J-Mad

Oct 312010
 

Quatre jours maintenant que j’étais plongée dans l’audit du code d’e-learning. Enfin disons plutôt cinq jours, si j’en crois le tac que j’ai entendu quand j’ai commencé mon dernier, enfin presque dernier, expresso.

Et mon dieu, j’ai rarement vu une application aussi mal développée. Quand je parlais de garagistes à propos de certaines SSII, je crois que j’étais en dessous de la vérité. J’ai déjà listé des dizaines de failles possibles, de trous de sécurité si grands qu’on pourrait y faire passer des troupeaux d’éléphants… J’avais vraiment l’impression de remonter un fleuve de merdes codifiques depuis que j’avais plongé mon nez là-dedans.

“Mais…”, je ne pus retenir une exclamation, m’attirant le regard courroucé de mon Dark Vador Bubble Head, réveillé en sursaut alors qu’il rêvait de conquérir la galaxie et de faire cuire à la broche des petits lutins verts.

Pourquoi, mais pourquoi celui qui avait codé cette appli avait trouvé intelligent de faire générer en javascript des bouts de requêtes SQL exécutées sans vérification sur le serveur ? Je n’avais plus qu’à rajouter un item dans mon long long long rapport de failles et faire un petit patch rapide.

De longs couloirs dégueulasses et sombres. A ma droite, Drak courait en clopinant, lâchant un juron douloureux de temps en temps, visiblement mal en point. A ma gauche, Risfil, qui n’a plus rien de l’elfe propre sur lui qu’il était encore il y a quelques heures. Je ravale mes larmes en pensant à Fyx, notre barde qui doit servir de festin aux créatures qui nous sont tombées dessus… J’entends encore son dernier cri lorsque ces monstres l’ont fait tomber à terre et ont commencé à le dévorer, alors qu’il était encore vivant… Nous n’aurions pas du accepter la mission que l’encapuchonné nous proposait. Dès le départ, je savais que c’était trop bien payé pour être honnête. Et les morts ne profitent pas de leur argent. Si je devais mourir, ça ne serait pas seule. Je me retournais écartant les bras tout en psalmodiant les premiers mots de mon plus puissant sortilège. Le pouvoir se rua dans mes veines, électrisant mes cheveux, tandis que la magie hurlait d’impatience, attendant que je prononce le dernier mot de mon sortilège, attendant d’être libérée et de…

Je reconnu rapidement la sonnerie qui me vrillait les tympans comme étant celle de mon smartphone. Le retrouver ne fut pas une aussi mince affaire.
“Allo ?
– Hum, excusez-moi Monsieur le zombie, j’ai du me tromper de numéro…
– Fais pas le con Mathieu, tu me réveilles.
– A 15 heures ?
– J’ai bossé tard.
– Ok, tu as le temps pour un ciné avec tes vieux potes ?
– Pas cette fois, non, faut que je m’y remette.
– Ok, tant pis, passe le bonjour à Jack.”

Avant que je n’ai pu répondre de la répartie la plus cinglante que j’eus été capable de trouver au saut du lit, ce fourbe avait déjà raccroché. Tant pis. Je trouverais bien l’occasion de me venger. En attendant, je récupérais Jack qui était tombé de notre lit, je l’adossais à nouveau aux coussins et rallumais la machine à expresso.

Je vous ai déjà dit que je détestais les lundi ? Et bien, c’est encore pire lorsqu’ils arrivent après un week-end passé à auditer l’un des logiciels le plus mal codé de l’histoire de l’humanité. Cette appli était une telle catastrophe que sur les dernières heures j’aurais préféré faire n’importe quoi, même des logiciels de gestion d’assurance en WinDev plutôt que continuer à explorer ce code…

“Bonjour Messieurs, j’ai donc procédé durant la semaine dernière à un rapide audit non exhaustif de votre application”. Carpendar n’avait malheureusement pas profité de la semaine pour redécorer son bureau. J’avais l’impression que chacune des photos de lui me regardait tandis que j’exposais le résultat de mes recherches au petit comité qui m’écoutait. “Je dis non exhaustif parce que vu la somme de problèmes que j’ai trouvée…”, petit signe vers le gros rapport posé sur le bureau du DG, “… je pense qu’il faudra que vous procédiez à un audit complet de votre application”.

Plus je parlais, plus l’heure tournait, plus je les voyais se décomposer. J’étais presque sûre que Carpendar réfléchissait à comment il allait pouvoir faire en sorte que mon rapport n’arrive jamais jusqu’aux dirigeants d’Horizon. Quant à Tave, il devait prier pour que mes conclusions ne soient pas trop violentes avec lui. “En conclusion, en ce qui concerne l’audit, je vous ai joint un patch corrigeant ou limitant chacun des problèmes que j’ai pu trouver. Je vous conseille d’ailleurs vivement de me laisser les mettre en place dès la fin de cette réunion”.

“Et concernant les piratages ? D’après Monsieur Tave, personne n’a tenté de se connecter d’une manière frauduleuse. N’est-ce pas ?” Le gugus avait un large sourire victorieux en répondant à son boss. Je préférais de loin lorsque quelques minutes plus tôt il suait à grosses gouttes en se demandant si j’allais citer les noms des responsables qui avaient commit le code que j’avais audité et s’il en ferait partie. “Effectivement, aucune tentative de connexion frauduleuse, comme je le pensais. Je pense que Mademoiselle Oscar a formulé des conclusions un peu hâtives la semaine dernière et que c’est bien, comme je vous l’avais dit, un piratage d’un élève.” J’enrageais. L’image rapide d’un clavier lui écrasant le crâne me traversa l’esprit. Le bougre continua sur sa lancée. “Il est fort probable que les corrections qui nous sont proposées régleront le problème. Est-il absolument nécessaire de garder le dispositif de contrôle que nous avons du mettre en place ? Il ralentit en effet notre applicatif et j’ai peur que les utilisateurs finissent par se plaindre”. Mais qu’est-ce qu’il avait à me descendre comme ça celui-là ? A croire qu’il veut absolument redorer son blason.

“Qu’en pensez-vous Mademoiselle ?”, me demande Carpendar. “Je pense qu’il est trop tôt pour en déduire quoi que se soit. Et que la plupart des protections que j’ai mises en place la semaine dernière sont de toute façon indispensables si vous voulez pouvoir dormir sur vos deux oreilles. Et qu’en cas de problèmes, elles vous donneront des informations qui vous permettront de réagir au mieux. Voilà ce que je vous propose : nous nous revoyons dans une quinzaine de jours et si vous souhaitez vraiment diminuer tout ce qui est logs et surveillance, je vous conseillerais sur ce que vous pouvez désactiver sans risque. Et je le ferais gratuitement. Mais en attendant, j’aimerais pouvoir patcher au plus vite votre application, certains problèmes sont vraiment critiques. Et j’aurais besoin de Monsieur Tave, son nom est cité à plusieurs reprises dans des portions de code  problématiques, il pourrait être utile que je lui explique quelques subtilités”. Le dit Tave se fit littéralement fusillé du regard par son patron. Œil pour œil, Monsieur le développeur. Et tant pis si je n’étais pas entièrement sûre que cela soit vrai, les auteurs ne figurant quasiment jamais en entête des fichiers. Il le méritait bien. Je ne dis pas que c’est pas injuste, je dis que ça soulage, comme dirait Théo.

“Merci Mathieu de m’avoir amenée, je ne sais pas comment j’aurais fait sinon.
– Tu sais que j’aime te rendre service ma grande, et puis peut-être que tu accepteras un dîner…
– Le jour où tes zergs arriveront à la cheville de mes protoss peut-être, pas avant…
– Tu es trop dure. Je me gèle les fesses pour t’amener en banlieue alors que j’aurais pu rester au chaud devant mon clavier et voilà comment tu me remercies.
– Tu aurais pu aussi penser à la nettoyer, j’ai des poils de chien partout maintenant.
– Evey ne perd pas ses poils”, commença-t-il à répliquer alors que je lui en tendais trois ou quatre accrochés à ma manche de manteau. “Ou alors presque pas”, finit-il en maugréant.
– “Je vais faire un tour dans le coin, appelle-moi quand tu veux que je te ramène.
– Tu es vraiment un amour Mathieu, promis la prochaine partie, je laisse 35 secondes d’avance à tes zergs”. Je ne comprends pas pourquoi, il démarra alors sans me répondre et en me tirant la langue… Les hommes…

Même sans mon bonnet, étrangement, la standardiste me reconnue. “Monsieur Carpendar vous attend, vous pouvez y aller”.

L’ambiance du jour, dans le bureau du DG, n’était pas du tout la même que celle de la semaine dernière. Carpendar était visiblement joyeux, un peu comme s’il venait d’être classé premier sur un championnat de TeamFortress. Il exsudait la confiance et l’autosatisfaction. Quant à Tave, il me semblait étrange. Un peu comme s’il était surpris. Un peu comme le dernier survivant d’un Saw. “Mademoiselle Oscar, vous aviez raison et cela depuis le début. D’ailleurs pour vous remercier de vos services…”. Le DG fit glisser une enveloppe vers moi. Sans trop comprendre je l’ouvrais. J’y trouvais un premier chèque, correspondant au paiement de la facture que j’avais envoyée pour les jours passés. Mais il n’était pas seul. Son petit frère, son frère jumeau en fait, se trouvait aussi dans l’enveloppe. “Oui, nous avons décidé de rajouter une prime pour l’efficacité de votre travail. Vous nous ferez une facture supplémentaire que vous pourrez envoyer à notre service comptabilité.” “Merci beaucoup mais je ne comprends…”, je dus prendre sur moi de ne pas sauter sur place de bonheur. Ces deux chèques m’envoyaient directement au paradis des situations financières.

“Comme je le disais, vous aviez raison depuis le début. Samedi, Monsieur Tave a détecté une intrusion par l’un de nos salariés. Un professeur, que nous avions embauché il y a peu, s’est connecté et a changé plusieurs questions de l’examen qui se tient en ce moment même. Autant dire que nous avons tout de suite supprimé tous ses accès et que nous avons entamé une procédure de licenciement pour faute grave.
– Voici donc la raison de votre bonne humeur ?
– Pas seulement. En fait, ce recrutement a été fait par le service de DRH du groupe Horizon qui n’avait pas vérifié qu’il y a quelques mois ce salarié travaillait pour l’un de nos concurrents. Je ne suis pas loin de croire qu’il s’agissait en fait d’un salarié infiltré par ce concurrent. C’est la thèse que je viens de soutenir pendant une longue réunion avec le directoire du groupe Horizon et les responsables de leur DRH. Autant dire que certains se sont fait remonter les bretelles.” Bien évidement, lui n’en faisait pas partie. Il n’eut pas besoin de le préciser, tout le monde l’avait bien compris. Et s’il était aussi heureux, c’est qu’il était apparu comme le pompier, l’homme qui avait géré la crise et réglé le problème, sans bavure, sans vague. De quoi asseoir sa position au sein d’Horizon. Je comprenais bien mieux sa bonne humeur.

Pourtant, tandis que j’attendais devant leur immeuble que Matthieu revienne me chercher, quelque chose me semblait louche. Une impression de trop facile, de truc qui ne collait pas. Un peu la même impression lorsque que je fais irruption avec mon scout dans la base ennemie et que je la trouve vide, sans personne. Et généralement, d’après mon expérience, cette sensation laisse rapidement place aux tirs en rafale, des points de vie en chute libre avant de se conclure par un rageant Alana was explosed by grenade.

Mon Mocha Grande me réchauffait lentement, après la rincée que j’avais du combattre pour arriver jusque là. Le siroter lentement, Netbook sur les genoux, dans l’un de mes Starbucks préférés au troisième sous-sol d’un centre commercial, en attendant que la séance du ciné d’en face finisse me plongeait presque dans une transe tranquille. Comme toujours, j’avais enlevé l’opercule de plastique qui m’empêchait de le savourer pleinement. Et comme toujours, la buée opacifiait légèrement mes lunettes. Encore 35 minutes avant d’aller commencer à faire la queue pour ma place. Tout le temps de finir mon café et d’envoyer quelques mails. Enfin c’est ce que je pensais. Parce que je n’avais pas fini de penser cela que mon téléphone se mettait à sonner vigoureusement.

