JMad

Apr 082013
 

Je joue au MmoWeb depuis longtemps, trop longtemps peut-être. Je suis tombé dedans en avril ou mai 2001 lorsque j’ai découvert Fondation, un jeu directement tiré du cycle d’Asimov (et qui a été lancé en février 2001). Depuis je n’ai pas arrêté de jouer à différents MmoWeb , y jouant même parfois plus qu’à de vrai MMO.

Mais l’âge et le boulot aidant, cela faisait quelques années que je n’avais plus vraiment cliqué de la souris sur un tel jeu. (Je ne compte pas les heures passés à browserQuest comme étant du mmoWeb)

Du coup, quand j’ai découvert SpaceOrigin sur twitter, je me suis dit pourquoi pas. Et j’ai lâché des sous sur Ulule pour leur petite campagne de trouvage de sous sous. (J’en reparlerais tout à l’heure).

Du fait de mon statut de Ululeur, j’ai donc eu le droit de tester le jeu pendant 20 jours d’Alpha. On a donc un jeu qui utilise le schéma assez classique des ‘actions lentes’. Vous pouvez jouer autant que vous voulez (pas de mécanismes de point d’actions) mais les choses prennent du temps à faire. Construire un bâtiment niveau 1 c’est quelques secondes, passer un bâtiment niveau 9 au niveau 10, c’est énormément de ressources mais aussi 2h. Mécanisme classique donc et si on ne farme pas du monstres, on farme des ressources, avec ses mines. Mais au moins, elles le font toutes seules, pendant qu’on dort par exemple.

Mais il faudrait peut-être que je présente le jeu. Ici tout se joue dans un système planétaire (pour l’alpha uniquement deux planètes étaient jouable).  Vous aurez le choix entre, à priori, trois races, une orientée bourrin, une défense et une recherche scientifique. Et vous allez devoir faire prospérer votre petite base, en construire une autre, faire des quêtes, vous battre contre les autres joueurs, faire des guildes et surtout faire de la politique.

Parce que SO (le petit nom de Space Origin) est à mon avis un jeu axé sur la politique. Vous pouvez vous présenter aux élections pour devenir empereur ou ministre, vous pouvez voter, faire des campagnes, des discours, etc. C’est à la fois un bon moyen d’être sur d’avoir une durée de vie assez longue (vu que c’est les joueurs qui créent le contenu) mais c’est aussi un quitte ou double. Avec des joueurs de type Kevin WoWesque, ça ne va pas voler haut et au revoir les joueurs … Enfin, on verra bien et puis j’aime bien les jeux orientés politiques (mais j’espère que la partie exploration et surtout négoce marché sera suffisamment abouti pour permettre un vrai plaisir de jeu)

Concernant le jeu en lui même, pour une alpha, moi qui est l’habitude des béta privés MMO, il était plutôt bien ficelé. Alors oui il y avait des bugs (et de jolie trace javascript ou json en popup), oui le mécanisme de marché est à mon sens à revoir parce qu’en l’état inutile et contre-productif [Ben oui pourquoi me faire chier à vendre ou acheter aux autres joueurs et devoir attendre que les vaisseaux cargos fassent des heures de voyage alors que je peux acheter / vendre de manière instantané, pour un meilleur prix sur la place de marché ‘gouvernementale’, mais n’empêche, le jeu se tenait plutôt bien, l’arbre des technologie étaient déjà pas dégueu du tout, et surtout, mais surtout, l’équipe en face à gérer comme des pros. Alors ok, animer un jeu avec 220 joueurs c’est pas comme animer avec une communauté de 2000 ou 5000. Mais un chan irc avec des dev sans arrêt présents, des bugs corrigés rapidement et des events les uns après les autres, certains clairement prévus d’autre à priori créé au dépotés en fonction des actions des joueurs, ben perso je dis chapeau. Et cela présage, enfin j’espère d’une sortie avec du contenu et des équipes de GM à l’écoute et qui ajouteront des choses de manières régulières. Bon j’avoue que j’espère également la version finale proposera plusieurs forme “d’empire” possible, démocratique, tyrannique, pkoi pas une théocratie ?, ou un système où son nombre de voix dépends de sa fortune, etc… [Et donc différente façon à chaque fois de conquérir le pouvoir suprême] possible et que l’on pourra choisir son implantation en fonction de cela.

Je vous ai donné envie de tester ? Alors ben il va falloir attendre l’alpha vient de se terminer. Mais par contre une béta est prévue (en juin il me semble) et là il va falloir beaucoup plus que 220 joueurs, donc vous avez toutes vos chances pour tester SO.:)

Avant de terminer mon billet un petit point sur les skills de communicants / marketing de l’équipe de SO. Là rien n’a dire. Des interviews sympas (ici et ici)  au milieu de l’alpha pour faire parler d’eux et montrer le jeu  et surtout une campagne ulule qui était (toujours à mon avis) une excellente idée marketing.

Je m’explique.

La souscription Ulule avait un montant de 2500 euros. Autant dire, pour un studio de dev de 15 personnes (même si oui tout le monde est pas forcément à plein temps, etc etc, mais prenons même juste 5 personnes), c’est ridicule comme somme. Comparé à ce que doit sortir une société de 5 ( ou 15 personnes). Donc un petit montant qui du coup permettait de présager d’une réussit de la souscription. Mais une souscription qui a eu, AMHA, de faire parler d’eux. Moi clairement sans la souscription Ulule, je n’aurais jamais entendu parler de SO, je ne leur aurais jamais donné de sous, je n’aurais pas joué à l’Alpha 3, je n’aurais pas RT leur tweets, etc etc …

Pour moi au final, leur souscription Ulule était plus une action de communication qu’un moyen de récupérer des fonds (même si on crache jamais sur des sous, on est d’accord). Et ce fut un succès, une idée géniale. Qui en plus a permis de fédérer un noyau dur de Ululeur qui seront autant d’évangéliste pour SO. Juste brillant ! (et si je me trompe, et ben tant pis, c’était quand même brillant comme stratégie des communication, même si c’était pas fait exprès ! )

 

Allez op, une petite vidéo de découverte du jeu :

Apr 052013
 

Et revoici le retour des liens du vendredi, pour votre plus grand plaisir (à moins que cela vous en touche une sans faire bouger l’autre … 🙂 ) :

Pour finir, si vous voulez retrouver le Shaarli avec la bonne recherche de tag, le liens c’est part ici 

Et un dernier lien, autopromo, en final, le dernier épisode de mon polargeek , courrez le lire !!! 🙂

 Posted by at 09:15
Apr 032013
 

Deux choses sans grand rapport se sont télescopées la semaine dernière :

  • on m’a redit que mes liens du vendredi c’était cool et que c’était mieux avant quand je les publiais
  • j’ai longuement réfléchi à une solution pour remplacer google reader et ma gestion des favoris RSS.

Pour les liens du vendredi, j’avais quand j’en avais eu marre de ne faire que des billets tout les vendredis (ce qui est assez nul en terme de réutilisabilité des contenus et de recherche), j’avais essayé d’utiliser scoop.it. Mais en fait, c’était assez merdique autant pour ceux qui voulaient suivre les liens que pour moi (j’ai d’ailleurs totalement arrêté d’utiliser ce truc, même en temps que simple lecteur). Cette fois-ci, j’ai décidé de reprendre un billet récap tout les vendredi mais de déployer en même temps un shaarli qui me permettra de stocker les liens au cours de la semaine (en les tagguant du numéro de la semaine) et de pouvoir faire des recherches si nécessaire, si je veux retrouver un lien que j’ai partagé dans les mois précédents (le shaarli est d’ailleurs déjà dispo à cette jolie URL).

Ce déploiement de shaarli m’a fait réfléchir à l’utilité que j’ai des favoris dans mes rss. Et au final, ce que je veux pouvoir, c’est faire des recherche quand je suis sur mon PC. Je n’ai donc pas besoin d’avoir un partage de cette liste entre mes différents terminaux (alors qu’il me faut absolument un partage du tag Lu/Non Lu entre mes différents terminaux) mais uniquement de pouvoir l’avoir quand je suis sur mon PC, connecté au Net.

