Pourquoi il ne faut jamais mettre en pratique ses idées..

En ce beau (et chaud) lundi de Pâques, j’ai eu envie d’écrire quelques billets (surement deux, si j’ai le courage) ouvertement de mauvaise foi. Voici le premier, où je vais tenter d’expliquer pourquoi c’est bien de ne pas mettre en pratique ses idées.

On a tous des idées, plus ou moins souvent, plus ou moins réalistes, mais on en a tous. Que ça soit une par jour/heure ou mois, parfois la lumière se fait dans notre esprit et on est sur d’avoir un super concept, inventer un truc révolutionnaire.

On a tous pensé à facebook avant facebook, groupon avant groupon, la voiture électrique ou à cassoulet avant qu’elles soient inventées.

Mais on les garde dans nos têtes bien au chaud. Et c’est bien mieux comme cela ?

Pourquoi ? Parce que de toute façon on a pas le temps, on a le jardin à motoculter, un truc à finir pour le boulot, on est trop fatigué pour faire un truc, le dernier épisodes d’une série à voir (ou le dernier Harry Potter, important ça), une instance Rift à faire, etc etc …

Et puis les idées, le plus dur c’est de les avoir.

En plus, ce qui est important quand on garde ses idées au stade d’idées c’est que :

  • On peut refaire le monde entre potes, autour d’une bière, en discutant de ses fantastiques idées. ‘Tu imagines comme ça serait trop bien un site ou on échangerait que des petits messages de textes ? Ha ouais trop cool et on pourrait injecter des messages de pub parfois…’
  • Comme ca reste que des idées, dans le monde de notre tête, elles sont toujours parfaites.
  • On évite de devoir se confronter à la réalité et de devoir se dire que finalement notre idée était pas si bien que ça, pas si cool et que finalement on est donc pas forcément le grand esprit fécond et sans faille que l’on pense être.

Et si jamais, un jour quelqu’un qui aura eu la même idée que nous (pardon qui nous l’aura volé en lisant nos pensées ou en écoutant nos discussions nocturnes entre potee), ose, lui, la mettre en pratique, alors la c’est encore mieux.

Pourquoi ?

Parce qu’alors, on pourra :

  • S’enorgueillir de l’avoir eu avant lui et d’être donc carrément intelligent.
  • Disséquer tout ce qu’il fait en donnant son avis sur comment il aurait du faire pour que ça soit mieux..
  • Expliquer comment vous aurez fait vous, pour que ca soit une vraie réussite (ça marche encore mieux si au final la réalisation concrète foire complétement. Là vous pourrez dire ‘Si ça avait été moi, ça aurait fonctionné, c’est juste que c’est que des branlots).
  • Râler que vous n’avez pas assez de temps pour réaliser vos propres idées et que des gens moins talentueux que vous le font à votre place, râlez après votre boulot, votre femme et la société. Expliquez que vous gâchez votre talent, que vous êtes un incompris et que si vous pouviez avoir 100% de votre temps pour créer, alors on verrait ce qu’on verrait.

Donc oui, il vaut mieux ne jamais tenter de mettre en pratique ses idées. Et garder sa petite routine, son petit monde plein de rêves dans sa tête.

Et puis c’est la seule façon d’être sur que le pire du pire puisse vous arriver. Le pire du pire, dans votre petite vie tranquille et bien rodée étant, bien entendu que l’une de vos idées soit suffisamment bonne pour fonctionner…:)

Explication de texte :

Cette idée de billet m’est venu en repensant à une discussion pendant le dimanche après-midi à Djangocong. Je parlais de polargeek avec No et Exirel et je disais que j’avais pris la décision de ne plus rien écrire tant que je n’avais pas fini mon polar geek. En y repensant le soir même, je me suis rendu compte que ça m’arrangeais bien au final, vu que cela me permettait justement de garder mes autres histoires, que dans ma tête où forcément, elles sont parfaites. Et je ne parlerais pas (enfin si mais bon), de chaque retour de vacances, où je déprime pendant 2 jours parce que je n’ai ‘rien fait’ pendant mes vacances, trop occupés à bosser pour le boulot ou glander.

Changer de taff, quelques remarques

Un de mes cousins réfléchit à changer de job. Du coup, il se retrouve dans les problématiques connues par tout ceux qui cherchent un emploi :

  • le salaire et les rémunérations
  • le contrat de travail

Et allez savoir pourquoi, il m’a demandé conseil pour l’aider. Apparemment être gérant d’entreprise fait que dans la tête des gens, on s’y connait en contrat d’embauche. Tout comme être informaticien veut dire qu’on sait réparer des windows 98 et des install norton (oui ça sent le vécu …)

Mais mon cousin a de la chance, j’ai quelques notions à ce niveau là. Et en discutant avec lui, je me rend compte que lui non, moins que ce que je pensais. Du coup, comme là, j’ai un peu de temps, je vais essayer de lister 2 ou 3 points qui sont intéressant à connaître.

La clause d’exclusivité.

Mon cousin a été surpris par cette clause. C’est pourtant une clause assez courante aujourd’hui, surtout au niveau des cadres. Ca rassure l’employeur qui comme ça, espère que vous consacrerez tout votre temps pour lui. Par contre, autant il est légal de vous interdire d’avoir une activité rémunéré à coté, autant la clause d’exclusivité ne peut pas vous interdire les activités bénévoles (CA Poitiers, 30 novembre 2006 : pour un ambulancier qui exerçait, sur son temps libre, l’activité de pompier bénévole).
De même, sur du temps partiel, il ne peut avoir de clause d’exclusivité.
Enfin, il me semble d’ailleurs aussi que pour être légale une telle clause doit être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise et être justifiée par la nature de la tâche à accomplir et enfin doit être proportionnée au but recherché. Sinon c’est une atteinte à la liberté du travail. Le texte de référence ici étant celui de la COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE. Formation de section / 11 juillet 2000. Arrêt n° 3323. Rejet / Pourvoi n° 98-41.486.