Carpendar, indiquait-il. Alors que je décrochais, une pensée me traversa l’esprit rapidement. Les grenades venaient d’exploser.
“Bonjour Mons…
– Je n’ai pas le temps pour des politesses. Je pensais que vous étiez la meilleure ! Les piratages recommencent. Je vous veux dans mon bureau tout de suite, au plus vite. Si vous ne réglez pas le problème, vous ne trouverez plus jamais un seul client. Je vous le promets. Vous finirez au tribunal et dans 72 ans vous nous paierez encore des dommages et intérêts.”

Avant que j’ai eu le temps de dire un mot, rien qu’un petit mot, il avait déjà raccroché. Apparemment, ce n’était pas un bon jour pour aller se faire un ciné…

Oct 312010
 

Épisode philo de comptoir du dimanche. Ce cher davidbgk a eu la fumeuse idée de poser la question qui tient lieu de titre de mon billet sur twitter. En disant ‘je ramasse les copies dans 12h’. Les doigts me démangeant, j’ai décidé de jouer le jeu et de faire comme si j’étais de retour en cours, les fesses endolories par cette foutu chaise en bois et de répondre à sa question. Voici ma modeste réponse.

Dans un premier temps, je voudrais faire une première remarque. A savoir que le sujet, en ces termes semble volontairement ou pas imprécis, du fait peut-être de la limitation à 140 caractères. En effet la créativité ne nait pas du confort. La créativité nait de l’esprit et des idées d’une ou plusieurs personnes. Personnes qui peuvent être, ou ne pas être dans une situation confortable. Reformulé le sujet deviendrait ‘le fait de se trouver dans une situation de confort est-il favorable ou pas à l’émergence de la créativité’. Ce premier point précisé, revenons-en au sujet principal.

Avant de pouvoir proposer une réponse et argumenter en faveur de celle-ci, il me semble nécessaire de définir plus précisément ce que l’on entend pas créativité. Définir simplement ce que l’on entend par créativité ne me paraît pas forcément évident. Comment trouver une définition qui, en effet, correspondra à la fois à un Picasso ou à l’invention de la roue ou du tire bouchon ? Ce sont pourtant deux purs produit d’une démarche créatrice ? Au final la meilleure des définitions que je pourrais donner est une définition en terme de caractéristiques fondamentales que doit avoir le résultat d’une démarche créatrice. A savoir :
le caractère nouveau, original, voir unique, du résultat. On peut aller plus loin en parlant de potentiel subversif ou choquant
le caractère d’utilité, d’adaptivité à une situation, à des contraintes précises, la pertinence.

On le voit bien, dans le cas d’un Picasso, c’est le premier champ de caractéristiques qui est important, bien que le second. Tout l’inverse du tire bouchon. Cette définition posée, on peut donc commencer à réfléchir à proposer une réponse à la question première.

Une situation confortable aide-t-elle ou étouffe-t-elle le processus créatif. Si l’on se fit à la sagesse populaire on serait tenté de répondre que nulle créativité n’est possible là ou existe le confort. L’artiste ne doit-il pas être, forcément incompris et affamé pour produire ? Le fait de vivre dans le confort n’est il pas un frein au dépassement de soi nécessaire à toute démarche créatrice ? Combien de fois n’a-t-on pas entendu ‘à ce réalisateur, depuis qu’il est riche, il ne produit plus que des navets, il n’a plus besoin de se sortir les doigts, il a déjà tout ce qu’il pourrait vouloir’ Si l’on se limite donc au poncif du bon sens de mamie, le confort nuit bien, voir rend impossible la créativité.

Mais aller parler à un auteur, qui tente d’écrire, laborieusement, un roman, tout en bossant 8h par jour au boulot ? De même, allez demander à celui qui un projet magnifique en tête, comme un jeu auquel il pense depuis des années, un super service internet qui va changer le monde, ou autre.. Allez demander à cette personne donc, si cela ne l’aiderait pas d’avoir un an de temps, pour pouvoir bosser sur son projet et laisser parler sa créativité ? Peut-on vraiment faire preuve de créativité lorsqu’on lutte de toutes ses forces pour simplement survire ? Pour juste manger, savoir ou dormir sans risquer de se faire bouffer par un ours de neige ? L’absence de confort n’est ce pas au contraire cela, le vrai frein à la créativité.

A ce niveau de ma réflexion, je vous vois hausser les épaules, l’air de dire ‘comment peut-il comparer le fait d’être riche à millions ou le simple fait d’avoir une grotte pour dormir tranquille ? Ce n’est pas la même chose, tout le monde s’en rend compte ‘

Ha bon ? Serais-je tenté de répondre. Qu’est ce qui différencie ces deux choses ? N’est ce pas deux composantes de ce que l’on pourrait appeler ‘un état de confort ?’En fait, peut-être faudrait-il définir ce qu’est le confort.

Est ce que c’est avoir un toit sur sa tête ? Un emploi et un salaire ? Être riche à millions ? Est ce qu’il y a deux types de confort. Le confort minimum et le confort ‘confortable’ ? Le confort minimum favorisant la créativité tandis que le confort ‘confortable’ y nuisant ?

Si on reprend les travaux de Maslow et sa pyramide des besoins, jusqu’à quel niveau de la pyramide doit-on monter pour parler de confort confortable ? D’ailleurs, si on continue à suivre la pyramide de Maslow, la créativité se trouve dans l’étage le plus haut, celui de l’accomplissement personnel. Est ce que cela sous-entend qu’il faut avoir gravit tout les autres échelons de la pyramide ? Et que donc il n’y aurait pas vraiment de confort ‘confortable’ ? Je donnerais une autre signification à la pyramide de Maslow utilisée comme réponse à notre question du moment. Si je devais répondre à la question en ne me basant que sur la pyramide j’aurais tendance à dire que ce qui nuit à la créativité, ce qui serait un ‘confort confortable’ ça serait la créativité elle-même, une fois qu’elle a abouti. En effet, une fois ce dernier palier de la pyramide atteint. Une fois ce niveau de l’accomplissement de soi même ‘validé’, il n’y a plus de besoins à remplir, plus rien à prouver à personne. Alors on peut se reposer sur ses lauriers.

Ca serait une réponse possible et argumentable. Mais ce n’est pas la mienne. Où alors ça ne serait qu’une partie de ma réponse.

Si pour finir, j’essaie de synthétiser et de proposer ma réponse. Je dirais que, on a tout d’abord vu que la créativité pouvait se juger à l’aune de deux critères que je pourrais définir comme étant le critère ‘artistique’ et le critère ‘amélioration d’une chose, utilitaire’. Dans tout les cas, ce n’est pas parce que le résultat d’un processus créatif n’est soit que artistique ou soit qu’utilitaire qu’il n’est pas une vrai création. On a vu aussi que la notion de confort est une notion floue. Que même s’il semblait plausible qu’un confort minimal aide à l’émergence de la créativité, ce n’était pas forcément nécessaire (j’ai bien envie de citer l’exemple de J. K. Rowling qui a écrit le premier tome d’Harry Potter alors qu’elle n’avait pas de boulot et vivait d’alloc et écrivait dans les cafés en promenant sa fille dans sa poussette) et que de même, rien ne prouvait qu’un confort confortable nuise à la créativité. Tout au plus, l’hypothèse que le fait qu’une démarche créative déjà mené à son terme pouvait réduire l’envie d’en mener une a pu être proposée.

Mais alors que répondre ? Je pense, qu’en fait, ce qui nuit ou au contraire qui aiguillonne la créativité, c’est le point commun entre tout les exemples que j’ai pu donner. A savoir l’homme. Celui qui lancera ou ne lancera pas la démarche de créativité. Qu’importe le confort, quelqu’un qui veut créer, trouvera les moyens de le faire, la plupart du temps. Et il ferra feu de tout bois. Et son confort confortable, si il a la chance de pouvoir en profiter, deviendra un vrai levier pour sa démarche créative. Par contre, celui-qui n’a pas la passion créative, même s’il pense en avoir l’envie, trouveras toujours le moyen de faire exploser sa créativité. Même dans les domaines les plus inutile, même si cela ressemble plus à de la procrastination qu’autre chose, comme ce billet que je suis en train d’écrire, par exemple, que je n’aurais pu écrire, si je ne bénéficiais pas d’un certain confort.

Oct 302010
 

Ce mois-ci, j’aurais pu écrire plusieurs django-app du mois. Si j’avais eu le temps. Mais bon, le jour où j’aurais le temps, ça se saura. Du coup, alors que l’horloge tourne et qu’il ne me reste plus qu’un jour et demi pour écrire ma django app du mois et mon polargeek, j’ai décidé d’écrire ma django-app du mois pour parler de django-qsstats, une petite application comme je les aime.

C’est à dire, qui ne fait qu’une chose, une toute petite chose, mais qui la fait bien. Et qui du coup est facilement intégrable, sans remord.

1- Où on le trouve, comment on l’installe, tout ça quoi (et la doc) ?

On la trouve sur sa page github. Il me semble bien que le seul moyen d’installation soit à travers github. Mais bon, cloner un repository git hub, ce n’est pas le plus compliqué.

La doc, elle, se limite au fichier Readme et à la lecture des tests. Mais bon, honnêtement, cela suffit.

Par contre attention, en plus de nécessiter django 1.1 à minimal, cette petite app a besoin de python-dateutil (une petite librairie qui ajoute pas mal d’extension plutôt puissante à datetime, si vous ne connaissez pas, je vous recommande vivement d’aller jeter un oeil (mais pas les deux, après vous ne pourrez plus lire la doc … ) )

2- Mais au fait, à quoi ça sert ?

A presque rien, mais c’est bien utile.:) Lorsqu’on veut faire un minimum de stats, de comparaison ou autre, on se retrouve assez vite à vouloir trouver combien il y a eu de nouveaux articles la semaine dernière, combien d’histoires ont été écrites par des rôlistes durant le mois dernier, ou d’utilisateur enregistré les 6 derniers mois…

Faire cela est très simple, un petit queryset puis des petits filters. C’est très simple, mais bon, c’est rapidement chiant, et puis c’est pas très DRY.

Donc on se retrouve assez vite à faire des petits fonctions pour avoir les dates du mois en cours, ou d’un mois précis..

Où alors on se dit que quelqu’un à surement du le faire à notre place, on cherche un peu et on tombe sur django-qsstats.

3- Comment ça marche ?

C’est vraiment tout simple. Il suffit de mettre l’app dans son python-path. Ensuite un peu l’utiliser. Rien à faire de plus. Même pas de syncb vu que c’est une app sans model. (il y a un fichier models mais il n’est là que pour les tests).
Ensuite, ben un exemple sera plus parlant (je reprend l’exemple du site officiel)  :

from django.contrib.auth import User
import qsstats

qs = User.objects.all()
qss = qsstats.QuerySetStats(qs, 'date_joined')

print '%s new accounts today.' % qss.this_day()
print '%s new accounts this month.' % qss.this_month()
print '%s new accounts this year.' % qss.this_year()
print '%s new accounts until now.' % qss.until_now()

Vous le voyez, c’est assez facile. On construit son queryset et ensuite on le passe à qsstats en lui indiquant le champ date qui devra servir au filtrage.

Déjà là, ça serait pas mal. Mais il y a mieux. Il existe la fonction time_series qui permet de récupérer une liste de valeur. Par exemple :

from django.contrib.auth import User
import datetime, qsstats

qs = User.objects.all()
qss = qsstats.QuerySetStats(qs, 'date_joined')

today = datetime.date.today()
seven_days_ago = today - datetime.timedelta(days=7)

time_series = qss.time_series(seven_days_ago, today)
print 'New users in the last 7 days: %s' % [t[1] for t in time_series]

qui donnera :
New users in the last 7 days: [3, 10, 7, 4, 12, 9, 11]

Si cela itère par jour, ce n’est pas magique, c’est parce jour (enfin day) est l’argument step par défaut. Mais on peu bien entendu changer la taille du pas.

Enfin, par défaut, toutes les fonctions utilise Count pour calculer les résultat. (et quand je dis Count, c’est effectivement la class Count des Aggregat de django) Mais on peut changer ce comportement en donnant une valeur au paramètre agregate_class du QuerySetStats.

4-Conclusion

Comme je le disais en introduction, j’aime beaucoup les petites apps qui font des petits trucs, mais qui le font bien. C’est bien souvent plus utile que les grosses apps qui font tout et le café et qui sont bien plus difficile à intégrer (ceci n’est pas une critique de pinax hein, ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dit).

Donc j’aime forcément, beaucoup qsstats.