Je me suis alors dit que déployer un Shaarli en local pourrait me servir ultra facilement d’à la fois gestion de bookmark agnostique au niveau navigateur(et enfin avoir des bookmarks avec des tags et pas limité à une arborescence classique) et de gestion de favoris de RSS.

Le seul problème était de comment basculer mes 700 liens RSS favoris dans mon shaarlink tout nu ? Le plus simple fut encore de le faire moi même:). Et cela a donné ce petit script python que j’ai push sur github.

Donc à vendredi pour une nouvelle fournée de liens !:)

 Posted by at 23:09

Piratage en blouse blanche (épisode 4, The FINAL)

 Polar geek  Comments Off on Piratage en blouse blanche (épisode 4, The FINAL)
Apr 012013
 
Comme annoncé sur twitter voici le quatrième et dernier épisode de mon premier PolarGeek, quand je vois que j’ai écrit le premier épisode le 24 janvier 2010, je me dis que j’ai vraiment, mais vraiment été long pour écrire les épisodes suivants … Enfin, j’espère que vous prendre autant de plaisir à lire ce dernier épisode que ce que moi j’en ai pris à l’écrire. (D’ailleurs je me suis tellement amusé à me remettre dans la peau d’Alana que je pense que je vais réfléchir à un deuxième polargeek avec elle 🙂 ). Je profite de ce petit chapeau introductif pour remercier ma chérie qui a eu pour difficile tâche de relire chacun des épisodes et qui a tenté de corriger toutes les fautes que je pouvais y laisser. (Si vous en trouvez encore, c’est simplement qu’il y en avait trop pour qu’elle les trouve toutes 🙂 ). Avant de me lancer dans un nouveau polargeek (en espérant qu’il ne me prenne pas 3 ans à nouveau), possible que je retravaille celui-ci et que je le publie en un seul billet .. A voir .. Sur ce, bonne lecture !

 

Et comme Matthieu n’avait pu m’accompagner, j’avais du cette fois-ci affronter les transports en commun pour me rendre sur place. Les presque deux heures qu’il m’avait fallu pour arriver jusqu’à l’immeuble de LearnMore n’allait sûrement pas améliorer l’humeur de Carpendar. Murphy avait l’air de m’avoir à la bonne…
Carpendar me fit lui bien attendre une heure à la porte de son bureau, heure que je passais, comme les deux précédentes, à essayer de comprendre, de trouver une explication. Enfin, il me fit entrer dans son bureau. Il était debout, face à la fenêtre, regardant au loin. Il se retourna quand j’entrais. Je voulus parler, poser une question mais le regard qu’il me lançait me coupa les mots. En une seconde, mon imagination débridée me fit voir ce qui pourrait se passer si Carpendar était un maniaco-dépressif refoulé et que ce nouveau piratage l’avait fait complètement disjoncté.
“Vous avez deux semaines Mademoiselle Oscar”, me lança-t-il. “Si vous n’avez pas de réponse satisfaisante à m’apporter, LearnMore et le groupe Horizon vous attaqueront en justice. Vous ne nous en relèverez pas et vous passerez le reste de votre vie à tenter de payer les dommages et intérêts que vous nous devrez. Monsieur Tave vous attend, au revoir”.
Et il se retourna à nouveau, regardant dans le vague, attendant que je m’éclipse.

Le temps passé dans l’ascenseur me permit de reprendre un peu mes esprits. La boule d’incompréhension, de honte et de stress qui me serrait les entrailles ne m’empêchait presque plus de réfléchir. Qu’est-ce qui s’était passé ? Qu’est-ce que je n’avais pas vu ? Toujours les mêmes questions depuis presque 4 heures maintenant.

Quand j’arrivais dans le bureau de Tave, celui-ci était presque aussi catastrophé que moi. “Si vous ne trouvez pas de solution d’ici deux semaines, Carpendar me vire pour faute lourde et négligence”, me dit-il les mains tremblantes et le regard terrifié. “Et il a promis qu’il me traînerait moi aussi en justice. Nous avons donc intérêt à trouver votre pirate. Il va falloir que l’on reprenne tout pour trouver ce qui m’a échappé. Tout d’abord Mademoiselle, je crois qu’il faut que je sois totalement franc avec vous”, confia Tave d’une petite voix pleurnicharde. “Mais vous devez me promettre de ne rien dire à Monsieur Carpendar”, rajouta-t-il. J’acquiesçai en levant les yeux au ciel.
“Voilà, lorsque les piratages ont commencé, je me suis rendu compte que le mot de passe du compte administrateur principal n’avait pas été changé au moment où l’ancien administrateur réseau, Monsieur Bates, avait cessé de travailler pour LearnMore. Plus grave, son compte utilisateur sur l’application Nbates, qui avait lui aussi les droits administrateurs, n’avait pas été désactivé. J’en ai déduit que c’était lui le responsable. J’ai donc changé le mot de passe du compte administrateur principal et j’ai désactivé son compte. Je lui ai également écrit un mail pour lui dire que je savais ce qu’il avait fait et que s’il recommençait, il aurait des problèmes. Je n’ai jamais eu de réponse mais quand les piratages ont recommencé, j’ai paniqué et je n’ai plus osé en parler.”
Je ne sais pas comment je réussis à ne pas lui planter mes ongles dans les yeux ou à partir dans un grand fou rire hystérique. Et sa tentative d’imitation du regard du Chat potté n’avait pas vraiment pour effet de me calmer. Je dus me répéter de nombreuses fois qu’en prison il n’y avait pas de connexion Internet pour réussir à garder mon calme.
“Vous êtes un abruti, cela, je n’avais pas réussi à le retenir.
– Mais je…, commença-t-il, d’une voix pathétique.
– Stop, je ne veux rien savoir, vous avez fait votre boulot de la manière la plus merdique possible et comme un gamin, vous avez espéré qu’en cachant vos conneries sous le tapis, cela ne se verrait pas. Et à cause de vous, je risque de perdre mon job. Vous êtes un véritable abruti, point. Maintenant, il va falloir arriver à comprendre comment il récupérait les mots de passe…. Je réfléchis quelques secondes. Vous avez bien laissé les configurations du VPN telles que je les avais faites ?
– Oui.
– Nous pourrons au moins voir d’où viennent les connexions. Maintenant montrez-moi la procédure de modification d’un mot de passe.
– Bien, me répondit-il. Vous voulez que je modifie quel mot de passe ?
– Peu importe, celui de l’administrateur par exemple, mettez celui-ci. Je griffonnais rapidement une suite de 17 caractères.”
Tave commença par aller modifier l’application comme je m’y attendais. Et puis il ouvrit un fichier Excel présent sur le réseau. Un fichier nommé Maitre_Des_Clés.xls et qui contenait…. Mon Dieu… Tous les mots de passe en clair. Alors que je tentais de pas mourir d’une attaque là tout de suite, il alla tranquillement à la ligne administrateur applicatif et modifia le mot de passe. Puis sauva le fichier. Et se retourna fièrement vers moi.
– “Voilà c’est fait !
– Mais… Vous venez de mettre le mot de passe dans un fichier en clair ?
– Oui, c’est la procédure. C’est pour ne pas être bloqué si on venait à en oublier un ou si la personne qui les connaît était indisponible à un moment où il faudrait les utiliser. C’est un dispositif de sécurité vous voyez ?
– De sécurité ! Je savais que ma voix montait dans les aigus, mais c’était trop dans la même journée. Mais vous êtes totalement débile ! C’est comme cela qu’il a toujours eu les mots de passe votre Monsieur Bates là !
– Ne m’insultez pas ! Et ce n’est pas possible, ce fichier est sur le serveur de sauvegarde et ce serveur n’est pas accessible à travers le VPN, il faut être branché physiquement dans l’entreprise.
– Donnez-moi un accès physique à la machine, nous allons voir !”
Je fulminais littéralement. La colère mène à la haine et la haine à la souffrance, je ne le savais que trop bien, mais là, ce n’était pas possible d’étouffer ma colère. Alors que je le suivais dans les couloirs de LearnMore, impatiente de vérifier que j’avais raison, je cherchais une Lucky Strike dans mes poches.
“Vous ne pouvez pas fumer ici !, me lança-t-il lorsqu’il vu ma Lucky alors qu’il se retournait pour vérifier que je le suivais bien.
– Je ne compte pas fumer, cela me calme de l’avoir entre les doigts, c’est cela ou vous étrangler lentement avec un câble”. Vu le regard qu’il me jeta, j’eus presque alors l’impression qu’il me croyait capable de mettre mes paroles à exécution.
Nous arrivâmes enfin dans la salle blanche du bâtiment. Comme beaucoup de salles blanches que j’avais pu arpenter, elle était à la fois bordélique et sur-dimensionnée pour les besoins de l’entreprise. A croire que cela flattait l’égo des DSI d’avoir autant de puissance sous le pied, même si ce n’était pour ne pas l’utiliser. Enfin, ce n’était pas le moment de rêver à ce que je pourrais faire avec la puissance de ces beaux bébés. Tave, sûr de lui, enfin autant que possible, m’amena jusqu’à une console administration de baie. Consultant le post-it collé sur le montant de la baie, il retrouva les login et mot de passe du serveur de sauvegarde et s’y logua.
“Je ne comprends pas pourquoi vous voulez un accès physique sur le serveur, je vous dis qu’il n’est pas accessible à partir du VPN.
Sans répondre, j’ouvrais un navigateur Web et tapais rickrolled.fr. Lorsque la page Web s’ouvrit, je me retournais.
– Et voilà.
Je vis au regard qu’il me lança qu’il ne comprenait rien.
– Le serveur de sauvegarde a accès au net. Je vous parie que l’on va trouver, bien caché, un petit programme qui envoie par mail, à intervalle régulier, le fichier que vous avez modifié.
La lumière se fit dans son esprit et il se décomposa un peu plus que ce qu’il ne l’était déjà.
– Oh mon Dieu… Que va-t-on faire ?
J’avais presque envie de citer un dessin animé de ma jeunesse, à la place je me contentais de sourire.
– Le contrer.”
Quelques heures plus tard, j’appelais Matthieu.
“Dis, tu veux bien me rendre un service ?
– Ça dépend.
– J’aurais besoin que tu me prêtes le van pour quelques jours.
– Hum OK mais ça va te coûter un dîner.
Je réfléchis à peine.
– D’accord, mais tu me l’amènes devant LearnMore.
– T’exagères ! Bon j’arrive. Mais t’as intérêt à me le rendre dans l’état où je te le prête.”