La clause de non concurrence.

Elle s’applique si vous quitter votre travail. Pour être légale il faut :

  • qu’elle soit proportionnée
  • qu’elle soit limitée dans le temps et géographiquement
  • que l’entreprise s’acquitte d’une compensation financière (Soc 12 juillet 2002)

La clause s’applique quelle que soit la manière dont vous ‘sortez’ de l’entreprise. Le mode de rupture du contrat ne change rien (Cass. Soc 31 mai 2006).

Rémunération.

Un dernier point, juste pour donner mon avis sur la rémunération. Souvent la seule chose sur lequel se focalise les chercheurs d’emploi, c’est le salaire brut. Et on est bien d’accord, c’est important.

Mais il faut réfléchir à sa rémunération dans son ensemble. Et ça comprends la mutuelle quand il y en a, les tickets restos (même si depuis les derniers changements législatif, ils sont carrément moins intéressant qu’avant), les avantages en nature comme abonnement téléphonique ou autre, les accords d’intéressement si il y en a, les modalités de versement de prime quand il y en a…, etc etc.

Parce qu’en plus, ces rémunérations supplémentaires sont bien souvent très attractives fiscalement.

Source :

https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Clause_de_non-concurrence
http://www.avis-droit-social.net/modele_clause_exclusivite.php
http://www.cadremploi.fr/edito/actu-et-conseils/vie-professionnelle/droit-du-travail/d/1/la-clause-dexclusivite-en-deux-versions.html

SudWeb, enfin

Tout le monde connait ParisWeb. Depuis quelques années, chaque automne, c’est la même rengaine. Tout plein de conférences, qui donnent envie et qui ont l’air trop bien.

Mais pour nous, provinciaux qui avons la chance d’habiter loin de Paris, aller à ParisWeb, c’est bien difficile. Parce que l’époque de l’année ne s’y prête pas forcément. L’automne, c’est juste après l’été, les clients sont de retour de vacances, il faut mettre les bouchés double. Et puis parce que c’est aussi la saison des salons et qu’on ne peut passer un mois entier à bourlinguer de salons en conférences.

ParisWeb reste donc bien souvent inaccessible, comme un mirage qui s’éloigne dès qu’on tente de s’en approché.

Mais on peut voir les vidéos des conférences me rétorquerez-vous. Et c’est vrai. Mais devoir se contenter de voir les vidéos c’est…

  • c’est un peu comme d’être une cendrillon malchanceuse, sans marraine fée, qui serait obligé de rester à baver d’envie, le nez collé à la fenêtre et les pieds dans le froid, en regardant la pouffi… de fille de comte danser avec le prince qui devrait être le sien.
  • Ou comme se rendre compte que la superbe cheminée qu’on a vu sur les photos du chalet qu’on a loué pour les vacances, était en fait une fausse, qui ne fait ni chaleur, ni bonne odeur de bois et que… comble du comble, vos châtaignes grillées post-randonnées vous pouvez vous assoir dessus.

Alors on avait beau se dire que nous au moins on savait que les pains aux chocolats, c’était des pains aux chocolats (et pas des chocolatines), que les poissons n’étaient pas toujours carrés et recouvert de panures. On pouvait même aller profiter de la mer le jour même de ParisWeb,  se moquant, pour cacher notre envie, de ceux qui passaient la journée dans une salle de conférence alors qu’on était en train de bronzer …

Mais ça n’aidait pas vraiment. Nous aussi, on voulait notre ParisWeb, mais un ParisWeb qui serait plus mieux, parce qu’il serait dans le Sud.

Et ben maintenant, c’est fait, on l’a. Et on l’a grâce à Loïc Mathaud qui le premier c’est dit ‘faut faire un SudWeb’ et qui a réunit des gens autour de lui pour faire en sorte que l’envie se transforme en réel… Oui je sais ce type est marteau (désolé Loïc, j’ai essayé de résister, de ne pas le faire le jeux de mot…)

Donc, SudWeb, ce sera le vendredi 27 Mai et ce sera à Nîmes. Une journée de conférences  qui parleront de :

  • développement
  • valeurs
  • métiers
  • méthodologie

Le tout au soleil et avec, forcément, on est dans le sud, on sait recevoir, un bel apéro pour clôturer le tout.

Si vous voulez avoir plus d’info ou vous tenir au courant, pour être sur de rien rater. Vous pouvez aller au choix :

Et si vous êtes tellement transporté de joie à l’idée d’en être et qu’en plus vous vous dîtes que vous aimeriez bien parler d’un sujet qui vous tient à cœur, sur lequel vous voulez échangez, partagez votre expérience… Et bien ça tombe bien, parce qu’il y a un appel à orateur. Mais dépêchez-vous parce que ledit appel sera clôt le 7 février. Dans moins d’un mois donc. Alors ne tardez pas trop à proposer un sujet. Ça serait trop bête de vous réveiller le 8 février en sursaut en réalisant que vous avez oublié de soumettre votre sujet top cool super bien… (allez op, je vous redonne le lien pour l’appel à orateur, pour être sur que vous n’allez pas oublier)

Alors n’hésitez plus, réservez votre 27 Mai, entourez le de rouge sur votre calendrier, prévenez vos clients que vous ne serez pas disponible et venez passez la journée avec nous. ( Moi, pour être sur d’être obligé d’y être, j’ai trouvé une astuce.. je participe à l’organisation.. tactique infaillible, suis trop intelligent)

Top Wikio Logiciel Libre, Janvier 2011

OYEZ OYEZ !!!