Une petite information un fork de qsstats a été créé, sur bitbucket (et que vous trouverez sur pypi). Il s’appelle django-qsstats-magic. Il rajoute la gestion des heures et des minutes, une optimisation qui fonctionne avec mysql et modifie des trucs en interne. Mais effectivement, je n’ai pas poussé plus loin mes investigations.

Oct 302010
 

Il y a quelques temps je demandais des conseils sur twitter à prpos de quels services utiliser pour du backup / partage de données ‘dans le cloud’.

J’utilisais alors en effet dropbox de façon épisodique sans vraiment savoir si c’était le mieux. Au final après quelque tests d’Ubuntu One, j’ai finalement décidé de faire confiance à dropbox (et en plus comme ça je peux échanger de manière facile des fichiers avec des gens sous windows.

L’un de mes critères de choix était que le système en question supporte les espaces chiffrés. Ce n’est pas tant que j’ai envie de mettre des données sensibles sur ma partition dropbox, mais bon, il est important que mes billets de blogs déjà publiés ou que mes nouvelles en cours d’écriture ne soient pas lisible par d’autre que moi…:)

Donc je voulais pouvoir chiffrer une partie de la partition expédiée dans le cloud. Avec par exemple TrueCrypt. @brunobord m’avait indiqué qu’il semblait que cela pouvait fonctionner. Et effectivement, après quelque test, j’ai pu valider que cela fonctionnait (sur Ubuntu One aussi d’ailleurs).

Suite à une demande sur twitter (encore), voici comment j’ai procédé.

1- L’installation

J’en profite pour préciser, avant de commencer les choses sérieuses, que nautilus-dropbox est un logiciel libre publié sous licence GPL et que TrueCrypt est lui aussi un logiciel libre, licencié sous la True Crypt licence Version 3.0

1.1- Dropbox

Vous pouvez aller le chercher sur le site web ww.dropbox.com (et vous pouvez aussi me demander que je vous parraine, ça me ferra 250 méga en plus dans le cloud:) )

Vous pouvez aussi directement l’ajouter dans vos repos de distribution, il y a un repo Ubuntu :

  • sudo apt-get update;sudo apt-get upgrade nautilus-dropbox
  • sudo apt-key adv –keyserver pgp.mit.edu –recv-keys 5044912E

ou un repo Fedora :

  • Create a file in /etc/yum.repos.d called dropbox.repo with this text:

[Dropbox]
name=Dropbox Repository
baseurl=http://linux.dropbox.com/fedora/$releasever/
gpgkey=http://linux.dropbox.com/fedora/rpm-public-key.asc

  • Run sudo yum install nautilus-dropbox. It may ask you to confirm a gpg key. Approve and you’ll be good to go.

Si vous utilisez une autre distribution, vous pouvez toujours récupérer les sources et op une petite compilation plus tard vous avez votre nautilus-dropbox.

1.2- TrueCrypt

Une fois dropbox installé, il faut installer TrueCrypt. Rien de plus facile, vous le récupérez sur son site et vous suivez la procédure d’installation.

Arrivé à ce niveau là, vous avez installé tout ce qu’il vous faut. On peut donc commencer à mettre en place les choses.

2- Créer l’espace chiffré.

Bon installer et configurer dropbox s’avère assez enfantin. Je ne vais donc pas m’attarder et je vais passer directement à la création de l’espace chiffré.

Lorsque vous lancez truecrypt, vous tombez sur cette fenêtre.


Il faut, bien entendu cliquer sur create volume qui se trouve en bas à droite (suivez la flèche rouge).


Une fenêtre s’ouvre alors pour vous demander si vous voulez utiliser un fichier qui servira de container à vos fichiers à protéger (il sera monté comme une partition) ou si vous voulez directement chiffrer tout une partition.

Pour notre utilisation vous devez choisir le premier choix soit Create an encrypted file container (logiquement c’est celui choisi par défaut) Et vous n’avez qu’à cliquer sur suivant.

Ensuite il vous demande si vous voulez un volume standard ou caché. Par défaut il est sur standard, je vous conseille de laisser ainsi et de cliquer sur suivant.

Ensuite arrive la fenêtre qui vous demande de choisir l’endroit ou votre fichier sera créé. N’oubliez pas de choisir un répertoire de votre dropbox et de donner un nom intelligent à votre fichier (ici test_blog). Ensuite cliquez Suivant.

Arrive le choix des algos. Lisez les descriptions et choisissez votre préféré. Puis suivant.

On vous demandera ensuite d’indiquer la taille de votre fichier container. Qui correspond à la taille maximale que vous pourrez donc stocker en chiffré. Ne choisissez pas plus grand que 2 giga, votre dropbox est limitée à 2 giga (et le fichier sera tout de suite créé avec sa taille maximale, alors ne choisissez vraiment pas une taille supérieure à 2 giga).

Il ne nous reste presque plus grand chose à faire pour créer notre fichier chiffré. A si, tout de même, à taper le mot de passe magique qui nous permettra de récupérer nos données. C’est l’objet de la fenêtre suivante.

Ensuite, on choisit le format de partition, FAT,Ext2, Ext3 ou Ext4.

On arrive à la dernière fenêtre, il faut bouger sa souris pour générer un random pool (et la bouger un max, bien entendu). Ensuite vous cliquez sur Format et là vous attendez, plus ou moins suivant la taille que vous avez choisi pour votre fichier.

Vous allez avoir une belle fenêtre d’information qui va vous dire que tout est ok puis une fenêtre qui vous propose de créer un nouveau volume ou de sortir. Choisissez Exit.

Et là, tout penaud, vous vous retrouvez sur la première fenêtre !! Tout ça pour ça ??

Mais non, ne vous inquiétez pas, il suffit maintenant de monter votre volume chiffré.

Cliquez sur Select File en bas à droite et allez chercher votre fichier chiffré. Une fois celui-ci sélectionnez cliquez sur Mount tout en bas.

Une belle petite pop-up va apparaître pour vous demandez de saisir votre mot de passe. Faites le.

Et là, miracle, votre fichier est monté comme une vraie partition. D’ailleurs dans nautilus vous le verrez comme une partition.

Vous pouvez maintenant y accéder comme si c’était une clé USB par le répertoire de montage (souvent /media/truecryptNUMEROVOLUMETRUECRYPT) ou par la liste des partitions de nautilus.

Comme quoi, ce n’était pas si compliqué que ça, au final.

Allez, amusez vous bien.

AJOUT ULTRA IMPORTANT.

Comme expliqué sur ce billet fait par monsieur Rangzen , vu comment fonctionne truecrypt et dropbox, vous pouvez de jamais avoir votre fichier container synchronisé. Ce qui est tout de même ballot, il faut l’avouer. Le billet de Rangzen explique comment passer outre en modifiant par un script maison, le timestamp du container, si il a été modifié.

Conclusion Bis

Avec ce problème de timestamp, je me demande vraiment si, dans les cas où c’est possible, il ne vaut pas mieux créer des dossiers EncFS (avec cryptkeeper par exemple) qui comme ils créent un fichier par fichier chiffré contenu dans le dossier, n’ont pas ce problème de timestamp

Oct 292010
 

Pour ceux qui ont compris la référence, sans aller chercher la réponse sur google… honte à vous 🙂

Pour tout le monde, voici donc l’interview de Silvère, que j’ai découvert sur twitter et dont je lis la TL avec plaisir (J’ai oublié de faire des présentations sur les deux dernières interviews, pris par le taff et le temps, je m’en excuse platement, ça ne s’est pas beaucoup arrangé mais là au moins j’y pense).

1– Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais tu ?

Bibliothécaire engagé pour la diffusion des savoirs et les libertés numériques. Plus simplement un trentenaire qui croit fermement que le monde change par sérendipités (Chercher faux et trouver juste) par de subtils déplacements des horizons d’attentes et qui entend bien y contribuer via les bibliothèques !

Ta cyber life

2 — Tiens-tu des blogs  ?

Oui, bibliobsession, mon blog privessionnel c’est-à-dire à la fois privé et professionnel autour des bibliothèques et du web et un blog plus perso, Omnimata que j’ai sous-titré : facettes d’une mémoire omnivore (ou ça peut paraître obscur, faut aller voir !)

3 —  lesquels (les urls sont acceptées) et de quoi parlent-ils ?

Le premier est un blog de niche, qui s’adresse aux professionnels de l’information documentation et à ceux qui gravitent autour. Le second est une aide à enregistrer ma propre mémoire à m’extraire du flux pour mieux y revenir.

4– est ce que tu en tenais d’autres que tu as arrêté ? Si oui lesquels et pourquoi les avoir arrété ?

Non

5– Plutot twitter(identi.ca) ou facebook ? quelles utilisations as tu des deux ?

En fait, j’aime beaucoup twitter pour la rapidité et la concision qu’il impose. Je considère les fameux 140 caractères comme une contrainte oulipienne. Je l’utilise de 3 manières : diffuser ma veille (chaque article jugé digne d’intérêt est partagé automatiquement depuis google reader vers twitter) ; exprimer quelques idées en passant et faire des comptes rendu en direct des évènement pro auxquels j’assiste. En général ça m’aide à fixer ce que j’entends ou ce que je vois des conférences et ça permet à ceux qui sont loin d’avoir l’écume de ce qui s’y passe. C’est un vrai défi que d’essayer d’être précis, efficace et clair en 140 caractères !

Facebook est moins pro pour moi, je l’utilise un peu comme tout le monde, pour y poster quelques trouvailles rigolotes ou insolites et me tenir au courant de l’actualité de mes contacts.

6– Es tu addict au Net ? si oui tu as une ou deux anecdotes sur le sujet ?

Alors j’aime pas trop le terme addict, parce que le net n’est pas un substance qu’on ingère, mais oui c’est certain j’y passe de nombreuses heures chaque jour.

7– Sur le net on peut te trouver où ?

Ici : http://www.bibliobsession.net/

Le boulot

8 — Ton bureau au boulot il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

Pas de photo sous la main, mais c’est pas très glamour, on est 4 dans un seul bureau. J’attache très peu d’importance au lieu, du moment qu’il y a une (bonne) connexion et un PC qui marche. Mon vrai bureau en fait, c’est un peu mon compte google !

9–être bibliothécaire, ca veut dire quoi ? tu fais quoi de tes journées ?

Ça veut dire essayer de se lever le matin pour faire avancer des projets et des idées de dispositifs de médiation, contribuer à rapprocher des gens et des informations pour susciter de la connaissance ! Mon rôle c’est ça, et c’est aussi de l’accompagnement à la recherche documentaire pour un public qui va de bac – 20 à bac + 20 à la Bpi !
Plus généralement, j’essaie d’agir de manière à toujours être efficace et jamais enfermé dans un établissement ou une seule activité, c’est la raison pour laquelle j’ai pas mal d’activité de formation et dans le milieu associatif lié aux bibliothèques.

10– comment on devient bibliothécaire ?

Vaste question ! Il y a plein de possibilités, voir ici : http://www.bibliopedia.fr/index.php/Formation
Pour ma part, j’ai un parcours plutôt classique pour ce domaine. (Voir ici )

11–tu t’es dit, un jour, ‘moi ce que je veux faire de ma vie, c’est être bibliothécaire’, c’était quand ?

Ben oui, je m’en souviens très bien, j’étais en Khâgne et je commençais à me dire que je ne souhaitais pas être prof et comme je fréquentais les bibliothèques municipales parisiennes, je suis un jour tombé sur une brochure d’une formation sur les métiers du livre, je me suis renseigné et hop !

12– Il y a des différences entre ce que tu imaginais de ton taff et ce qu’il est vraiment ?

Ben au début il y en a eu oui puisque j’ai commencé par gérer une réseau départemental de bibliothèques. je n’étais donc pas directement en contact avec des livres et des gens. Mais c’est aussi à cette occasion que j’ai crée mon blog et que j’ai découvert que le métier de bibliothécaire était bien autre chose qu’un rapport aux livres. En fait, je crois que j’ai vraiment réalisé ce que je voulais faire dans ce métier avec mon premier choc numérique qui a été d’installer le logiciel de p2p Emule et de voir ce que l’on pouvait faire avec ! Depuis je travaille à faire comprendre aux bibliothécaires non pas qu’ill faut télécharger, mais que, puisque les gens téléchargent, la question n’est plus celle de la difficulté d’accéder à des contenus mais de savoir à quels contenus accéder ! Autrement dit j’essaie de faire comprendre qu’il leur faut propulser leurs trouvailles dans les flux du web. Cela implique de faire de la “médiation des contenus” une véritable activité.