Des coups tapés sur la porte arrière du van me réveillèrent en sursaut. Me levant tant bien que mal de la couchette aménagée sur l’un des côtés, je regardais à travers la vitre teintée. C’était Matthieu. Je lui ouvris la porte arrière et le fis entrer rapidement.
“Non mais ça va pas, tu veux qu’il repère le van ?
– Merci je vais bien et toi ?
Il me lança un regard dubitatif.
– Tu es restée dans mon van depuis trois jours ? Non stop ? Parce que je crois que t’aurais besoin d’une douche.
– Oui mais je peux pas me le permettre, la douche ça attendra que j’ai pris ce fumier sur le fait.
– Écoute, il n’est même pas sept heures du mat, tu crois vraiment qu’il va faire ce que tu attends qu’il fasse de si bonne heure ? Je suis venu en bagnole, fait un saut chez toi et profite d’une heure pour redevenir humaine.
– Comment ça redevenir humaine ?
– Non mais c’est juste un conseil hein, je surveille à ta place si tu veux et à ton retour tu m’expliqueras pourquoi tu surveilles la maison d’un inconnu.
– Non, je ne préfère pas m’absenter, je suis sûre qu’il va justement partir à ce moment là. Et puis bon, si la couchette n’était pas aussi inconfortable, je n’aurais pas autant l’air d’une zombie.
– Tu ne te plaignais de la couchette il n’y a pas si longtemps et pourtant à l’époque on était deux à y dormir.
Un ange passa, lentement, très lentement. Un deuxième le suivit.. Le troisième arrivait lorsque je me décidais.
– T’as raison, je vais aller prendre une douche rapide, appelle-moi s’il bouge de chez lui et suis le.”

Murphy me laissa tranquille pour cette fois. Et moins d’une heure plus tard, j’étais de nouveau assise dans le van de Matthieu à attendre que le pirate du dimanche que je surveillais depuis trois jours fasse ce que j’attendais qu’il fasse.
“Bon tu m’expliques ?” osa Matthieu.
Je lui expliquais donc. En version rapide. Les piratages à répétition, mon incompréhension et puis la révélation. Il récupérait les mots de passe grâce à un programme de sa confection qu’il avait mis sur le serveur de sauvegarde. Il l’avait bien caché mais j’avais fini par le trouver. Il envoyait le fichier des mots de passe tous les jours à 17h30. L’heure était bien trouvée, cela permettait de ne pas laisser de traces trop visibles. Une fois que j’avais compris sa façon d’avoir les accès, il n’y avait plus de mystère. Il se connectait ensuite sur le VPN puis à travers celui-ci à tout ce qu’il voulait.
“Mais cela ne m’explique pas ce que l’on fait ici ? rétorqua Matthieu.
– J’allais y venir, tu le saurais déjà, si tu ne m’avais pas coupée.
Matthieu leva les yeux au ciel, mais ne dit rien.
– Avoir compris comment il faisait ne suffit pas, il faut que je le prenne sur le fait. J’ai étudié les logs du VPN. Les seules connexions que je n’ai pu relier à des domiciles d’utilisateurs autorisés proviennent de fast food qui se trouvent à proximité de chez lui. Il est très prudent, il change de lieu à chaque fois et n’utilise jamais un point d’accès à moins de dix kilomètres de chez lui. Mais cela ne suffira pas pour qu’il s’en sorte. Parce que je lui ai tendu un piège.
Je laissais passer quelques secondes pour ménager mes effets.
– Je suis sûre qu’il n’y résistera pas. J’ai demandé à son incompétent de remplaçant de lui écrire un e-mail. Celui-ci lui le supplie d’arrêter de venir modifier des questions. Il lui dit que sinon il va perdre son emploi, qu’il va être attaqué en justice par LearnMore, etc. En plus de cela, je lui ai fait modifier tous les mots de passe et cela sans arrêter le petit programme qui envoie le fichier des mots de passe. Je suis sûre qu’il ne résistera pas à faire virer Tave. Et au moment où il se loguera sur le système, je loguerais tout ce qui se passe sur la borne Wifi de l’endroit d’où il se connectera. Et hop, allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne recevez pas 20 000.
– Hum, et ça n’aurait pas suffit de simplement lui interdire de se connecter en arrêtant son truc qui lui envoyait les mots de passe ?
– Oui, j’aurais pu faire ça, mais ses anciens employeurs ne pourraient pas le traîner en justice et qui sait, il a peut-être d’autres petits programmes fouineurs qui tournent sur d’autres machines…
Matthieu sourit doucement.
– Dis plutôt que tu veux l’avoir, que tu veux qu’il sache que tu as compris et que c’est toi qui a gagné totalement.”
Ne préférant pas répondre, je me concentrais sur la surveillance de celui qui était devenu mon ennemi.