Tous les mois, Wikio publie ses différents Top. Et chaque mois, il est proposé au taulier d’un des blogs du TOP de publier, en avant première le TOP qui lui correspond. C’est un peu comme un rite de passage, un truc que tu dois faire avant que ton blog est 50 ans, tout ça.

Et il se trouve que pour le mois de janvier, Sidney_v m’a proposé d’être celui qui publierait le Top Wikio. Je n’allais quand même pas dire non, donc j’ai dit oui.

OYEZ OYEZ BIS !!!

Voici donc en exclusivité mondiale, que dis je, inter-galactique et même plus que ça, le top janvier 2011.

1 Framablog
2 Tux-planet
3 WebDevOnlinux
4 L’esprit libre
5 Toolinux
6 Philippe SCOFFONI
7 Le blog de NicoLargo
8 ubuntu-party.org
9 Florent Gallaire’s Blog
10 Ubuntu et Clapico
11 Le Weblog de Frederic Bezies
12 Blog de Devil505
13 ®om’s blog
14 un formateur Tice sur le net
15 L’admin sous Linux
16 Phollow.me
17 Le Mad Blog
18 Another Pinky Punky
19 Le Blog de SckyzO
20 openSYD

Classement réalisé par Wikio

Bon ben voila, vous pouvez retourner sur twitter … 🙂

De Noël, des lutins et du bluetooth

Comme chaque année, Noël fut un noël en famille. Et une fois n’est pas coutume, la TV tournait en bruit de fond pendant l’apéro. Oui je sais, c’est mal de laisser fonctionner la TV pour rien. Même si c’est pour avoir le plaisir de voir des reportages sur le réveillon entre deux plateaux de canapés.

Enfin, bon, lors d’une session de zapping, je tombe sur une image qui failli me faire recracher mon martini. Un rêne de noël avec des lunettes de soleil de skieur cacou. Et une oreillette bluetooth.

Mais… WTF ???

Captivé, je continue a regarder ce dessin animé pour enfant. Et là, c’est l’apocalypse !!

Des lutins avec des oreillettes, eux aussi. Mais aussi avec lunettes infra rouge pour voir dans l’obscurité des maisons endormies. Avec des gadgets lasers qui permettent de savoir où poser les jouets…

Et lorsque le marmot se réveille, les lutins ne l’endorment pas d’un sort non, mais avec un gadget quelconque (me souvient plus si c’est un gaz ou autre ). Et je ne parle même pas des télécommandes ultra technologique, en forme de bonhomme pain d’épice….

Mais comme si ça ne suffisait pas, le centre de contrôle de la tournée du père Noël est digne de la salle de commande de l’Enterprise.. Avec des écrans partout, des ordis partout, des écrans de radars, des diagrammes climatographiques pour faire éviter au père Noël les tempêtes de blizzard …

Mais il est où l’esprit de Noël ? Elle est où la magie de Noël ?

Remplacés par des oreillettes bluetooth et des lunettes (ici j’ai fait un peu lapsus corrigé à la relecture en tapant lutins à la place de lunettes) de vision nocturne …

Y à pas a dire, les dessins animés de Noël, c’était mieux avant.

Et moi, je vais de ce pas aller acheter les dvd des noël de mickey et autre VRAIS dessins animés de Noël. En prévision, de quand ma fille sera en age de regarder les DA de Noël.

Parce que qui c’est ce que ça sera devenu, à ce moment là, les DA de Noël !!!

Le retour du humble indie bundle

J’avais déjà parlé il y a quelques temps du premier humble indie bundle. Le principe était simple, vous aviez 5 jeux, vous décidiez combien vous vouliez payer pour les 5 jeux, une partie de votre paiement était reversé à des associations caritatives et bonus, une partie des jeux devenaient libre à la fin de l’opération.

Et en plus, c’était des jeux tous DRM free, et tous multiplateformes Linux, Mac et Windows.

L’opération ayant plus que bien marché, un humble indie bundle 2 est lancé. Avec 5 nouveaux jeux dont Osmos qui a déjà eu le droit à un article ici.

Les cinqs jeux du bundle sont cette fois-ci :

  • Braid
  • Cortex Command
  • Machinarium
  • Osmos
  • Revenge of the titans

Et en plus, vous aurez droit aux bandes sons de Osmos et Revenge of the Titans. Autant dire que ça vaut le coup, quasiment rien que pour la bande son d’Osmos.

Il faut par contre notez que bien que les 5 jeux restent DRM free et qu’ils soient toujours multiplateformes, aucun ne sera libéré à la fin de l’opération (ou alors j’ai loupé une info, mais je ne crois pas)

Mais par contre hâtez vous, l’opération n’est plus valide que pendant 5 jours, fin de l’opération le 21 décembre donc… (et plus de 101 500 bundles ont déjà été vendus, heureusement que ce n’est pas dans la limite des stocks disponibles … )

Allez, je ne peux pas finir ce billet sans vous mettre la petite vidéo explicative, parce qu’en plus, elle est vraiment bien faite.

La créativité peut-elle naitre du confort ?

