu’une Atari 2600 comme console), mais parce que j’avais un ordi et que je me battais avec des nuits entière pour apprendre le basic puis le turbo pascal pour pouvoir ‘faire faire des choses que j’aurais imaginé à mon ordinateur’ (ça aurait marché aussi si j’avais passé des heures à apprendre par cœur le moindre recoin des niveaux d’un jeu pour arriver à le finir sans utiliser un seul continu ou en utilisant qu’une seule arme, etc etc). Et tant pis si j’avais l’air d’un mec bizarre qui n’était du coup pas invité aux booms des mes camarades de classes (où que l’on me donnait une fausse date pour être sur que je ne pourrais pas être la, par un malheureux hasard).
Si j’étais un geek, c’est parce que je voulais comprendre, apprendre, savoir, tester, aller le plus loin possible, quitte à y passer des heures, des jours, des nuits. Si je suis toujours un geek, c’est parce que je veux toujours comprendre, apprendre, savoir, tester, aller le plus loin possible.

Si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’achetais des trucs ‘geeks’ , juste parce qu’ils étaient ‘geek’. Je les achetais parce que je les aimais et que je comprenais leur sens. Bon aussi parce que cela permettait de faire un tri rapide des gens que je croisais/croise. Typiquement quand je porte un tee-shirt avec une référence à Firefly, je sais que je vais avoir quelque chose en commun avec celle/celui qui va la comprendre. Moyen comme un autre de se reconnaître entre ‘nous’:). Enfin, on va dire qu’avant ça marchait bien, maintenant ça m’arrive de croiser des gens qui ‘s’habille geek’ sans avoir la moindre idée de ce que signifie les choses qu’ils portent, et croiser quelqu’un qui porte un truc flaggué Cthuhlu sans connaître Lovecraft, ça fait bizarre…. (cela me fait penser à l’époque où avoir des fringues avec des caractères chinois/japonais étaient ‘cool’ et où tout le monde voulait porter un truc avec de telles inscriptions sans savoir du tout ce qu’il y avait écrit, me suis toujours demandé si certains ne portaient pas des fringues avec genre ‘gros couillon’ écrit dessus)

Le jour ou je ne voudrais plus que paraître et utiliser, faire mien des codes que je ne comprends pas, juste parce que j’ai l’impression qu’ils ‘font bien’,  je ne serais pas ce que je serais, mais sûrement pas un geek, dans le sens que je donne à ce mot. (J’en serais peut être toujours un, dans le sens qu’il tend à avoir de plus en plus maintenant, mais bon, cela ne m’intéresse pas vraiment).