Quelques heures plus tard, alors que je somnolais à nouveau seule dans le van, il finit par se manifester. Sa voiture, un peu trop voyante, typiquement dans le mode je fais ma crise de la quarantaine alors que je vis encore chez maman, sortit doucement de son garage.
“Viens voir maman”. J’embrayais lentement et me mis à le suivre espérant que cette fois c’était la bonne et qu’il n’allait pas acheté son pain ou faire des courses comme lors de ses précédentes sorties. Mais il semblait que j’avais de la chance. J’appelais Tave sur son portable.
“Je crois que c’est pour bientôt. Préparez-vous à  faire ce qu’on a prévu quand je vous le dirais.
– Bien, j’espère que votre stratagème va marcher, s’il modifie encore une fois les choses et que Monsieur Carpentar apprend que nous l’avons laisser faire volontairement, nous sommes cuits”, me répondit-il visiblement terrorisé.
Et c’était vrai. Obnubilée par la sensation de la traque, par l’envie de gagner, je me demandais, à présent que les conséquences possibles m’apparaissaient clairement, si je ne m’étais pas laissée emporter.
“Ça va marcher, ne vous inquiétez pas, soyez juste prêt à activer la nouvelle configuration du VPN à mon signal. Restez en ligne, il se gare.”
Il se garait en effet sur le parking d’un fast food. Il sortit de sa voiture, laptop sous le bras.
“Banco”, murmurais-je. Je savais que je souriais. Il était à moi, ma proie.
Garant le van un peu en vrac, je me dépêchais de rentrer dans le fast food et de m’installer à une table. Bates faisait la queue, comme si rien n’était. J’en profitais pour vérifier que j’enregistrais bien toutes les communications qui passerait par la borne d’accès Wifi du fast food.
“Tout est bien en place, Tave ? Ça va commencer, tenez moi au courant.
– Oui oui, je surveille, je surveille.”
Il était terrorisé, j’espérais qu’il n’allait pas me lâcher. Je lui donnais l’IP du point d’accès du fast food et lui demandais d’attendre.
Bates s’assit, posa son plateau, ouvrit son laptop.
“Ça commence.
J’observais mon écran, regardant le peu de trafic Wifi. Il se connecta enfin à la boite mail qui recevait les mots de passe.
– Il a les mots de passe Tave, préparez-vous.
– Je suis prêt, je ne vois rien de mon côté.
Je scrutais mon écran.
– Là ! Il se connecte au VPN, Tave, vous le voyez ?
– Oui, je vois sa connexion, il se connecte au backoffice, il va se loguer.
– Attendez qu’il se soit logué.
– Il y est, je regarde où il va. Tave s’affola. Il va dans la partie de nettoyage de l’application, qu’est-ce qu’il veut…
Je savais ce qu’il voulait faire, supprimer la totalité de la base. Je coupais Tave.
– Coupez tout, maintenant !”
Je n’eus pas besoin de savoir qu’il avait fait.
Le générique d’un vieux dessin animé, dont le personnage principal portait le même nom que moi résonna dans le lieu. Je souris en imaginant ce qu’il y avait affiché sur son navigateur à ce moment là. Une page Web vide, avec au centre “You Got Owned by Alana”.

Je me levais, rejoignis sa table.
“Bonjour Monsieur Bates. Je pense que nous avons à parler tous les deux.”

Un pub. L’un de mes pubs préférés. Calée au fond de la salle, à une petite table qui était devenue ma petite table, bercée par la Guinness, je me laissais noyée par le bruit ambiant et la musique un peu trop forte tout en observant les gens.
“Je savais que je te trouverais ici, tu viens toujours ici quand tu déprimes et que tu ne veux pas parler aux autres.
Matthieu se tenait en face de ma table, un air vaguement soucieux sur le visage.
Je finis le fond de ma pinte avant de répondre.
– Je ne déprime pas du tout, je médite en observant les gens. Regarde la table du fond par exemple, dis-je en montrant une table de quatre occupés par un couple et leur petite fille. Elle doit avoir quoi deux ou trois ans et elle est déjà attablée dans un bar. Et lui est complètement accro à son téléphone, ça en est risible. Je suis quasi sûre que c’est pour ça qu’ils sont à une table près des fenêtres, pour pouvoir capter la 3G.
Matthieu secoua lentement la tête avant de s’asseoir en face de moi.
– Vas-y, fais la maligne, mais je sais très bien que ça va pas. Et, j’avoue que je ne comprends pas pourquoi tu déprimes. La dernière fois que l’on s’est parlés, tu  avais réussi à attraper ton pirate de serveur, il se passe quoi ? Il a été plus malin que prévu ?
Je le fusillais du regard tout en faisant signe au serveur irlandais de m’amener une nouvelle pinte.
– Non, il n’a pas été plus malin. Je l’ai coincé, et avec la manière.
– Oui je sais, tu nous avais raconté. J’aurais bien voulu être là, mais alors qu’est-ce qui ne va pas ?
– Je l’ai revu, lors de mon dernier passage chez LearnMore.
– Ah bon ? Qu’est-ce qu’il faisait là-bas ?
– Je vais te dire, quand il m’a croisé, il a tenu à me l’expliquer, tellement il jubilait.
Je descendit une grande goulée de bière et repris mon souffle.
– En fait, après s’être fait virer, il s’est fait embaucher par une boite concurrente de LearnMore. Elle n’était pas au courant qu’il s’amusait à pirater LearnMore, mais ce salaud a abouti à un accord avec LearnMore
– Ah ?
– Oui, il ne le poursuive pas mais en échange il devient leur taupe là-bas. Il récupère des informations, fait en sorte qu’il y ait sans arrêt des petits problèmes, etc. Et le pire, et il était tout fier de me l’annoncer, c’est que LearnMore lui a fait un joli petit chèque en plus, pour s’assurer de sa loyauté.
– Mais merde, c’est pas possible, tu vas faire quoi ?
– Rien.
– Comment ça rien ? Tu ne peux pas laisser passer ça Alana !
– Parce que tu crois que ça me fait plaisir ? Quand il m’a dit ça, je suis de suite allée voir Carpentar, pour lui dire que j’allais rendre publique toute l’affaire. Mais il m’a menacée de poursuites, de destruction complète de ma réputation. Et je ne peux pas me le permettre. Je ne suis pas de taille. Leurs avocats me détruiraient, je n’aurais plus jamais aucun client, plus personne ne voudrait même m’avoir en tant que salariée…
– Saloperie.
– Pas mieux.
– Allez, je t’offre la prochaine.”

 

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Présence à la JIL 2013

 De tout et de rien  Comments Off on Présence à la JIL 2013
Mar 272013
 

Samedi dernier (le 23 Mars donc) avait lieu à Toulon la JIL (journée de l’informatique libre). J’y étais pour donner une conférence et Hybird était sponsor de la journée. En effet, il y a trop peu d’événement en PACA organisé par des étudiant-e-s (la JIL est organisé par le Club de l’ISEN sur les Logiciels Libres). Aider en faisant une conf et en étant sponsor cadrait du coup bien avec mon envie de faire de l’évangélisation sur le libre et l’entrepreneuriat et l’envie qu’on avait au boulot d’aider les initiatives portées par des étudiant-e-s pour promouvoir le libre.

La journée fut une excellent journée, très sympathique. La journée était découpé en trois tracks. Des conférences de 9h à 18h dans un des amphis de l’ISEN, une install partie organisé par Gullivar et différents ateliers (Rasberry Pi, OpenStreeMap, Comment utiliser Inkscape, etc).  Une bonne centaine de personnes étaient présentes (avec un peu plus d’afflux l’après-midi) et au vu du peu de communication qui a été fait autour de l’événement et de la météo totalement pourrie de la journée (de la pluie, de la pluie et encore de la pluie, sans que jamais elle ne s’arrête) c’est, je trouve, une bonne affluence.

J’ai pu profiter de la journée pour écouter, entre autre, Laurent parler du potentiel d’acte de résistance qui existe dans le simple fait d’utiliser des licences libres ou rencontrer pour la première fois Thierry Stoehr et suivre sa conférence (très bien faite) sur les formats ouverts.