13–comment tu choisis les bouquins qui seront dans les rayons de ta bibliothèque ?

J’ai été acquéreur en sciences humaines dans mon précédent poste. Pour faire simple, disons que c’est une alchimie entre la connaissance des éditeurs et des auteurs d’un domaines, les besoins perçus de la population à laquelle la bibliothèque s’adresse et mes propres références culturelles…

14– Ton pire souvenir de boulot

Quand j’ai appris que pour d’obscures raisons administratives je ne pourrait peut-être pas aller travailler dans la bibliothèque où je voulais aller alors que j’avais été sélectionné comme le meilleur candidat pour le poste. Heureusement, le situation s’est retournée en ma faveur 6 mois après.

14bis– ton meilleur souvenir de boulot?

Ah y en a plein ! Peut-être quand j’ai débuté et que j’ai organisé des lectures itinérantes en dehors des bibliothèques, dans la vraie vie, dans des bus RATP ! Je me souviens d’un moment où le comédien lisait un texte d’amour particulièrement intense pendant qu’un jeune homme et une jeune femme du bus en ont profité pour échanger des regards de braise ! Je me dis que c’est le texte qui a provoqué ça et que j’ai fait partie du dispositif…

14ter– Ton entretien d’embauche, ça s’est passé comment ?

Bien, merci !

15– Les DRM tu en penses quoi ?

C’est un réflexe compréhensible, ça emm…. tout le monde et c’est cher. C’est un tout petit moment très désagréable dans l’Histoire des hommes.

16– Le numérique en général adapté aux bouquins, tu en penses quoi ?

Ah ben c’est juste une révolution de l’envergure de celle de Gutenberg. C’est presque un cliché de le dire comme ça, mais c’est vrai. Tout est en train de se réinventer, par glissement, par petites touches, c’est exaltant ! Les bibliothèques sont le lieu idéal pour participer et observer cette mutation, on est au coeur de l’articulation entre le lieu, et le web, entre les objets et les contenus, le connecté et le déconnecté. On est aussi au coeur d’une incroyable diversité des  logiques d’usages et des modes d’accès qui est proprement passionnante.

17– mais d’ailleurs tu bosses où ?

A la Bibliothèque Publique d’Information, Centre pompidou, Paris. J’ai vu beaucoup de bibliothèques plus belles et mieux aménagées, mais celle-ci j’y suis très fortement attaché comme beaucoup de bibliothécaires qui y travaillent. C’est assez inexplicable, les gens, la richesse des collections, l’atmosphère !

18– j’ai toujours pensé que les bibliothécaires, s’étaient des gens d’un certain âge qui ne sortaient pas de leur biblio, j’ai  tord alors ?

Oui, complètement ! C’est des gens de tous âges, en général assez cultivés, généreux et ouverts mais souvent assez peu pragmatiques… (bon ça aussi ça change petit à petit).

19– Il y a des congrès de bibliothécaires ? genre congrès de dentistes mais là, avec des bouquins à la place des fraises de torture ?

Oulala oui plein ce secteur professionnel est très “journées d’études”, colloques, congrès… C’est un sport de bibliothécaire, au point que certains en font une overdose ! Pour ma part, je donne beaucoup de formation alors j’assiste rarement à des conférences, que j’essaie de bien choisir. C’est souvent une très bonne occasion d’entretenir et de développer son réseau professionnel.

20– Entre bibliothèques, vous vous échangez des infos, vous bossez parfois ensemble ou c’est chacun dans sa tour d’ivoire  ?

Oui les bibliothécaires échangent beaucoup entre eux ! Il y a deux ans, la liste de diffusion historique des bibliothécaires qui existait depuis 1993 et comptait 17 000 abonnés s’est arrêtée brutalement, ça a été un traumatisme pour plein de bibliothécaires ! Nous sommes en train de créer un outil de remplacement… 🙂

Ta vraie life, quand tu es pas au boulot

21 — Ton bureau chez toi il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

Pas de photo, mais c’est une table en bois avec un écran 20 pouces et un PC ubuntu.

22– Tu t’investis dans des trucs précis ? projet divers / art / asso ?

Dans le domaine de l’information documentation, ça me suffit pour l’instant parce que j’y trouve une forme d’engagement politique en lien avec ce que je sais faire alors…

23– Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

Un jour une pensée dans le métro à propos des habitudes des gens (volontairement cryptique)

24– tu es rôliste ?

non.

Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu oui à la question 24 passe à la 24bis sinon à la 25

24bis– tu joues à quel style de jeux ? plutôt joueur ou MJ ? tu aimes jouer au jdr pourquoi ?
25– tu as d’autre passion, loisir ? lesquelles ?

Branchement dont vous êtes le héros : si à la question 25 tu as entre autre répondu jeux vidéo va à la question 26 sinon va à la question 35

26–  tu aimes quoi comme type de jeux ?

27– Tu as un style de jeux préféré, si oui lequel est-ce ?

28– Tu joues souvent ? en famille ou seul ? sur PC ou sur console ?

29– ton premier souvenir de jeux vidéos ?  ton dernier coups de coeur ?

30– Actuellement tu joues à quels jeux ?

31– Ton jeux vidéos préférés et celui que tu as le plus détesté ?

32– tu penses quoi des DLC ?

33– quand tu joues, c’est quoi le plus important, la qualité graphique ou la qualité du scénar ?

34– les jeux en mode texte, comme nethack ou autre, tu connais ? tu pourrais y jouer aujourd’hui ?
35–

Question pour me faire mousser

36– Est ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi ? (que ça soit oui ou non)

Non, je te suis sur twitter, mais pas sur ton blog. ça va changer !

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaitre

37– Tu es plus  Matt Damon ou  Ben Affleck ? pourquoi ?

Matt Damon, inoubliable dans Will Hunting (entre autres).

38– Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie , un nanard, tu choisirais quoi  (tu dois choisir un de chaque et si possible donner une explication) ?

  • un bouquin : Sous les vents de Neptune de Vargas, parmi des milliers d’autres. C’était mon premier Vargas et j’ai eu la bonne idées de l’écouter en livre audio en vacances lu par l’excellent François Berland prenant un délicieux accent québecquois.
  • un bon film : Nobody Knows est un film japonais réalisé par Hirokazu Kore-Eda. Tapez ça dans google et regardez le, faut pas trop en savoir pour apprécier !
  • une série pourrie : Persons Unknows, vraiment nul, mais j’ai regardé, vidage de cerveau garanti, indispensable de temps en temps !
  • un nanard : La cité de la peur, c’est un nanard mythique, mais à ce niveau là ça devient bien plus !

39– Ton pire souvenir scolaire ?

Une bagarre au collègue, je lui avais mis une sacrée raclée. 🙂

39bis — Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?

Vétérinaire !

39ter– Ton prénom (Silvère) il a une signification, une histoire ?

C’était le prénom d’un pote de mes parents. Il vient du latin Silvae, la forêt et je sais pas pourquoi tout le monde veut y mettre un µ$µ£:1& de Y alors que dans le calendrier c’est un i et ça se fête le 20 juin, nom d’une pipe ! A bon entendeur ! C’est un prénom qui n’a jamais été à la mode, même quand il y avait un Pape qui s’appelait Silvère. Amen.

40– Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

Euuuh… rouge et jaune à petit poids, #enfant_de_la_tv

41– Tu es plus daube de taureau ou civet de lapin  ?

Civet de lapin parce que la Daube ça donne pas envie et que j’aime bien les lapins, surtout à la moutarde !

42– ton livre de chevet actuel ? Pourquoi ?

Le dernier Houellebecq parce que j’aime beaucoup son cynisme.

43– Le livre que tu as détesté lire et que pourtant, tu as fini ?

Ah alors ça c’est un truc dont j’ai pas envie de m’en rappeler toujours eu une relation assez intuitive aux textes, en toute conscience des efforts à faire pour certains incontournables… 🙂

Juste avant la fin, un peu de liberté

44– Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

Si je collectionne un truc ?

45– Et donc, la réponse ?

Ben je l’avoue ici devant ceux qui liront ce texte. Je suis un collectionneur de robinets anciens. Ne pensez pas à vos robinets de salle de bain couleur chrome, pensez à des robinets en laiton ou en cuivre, des robinets de barriques, de cuve, plein de robinets quoi! Ya pas de raison particulière à ça, juste un jour je me suis levé en me disant que je voulais collectionner les robinets. J’en ai presque 30. Dès que j’ai un peu de temps j’ouvre un site et je fédère la communauté des…. mais comment on dit ?

46– Un coup de gueule à passer ?

Contre les gens qui se prennent au sérieux et font semblant de tout savoir toujours tout, sans dire qu’ils doutent.

47– Un sujet qui te tient à coeur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Oui, il faut lutter contre ACTA et HADOPI, ce sont des projets qui reposent sur la peur et qui sont dangereux pour la liberté de chacun sur le web, pour la liberté tout court. Toutes les infos sur le site de la Quadrature du Net.

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin … )

Ce sera un Haiku anonyme trouvé sur internet (parce qu’ils font 17 syllabes) :

Tatoué sur sa fesse
On a trop tapé dessus
Haïku tané

 Posted by at 12:47
Oct 272010
 

Alors je vous préviens tout de suite, ce film est un nanard, une belle bouse qui n’a comme intérêt que de faire rire. Et comme la chose amusante avec les nanards c’est de les raconter, ce billet sera donc un nid à spoiler. Si vous aviez l’inimaginable projet de voir ce film, arrêtez vous tout de suite de lire.  (Et si vous continuez, tant pis pour vous, je vous aurais prévenu).

Les sables du temps donc. En fait, ce film a une qualité. Faire passer 2h06 lorsque vous êtes en pleine insomnie. C’est parfait pour cette tranche horaire inutile, entre 3 et 5h du matin. C’est d’ailleurs à peu près à ce moment là que j’ai eu le plaisir de le voir.

On est donc dans un Disney. Ce qui en soit n’est pas forcément un défaut. Je n’ai rien contre les films Disney. Au contraire même. Certains Disney sont parmi mes films fétiches (comme TRON par exemple).

Mais là… J’avoue qu’avoir l’impression de voir un cosplay amateur d’Aladin, ça n’aide pas.  Enfin, je m’échauffe et je vous livre des bouts de conclusion avant d’avoir réellement écrit mon billet.

Donc, commençons par le commencement.

Il était une fois …  (tiens même celui là de Disney, il est mieux, pour vous dire…) Il était une fois un royaume gouverné par un roi et son frère. Enfin le frère est plus conseillé du roi, un pas en arrière, mais c’est presque pareil. Forcément, comme on est dans une histoire et que le film s’appelle Prince of Persia, on est en Perse.

Donc un beau jour, le roi de perse vagabonde en ville, à dos d’éléphant. Et il croise le chemin d’un voleur de pomme, acrobate et un peu robin des bois sur les bords. Le roi décide alors (mais pourquoi?) d’adopter ce jeune voyou et d’en faire son troisième fils. Histoire d’avoir une famille complète nous explique la voix off. Bon, je n’ai pas encore compris le truc de la famille complète, à part peut-être pour avoir la carte famille nombreuse ? Sinon non, je vois pas…

Enfin bon, le vaurien devient prince. Et 20 ans passe. On se retrouve devant le siège d’une ville sainte. Le roi n’est pas là, il a piscine (enfin presque il est parti méditer et prier .. mouais … je suis sur qu’il écume les salons de massage moi le vieux grigou .. enfin). Il y a donc les trois fils ainsi que l’oncle. L’ainé n’est pas sur de vouloir, attaquer. C’est une ville sainte qui a toujours eu de bonne relation, etc etc … Mais l’oncle a envoyé un espion qui a rapporté que la ville forgeait des armes pour attaquer la Perse (est ce qu’elles sont de destructions massives les armes ?? l’espion ne le dira pas). L’ainée convaincu, ordonne donc l’attaque.

S’ensuit un épisode ridicule d’acrobatie et de combat pseudo ninja grâce auquel le jeune prince toujours aussi acrobate permet la conquête de la ville super vite et presque sans perte. Et c’est là qu’intervient la princesse. Parce qu’il y a forcément une princesse. Princesse qui bien entendu est aussi la grande prêtresse de la religion du coin et qui garde précieusement une relique sacrée.

