L’homme aux cercles bleus, c’est le livre que m’a conseillé KrazyKitty dans sa MadInterview. Comme prévu donc, je l’ai donc commandé chez les gentils lutins de chez Amazon. Au final, je dois bien dire que je suis plutôt content d’avoir suivi les conseils de la miss.
L’homme aux cercles bleus est un polar. Mais un polar du même style que les Taylor, c’est à dire que c’est avant tout une photo de la société, une galerie de portrait, qu’une enquête policière.
Au départ, en commençant à lire, en découvrant le héros, le commissaire Adamsberg, ce commissaire qui oublie tout, ne sait pas réfléchir mais résout les affaire presque par hasard, en suivant les pensées éparses qui lui traverse la caboche, se laissant guider par ses intuitions, certain de finir par avoir raison.
C’est d’ailleurs par une intuition que tout commence. Lorsqu’Adamsberg apprend qu’un inconnu entoure de cercles bleus, la nuit, des objets perdus sur les trottoirs, il est sur que ça va mal finir. Il enverra donc son adjoint Danglard, vrai flic, vrai gentil et vrai alcoolo enquêter sur les pattes de pigeon et les pots de yaourt entourés de bleus. Jusqu’à… Jusqu’à ce que l’on finisse par retrouver une femme, égorgée, dans l’un de ces maudits cercles.
Au départ, je dois avouer avoir eu un peu de mal à entrer dans le bouquin. Les différents protagonistes étaient trop ‘haut en couleur’, trop fantasques, trop trop quoi. L’aveugle qui hait tout le monde, la spécialiste de la biologie marine qui entre deux expéditions de plongée suit les gens qu’elle croise dans paris, le flic alcoolique qui carbure au vingt blanc et qui élève seul ses cinqs enfants.
J’avais presque l’impression d’être tombé dans un Boris Vian, du genre de ‘Et on tuera tout les affreux‘, mais avec moins de talent que Vian et tout de même plus de vraisemblance, c’est vrai.
Mais au final, au gré des pages, on finit par s’y faire, par comprendre chacun des personnages, par réaliser qu’au final, leurs fantasqueries (oui j’invente des mots si je veux), leurs obsessions, leurs comportements, tout cela n’était qu’une façon de se protéger du monde extérieur, leur manière de se construire une forteresse où ils pourraient être en sécurité, protégés du monde et parfois d’eux même. Leur joie de vivre n’est au final là plupart du temps qu’une fausse joie, aigre et triste, ultime tentative pour ne pas pleurer et pour se forcer à rire, même si rien n’en donne envie.
Alors, effectivement, j’ai moins aimé qu’un Taylor, j’ai moins été pris aux tripes, happé par les mots que je lisais. Mais ce fut quand même un bon moment de lecture, et peut-être même que je me procurerais le tome 2 des aventures du commissaire, pour voir quels nouveaux personnages faussement joyeux peupleront ses enquêtes.
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