Pour ma part, j’espère avoir intéressé le public avec ma conférence sur ‘Comment devenir éditeur de logiciel libre quand on est une entreprise ?’ J’ai toujours trouvé qu’il y avait assez souvent un déni dans les communautés libristes du fait qu’il soit possible de faire de l’argent avec du libre sans pour autant vendre son âme au diable (non je ne parle pas de BSD). De la même façon, je suis attristé par le peu de vocation entrepreneuriale que je ressent quand j’interviens devant des élèves ingénieurs. Cette petite intervention était une tentative pour à mon niveau sensibiliser les gens à ces points là.

En tout cas, je suis très content d’avoir consacré mon samedi à la JIL et vivement l’année prochaine pour la quatrième édition !

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CLEER de L.L. KLOETZER

 Critiques de bouquins  Comments Off on CLEER de L.L. KLOETZER
Mar 092013
 

Cleer m’a été prêté par Philippe. Il m’en avait touché deux ou trois mots en finissant par dire ‘tu vas voir quand tu vas commencer à le lire tu ne pourras plus t’arrêter’. Et c’est vrai, j’ai fait une ou deux nuit à lire jusqu’à 2h du matin pendant mes vacances de noël.

Et pourtant mon avis reste partagé. Je vais tenter d’expliquer pourquoi. Mais la difficulté que j’ai à avoir un avis tranché sur le bouquin risque de se retrouver dans mon billet qui va peut-être du coup être un petit poil décousu. Vous êtes prévenus !

Cleer raconte l’histoire de deux salariés cadre très très sup d’un grand groupe, d’un très grand groupe, à la google ou à la apple tel qu’ils pourraient être dans 20 ans. Ils sont embauchés de façon étrange pour bosser dans la division de la Cohésion Interne. Un nom qui fleure bon l’inquisition, le nettoyage des grosses crasses que peut faire leur employeur tellement Cleer is not Evil. Suicides bizarre d’employés, problème environnementaux, sabotage en interne, ils doivent tout pouvoir gérer, réparer, faire disparaître.

Le style choisit est celui de mini-histoires qui sont autant de mission pour nos deux héros et qui mettent en lumière à la fois une facette de la société qui les emploie, de leur personnalité et de leur ‘quête initiatique’. Les héros, parlons en :

  • Lui, Vinh asiatique rompu aux arts martiaux (ça fait un peu cliché:) ) , hacker, froid et efficace
  • Elle, Charlotte, intelligente et très empathique se fiant à son intuition souvent juste et de plus en plus ‘supranaturelle’ au cours du livre.

Ils forment un duo étrange, se font confiance mais pas totalement, (d’ailleurs elle a bien raison de ne pas lui faire totalement confiance), se manipulent, se font des secrets.

Autour de nos deux héros gravitent d’autres personnages importants. La pluaprt sont des membres du ‘board’ , personnages important même si on ne sait que peu de chose d’eux. Ils sont presque fantomatique, mystérieux, volontairement quasi non-humains. Au delà du board, le groupe Cleer est en lui même un personnage, toujours là, toujours présent, s’immisçant sournoisement partout, dévorant les esprits, le libre arbitre, usant toutes ses forces pour plier la réalité à ce qu’il veut qu’elle soit.

Le bouquin en lui même maintenant. Alors les ficelles sont parfois un peu grosses. Le style est efficace même si parfois un peu froid, clinique. Le choix des mini-histoires permet d’éclairer de plusieurs angles les facettes de chacun des personnages, de bien mesurer leur évolution, mais du coup qui dit mini-histoire dit concision et ‘raccourcis’. Moi qui aime bien les récits qui prennent leur temps, qui décrivent les choses, partent sur des chemins de traverses, juste pour rajouter de la couleur à l’histoire, sur le coup, j’étais un peu sur ma faim. (Si je devais oser une comparaison, je dirais que le style ressemble assez à celui d’un polar, tout dans l’action)

Mais pourquoi vous ai je dit que j’étais mitigé sur mon avis ?  Le bouquin est sous titré, une fantaisie corporate. Il y a du coup plusieurs façon de le comprendre et de le lire. Et le style très direct, sans détail autre que ceux de l’histoire, sans indices, sans pistes d’aide à la façon de le comprendre n’aide pas à éclaircir ce flou.

  • La première grille de lecture possible est de voir Cleer comme une histoire qui pourrait être (avec un univers légèrement différent) une introduction à l’univers de Shadowrun avec à la fois la naissance d’une megacorporation et l’apparition de chose qui ne sont pas humaine. Pourquoi pas. Dans ce cas là, j’aurais aimé plus de détails concernant la partie fantasy, plus de développement de celle-ci.
  • On peut aussi y voir une rencontre entre fantasy urbaine et vie des cadres sups. Une espèce de bitly sans la partie jambe en l’air et fringue mais avec des cadres sups et google.
  • La grille de lecture qui me convient le moins serait de considérer que c’est une allégorie new age sur l’élévation ‘spirituelle’ de ceux qui se donnent à fond pour leur entreprise. Mouais, Bof, là je passe.
  • Enfin, on peut décider d’y voir décrite la plongée dans la folie et les hallucinations de deux cadres sup workaholics qui sont totalement parties en burnout (et en sucette) et qui se sont démolis à coup de pression, drogues, alcool, cachets divers et variés.

Dans tout les cas, ce qui reste le plus intéressant pour moi dans Cleer, c’est le personnage de la société Cleer en lui même. En effet, il y a une tripotée de bouquin concernant les multinationales telles qu’elles sont aujourd’hui (elles sont déjà parfois assez dégueulasses pour que l’on puisse imaginer des trouzaines de scénarios à ce niveau là). Il y a de la même façon autant de dizaines de douzaines d’histoires parlant de mégacorpo. Que ça soit tout les Gibsons, Blade Runner ou Shadowrun il n’y a qu’à rentrer dans une librairie pour en trouver.

Je connais par contre très peu d’histoire qui se situe entre les deux. Dans un univers proche mais pas immédiat. Et qui décris par la bande l’éclosion d’une future mégacorpo. Le passage de la multinationale sans foi ni loi à la mégacorpo qui écrasera tout sur son passage. Cleer est un de ces bouquins. Et plus encore que l’histoire des deux personnages, plus encore que les différentes grilles de lecture (dont certaines sont fumées), ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est ce mélange de fascination et de dégoût viscéral que j’ai ressenti à chaque page, en assistant à la lente éclosion de cette monstruosité qu’est à priori une megacorporation.

Feb 202013
 

Je discute de manière récurrente, avec différentes personnes de la difficulté à arriver à ‘se couper’ du boulot, prendre du temps pour faire autre chose, avoir du temps pour se reposer, sa famille, ses projets perso, etc …
Trop bosser (même si l’on pense que c’est nécessaire et même si dans certains cas il s’avère qu’effectivement) est quelque chose qui m’arrive bien plus qu’à mon tour. Et à cela s’ajoute depuis presque 8 mois des déplacements presque chaque semaine dans notre belle capitale.

Tout cela a plusieurs conséquences dont une totalement ridicule, l’impression de ne rien avoir le temps de faire niveau projet perso or boulot et de passer sa vie à ne faire que des trucs pour le boulot. Et autant cela va bien un temps, autant je pense que sur le long terme une certaines rancune pourrait naître.
Pourquoi je dis que c’est une conséquence ridicule ? Parce que comparer à rater 1 ou 2 deux soirées par semaine avec ma chérie et ma fille, se dire qu’on ne fait pas grand chose en dehors du boulot, ça à l’air bien futile. Et c’est vrai, ça l’est.

Mais je ne peux pas vraiment faire quelque chose contre le faire de rater des soirées avec ma famille, vu que c’est une réalité. (bon à part diminuer mes déplacements, mais c’est une autre histoire) Mais je peux essayer d’endiguer ce faux sentiment de rien faire. Comment ? C’est un pote qui m’a donné une idée. En faisant une liste de ce que j’ai fait en 2012. Pour voir si vraiment je n’ai rien fait.