Alors là, Disney a voulu faire différent. Pour prouver que bon, Disney c’était pas les contes de mamies avec les princesses toutes gentilles. Donc ils ont mis une princesse chiante. Casse couille au possible. Qui s’est pas faire grand chose d’autre qu’être chiante, mais qui le fait bien. On aura compris que les princesses c’est pas des potiches qui suivent les héros en roucoulant. Non. Maintenant, grâce à Disney on sait aussi qu’elles savent super bien faire chier leur monde. Merci monsieur Disney.

Enfin bon, passons.

Donc tout le monde est très content. Sauf le roi qui revient en hurlant. Parce qu’il voulait pas qu’on attaque la cité lui. Et qu’en plus les armes, personne ne les trouve (Mais dit moi monsieur Disney, tu aurais pas pris un certain George W comme consultant scénaristique ? )

Donc il râle. Mais comme il y a une grande fête il râle un peu moins. Et pour que tout rentre dans l’ordre, il a une super idée. Marier le prince à la princesse.

Et comme c’est la fête, on doit lui offrir des cadeaux au roi. Le jeune prince est bien embêté, parce qu’il a rien prévu. Mais son frère ainé heureusement lui sauve la mise en lui donnant une espèce de cape brodée.

Le roi a donc un cadeau de son jeune fils. Sauf que … la cape est empoisonnée. Et elle brule à mort le Roi.

Tout le monde pense que c’est le jeune prince qui a fait le coup. Il est donc obligé de s’enfuir et embarque la princesse et une jolie dague.

La jolie dague, qui d’ailleurs à un gros rubis rouge sur le haut de la garde qui ressemble pas du tout à un bouton, est bien entendu magique. Et c’est bien entendu la relique que devait protéger la princesse.

C’est à partir de ce moment que cela devient grand guignolesque. Le héros va d’abord croire que ses ses frères les meurtriers et tenter de les démasquer. Sauf que manque de bol, c’est pas eux. Et que manque de bol bis, notre crétin de prince va demander de l’aide à son oncle, qui est en fait, le grand méchant.

Grand méchant qui enverra contre eux des supers ninjas assassins super méchants et tout bizarre, déformés de partout et qui parlent aux serpents (si c’est pas une preuve qu’ils sont méchants ça ..)

Dans leur fuite, ils croiseront l’élément comique du film, un escroc, organisateur de course d’autruche faux méchant au grand cœur (c’est un peu le pendant humain du perroquet d’aladin, au niveau de l’élément comique). Et bien entendu le héros se rendra compte que sa dague de pacotille, elle a un super pouvoir, quand on appuie sur le bouton, on remonte dans le temps de quelques dizaines de secondes.

La dague sera d’ailleurs le prétexte pour le second effet comique. A savoir une espèce de benny hillerie entre la princesse qui essaie de se faire la malle avec la dague et le prince qui finit toujours par la rattraper.

Mais revenons à l’histoire. Le prince a découvert le pouvoir de la dague, il a aussi découvert qui était le vrai méchant. Il doit convaincre ses frères. Pour le premier, manque de pot, il se fait tuer par les vilains ninjas juste après avoir été convaincu. Et en voulant convaincre l’autre, le héros perd la dague.

Le méchant est bien prêt de gagner. De gagner quoi d’ailleurs ? Le héros l’apprend alors. En plantant la dague dans une colonne de cristal qui se trouve dans le sous sol de la ville du début, il pourra revenir dans le temps, aussi loin qu’il le voudra. L’oncle a pour projet de revenir au temps de son enfance. En effet, lorsque lui et le roi était enfant, l’oncle (qui est maintenant un méchant) a sauver son frère (qui deviendra roi) des griffes d’un tigre. L’oncle veut donc remonter le temps pour empêcher son lui jeune de sauver son frère. (vous suivez?) En effet, si le frère se fait gober par le tigre, l’oncle sera donc fils unique et deviendra roi.

Au final, cela se terminera dans un face à face, forcément dantesque entre l’oncle et le héros. Après moult rebondissement, c’est le héros qui plante la dague dans la colonne et qui remonte le temps.

Il arrive juste après la prise de la ville. Il décide donc de faire éclater la vérité devant tous. Ce qu’il fait, en faisant un émouvant discours. Personne ne le croit, forcément, mais l’oncle décide quand même, bêtement, d’essayer de le tuer. Toujours devant tous. Il est donc, forcément démasqué.

Et comme les gentils qui sont morts dans le futur ne sont pas encore mort, tout est bien qui finit bien.

Enfin …

Pas tout à fait. Parce que tout le monde le sait, les contraires s’attirent. Et toutes ses péripéties partagées entre la princesse et le héros ont fait que bon, ils iraient bien faire la bête à deux dos dans les royales bottes de foin du palais.

MAIS !!! parce qu’il y a un mais. On est de nouveau dans le passé. La princesse ne connait pas le prince.

Et comme il n’y aura pas de péripéties partagées, vu que le méchant est mort, il n’y aura pas de galipette … Le héros va-t-il resté malheureux ? Le pantalon tendu ?

Ça serait là ne pas connaître monsieur Disney. Qui a trouvé un truc

Le héros est revenu dans le passé, grâce à la dague magique. Il la donc encore. Logique. Il peut donc la rendre à la princesse.

Qui étonné ne comprend pas comment ce gougnafier peut posséder sa relique. Mais c’est une princesse intelligente, on a pu le voir tout le long du film, quand elle a fait non stop sa chieuse.

Elle réfléchit donc. Et comprend que si le héros a la dague, c’est parce qu’il revient du futur, et qu’ils ont donc forcément du vivre plein d’aventure. Et op, elle tombe instantanément follement amoureuse.

Et op un bel échange de salive pour finir le film en beauté.

Que dire de plus … Que si vous pensez que vous serez fan d’un cosplay aladin avec une dague à la place du génie, une princesse super chieuse à la place d’une princesse et un escroc à la petite semaine à la place d’un perroquet, alors foncez

et sinon ?

Ben, ça peut toujours occuper 2h d’insomnie.

Oct 252010
 

0 A.D est un jeux développé par Wildfire Games qui rappellera aux plus vieux d’entre nous des souvenirs plus que nostalgiques … (non je ne pense pas du tout aux premier Ages of Empires, voyons, pas du tout).

Pour ceux qui n’aurait pas encore entendu parler de  0 AD, un petit résumé : OAD est un jeu de stratégie historique temps réel dev par Wildfire. Son éditeur a libéré le code l’année dernière. Mais là ou c’est vraiment fort, c’est que non seulement ils ont mis le code en GPL V2, mais toutes les ressources (sons, graphismes, etc..) sont en Créative Commons BY-SA. Et là, là, moi je dis chapeau.

Et donc, ce beau projet vient de sortir en Alpha 2 (et c’est tout récent, c’est sorti le 19 octobre).

Pour ne rien gâcher, on peut y jouer sous plein de distributions Linux (voir ce lien pour comment l’installer sous 8 distros ou le compiler ou cet autre lien pour frugalware) mais aussi sous Mac ou sous Windows.

Et que bon, il a l’air tout de même très sympa comme jeu. Pas aussi beau que starcraft 2 mais bon, bien plus rigolo (et puis en plus, je suis mauvais à Starcraft 2.. micro management de me…)

Alors amusez vous bien.

http://trac.wildfiregames.com/wiki/LatestReleaseWindows

Monkey Patching, une petite astuce

 Python  Comments Off on Monkey Patching, une petite astuce
Oct 252010
 

Vous connaissez surement cette astuce de dev qu’est le Monkey Patch (voir article wikipedia). En résumé, ça permet d’étendre ou de modifier le code sans modification du code original. Bien entendu, on ne peut monkey patcher que des langages dynamiques.

En python, pour monkey patcher une classe, par exemple, on fait :

class NewKlass :
…..
…..

from project.apps import modtest
modtest.Klass = NewKlass

Rien de bien difficile. Mais compliquons un peu les choses. Imaginons que notre classe Klass soit une classe qui nous convient en partie, mais pas complétement. Certaines fonctions nous conviennent parfaitement, mais pas d’autre. Et pour corser le tout, il faudrait qu’on rajoute des données membres à la classe. On ne peut donc pas ‘juste’ monkey patcher les fonctions qui ne nous plaisent pas…

Comment faire ?

Il faudrait pouvoir dériver de la classe qu’on veut monkey patcher, avant de la monkey patcher.. Mais ce n’est surement pas possible non ? Et ben si. Et c’est très facile.

On commence par écrire notre nouvelle classe :

from project.apps.modtest import Klass as OldKlass

class NewKlass(OldKlass) :
….
….

et ensuite on monkey patch, comme précédemment :

from project.apps import modtest
modtest.Klass = NewKlass

Une précision par contre, lorsque vous allez définir les fonctions dans NewKlass, vous alelz peut être vouloir appeler la fonction mère de la fonction que vous définissez (par exemple dans les models django, on appelle souvent le save de la fonction mère, dans le save de notre fonction)

sauf que là, il faut faire attention si vous faites :

class NewKlass(OldKlass) :
….
….

    def save(self, *args, **kwargs) :
        super( NewKlass,self).save(*args, **kwargs)

vous avez droit à une bonne récursion infinie. Parce que oui, la fonction mère de NewKlass c’est OldKlass, qui est en fait NewKlass, vu qu’on la monkey-patchée.

Il faut donc appeler utiliser la classe grand-mère de NewKlass, en faisant un

class NewKlass(OldKlass) :
….
….

    def save(self, *args, **kwargs) :
        GrandMereNewKlass.save(self,*args, **kwargs)

Petit Rajout : On me demande qui est GrandMereNewKlass. GrandMereNewKlass est en fait MereOldKlass. ou comme le propose @daks_ OldKlass.__base__ (D’ailleurs la question de ‘est ce que ça marche avec de l’héritage multiple qu’il pose dans le même tweet, reste entière 🙂 ).

Bon alors, on sait tous que le monkey Patching, c’est à utiliser avec de grande précaution. Et que bidouiller ainsi en dérivant de la classe que l’on veut monkey patchée c’est tout sauf safe. Mais bon, c’était la question du jeudi de la semaine dernière. ‘Peut-on monkey patcher une classe par une de ses classes filles ?’.

La réponses est donc oui.

Mais ce n’est pas à mettre entre toutes les mains.

Oct 222010
 

1– Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais tu ?

Je suis une parisienne de 43 ans. Je suis ingénieure, touche-à-tout et curieuse de (presque) tout. Je me sens plutôt  hors-normes, mère de famille nombreuse avec une âme d’enfant, féminine et masculine à la fois.

Ta cyber life

2– Tu as au moins 4 sites/blogs différents (TourdeJeu, Maximômes, 7surleweb et Trollfjord) , de quoi parle chacun d’entre eux et pourquoi les avoir lancés ?

Je vais les prendre par ordre chronologique. Le premier site web que j’ai créé, en 1997, c’est Trollfjord, un site sur les voyages en Norvège. Je l’ai lancé parce que je voulais découvrir le HTML, et comment fonctionne un site web ! Comme j’avais fait plusieurs voyages dans ce pays merveilleux, j’ai pris cela comme thématique. Depuis, je le mets à jour de façon assez occasionnelle… mais il est toujours en ligne.
En 2000, j’ai eu envie de me lancer dans le PHP.  Etant joueuse en ligne depuis 1997, et impliquée dans ce domaine, j’ai décidé de créer TourdeJeu, un annuaire de jeux en ligne amateurs  (on les appelait encore des jeux par correspondance, ou pbem pour play by e-mail). Il a beaucoup évolué depuis, comme les jeux dont il parle.
Ayant trouvé une mailing-liste très sympa de mères de famille nombreuse en 2001 pour partager mes expériences dans ce domaine après la naissance de mon 4ème enfant, je me suis proposée pour créer un site sur ce sujet en 2002. C’est devenu MaxiMômes. Plusieurs des mamans d’origine sont toujours présentes, et c’est une jolie communauté, principalement un forum.
Enfin, en 2006, assistant au phénomène des blogs, je me suis dit qu’il fallait que j’essaie ça aussi, et j’ai lancé 7surleweb, pour parler du web vu par la famille, et vécu en famille. J’ai un peu de mal à continuer à le mettre à jour depuis un an, même si les sujets ne manquent pas…

3– Tu as/as eu d’autres blogs que les 4 que j’ai pu trouver ?

J’ai un tumblr qui me sert de site « central », qui reprend les fils RSS de mes autres sites, et sur lequel j’écris aussi parfois d’autres choses qui n’ont pas leur place ailleurs. Sinon, j’ai eu quelques autres mini-sites.