Épisode philo de comptoir du dimanche. Ce cher davidbgk a eu la fumeuse idée de poser la question qui tient lieu de titre de mon billet sur twitter. En disant ‘je ramasse les copies dans 12h’. Les doigts me démangeant, j’ai décidé de jouer le jeu et de faire comme si j’étais de retour en cours, les fesses endolories par cette foutu chaise en bois et de répondre à sa question. Voici ma modeste réponse.

Dans un premier temps, je voudrais faire une première remarque. A savoir que le sujet, en ces termes semble volontairement ou pas imprécis, du fait peut-être de la limitation à 140 caractères. En effet la créativité ne nait pas du confort. La créativité nait de l’esprit et des idées d’une ou plusieurs personnes. Personnes qui peuvent être, ou ne pas être dans une situation confortable. Reformulé le sujet deviendrait ‘le fait de se trouver dans une situation de confort est-il favorable ou pas à l’émergence de la créativité’. Ce premier point précisé, revenons-en au sujet principal.

Avant de pouvoir proposer une réponse et argumenter en faveur de celle-ci, il me semble nécessaire de définir plus précisément ce que l’on entend pas créativité. Définir simplement ce que l’on entend par créativité ne me paraît pas forcément évident. Comment trouver une définition qui, en effet, correspondra à la fois à un Picasso ou à l’invention de la roue ou du tire bouchon ? Ce sont pourtant deux purs produit d’une démarche créatrice ? Au final la meilleure des définitions que je pourrais donner est une définition en terme de caractéristiques fondamentales que doit avoir le résultat d’une démarche créatrice. A savoir :
le caractère nouveau, original, voir unique, du résultat. On peut aller plus loin en parlant de potentiel subversif ou choquant
le caractère d’utilité, d’adaptivité à une situation, à des contraintes précises, la pertinence.

On le voit bien, dans le cas d’un Picasso, c’est le premier champ de caractéristiques qui est important, bien que le second. Tout l’inverse du tire bouchon. Cette définition posée, on peut donc commencer à réfléchir à proposer une réponse à la question première.

Une situation confortable aide-t-elle ou étouffe-t-elle le processus créatif. Si l’on se fit à la sagesse populaire on serait tenté de répondre que nulle créativité n’est possible là ou existe le confort. L’artiste ne doit-il pas être, forcément incompris et affamé pour produire ? Le fait de vivre dans le confort n’est il pas un frein au dépassement de soi nécessaire à toute démarche créatrice ? Combien de fois n’a-t-on pas entendu ‘à ce réalisateur, depuis qu’il est riche, il ne produit plus que des navets, il n’a plus besoin de se sortir les doigts, il a déjà tout ce qu’il pourrait vouloir’ Si l’on se limite donc au poncif du bon sens de mamie, le confort nuit bien, voir rend impossible la créativité.

Mais aller parler à un auteur, qui tente d’écrire, laborieusement, un roman, tout en bossant 8h par jour au boulot ? De même, allez demander à celui qui un projet magnifique en tête, comme un jeu auquel il pense depuis des années, un super service internet qui va changer le monde, ou autre.. Allez demander à cette personne donc, si cela ne l’aiderait pas d’avoir un an de temps, pour pouvoir bosser sur son projet et laisser parler sa créativité ? Peut-on vraiment faire preuve de créativité lorsqu’on lutte de toutes ses forces pour simplement survire ? Pour juste manger, savoir ou dormir sans risquer de se faire bouffer par un ours de neige ? L’absence de confort n’est ce pas au contraire cela, le vrai frein à la créativité.

A ce niveau de ma réflexion, je vous vois hausser les épaules, l’air de dire ‘comment peut-il comparer le fait d’être riche à millions ou le simple fait d’avoir une grotte pour dormir tranquille ? Ce n’est pas la même chose, tout le monde s’en rend compte ‘

Ha bon ? Serais-je tenté de répondre. Qu’est ce qui différencie ces deux choses ? N’est ce pas deux composantes de ce que l’on pourrait appeler ‘un état de confort ?’En fait, peut-être faudrait-il définir ce qu’est le confort.

Est ce que c’est avoir un toit sur sa tête ? Un emploi et un salaire ? Être riche à millions ? Est ce qu’il y a deux types de confort. Le confort minimum et le confort ‘confortable’ ? Le confort minimum favorisant la créativité tandis que le confort ‘confortable’ y nuisant ?

Si on reprend les travaux de Maslow et sa pyramide des besoins, jusqu’à quel niveau de la pyramide doit-on monter pour parler de confort confortable ? D’ailleurs, si on continue à suivre la pyramide de Maslow, la créativité se trouve dans l’étage le plus haut, celui de l’accomplissement personnel. Est ce que cela sous-entend qu’il faut avoir gravit tout les autres échelons de la pyramide ? Et que donc il n’y aurait pas vraiment de confort ‘confortable’ ? Je donnerais une autre signification à la pyramide de Maslow utilisée comme réponse à notre question du moment. Si je devais répondre à la question en ne me basant que sur la pyramide j’aurais tendance à dire que ce qui nuit à la créativité, ce qui serait un ‘confort confortable’ ça serait la créativité elle-même, une fois qu’elle a abouti. En effet, une fois ce dernier palier de la pyramide atteint. Une fois ce niveau de l’accomplissement de soi même ‘validé’, il n’y a plus de besoins à remplir, plus rien à prouver à personne. Alors on peut se reposer sur ses lauriers.