Alors voilà, c’est parti, le bilan de 2012.

Conférences

  • J’ai eu le plaisir d’aller à ParisWeb
  • J’ai modestement aidé à l’organisation de SudWeb pendant les 2 jours de la conférence même (bien qu’étant dans l’orga, je suis assez honnête avec moi même pour dire que non, je n’ai pas été d’une grande aide le reste du temps).
  • J’ai filé un coup de main pour l’orga des DjangoCong
  • J’ai modestement aidé à l’animation des DjangoCon Rennes
  • J’ai assisté avec bonheur aux DjangoCon Toulouse

Conférences, orateur

  • J’ai donné une conf que je voulais donner depuis longtemps, aux RMLL, sur le fait de pouvoir être à la fois une entreprise et un éditeur de logiciel libre
  • J’ai partagé mon amour pour django à la PyconFR
  • Je l’ai à nouveau partagé (en réutilisant les slides de la PyconFR) lors d’une présentation Django à la Cantine Paris

Piges

  • J’ai coécrit le Hors Série GNU/Linux Magazine sur Django
  • J’ai signé 4 articles dans le HS Linux Pratique qui parlait de Développement de jeux vidéo en HTML5
  • J’ai pondu 2 articles pour le HS GNU/Linux Magazine Go
  • J’ai eu le plaisir d’écrire un long article pour le HS Linux Pratique Migrez vers le 100 % Open Source ! (pour les entreprises)
  • J’ai écrit 8 chroniques sur le jeu de rôle dans le magazine Plato
  • J’ai commis 3 critiques de jeux de plateau, toujours pour Plato

Le reste

  • J’ai réussit à sortir la toute première ébauche, pas fini et pas encore jouable, du Simon Système.
  • J’ai écrit la moitié du premier jet du chapitre final du Polar Geek commencé il y a 2 ans.
  • J’ai lu un peu plus de 50 bouquins et je n’en ai chroniqué quasiment aucun.
  • J’ai fini Diablo 3 une fois.
  • J’ai participé en temps qu’invité à un des meilleurs podcasts du monde.
  • J’ai commencé, aimé et abandonné GuildWars 2 (par manque de temps)
  • J’ai commencé, aimé et abandonné Legend of Grimrock (par manque de temps)

Voila, la prochaine fois que j’aurais l’impression de rien avoir fait, je reviendrai lire ce billet.

 Posted by at 23:59
Dec 302012
 

C’est Bruno le premier qui en a eu l’idée. Utiliser Trello pour noter les livres qu’il va acheter, qu’il va lire, qu’il est en train de lire, qu’il a lu. Sur le moment, j’étais sceptique sur l’adéquation entre Trello et l’utilisation que voulait en faire Bruno. (Pour la principale raison que je me disais que la liste ‘lus’ allait grossir très très rapidement, surtout si je voulais y stocker petit à petit tout les livres que j’avais lu). Et puis j’ai cherché un autre outil pour faire la même chose. Mais à part mettre en place une vraie gestion de bibliothèque, je n’ai rien trouvé de mieux que la façon de faire de Bruno.

J’ai donc ouvert mon propre Trello de lecture. (Bon comme je suis en vacance, ma liste PAL (pile à lire) qui devrait faire 30 ou 40 livres, est toute petite, mais ça va se remplir petit à petit.

Et comme je me sentais en forme, j’en ai ouvert un concernant les jeux de rôles / de plateau. (Là aussi, ce n’est pas encore exhaustif, mais ça va se remplir petit à petit).

Les commentaires, suggestion de lectures sont bien entendu les bienvenus. (J’ai créé deux cartes vides exprès pour vous permettre d’y ajouter des commentaires).

 Posted by at 16:23
Dec 282012
 

Cela fait longtemps qu’écrire quelque chose sur le sujet me titille. Mais c’est à la fois un sujet personnel, trollifére et pas forcément intéressant. Mais Exirel, avec son petit billet publié sur blog2rolistes a été le billet qui a fait débordé le vase.

Je vais donc faire un billet #troll, un billet plein de vieux con qui râle parce que c’était mieux avant et que maintenant tout fout le camp et s’en va à vau-l’eau.

Donc mon billet parlera de ce que c’est, à mon avis, être geek et du fait que ce terme est maintenant totalement galvaudé et soit devenu un qualificatif qu’on s’auto-décerne, comme un trophée de jeu vidéo, parce qu’il se trouve que depuis quelques années, le geek c’est In, merci au marketing de masse.

Il semblerait donc qu’aujourd’hui, être geek, cela veut dire être quelqu’un qui possède différent terminaux informatiques et les utilisent d’une façon ‘cool’. Quelques phrases vraiment entendues (ou lues) qui ont eu le don de m’énerver prodigieusement :

  •  ‘j’ai discuté sur facebook jusqu’à 3h du mat, suis trop geek’
  •  ‘dés qu’il y a un nouveau truc (mettre ici un nom de marque, mais c’est souvent Apple qui ressort) qui sort, il faut que je l’achète tout de suite, parce que je suis trop un geek’
  • ‘Nan mais c’est pas possible que je n’aille pas voir The hobbit en avant première et en costume, suis trop geek’ (dit par une personne n’ayant pas lu le livre, ni les trois tomes du seigneurs des anneaux, ici ça marche aussi avec quelques modifications avec games of thrones).

Tout cela me désole. J’en viens à préférer, il y a de cela 15 ans le fait d’être ostracisé du fait de l’étiquette geek que je portait au dessus de ma tête. D’ailleurs, pour moi, être geek implique, en partie au moins, ce décalage avec les autres. Être geek, c’est avant tout vouloir vivre sa passion sans se préoccuper de ce que les autres pourront en penser, c’est faire le choix de faire une croix, si nécessaire sur des interactions sociales trouvées peu intéressante pour privilégier sa (ou ses) passions. Il y a pour moi, une notion forte de ‘sacrifice choisi’. De prise de conscience qu’il faut parfois choisir entre faire ce que l’on a vraiment envie de faire et être bien vu socialement, bien intégré. Prendre conscience que cela peut donner ‘mauvaise réputation’, qu’on peut avoir l’air alors d’un ‘je ne sais quoi’. Cela n’a d’ailleurs pas forcément de rapport avec l’informatique ou les jeux vidéos. Quand j’étais collégien/lycéen, il suffisait d’être rôliste, fan de jeux de cartes à collectionner (magic ou autre d’ailleurs), fan de comics ou de manga pour être catalogué ‘bizarre geek’. J’avais même des copains fan de modélisme, qui n’avaient jamais touché à un PC mais qui passaient leur soirée/week-end à construire des avions en balsa, qui étaient eux aussi catalogué geeks pas fréquentable, ou des potes accros aux échecs qui eux aussi se voyaient taxés de geek. Et c’était vrai au final. Parce que tous, nous faisions passer notre soif de connaître, de comprendre, de savoir, d’absolu découverte concernant notre sujet de passion avant les relations sociales avec les gens qui ne nous comprenaient pas. Bon, je ne nies pas que le travers de cela, c’était une tendance à l’auto-ostracisation, à une sorte d’élitisme du rejeté, élitisme bizarre à base de ‘regarde moi ces noobs qui ne savent même pas lire le Quenya ou le Sindarin’ (je crois que j’ai vraiment du dire cette phrase, à un moment ou j’avais la nuque longue, un dictionnaire Français ↔ Quenya dans mon sac, un D20 porte bonheur et un jeu de tarot qui ne me quittais jamais).