4– Si oui lesquels et pourquoi les avoir arrêtés ?

J’ai été responsable du site web de Ludimail, une association autour des jeux en ligne amateurs, que j’ai co-fondée mais que j’ai quittée pour créer TourdeJeu. Avec mon mari YeDo, j’ai créé un site de fans du jeu Nebula, mais il est inactif depuis pas mal d’années (il faut dire que Nebula, jeu par e-mail, est à peu près mort aussi). J’ai aussi quelques recettes de cuisine familiale qui trainent dans un coin… un blog familial privé…

5– Plutot twitter(identi.ca) ou facebook ? quelles utilisations as tu des deux ?

J’adore Twitter. Ca ouvre des horizons et c’est dynamique ! On choisit des personnes à suivre parce qu’on a des points communs, mais chacun parle un peu de tout, donc on découvre plein de choses. Et pouvoir poser une question et obtenir très rapidement des réponses pertinentes, c’est magique.
J’ai un compte Facebook mais très peu de contacts, uniquement des gens que je connais IRL, ou presque. Je déteste l’interface Facebook, c’est tellement peu pratique, c’est fouillis, c’est privé sans l’être, non, je n’accroche pas du tout.

6– Es tu addict au Net ? si oui tu as une ou deux anecdotes sur le sujet ?

D’après tout ce que je viens de dire, je crois qu’on peut en déduire que je suis bien accro, et depuis longtemps. J’ai d’ailleurs rencontré mon second mari en jouant sur internet, il y a (déjà !) 12 ans. Et je refuse d’avoir un mobile branché sur internet, pour m’obliger à ne pas être connectée en permanence.

7– Sur le net on peut te trouver où ?

Sur mes sites, et sur Twitter @Oelita.

7bis– Oelita, ça veut dire quoi ? Pourquoi avoir choisi ce pseudo ?

C’est « Oëlita la gentille hérétique », héroïne d’un excellent livre de SF injustement méconnu : Parade nuptiale, de D. Kingsbury, prix Locus du premier roman en 1983.
J’ai choisi ce pseudo pour ma première partie de jeu de rôle, en 1985, peu après l’avoir lu. C’est un personnage très attachant, maternel et fort à la fois, dans laquelle j’aimerais me retrouver.  Par la suite, j’ai gardé ce pseudo pour mes jeux et pour mes activités en ligne (d’abord sur minitel RTC, puis sur le web).
Le boulot

8– Tu bosses où ? Tu y fais quoi ?

Je travaille chez Presstalis, principal distributeur de presse (papier !) en France. Je suis au service informatique (la DSI), où je m’occupe de projets web et d’espaces collaboratifs.

9– Ton bureau au boulot il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

Il est tout neuf car on a déménagé l’an dernier, et il est en open-space. On utilise les placards coulissants pour gagner un peu en tranquillité (et ranger du thé, pour ma part)…

10– Knowledge Management pour toi, ça veut dire quoi exactement ?

Partager les connaissances pour être plus efficaces, à la fois individuellement et collectivement. Concrètement, ça veut dire mettre à disposition de chacun des outils et des méthodes pour identifier, classer, diffuser et enfin trouver de l’information (aussi bien des documents que des bookmarks, des anecdotes, des contacts, des questions/réponses…). Et encourager chacun à participer, d’abord d’une façon personnelle (sur son ordinateur), puis dans ses groupes (service, projet, communautés diverses), puis encore plus globalement. Ca passe aussi par des changements plus culturels dans l’entreprise et le management, ce qui est loin d’être simple (voire même décourageant).

11– Tu as fait Centrale Paris, c’est comment de faire une école d’ingé aussi prestigieuse ?

Au départ, c’est une victoire personnelle, une reconnaissance de ses capacités (surtout quand on a des parents qui n’ont pas dépassé le collège, et qu’en prime on est une fille).
Après, c’est une grosse déception. Quel gâchis, ces cours et cette ambiance… J’espère que ça s’est amélioré depuis que j’y suis passée !
Encore après, c’est indéniablement une facilité pour trouver du boulot avec un bon salaire.
Enfin, c’est aussi un poids, car ça donne à beaucoup de gens une image stéréotypée de vous, ça met une distance. Ca vous oblige aussi plus ou moins à suivre un parcours de carrière fléché. Ma DRH m’a ainsi demandé d’être manager, alors que ça ne m’intéressait pas. « Mais vous êtes centralienne ! ». J’aime faire, et non faire faire. Ils ont fini par comprendre que j’étais « atypique ». C’est-à-dire un peu ingérable, aussi. Bref, je n’ai pas fait la carrière que j’aurais pu faire, mais ça m’est bien égal. Mais je cherche encore ma voie…

12– Comment arrives tu à gérer ton temps entre ton boulot,  tes nombreux sites et tes 5 enfants à gérer (ça c’est la question d’un futur bientôt papa qui se demande comment il va faire… 🙂 ) ?

Je travaille au 4/5ème de temps, conservant le mercredi pour mes occupations familiales. Je ne fais pas d’heures sup ni de déplacements, sauf cas de réelle nécessité. Tout ça joue négativement sur la carrière, c’est clair. Mais bon, déjà, 5 congés de maternité, de toutes façons…
Je m’occupe de mes sites principalement le soir, quand les enfants sont couchés, et le week-end.
Et je n’arrive pas à m’en sortir, vu que mes sites ne sont pas du tout à jour comme ils devraient l’être… J’ai des dizaines et des dizaines de brouillons d’articles, une todoliste longue comme la main pour TourdeJeu.
Mais ça n’est pas grave. C’est aussi ma façon de fonctionner, dans l’hyperactivité. Le tri des priorités se fait de lui-même, je le fais au feeling. Je fais ce que j’ai envie de faire le moment venu. Des sujets sont laissés de côté pendant des mois, voire des années, mais ne sont pas oubliés pour autant, et peuvent aboutir au moment où on s’y attend le moins ! Au moins, quand un sujet ou une activité me gonfle, je trouve facilement autre chose à faire 

13– Je lis pas mal de CM, ils ne sont jamais d’accord sur ce que c’est, être un community manager, pour toi c’est quoi ?

C’est aider  une communauté à vivre et à s’exprimer de façon efficace (c’est pour ça que pour moi, c’est très proche du KM). Au quotidien, c’est de la modération et de l’animation. Sur le fond, c’est donner les moyens à des gens qui partagent un intérêt commun d’aller plus loin que des conversations : de se faire comprendre et entendre, de créer ensemble.

14– J’ai l’impression que CM c’est comme chasseurs, il y a les bons CM et les mauvais CM … c’est quoi la différence entre les deux ?

Le bon CM est pour moi celui d’une communauté, alors que le mauvais est d’abord celui d’une marque. Le bon CM doit être un porte-parole de la communauté, un relais entre celle-ci et la marque éventuelle (il n’y en a pas forcément !). Il ne doit pas être un vendeur ni même un évangéliste de la marque. Sinon, c’est juste de la comm ou du marketing.

Ta vraie life, quand tu es pas au boulot

15 — Ton bureau chez toi il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)

Il comporte beaucoup de choses un peu diverses (c’est le bazar, donc !). Il est dans ma chambre, et à côté, il y a celui de mon mari (que l’on ne voit pas sur la photo). C’est du bricolage avec une table de récup, des casiers, une planche… Il est trop petit à mon goût !

16– Tu t’investis dans des trucs précis en plus des sites déjà mentionnés ? projet divers / art / asso ?

Non, plus maintenant.

17– Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

Difficile à dire. Peut-être mon divorce, il y a 12 ans, parce que j’ai osé, contre l’avis de tous, et malgré la peur. Et que je ne l’ai jamais regretté depuis.

17bis– Etre maman de cinq enfants, c’est comment ?

Passionnant. Le sens de la parentalité, on ne le découvre pas au premier enfant, mais avec les suivants : quand on maîtrise les petits soucis du quotidien, quand ils grandissent, quand on les découvre tous si différents.
Ce n’est pas SI fatigant que cela, car la fratrie vit aussi sa propre vie. On est moins sollicitée pour jouer ou intervenir quand on a 5 enfants que quand on n’en a qu’un seul ! OK, pas tout le temps, il y a des périodes chargées, comme la rentrée scolaire.
Le plus dur reste l’intendance, évidemment (surtout les repas, ou encore l’organisation des vacances). En tout cas, on ne s’ennuie jamais !

18– tu es roliste ?

J’ai joué un peu, il y a longtemps, mais plus du tout depuis presque 20 ans. J’aimais davantage le grandeur nature, la murder party, que le jeu de rôle autour d’une table. Je n’ai jamais été MJ.

20– Tu as d’autre passion, loisir ? lesquelles ?

J’aime les jeux de plateau, surtout en famille. On y joue surtout en vacances.
Sinon, j’aime jardiner. Me promener dans mon jardin, couper une fleur fanée par ci, arracher une mauvaise herbe par là, réfléchir aux prochaines plantations, observer une nouvelle pousse, c’est mon moment à moi. Même tondre ma pelouse est une activité que j’aime, qui me fait décrocher du rythme de dingue du reste de ma vie. J’avance lentement, je regarde et sens l’herbe se faire couper, ça m’hypnotise.
Jeux Vidéos

21– Tu tiens un site sur les MMOweb, donc je me doute que tu dois être une gameuse, tu joues uniquement à des MMOweb ou à d’autre jeux ?

Je joue aussi à d’autres jeux, autour d’une table ou en jeux vidéos. Même si je manque de temps pour cela.

22– Tu as un style de jeux préféré, si oui lequel est-ce ?

Les jeux de gestion/stratégie. Surtout pas en temps réel. Les jeux où il faut comprendre le fonctionnement, tester des tactiques, optimiser ses ordres. Et où il faut explorer toujours plus loin, découvrir sans cesse quelque chose de nouveau, qui remet ses tactiques en cause. Le renouvellement dans la continuité.

23– Tu joues souvent ? en famille ou seule ? sur PC ou sur console ?

Je joue tous les jours en ligne. En solo mais aussi en famille. Je joue aussi sur mon PC, et parfois sur console avec les enfants. Ah si, j’ai aussi une DSi depuis le printemps, et j’y joue dans le train et le bus, pendant mes trajets de boulot.

24– Ton premier souvenir de jeux vidéos ?

En famille sur mon TI-994A que mes parents m’ont offert pour mon bac, en 83. Un jeu qui s’appelait Parsec. On avait une ardoise avec nos meilleurs scores individuels dans la cuisine !

25– Actuellement tu joues à quels jeux ?

  • Sur PC, Heroes of Might and Magic V, que j’ai presque fini, j’en suis à la dernière campagne de la deuxième extension.
  • Sur Wii, Mario Kart avec les enfants !
  • Sur ma DS, je joue à Pokemon Platine. Ca fait halluciner mes ados, ça m’amuse.
  • En ligne, je joue surtout aux jeux de la Motion Twin. Naturalchimie, et surtout Kube, un jeu d’exploration et de construction collaborative, auquel 3 des mes garçons jouent aussi. On a bâti une superbe maison tous ensemble, après en avoir fait le plan sur Google docs. Je pense qu’en prime d’être fun (c’est le plus important !), c’est très instructif pour les enfants, il faut que je fasse un article là-dessus pour 7surleweb…

26– Ton jeux vidéos préférés et celui que tu as le plus détesté ?

Mon jeu préféré est la série des Heroes of MM, à laquelle je joue depuis le numéro 1 ! Du coup, tous mes enfants y jouent aussi, on est tous fans. J’ai aussi beaucoup joué à Civilization, il y a plus longtemps (YeDo a acheté le 5, il faut que je teste ça !).
Détesté ? si je n’aime pas, je n’y joue pas… Le dernier Zelda sur DS m’a déçue, celui avec les trains, je l’ai abandonné. Tous les jeux Facebook que j’ai essayés m’ont déçue aussi.

27– Tu penses quoi des DLC ?

Les Dates Limites de Consommation ? Faut y faire gaffe quand on trie son frigo pour ne pas avoir à jeter de nourriture !
Ah, on me dit qu’il s’agit de contenus téléchargeables pour les jeux. Comme je joue surtout en ligne, où c’est le principe quasi de base, je n’en pense pas grand-chose de spécial. C’est pratique. Faut pas que ça tourne en abus de la part des éditeurs. C’est comme les micro-paiements dans les jeux en ligne.

28– Quand tu joues, c’est quoi le plus important, la qualité graphique ou la qualité du scénar ?