Ca serait une réponse possible et argumentable. Mais ce n’est pas la mienne. Où alors ça ne serait qu’une partie de ma réponse.

Si pour finir, j’essaie de synthétiser et de proposer ma réponse. Je dirais que, on a tout d’abord vu que la créativité pouvait se juger à l’aune de deux critères que je pourrais définir comme étant le critère ‘artistique’ et le critère ‘amélioration d’une chose, utilitaire’. Dans tout les cas, ce n’est pas parce que le résultat d’un processus créatif n’est soit que artistique ou soit qu’utilitaire qu’il n’est pas une vrai création. On a vu aussi que la notion de confort est une notion floue. Que même s’il semblait plausible qu’un confort minimal aide à l’émergence de la créativité, ce n’était pas forcément nécessaire (j’ai bien envie de citer l’exemple de J. K. Rowling qui a écrit le premier tome d’Harry Potter alors qu’elle n’avait pas de boulot et vivait d’alloc et écrivait dans les cafés en promenant sa fille dans sa poussette) et que de même, rien ne prouvait qu’un confort confortable nuise à la créativité. Tout au plus, l’hypothèse que le fait qu’une démarche créative déjà mené à son terme pouvait réduire l’envie d’en mener une a pu être proposée.

Mais alors que répondre ? Je pense, qu’en fait, ce qui nuit ou au contraire qui aiguillonne la créativité, c’est le point commun entre tout les exemples que j’ai pu donner. A savoir l’homme. Celui qui lancera ou ne lancera pas la démarche de créativité. Qu’importe le confort, quelqu’un qui veut créer, trouvera les moyens de le faire, la plupart du temps. Et il ferra feu de tout bois. Et son confort confortable, si il a la chance de pouvoir en profiter, deviendra un vrai levier pour sa démarche créative. Par contre, celui-qui n’a pas la passion créative, même s’il pense en avoir l’envie, trouveras toujours le moyen de faire exploser sa créativité. Même dans les domaines les plus inutile, même si cela ressemble plus à de la procrastination qu’autre chose, comme ce billet que je suis en train d’écrire, par exemple, que je n’aurais pu écrire, si je ne bénéficiais pas d’un certain confort.

Monétiser un projet libre ou comment faire payer les utilisateurs

Ça faisait déjà quelques temps que je voulais écrire un tel article. Mais comme toujours, mes sujets de billet s’entassent en prenant la poussière dans un coin de ma tête.

Un ou deux accrochages avec des ‘libristes’ vouant aux buchers tout ceux qui oseraient demander de l’argent pour tout ce qui concernerait un projet libre de pré ou de loin avait accru cette envie d’écrire un tel billet.

Mais finalement le déclencheur fut un billet de Philippe Scoffoni et le fait de voir que j’écrivais des tartines en commentaires. Autant donc en faire un billet. Le voici.

Commençons par le principal. Libre ne veut pas dire Gratuit. Libre n’a jamais voulu dire gratuit. Il se trouve que que le principe d’accès au source pour les utilisateurs impliquent bien souvent le principe de gratuité des sources. Et c’est très bien. Mais d’une ce n’est pas une obligation. De deux, cela ne veut pas dire que tout doit être gratuit.

Une fois cela dit, la question qui vient c’est ‘mais pourquoi quelqu’un demanderait de l’argent ?’. Dans le cas où c’est une entreprise qui fait du libre, la réponse est claire. Ce n’est pas l’entreprise, personne morale, qui va coder du code avec ses petits doigts désincarnés de personne morale. C’est un salarié de l’entreprise qui va le faire. Et ce salarié, c’est tout sauf une personne morale. Il a un loyer à payer, un estomac à remplir, une connexion internet à conserver, voir même des enfants à nourrir. Il lui faut donc un salaire, payé par la gentille entreprise aux doigts désincarnés. Et donc l’entreprise elle doit faire une facture (toujours avec ses doigts fantomatiques) qu’elle enverra à son client.

Mais maintenant, prenons le cas d’un développeur quelconque ou d’une équipe de développeur quelconque. Qui code plus ou moins sur leur temps libre, le soir, la nuit, le week-end, pendant les vacances. ‘Ils vont pas nous gonfler’ allez vous dire, ‘ils codent pour leur plaisir, ils devraient déjà s’estimer heureux qu’on utilise leur logiciel, non mais’ allez vous même peut-être rajouter.

Curieuse posture que celle-ci, de l’utilisateur qui considère comme un hommage immense le fait qu’il daigne bien utiliser votre logiciel (qui part ailleurs va lui sauver les miches ou lui permettre de gagner des sous ou de faire ce qu’il avait toujours rêver de faire sans savoir comment le faire).

Mais en fait, peut-être que le frisson d’excitation du fait de savoir que vous au grand utilisateur vous utilisez son logiciel ne suffit pas au développeur. Peut-être que le fait que cela n’ensoleille pas suffisamment sa journée pour qu’il s’estime heureux. Et puis peut-être surtout qu’au bout d’un certains nombres d’heures passés à coder il aimerait bien une rémunération autre que votre gratitude non exprimée. Et que le nom de domaine, les déplacements lors de conférence pour parler avec d’autres développeur, le serveur qui héberge le site du logiciel, etc etc, ça lui coute un peu d’argent…

Donc notre développeur solitaire voudrait bien gagner des sous avec son logiciel libre. Et c’est son droit. Mais comment faire ?

Je vais essayer de lister les quelques idées qui me passent par la tête. (Bien entendu ces idées sont réutilisables par une société qui éditerait du libre). Alors bien entendu, tout n’est pas tout le temps applicable partout. On ne procédera pas de la même façon pour un logiciel de facturation, un plugin wordpress, joomla ou un jeu libre.