Si je suis un geek, si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’ai commencé l’informatique à l’école primaire, le soir après l’école, dans le club info de mon école. C’est parce que j’ai choisi de le faire plutôt que de rester devant la télé ou d’aller faire du foot comme la plupart des garçons de mon âge, malgré les sarcasmes que cela a entraîné.
Si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’avais les dernières consoles de jeux juste pour faire comme tout le monde (d’ailleurs jusqu’à mes 15 ans, je n’avais qu’une Atari 2600 comme console), mais parce que j’avais un ordi et que je me battais avec des nuits entière pour apprendre le basic puis le turbo pascal pour pouvoir ‘faire faire des choses que j’aurais imaginé à mon ordinateur’ (ça aurait marché aussi si j’avais passé des heures à apprendre par cœur le moindre recoin des niveaux d’un jeu pour arriver à le finir sans utiliser un seul continu ou en utilisant qu’une seule arme, etc etc). Et tant pis si j’avais l’air d’un mec bizarre qui n’était du coup pas invité aux booms des mes camarades de classes (où que l’on me donnait une fausse date pour être sur que je ne pourrais pas être la, par un malheureux hasard).
Si j’étais un geek, c’est parce que je voulais comprendre, apprendre, savoir, tester, aller le plus loin possible, quitte à y passer des heures, des jours, des nuits. Si je suis toujours un geek, c’est parce que je veux toujours comprendre, apprendre, savoir, tester, aller le plus loin possible.

Si j’étais un geek, ce n’est pas parce que j’achetais des trucs ‘geeks’ , juste parce qu’ils étaient ‘geek’. Je les achetais parce que je les aimais et que je comprenais leur sens. Bon aussi parce que cela permettait de faire un tri rapide des gens que je croisais/croise. Typiquement quand je porte un tee-shirt avec une référence à Firefly, je sais que je vais avoir quelque chose en commun avec celle/celui qui va la comprendre. Moyen comme un autre de se reconnaître entre ‘nous’:). Enfin, on va dire qu’avant ça marchait bien, maintenant ça m’arrive de croiser des gens qui ‘s’habille geek’ sans avoir la moindre idée de ce que signifie les choses qu’ils portent, et croiser quelqu’un qui porte un truc flaggué Cthuhlu sans connaître Lovecraft, ça fait bizarre…. (cela me fait penser à l’époque où avoir des fringues avec des caractères chinois/japonais étaient ‘cool’ et où tout le monde voulait porter un truc avec de telles inscriptions sans savoir du tout ce qu’il y avait écrit, me suis toujours demandé si certains ne portaient pas des fringues avec genre ‘gros couillon’ écrit dessus)

Le jour ou je ne voudrais plus que paraître et utiliser, faire mien des codes que je ne comprends pas, juste parce que j’ai l’impression qu’ils ‘font bien’,  je ne serais pas ce que je serais, mais sûrement pas un geek, dans le sens que je donne à ce mot. (J’en serais peut être toujours un, dans le sens qu’il tend à avoir de plus en plus maintenant, mais bon, cela ne m’intéresse pas vraiment).

 Posted by at 12:23
Dec 272012
 

J’ai profité d’un de mes multiples passages à Paris pour aller voir, The Hobbit, dans une salle un petit peu sexy, à savoir la grande salle du Grand Rex (qui est juste hallucinante, avec les décorations antiques sur les cotés, le plafond étoilé et une taille … qui force le respect ).

Par contre, je vous préviens tout de suite, je vais spoiler des parties du film.

Comme je n’avais plus lu bilbo depuis … oula très très longtemps, je l’avais relu cet été, quand j’avais appris que le film serait finalement une trilogie. Je me demandais en effet, comment il était possible de faire trois films avec un aussi petit bouquin. Ma lecture estivale m’avait convaincu qu’en brodant, c’était possible. Et au vu du premier film, oui en effet, les trois films tiendront.

Mais qu’est ce que j’en ai pensé ?

Alors déjà, concernant le respect du scénario… Bon soyons clair, comparé à The Hobbit, Les films du seigneurs des anneaux étaient des adaptations fidèles des bouquins et je pèse mes mots. Là avec, the hobbit, on s’éloigne parfois très loin du récit de Tolkien.

Parmi les modifications les plus importantes que j’ai vu voir au niveau de l’histoire :

  • les passages avec Radagast (qui dans le bouquin est juste cité, deux petites fois et n’intervient jamais)
  • le rajout d’Azog (qui est bien sensé mourir lors de la bataille de la Moria et dont le fils apparaît à la toute fin du livre the hobbit, lors de la bataille des cinq armées)
  • l’introduction avec bilbo et frodon
  • la modification de la scène avec les Trolls (où dans le livre, Bilbo décide d’aller leur faire les poches).
  • Le passage chez Elrond, là grand n’importe quoi. Dans le bouquin, il n’y a aucune tension entre les nains et les elfes. Et Galadriel n’apparaît pas.
  • La bataille avec les orcs, à la fin du film, en attendant que les aigles arrivent.
  • Le boost de charisme de Thorin. Il a clairement pris un +10 à son charisme. Dans le bouquin, c’est un chef de groupe peu expérimenté qui veut avant tout récupérer le trésor gardé par le dragon. Dans le film, c’est un roi en exil plein de noblesse et de leadership.

Je dois en avoir oublié, mais je ne suis pas non plus un expert en Bilbo the Hobbit. Après il y a des rajouts, pour faire durer, comme le passage ou les nains essaient de sortir de la montagne des gobelins. Course poursuite dans les ‘tunnels’ d’une mine, espèce de mix entre Hugo délire et Indiana Jones 4 … Ce sont des changements mineurs, du ‘brodage’ pour faire tenir la durée au film et pour rendre les choses un peu plus ‘sexy’ que ce qui est décrit dans le livre.

Mais alors, qu’est ce que j’en ai pensé au final ?

Le plus dérangeant pour moi est la modification de la façon dont l’on perçoit le personnage de Bilbo. Celui-ci devient un ‘héros’ pour la compagnie très rapidement, sauvant même Thorin lors de la bataille des pignes de pins. Dans le bouquin, ce passage au statut de ‘héros’, membre indispensable de la compagnie arrive plus tard. De même, Bilbo fait preuve de moment de courage (ou de folie) qui sont gommés dans le film (que ce soit le moment où il veut voler les trolls ou celui où il choisit lui même de ceindre Dard (dans le film c’est Gandalf qui lui donne).

Pour le reste, si on oublie que le film est sensé être une adaptation fidèle du bouquin de Tolkien, on passe un bon moment, voir un très bon moment. Il y a des elfes, des nains, des orcs, des gobelins et des batailles. Le vernis ‘conte’ est plutôt bien retransmis, avec une lumière chaude, des couleurs vives et une ambiance bien moins plombée que dans le seigneur des anneaux et des méchants assez souvent pas mal ridicule (que ça soit les trolls ou le roi gobelin). Et la bande son est toujours autant au niveau. Et même si on sait que par exemple Galadriel ne doit pas apparaître, on est content de la revoir, comme des couillons de vieux fan de la première trilogie.

Quand à la 3D, je ne l’ai trouvé pas forcément très utile. Elle offre parfois une immersion intéressante mais c’est une vrai gène lors de scènes avec des arrière-plan très détaillés ou lorsque que les choses bougent beaucoup et rapidement.

Un petit point pour troller en guise de final. La plupart des critiques négatives que j’ai pu lire conspuent les rares choses qui sont fidèles au bouquins. Comme par exemple la trame globale de l’histoire (ça c’est le pompon) ou le passage du chant des nains (qui en vf est pas top top mais pas non plus ridicule, mais passe bien en vo (vive spotify et la playlist de la bande son) ). Je trouve que c’est quand même le pompon de critiquer une adaptation de bouquin sur les points où il est fidèle au livre qu’il adapte. Il aurait peut-être fallu lire le livre avant….

Dec 222012
 

J’ai fait quelques découvertes intéressantes que ce soit niveau bouquins, comics, jeux de plateau ou jeux de rôles. Je me suis dit que cela pouvait être intéressant de les partager. Et puis sait-on jamais, si jamais vous n’aviez acheté aucun cadeau de Noël, pensant que la fin du monde vous dispenserait de réveillon, vous allez vous retrouver en panique, demain, à courir partout pour trouver des cadeaux. Ma petite sélection pourra peut-être vous aider.