Certainement pas la qualité graphique, dont je me fiche pas mal. Sauf pour râler quand ça fait ramer ma machine.
La qualité du scénario, oui, c’est important (très décevante dans les jeux du professeur Layton, par exemple). Plus que le « scenario », j’aime avoir en face de moi un univers original et complet.
Le plus important pour moi reste le mécanisme de jeu, la profondeur des tactiques.

29– Les jeux en mode texte, comme nethack ou autre, tu connais ? Tu pourrais y jouer aujourd’hui ?

J’adore ! Le jeu auquel j’ai peut-être le plus joué dans ma vie, c’est Moria5, un rogue-like. Il est encore sur ma machine, et j’ai refait une partie il y a peu de temps. J’ai aussi joué à Angband et à ADOM. Ce sont des jeux qui combinent exploration, RPG basique, et tactique, donc j’adore. Avoir juste un A pour représenter une araignée et T pour un troll, ça me suffit. Curieusement, c’est internet qui leur faire perdre de l’intérêt car chacun peut trouver sur le web des encyclopédies qui dévoilent tout sur les forces et faiblesses des monstres et des objets rencontrés, et ça perd en saveur de découverte… J’aime la découverte ludique ! (nd MrJmad : enfin quelqu’un qui aime jouer au rogue-like, je ne suis pas le seul !!!! )

Question pour me faire mousser

30– Est ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi ? (que ça soit oui ou non)

Oui, depuis quelques mois. Je ne lis pas tous les articles, mais j’aime ceux qui parlent de jeux, et ceux qui parlent d’organisation. Et les interviews, maintenant !

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaitre

31– Tu es plus Bruce Willis ou Steve Carell ? pourquoi ?

Bruce Willis pour Clair de lune.

32– Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie , un nanard, tu choisirais quoi  (tu dois choisir un de chaque et si possible donner une explication) ?

  • un bouquin : Parade nuptiale dont j’ai parlé !
  • un bon film : Princess Bride. Il faut que je le montre à mes deux plus jeunes, ils ne le connaissent pas encore !
  • une série cool : Malcolm, la famille nombreuse totalement déjantée. Dire qu’ils ne sont même pas fichus de nous la sortir en DVD…
  • une série pourrie : Hero Corp. De très bonnes idées, mais des dialogues et un scénario souvent répétitifs et un jeu d’acteurs épouvantable. On va me dire que c’est fait exprès ?
  • un nanard : Monstres contre aliens.

33– Ton pire souvenir scolaire ?

Les cours de gym.

34 — Quand tu étais petite, tu voulais faire quoi comme métier ?

Inventrice.

35– Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

La boite de chaussettes orphelines de ma buanderie. Incroyable le nombre de chaussettes qui disparaissent dans cette maison.

36– Tu es plus hachis parmentier ou lapin à la moutarde ?

Lapin, avec plein de crème fraîche pour accompagner la moutarde.

37– ton livre de chevet actuel ? Pourquoi ?

« Ados, essai sur un âge impossible ». Mes aînés ont 15, 18 et 20 ans… Je n’ai pas trop de problèmes avec eux, mais c’est marrant de voir dans ce livre les explications scientifiques à leurs comportements d’ados.

38– Le livre que tu as détesté lire et que pourtant, tu as fini ?

Miles Vorkosigan. Ils lui ont vraiment donné un prix Hugo, et il a eu des suites !?

Juste avant la fin, un peu de liberté

39– Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posée ?

Combien de jeux sont référencés sur TourdeJeu ?

40– Et donc, la réponse ?

1466 à ce jour. Il y en a pour tous les goûts ! On en inscrit des nouveaux tous les jours, et on en élimine aussi souvent.

41– Un coup de gueule à passer ?

Je déteste les notions de générations X, Y ou encore baby-boom. C’est ridiculement stéréotypé et largement faux.

42– Un sujet qui te tient à coeur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

N’achetez pas de jeux ludo-éducatifs à vos enfants : l’éducatif, fait pour rassurer les parents, gâche toujours le ludique. Il y a déjà bien assez d’école comme ça, laissez-les s’amuser à la maison !

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin … )

Voila une interview vraiment bien longue, qui va lire jusqu’au bout ? Le mot final est Merci.

 Posted by at 12:35
Oct 212010
 

Les hivers en Ilderland sont longs, rudes et glacés. La neige tombe sans interruption pendant de nombreux mois. Les vents froids s’amusent à gifler ceux qui se risquent à sortir. L’hiver est si terrible que les loups viennent aux coins des maisons fouiller les ordures qui traînent, gelées. Et, au plus profond de l’hiver, lorsqu’il fait si froid que l’air que l’on respire nous brûle la poitrine, il parait qu’alors, certaines nuits, les croquemitaines sortent de leur cachette et viennent toquer aux fenêtres des maisons, espérant qu’un petit enfant curieux leur ouvrira et qu’ils pourront le kidnapper et le dévorer.

IlderBourg, la capitale, n’est pas épargnée par le froid de la morte saison, bien au contraire. Perchée toute en haut de l’unique montagne du pays, elle grelotte, glacée, essayant de résister tant bien que mal aux assauts du blizzard, en attendant impatiemment le printemps. Des feux brûlent à chaque coin de rue. Des pages du Roi parcourent les rues, répandant du sel au sol pour empêcher qu’il s’y forme du verglas. Pourtant, chaque année, lorsque le printemps arrive et que les bonhommes de neige fondent, les préposés au nettoyage des ruelles se rendent compte que certains étaient en fait de pauvres hères morts de froid, gelés et recouverts de neige.

Le vieux Roi, lui, adore l’hiver. Le vent froid, la neige blanche et pure lui rappelle sa jeunesse et les guerres qu’il a dû mener pour protéger l’Ilderland alors qu’il n’était qu’un jeune prince. Il se promène souvent dans la cour de son château, emplissant ses poumons du parfum de l’hiver tandis qu’il lui semble entendre à nouveau les bruits des batailles de sa jeunesse, les cris d’agonie des soldats, le bruit des épées s’entrechoquant et les cris des corbeaux qui tournent au dessus du carnage.

Ce jour d’hiver, comme chaque jour, le Roi se promenait. Alors qu’il marchait lentement le long du chemin de ronde de sa forteresse, contemplant son royaume, son regard tomba sur la chaumière appuyée contre le mur d’enceinte Nord, la demeure et l’atelier de son bourreau. Une épaisse fumée noire sortait de la cheminée de celle-ci et des bruits bizarres s’en échappait, à intervalles réguliers, d’abord comme si deux pièces de métal glissaient l’une contre l’autre, puis un bruit sourd, puis à nouveau le glissement des pièces de métal suivi du bruit sourd.

Intrigué, le vieux Roi décida de rendre visite à son bourreau.

Lorsqu’il entra dans la chaumière de son bourreau, il comprit  tout de suite d’où provenait les bruits bizarres qu’il avait entendu de l’extérieur. Ils émanaient de la machine à découper en fine tranches les prisonniers. Deux apprentis du bourreau s’affairait autour d’elle, l’utilisant sans cesse, se servant de mannequins à la place de prisonniers. Après chaque découpage, ils prenaient des notes puis modifiaient les poids qui actionnaient les lames découpeuses.

Alors qu’il pensait sa curiosité satisfaite, il remarqua avec étonnement la grande hotte de métal qui chapeautait la cheminée à foyer ouvert. Cette cheminée était un élément essentiel de l’atelier du bourreau. Siégeant au centre de la chaumière, elle réchauffait la pièce et servait aux petits travaux de forge que demandait la construction des machines à torture. Enfin, elle permettait de chauffer à blanc les lames, pinces et autres instruments que Nilgor utilisait lorsqu’il pratiquait  son art dans sa chaumière. Mais, le Roi ne comprenait pas à quoi pouvait servir la grande hotte de métal. Un long tuyau noir sortait de la hotte et la reliait à une deuxième hotte placée juste au-dessus de l’établi du maître des lieux. Un des assistants de Nilgor, juché sur une espèce de monture en fer, pédalait de toutes ses forces, entraînant ainsi tout un ensemble de poulies et de câbles reliés au grand tube noir de métal.

Nilgor qui travaillait sur sa planche à dessin rudimentaire, se leva en sursautant et salua bien bas le Roi tout en bégayant légèrement.
“Messire, quel honneur de vous avoir dans ma modeste chaumière. J’en suis ravi. Je voulais justement vous montrer les plans de ma nouvelle machine, une vraie merveille, une avancée phénoménale dans la façon de penser la tor…”.

Le Roi, sans attendre la fin de la tirade de Nilgor le coupa d’un geste de la main et d’un “plus tard” tranchant.
“Avant de me montrer votre nouvelle création, expliquez-moi à quoi sert cette bizarre machinerie, maître bourreau”, ordonna le Roi tout en montrant la grande hotte, les tubes de métal noir, les poulies et l’apprenti qui s’échinait toujours sur ses pédales.

“Trois fois rien, mon Seigneur, c’est une idée qui m’est venue récemment. Voyez vous mon Roi, je suis plutôt frileux et l’hiver il m’est très difficile de dessiner des plans corrects, le froid faisant trembler mes doigts. Alors j’ai inventé ce dispositif tout simple, il recueille l’air chaud qui se trouve au dessus du foyer et l’amène jusqu’au dessus de mon établi. L’air est déplacé grâce à des hélices logées dans les tubes et qui sont actionnées par mon assistant. Invention très ingénieuse, n’est-il pas mon Roi ?”

Le Roi acquiesça distraitement, tandis qu’il regardait à nouveau les apprentis utiliser la  machine à découper en fine tranches les prisonniers.
“Maître bourreau, que font donc vos apprentis avec cette machine ?”.
Nilgor saisit une lamelle d’un des gros mannequins qui traînait par terre.
“Vous vous souvenez sûrement Messire, les problèmes que nous avions eu avec la découpeuse lors de la dernière torture publique”.
“Bien entendu que je me souviens,” rétorqua le Roi. “Le royaume a du dédommager les spectateurs, cela nous a coûté une fortune, nous avons même du augmenter les impôts”.
Nilgor, honteux d’être indirectement responsable de la presque faillite du royaume, repris : “Je vous présente encore une fois toutes mes excuses mon Roi. Je ne pouvais prévoir que ce demi-ogre serait si gras et si gros. Il était impensable que les lames puissent ainsi se coincer a mi parcours. Pour que cela ne se reproduise plus, j’ai fait construire des mannequins de la corpulence de ce demi-ogre et mes apprentis testent la machine. Nous pourrons ainsi nous en resservir”.
Le Roi qui commençait déjà à s’ennuyer hocha la tête.
“Bien, très bien maître Bourreau, mais notre temps est précieux, montrez moi donc les plans de votre nouvelle machine”.
Nilgor ne se le fit pas dire deux fois et s’empressa de déplier les plans sur lesquels il travaillait avant que le Roi n’entre.
“Regardez Messire, l’idée est très simple, et c’est mon système de chauffage de ma planche à dessin qui me l’a inspiré. Cette machine est faite pour torturer deux gueux dont l’un des deux aura la vie sauve. Elle se compose de deux cages. Le fond de chaque cage est plongée dans de l’huile bouillante. A l’intérieur de chaque cage, il y a une plateforme sur laquelle est fixée le même mécanisme que celui-ci”. Nilgor montre alors l’espèce de monture sur laquelle un pauvre apprenti tout en sueur s’échine à pédaler.
“Vous voyez”, reprend Nilgor. “La plateforme est raccrochée à une tige à dents en métal. Cette tige permet de faire descendre ou monter la plateforme grâce à cette roue à dents que vous pouvez voir. Comme vous pouvez le voir sur le plan, la roue est reliée à un contrepoids par une chaîne. Lorsqu’on lâche le contrepoids, la plateforme, et donc le prisonnier, ont donc tendance à descendre lentement vers l’huile bouillante. C’est là qu’intervient ce bizarre mécanisme à pédales ainsi que le deuxième contrepoids, lui aussi relié à la roue à dents grâce à une autre poulie. Mais alors que le premier contrepoids fait descendre la tige et donc la plateforme vers l’huile bouillante, le deuxième contrepoids lui exerce une force opposée qui a donc tendance à ralentir ou même stopper la descente.”
“Mais alors Bourreau, jamais aucun des deux prisonniers ne frira et votre machine ne sert à rien, si personne ne meurt”
“Vous auriez tout à fait raison Majesté, si le deuxième contrepoids n’était pas une outre pleine d’eau mais, percée. C’est là toute l’astuce. Au fur et à mesure que l’eau s’écoule, l’outre s’allège et donc ne contrebalance plus le contrepoids de pierre. Le prisonnier se rapproche alors de l’huile. Le mécanisme à pédale que peut actionner le prisonnier permet de pomper de l’eau et de remplir l’outre. Donc, si le prisonnier pédale de toutes ses forces, il pourra ralentir ou même stopper la descente de la plateforme. A ce jeu là, il y aura forcément un des deux prisonniers qui se fatiguera et qui finira par frire lentement. L’autre aura la vie sauve”.
“Merveilleux maître bourreau, tout simplement merveilleux, encore une fois vous prouvez que vous êtes le meilleur”.
“Ce n’est pas tout, Messire” enchaîna Nilgor.
“J’ai eu une autre idée, celle de faire participer les spectateurs, vous voyez, les contrepoids sont en fait des sacs dans lesquels il y a un certain nombre de pierres. Voilà ce que j’ai imaginé, les spectateurs pourraient avoir le droit de rajouter des pierres dans le sac de l’un des deux prisonniers, celui qu’ils veulent voir être frit, cela permettrait d’impliquer les spectateurs dans la torture, je suis sûr qu’ils ador…”.
“Mais vous avez tout a fait raison mon Nilgor”, coupa à nouveau le Roi. “Nous pourrions d’ailleurs faire payer les spectateurs pour cela”, continue sa Majesté.
“C’est décidément une idée géniale que vous avez eu là, le royaume vous pardonne presque le fiasco du demi-ogre. Bien je vous laisse travailler maintenant, il faut absolument que cette magnifique machine soit prête pour la prochaine torture publique”.
Et tandis que Nilgor retournait s’activer sur sa planche à dessin, tandis que son pauvre apprenti suait sang et eau sur ses pédales, le Roi lui, repris sa petite promenade en rêvant aux recettes de la future séance de torture.