A vot’ bon coeur …

Je vais rassembler la dedans tout ce qui s’apparente, pour moi, à du don. Pour moi c’est, soyons clair, une méthode qui ne marche pas bien, voir pas du tout, à part dans certains cas bien précis (je pense que dans l’art pur, genre musique, ça marche mieux). Mais bon, c’est aussi la plus facile à mettre en place…

Le don, le vrai.

C’est la première chose à laquelle tout le monde pense quand on parle de monétiser un projet libre. Un bon gros bouton Paypal sur le site web du logiciel en question. En croisant les doigts pour que des gens, dans leur extrême bonté, fasse un don.

Le micro-don.

En passant par des plateformes prévues pour et qui permettront à vos utilisateurs de donner d’une façon simple, pour une multitude de donnée. On peut citer Flattr qui vous permettra de mettre en place ce mécanisme. L’intérêt d’une telle plateforme est de simplifier l’acte de don pour l’utilisateur.
Du coup, j’ai l’impression qu’une telle solution peut fonctionner bien mieux qu’une campagne de don. Parce que cliquer sur l’icône Flattr c’est simple, vraiment facile, on le fait presque sans y penser. (Et l’excellente idée de Flattr, de ‘forcer’ les gens à donner pour qu’ils puissent recevoir est tout simplement géniale).

Vendre

C’est peut-être, en tout cas pour un développeur qui n’est pas une entreprise, le plus difficile. Parce que vendre c’est compliquer. Et puis vendre quoi ?

Des early access

Dans l’article qui a déclenché mon envie d’écrire mon propre billet, l’exemple pris est celui de la vente d’un early access. En clair, si vous me donnez des sous, vous aurez mon logiciel avant ceux qui ne paie pas (dans l’exemple le principe était de ne pas avoir à attendre que le plugin wordpress dont il était question soit disponible sur la plateforme wordpress). J’aime beaucoup cette idée. Le ‘problème’ est qu’un des early acheteurs peut très bien redistribuer le logiciel qu’il a acheté. Dans un des commentaires du billet de philippe, l’auteur du plugin explique que si ça arrivait, il pourrait reconsidérer le fait de fournir son plugin en libre. Je ne suis pas d’accord avec lui. Pour moi, c’est ‘le jeu’ Tout comme il y a des gens qui vont récupérer leur logiciels proprios sur bittorent au lieu de les acheter. Et je n’ai jamais été pour le principe (dont sont né les DRM) d’emmerder l’ensemble d’une population donnée simplement pour essayer d’empêcher les agissements qui ne nous plaisent pas d’un petit nombre.

Un early acheteur propose la version qu’il a reçut en DL gratuit, le jour même où il l’a acheté ? Bah tant pis serais je tenter de dire. Ceux qui voudront avoir la version officielle ‘certifiée’ continueront à payer. Les autres … de toutes façon les autres n’auraient pas payer pour l’early access

Financer un travail futur

Que ce soit pour des ajouts de fonctionnalités, des migrations pour être compatible avec des versions nouvelles (comme pour les plugins wordpress) ou pour tout ce qui est dev potentiel, le financement par les utilisateurs me semblent être une excellente idée (c’est d’ailleurs une des solutions que l’on met en pratique, au boulot, mutualiser entre X entreprises le dev de fonctionnalité supplémentaires). Après il y a que deux choses à bien respecter :

  • être transparent sur la quantité de financement déjà reçu ou promis
  • être réaliste dans l’estimation du montant demandé.

Proposer des trucs en plus

  • Manuel papier
  • binaire distribué en version ‘boite’ (comprendre un binaire envoyé sur une clé usb ou un CD)
  • heure de support ou de formation
  • ressource en plus non indispensable mais intéressante (là par exemple je pense à des ressources graphiques ou autre pour de jeux. Par exemple un ensemble de cartes supplémentaires pour un wargame, des ressources graphiques en plus, etc etc)

Ce sont autant de possibilités, potentiellement difficile à mettre en place pour un développeur solitaire il est vrai, mais qui peuvent fonctionner.

Inutile, donc indispensable

Je ne pouvais pas clôturer ce billet sans parler de tout ce qui est goodies. Tee-shirt, Mug, stylo, que sais-je encore.

Honnêtement, je n’en parle ici que parce que je trouve cela rigolo et parce qu’au boulot on imagine  de temps en temps, pour rigoler, des tee-shirt ou des casquettes avec les logos ou les slogans de nos logiciels.

En fait à mon avis, les goodies c’est plus pour se faire plaisir soi-même qu’avoir un vrai retour sur investissement (bon y doit bien avoir des contre-exemples hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit).

Le radiohead style …

Dernier paragraphe, qui remplacera ma conclusion. Je n’ai pas parlé de comment fixer le prix, comment faire payer, comment fixer les modalités, etc etc. En conclusion, je voulais parler d’une manière de fixer les prix que j’aime beaucoup, c’est le radiohead style. Le principe est tout couillon. Dire à vos utilisateurs ‘tu veux acheter cette ressource ? Très bien, fixe toi même le prix’.

Ensuite à vous de décider si les gens peuvent acheter à 0 euros ou si il y a un prix minimum. A vous de décider aussi sil il y a une barrière maximum que les utilisateurs ne peuvent pas dépasser….

Mais j’avoue avoir un coup de coeur pour cette façon de faire (bien que je me demande comment ça se faire, comptablement après).