Les bouquins :

  • Contes désenchantés. Un livre sympa, très sympa. Une compagnie de troubadour s’arrêtent dans une auberge et échange contes contre bières. Chaque conteur a son univers, son type d’histoire préféré. Récit grivois, triste ou d’amour, les clients de l’auberge en auront pour leur bourse. En filigrane, entre chaque histoire, se déplie l’histoire, la vraie, celle d’un complot contre le royaume… Une excellente surprise que je n’avais acheté au départ que pour faire passer les trajet de TGV.
  • Magie Brute : Si c’est du l’Atalante, alors c’est forcément bien. Encore une fois, ce proverbe se vérifie. Une uchronie très sympathique qui se passe dans les années 30. Année 30, magie, zombies allemands, le cocktail parfait pour faire un grand moment de plaisir. Et c’est réussit. J’ai littéralement dévoré le bouquin, suivant un héros presque anti-héros, hard boiled comme je les aime.

Les comics :

  • Au bout des mondes, SandMan Tome 8, Neil Gaiman. Je savais que Gaiman avait écrit plusieurs scénars de comics. Je n’en avais jamais encore lu. Il a fallu que je tombe par hasard, à Nantes, sur une petite boutique de Comics, pour craquer et acheter le tome 8 de SandMan (Chaque tome se suffit à lui même et peut être lu indépendamment). Les protagonistes de Au bout des mondes sont chacun pris par surprise par une tempête de réalité et se retrouve tous dans une étrange auberge. Pour faire passer le temps, ils vont se raconter des histoires. (Oui encore un livre ou les personnages se racontent des histoires, je sais, je suis monomaniaque). Le dessin est très plaisant, le scénario et les dialogues aussi, à acheter les yeux fermés.
  • Fables, tome 1 : Légendes en Exil J’ai découvert Fables en lisant Casus Belli. Le principe de ce comics dont il existe déjà 17 tomes est simple. Les héros des contes de fée existent. Ils ont été chassés de leur royaume par l’Adversaire. Pour survivre ils ont donc été obligé de venir habiter parmi nous, au cœur de New Yotk… Ce premier tome, en plus de poser le décor et de nous faire découvrir les personnages verra Bigby, grand méchant loup repenti et shérif de Fableville, au prise avec une affaire de meurtre pas commune, celui de la sœur de Blanche Neige.

Jeux de plateau :

  • Dixit :  Dixit est un jeu découvert fin octobre et que j’ai totalement adoré. C’est en plus à mon avis un excellent jeu pour faire de l’initiation au jeu de plateau. Le principe est simple. A chaque tour, un des joueurs choisi (sans la dévoiler) une de ses cartes (qui sont magnifiquement illustrées). Il la pose face cachée sur la table et donne une phrase qui décrit plus ou moins bien la carte. Les autres joueurs choisissent eux aussi chacun une de leur cartes qui pourraient correspondre à la phrase donné par le premier joueur. On mélange ensuite les cartes, on les révèle et chaque joueur doit tenter de retrouver la carte du premier joueur (qui lui du coup ne participe pas à cette phase). Ensuite on compte les points. Le comptage des points est très bien fait. En effet, si personne ne trouve la carte du premier joueur, c’est que la phrase qu’il avait donné était trop alambiqué. Il ne gagne donc aucun point. Si trop de gens trouvent la carte, c’est que sa phrase était trop claire. Il ne gagne donc la aussi presque pas de point. Il faut donc que le premier joueur choisisse une phrase suffisamment incompréhensible pour que peu de joueur trouvent mais suffisamment claire pour qu’un moins un joueur trouve sa carte. Les autres joueurs marquent des points dés qu’un joueur se trompent et désignent leur carte comme étant celle du premier joueur. Bien entendu le premier joueur change à chaque tour.
  • Seasons : Mon gros coup de cœur de l’année. Vous jouez des archimages qui se battent en duel. Leur combat prendra place sur trois ans, soit douze saisons. A la fin du combat, l’archimage, qui aura le plus de cristaux (des points de victoires) gagnera. Pour se battre, les archimage pourront invoquer des cartes (avec un système de ressource similaire à Magic). Les ressources sont des énergies (eau/air/terre/feu) plus ou moins facile à récupérer en fonction des saisons. Pour ne pas gâcher le plaisir, il faut parfois brûler des cristaux pour invoquer des cartes et les énergies peuvent se cristalliser pour avoir plus de cristaux. Rajouter à cela du draft de dés à chaque tour (on lance N+1 joueur dés, et chaque joueur en commençant par le premier choisi un dés parmi les dés non encore choisi. C’est ce dés qui lui indiquera ce qu’il a le droit de faire pendant son tour ou combien d’énergie il gagne), la possibilité d’accélérer ou de ralentir le rythme des saisons, le fait que pour invoquer des cartes, il faut augmenter son compteur d’invocation et vous obtenez un jeu complet, très fun, très beau et qu’il faut absolument que vous ayez dans votre ludothèque.

Jeu de rôle :

  • Donjons. Donjons est une petite merveille. L’idée d’origine est simple (et géniale). Pourquoi ne pas combiner du dungeons crawling bien oldscholl avec une bonne dose de principe narrativiste ? Et voilà, vous avez Donjons. Les règles sont simples et claire. EN fait tout pourrait presque se résumer à ‘une réussite, un fait’. Vous tentez des actions, vous lancez des dés, chaque réussite vous donnes le droit de décrire une des conséquences de votre action. Simple et efficace.

Aide mémoire virtualenv et Ubuntu

 Python  Comments Off on Aide mémoire virtualenv et Ubuntu
Nov 302012
 

Petit aide mémoire des problèmes que j’ai pu avoir avec virtualenv, marre de devoir chercher à coup de history et de grep quand je retombe sur le soucis.

En mettant à jour ma ubuntu, je suis tombé sur un problème assez ennuyeux, mes virtualenv ne voulaient plus fonctionner. L’erreur qui m’était renvoyé était tout sauf claire :

File "/usr/lib/python2.7/random.py", line 47, in <module>
from os import urandom as _urandom

Après quelques recherches, un workaround semble fonctionner, reconstruire son virtualenv (avec pour moi mkvirtualenv NomVENV). Si la commande refuse de fonctionner, pour la fallacieuse raison qu’un executable python existe déjà dans le bin de votre Virtualenv, il vous suffit de renommer votre executable python en opython (ou de le supprimer) avant de relancer la création de votre Venv.

Cela peut suffire, ou pas.

Pour certains venv django, j’ai eu des erreurs concernant Mysql et Python. Là encore, après quelques recherches, un workaround émerga : désinstaller puis réinstaller le coupable :


  • pip uninstall MySQL-python
  • pip install MySQL-python

 

Petit aide mémoire des problèmes que j’ai pu avoir avec virtualenv, marre de devoir chercher à coup de history et de grep quand je retombe sur le soucis.

En mettant à jour ma ubuntu, je suis tombé sur un problème assez ennuyeux, mes virtualenv ne voulaient plus fonctionner. L’erreur qui m’était renvoyé était tout sauf claire :

File “/usr/lib/python2.7/random.py”, line 47, in <module>

from os import urandom as _urandom

Après quelques recherches, un workaround semble fonctionner, reconstruire son virtualenv (avec pour moi mkvirtualenv NomVENV). Si la commande refuse de fonctionner, pour la fallacieuse raison qu’un executable python existe déjà dans le bin de votre Virtualenv, il vous suffit de renommer votre executable python en opython (ou de le supprimer) avant de relancer la création de votre Venv.

Cela peut suffire, ou pas.

Pour certains venv django, j’ai eu des erreurs concernant Mysql et Python. Là encore, après quelques recherches, un workaround émerga : désinstaller puis réinstaller le coupable :

pip uninstall MySQL-python

pip install MySQL-python

 Posted by at 23:53