Oct 192010
 

Ca nous arrive à tous. On fait des bourdes. Des petites, des pas importantes voire des grosses bourdes.

Et que ça soit au niveau perso ou au niveau boulot.

Et comme toujours, les bourdes arrivent dans les pires moments, les moments plein de stress, ou le temps manque où l’on est surchargé.

Mais faire des bourdes, c’est normal. Et même dans le contexte professionnel, c’est permis. (A condition de ne pas en faire tout les jours). Parce que même dans le contexte pro, on reste des humains, donc par définition, faillible.

Vos clients (ou vos fournisseurs) ne vous jetteront donc pas des pierres si par malheur, un jour vous veniez à faire une bourde. Par contre, suivant comment vous gériez les conséquences de la bourde, là ils pourraient vous jeter des pierres.

Donc, voyons comment gérer une bourde, en 5 points.

Déjà la découverte.

Le cas le pire, c’est votre interlocuteur (à partir de maintenant je vais partir du principe que c’est votre client, mais ça pourrait être votre fournisseur, votre partenaire, etc.) qui la découvre. Donc alors que vous étiez en train de faire tout autre chose, vous recevez un mail ou pire un coup de téléphone pour vous annoncer que ‘Houston, on a un problème’. Là nul besoin de vous mettre à courir en hurlant et en vous arrachant les cheveux, même mentalement. Restez serein, déjà ça tranquillisera le client. Prenez connaissance du problème, posez-lui des questions utiles (s’il est au tel), depuis quand, les symptômes, etc, etc. Si c’est un mail, traitez-le tout de suite en lui posant les mêmes questions.
Que ça soit par mail ou par téléphone, assurez-lui que vous allez étudier le problème au plus vite (voir immédiatement suivant la criticité) et que vous le tenez au courant. Important donnez lui un délai pour votre réponse, dans l’heure, avant la fin de la journée, sous 3 jours, mais donnez lui un délai précis.

Maintenant autre cas de figure, c’est vous qui découvrez la bourde. N’imaginez pas la cacher. Pourquoi ? Parce qu’effectivement si vous avez de la chance, personne ne s’en est rendu compte et donc vous allez peut-être même tout remettre en l’ordre sans que personne ne s’en occupe. Mais si jamais quelqu’un s’en est rendu compte, que vous réparez en catimini sans rien dire et que vous ne dites rien à personne, vous allez avoir une grosse étiquette (et à raison) ‘dissimulateur à qui on ne peut pas faire confiance’ accroché dans le dos. Donc si jamais c’est vous qui découvrez la bourde, vous tenez les gens au courant. Un mail ou un coup de tel avec la description du problème et pareil un délai maximal avant lequel vous vous engagez à revenir vers eux.

Le déni

C’est la chose à ne pas faire. N’essayez pas d’embrouiller votre interlocuteur. De lui expliquer que ce n’est pas de votre faute qu’en fait c’est lui. Que ce n’est pas un bug, mais une fonctionnalité normale, que c’est comme ça que c’est prévu.
Ou alors que c’est la faute du chien qui a mangé les câbles ou de Murphy qui joue au vaudou avec une poupée à votre effigie.
Non acceptez le fait que vous avez merdé. D’abord parce que le déni, ça fait très enfantin. Et que les gens n’ont pas envie de travailler avec un enfant de 5 ans. Et puis que bon, un jour ça sera peut être vraiment pas votre faute. Si à chaque fois que c’était votre faute, vous avez essayé de vous défiler par tout les moyens possibles, le jour ou il va vous falloir expliquer, la main sur le cœur, que non vraiment là ce n’est pas votre faute. Personne ne vous croira…

La réparation

Bon tout le monde sait qu’il y a eu merdouillage. Maintenant il faut réparer. Faites-le. Le plus vite possible. Vous allez me dire que vous avez peut-être d’autre chose à faire, que vous n’avez pas le temps, que vous n’avez plus de bras dispo. Débrouillez-vous. Faites avancer les choses, même un peu, dans la mesure de vos possibilités. Mais le plus possible. Et plus le problème est critique ou dérangeant, plus il faut vous dépêcher.

A mon sens, (mais là c’est personnel) à choisir, il vaut mieux avoir un peu de retard dans une livraison et corriger une bourde qui vient d’être découverte qu’être à l’heure pour sa livraison mais laisser quelqu’un dans l’embarras le plus profond (et donc la colère).
Bon bien entendu si votre livraison cela fait trois fois que vous la repoussez et que vous vous retrouvez avec deux bourdes à gérer (les multiples retards de livraison plus une bourde indéterminée) vous êtes dans le caca. Mais à ce niveau là, je pense qu’il y a un certain nombre de choses à revoir dans votre organisation du travail ….

l’information

Suivant les cas, cela peut être une bourde qui va prendre du temps à corriger. Dans ce cas là, tenez informés régulièrement vos interlocuteurs des avancées (ou pas) de la résolution ainsi que d’une estimation probable de retour à la normale. On râle tous assez après la SNCF quand l’information sur les trains annulés ou retardés n’arrive pas… Ne soyons pas la SNCF de nos clients.

Passer à autre chose.

Vous avez bien réagi à l’annonce de votre bourde, vous avez trouvé, rapidement, une solution que vous avez mis en place et en plus vous avez tenu informés votre client du déroulement de la résolution de votre bourde. Tout le monde est de nouveau content et serein. C’est le moment de passer à autre chose.

Faites un dernier point avec votre interlocuteur pour résumer la situation et profitez en pour lui exposer les mesures que vous avez prises ou que vous allez prendre pour que cela ne se reproduise pas. Ça lui fera plaisir. Et au passage, suivant la gravité de la bourde, faites un petit geste. (Pour une bourde de type ennuyeuse, le petit geste peut être de la traiter séance tenante, au moment où elle se déclare, comme si c’était une bourde critique).

Oct 172010
 

Il existe pas mal d’applications pour faire du montage vidéo sous linux. Il y a quelques années, lorsque pour le boulot, j’avais eu un besoin urgent de monter des vidéos, j’en avais testé quelqu’une. Je n’avais pas vraiment été super emballé que ce soit par cinelerra qui me semblait tellement compliqué qu’incompréhensible (j’avais eu l’impression de me retrouver devant l’Emacs du montage vidéo) ou Kdenlive que j’avais fini par utiliser, malgré ses plantages répétés.

La nécessité de monter des vidéos se faisant à nouveau sentir, je me suis remis en quête d’un outil sympa. J’ai arrêté mon choix sur deux possibles Kdenlive et Openshot. En fait les deux outils sont vraiment très similaires. Histoire de vous le montrer, les captures d’écrans que j’ai prise de chacun des deux outils montrent la même chose, le montage de trois morceaux de vidéo (pour la petite histoire ce sont des vidéos de Toad, le jeu vidéo que l’on tente de dev au boulot, quand on a le temps), avec des transitions entre chaque morceau… Vous vous en rendrez compte, on fait difficilement plus similaire.

Similitudes

dans les deux cas vous aurez une fenêtre pour gérer les différents bouts de clip que vous allez monter. Vous aurez également dans les deux cas, sur tout le bas de l’écran les 2 pistes vidéo ainsi que les 2 pistes audios (vous pourrez dans les deux logiciels, rajouter d’autre pistes si nécessaire). Vous aurez aussi le moniteur de projet qui vous donnera une prévisualisation de votre vidéo complète. Et vous trouverez également dans les deux logiciels, la gestion de l’historique de vos actions.

Kdenlive

Comme son nom l’indique, c’est un logiciel ‘KDE’, avec ce que cela implique comme dépendance.  Niveau installation, c’est plutôt facile vu qu’il se trouve être dans les repository kde ubuntu.

Il vous permettra de monter vos films, en mélangeant vidéos, image fixes, textes, et bien entendu piste audio. Il gére un certain nombre de caméscope ce qui peut être sympa. Le nombre d’effet et de transition utilisable est tout simplement hallucinant, bien supérieur à ceux que gère Openshot.

L’interface de Kdenlive est plus customisable et permet d’afficher plus de choses.. Ce qui peut parfois avoir pour effet d’en afficher tellement qu’on s’y perd. Mais bon.

Niveau documentation, par contre, elle n’est pas très fournie. Mais il existe un forum où vous pourrez poser vos questions.

Openshot

Openshot est lui plus un logiciel ‘GNOME’ avec lequel il est pas mal intégré. Il n’est pas dans les repository ubuntu mais vous pourrez trouver le PPA qui va bien sur son site officiel.

Openshot vous permettra aussi de monter des clips de différentes natures, vidéos, images fixes, textes, textes en 3D. Il sera aussi possible d’incruster des sous titres par dessus les clips vidéos et d’utiliser du SVG pour tout ce qui est texte. Les effets disponibles sont plutôt sympa, mais objectivement il y en a moins que dans Kdenlive. L’interface est plus light que kdenlive, moins de choses sont configurable, mais ce n’est pas dérangeant.

La documentation, pour openshot, est par contre très fournie. Avec un gros manuels utilisateur (et une version française) et la aussi un forum. Il y a même quelques petites vidéos.

Conclusion.

Au final, je ne saurais pas lequel vous conseillez. Moi même, je ne sais pas lequel je vais finalement choisir. Kdenlive bien qu’un peu plus difficile à prendre en main est plein de petits trucs qui aident pas mal. Un exemple. Pour, avec Kdenlive mettre une transition (à ce propos, vous devez savoir que pour mettre une transition entre deux clips, il faut que les deux clips soient sur des pistes différentes et que les deux clips se ‘chevauchent’ un peu, regardez sur les deux screenshots pour comprendre), il faut faire un clic droit sur le premier clip pour que le menu contextuel apparaisse, choisir l’option ajouter une transition et choisir sa transition. Mais par contre, la transition se cale automatiquement sur la durée du chevauchement. Plus besoin donc, la plupart du temps, de modifier sa durée. Pour faire la même chose sur Openshot, vous pourrez drag and droper la transition directement de la liste des transitions, sur la piste qui va bien. Par contre par défaut sa taille ne sera pas bonne. Il faut alors cliquer sur l’icône redimensionner et régler la durée de la transition. Quand vous devez monter une vidéo avec 20 transitions, vous appréciez le fonctionnement de kdenlive….

Pour finir, avidemux

Si vous voulez simplement coller des morceaux de vidéos les uns après les autres, ou découper une vidéo en plusieurs, ou enlever un bout de vidéo, il existe un petit logiciel tout simple et ultra puissant qui s’appelle Avidemux. Et en plus, il est dans les repo Ubuntu. A utiliser sans modération.