Et si.. je faisais une conclusion, après tout, pourquoi pas.

En fait ma conclusion ne sera qu’une reformulation de mon introduction… Parce que oui, il me semble important de dire, plutôt deux fois qu’une, qu’en temps que développeur de logiciel libre, on a le droit aussi, de vouloir manger autre chose que des patates.

Parce que oui la reconnaissance de ses pairs développeurs et des utilisateurs est importante. Oui, la satisfaction de voir son code utilisé, de voir que l’on est arrivé à créer, pour de vrai, quelque chose qui rend service à des gens est une sorte de paiement.

Mais mince, on a bien le droit d’espérer pouvoir récupérer quelques euros en échange des dizaines d’heures passées à travailler, nuit, week-end et vacances sur notre projet. Et puis on a même le droit de rêver que l’on va se mettre à son compte, pour vivre pour de vrai grâce aux revenus générés par ses créations libres. Et ça, ça demande de gagner de l’argent. Et donc d’avoir des utilisateurs ou des clients, qui vous rémunèrent. Et non, ce n’est pas sale. Même pas un peu.

Pas de Steam pour Linux et c’est bien dommage

Bon oui je sais, on le sais depuis 3 semaines. Donc oui, c’est du réchauffé.

Et j’avais prévu d’écrire plus tôt un billet sur le sujet. Mais bon, je n’ai pas vraiment eu le temps. Du coup, je profite d’une petite accalmie pour rapidement écrire ce que j’en pense.

Bon c’est peut-être aussi parce que je suis tombé par hasard sur quelqu’un qui disait qu’il trouvait que c’était tant mieux que Steam ne vienne pas sous Linux et que c’était une fois de trop.

Donc, non je ne trouve pas ça bien que Steam ne soit pas porté sous Linux.

Pourquoi ?

Parmi les défendeurs du ‘Nan Steam ne passera pas, on n’en veut pas sous Linux’ J’ai lu deux arguments principaux. Le premier étant que les jeux ne seraient pas libre (et Steam non plus) alors que bon, on s’en foutait. Le second était que si Steam avait été porté sous Linux, il aurait amené une floppée de jeux avec lui, des jeux fait par des ‘pros’ et que ces jeux auraient tués les trouzaines de jeux libres qui existent. [ Super, on va donc pouvoir continuer à jouer à xbill ou Maryo Chronicles (je ne cite volontairement aucun rogue like, parce que j’aime ces jeux tout en texte 🙂 ). ]

Ce sont deux arguments que je n’entends absolument pas.

Le premier tout d’abord. Honnêtement, je n’ai jamais vraiment compris les gens qui préféraient se couper les deux jambes et les deux bras que d’utiliser un logiciel propriétaire. Je suis un peu plus pragmatique. Quand j’ai le choix, j’utilise du libre. Quand j’ai presque le choix et qu’utiliser du libre demande un effort ou me rend moins efficace, j’utilise du libre. Mais quand c’est ‘proprio ou rien’, ben je ne choisis clairement pas la solution rien. (et que celui qui ne l’a jamais fait me jette la première pierre, mais avant je vérifierais qu’il n’utilise pas Textmate … 🙂 ) Et dans le cas des jeux, c’est bien souvent ça. Et, peut-être malheureusement pour moi, je suis un joueur. Et malheureusement StarCraft 2, entre autre, n’est pas libre.

Et puis, en temps qu’utilisateur de Linux, j’aimerais bien pouvoir faire passer sous mon OS favori un grand nombre de gens que je connais. Sauf que bien souvent, l’unique raison pour laquelle ils ne veulent pas tenter l’aventure, c’est les jeux. Et que l’on ne me parle pas de multiboot .. Le multiboot c’est pour les geeks, pas pour les gens normaux… Merde même moi j’ai pas de multiboot, parce que ça me gonfle, à la place j’ai 2 pc. Et si Steam avait été porté, la dernière excuse d’un bon nombre de gens n’auraient plus tenus. Et peut-être, qu’ils auraient tenté la migration sous Linux. [Vous pourrez toujours m’objecter que les gens qui restent sous Win pour pouvoir jouer, vous vous en souciez comme de votre premier clavier, mais personnellement, je n’ai pas envie de les laisser aux prises avec un OS digne de Brazil jusqu’à la fin de leur vie..]

Passons au deuxième argument. Celui de la protection de l’éco-système des logiciels libres qui si ils sont mis en concurrence avec de ‘vrais’ logiciels, vont tous mourir. Déjà, je trouve que c’est très condescendent pour les dit jeux libres. Non mais c’est vrai, je serais un codeur de jeux libre et je lirais que mon jeu ne survivrais pas à la comparaison, parce que bon voilà quoi, c’est pas un vrai jeu, c’est un jeu pour rire, ben j’aurais bien envie de distribuer quelques gifles. Et puis pour ce qui est du domaine de la création, je n’ai jamais aimé les mécanismes de protection artificiel de ce type. Ca fait un peu protectionnisme à outrance…. et désolé mais j’aime pas.

Mais alors pourquoi ça aurait été bien de porter Steam sous Linux.

La de première raison, je l’ai déjà dit, c’est que ça aurait fait porter des jeux sous Linux. Porter des jeux sous Linux ça veut dire :

  • Convaincre des gens de tester, d’essayer, de migrer
  • Des constructeurs de matos qui ont enfin un intérêt à faire des drivers, des vrais et pas des trucs codés par un stagiaire entre deux pauses cafés.
  • Permettre aux joueurs comme moi de jouer, enfin, sous leur OS préféré.

Mais porter Steam, ça aurait aussi permis de faire entrer des jeux libres dans le circuit de distribution de Steam. Et certaines productions libres auraient vraiment eu leur place dans la bibliothèque Steam.

Donc il n’y aura pas de Steam sous Linux .. Tant pis… Dommage

Je profite de cette fin de billet pour parler de deux initiatives libres pour faire un steam like sous Linux :

  • DJL qui a l’air de fonctionner pas trop trop mal (bien que quand je l’ai testé en 2009, les serveurs étaient assez souvent en rade) mais dont le développement m’a l’air au mieux ralenti.
  • RunnersBox basé sur Gecko/XulRunner et codé par GeekShadow qui en est au tout prémices mais qui à l’air prometteur (il a même déjà son compte twitter), si le dev ne s’arrête pas (aller op GeekShadow, on code, on code).

Dans ces deux cas, j’espère qu’elles aboutiront à une solution sympa et viable de distribution/installation/pkoi pas rémunération des jeux libres sous Linux.  (Et d’ailleurs si j’avais un argument pour dire que c’est bien que Steam ne soit pas porté sous Linux, c’est uniquement celui de la crainte que les devs de ces deux applications se découragent en ayant Steam en face).

Diablo 3, des infos en direct de la gamescom 2010, sans y être

Hé ben non, je n’ai pas pu aller à la Gamescom 2010 qui se tient à Cologne. Et pourtant j’aurais bien aimé, surtout pour avoir des infos sur Diablo 3.

Mais heureusement, nous sommes en 2010 et twitter est là. Du coup, j’ai pu suivre par livetweet interposé la conférence Blizzard.

Qu’est ce que j’ai donc appris ?

Qu’il y aura un mode hardcore, à nouveau. J’avoue que je n’imaginais même pas qu’il puisse ne pas être présent ce mode de jeux mais bon, là c’est confirmer.

Le prêtre des runes sera bien une des classes jouables, pourquoi pas. De toute façon moi mes classes préférées ont toujours été le nécromancien et l’assassin (à les griffes …)

Il va y avoir un système de Craft, basé sur des artisans. Les artisans seront des NPC qui suivront le héros. Vous pourrez leur demander de crafter des trucs, partir tabasser du démons et quand vous reviendrez, votre équipement vous attendra, tout propre, tout neuf. Les artisans auront leurs propres quêtes et leur propre niveau. Si le joueur fait les quêtes des artisans, ceux-ci pourront gagner des niveaux et devenir plus puissants. Les recettes bien entendu pourront être droppées. Si j’ai bien compris il y aura un grand nombre de ‘qualités’ d’objet possible (j’ai cru voir passer le chiffre de 14 pour les gemmes).

Le forgeron pourra réparer les items, leur ajouter des emplacements d’enchantements, en plus de faire des armures.

On pourra, apparemment, utiliser des gemmes pour enchanter des items et les rendre encore plus puissants. Les sets d’item seront bien entendu présent eux aussi.

Si j’ai bien compris, il n’y aura plus de système de Town Portal, faudra utiliser ses petites jambes musclées pour aller d’un point à un autre.

Tout les items pourront être détruit pour récupérer des composants élémentaires nécessaires aux craft.

Bon allez, pour le plaisir, je vous met quelques petits screens tirés du presskit de blizzard.

Billet d’anniversaire du blog en retard

En fait, mon blog a 1 an depuis le 21 juillet… Mais forcément, bon, voilà, je fais mon post anniversaire 3 semaines après. Oui, on a fait plus crédible, je sais. Mais c’était soit le billet de django-app du mois de juillet, soit le billet anniversaire.

Honnêtement, vous n’avez pas perdu au change non ?

Et puis, ce n’est pas très important un billet pour marquer l’anniversaire d’un blog . Mais c’est aussi un peu un passage obligé. Alors aujourd’hui que j’ai un peu de temps, j’en profite pour m’y coller.

En fait, c’est quand même assez crétin les billets anniversaire, parce que je ne sais pas quoi écrire dedans. Parlons donc un peu chiffre. Avec 98 billets en un an, j’ai largement atteint mon objectif de : ‘un billet par semaine ou alors je suis vraiment une quenelle’.

Par contre il y a des catégories de billet que j’ai un peu laissé sur le coté, honte à moi, comme ceux contre la procrastination ou les critiques de séries / films nuls. Manque de temps, quand tu nous tiens…

De même dans les choses pas faites, j’avais quelques idées de nouvelles catégories comme la catégories interview que j’avais prévu de lancer et qui sont pour l’instant toujours à l’état d’idées.

A si, une nouvelle quand même, mon petit blog va bientôt déménager et sera sous peu (quand j’aurais eu le temps de m’en occuper, mais avant début septembre ça serait pas mal) hébergé par alwaysdata. Pourquoi un tel déménagement ?
Deux raisons :

  • j’ai déjà pas beaucoup de temps et le temps que je passe à administrer le serveur dédié qui héberge mon blog et les autres blogs de mes camarades de boulot, je pourrais le passer à faire autre chose.
  • Les gens d’alwaysdata sont compétents (histoires de rôlistes est hébergé par eux et je n’ai rien à redire, au contraire), sympathiques et comme ils viennent aux djangocongs, je les aime bien :).

Bon normalement vous ne devriez vous rendre compte de rien, si tout se passe bien, mais fallait bien que je meuble un peu mon billet anniversaire.

Retour sur 7minut.es

Depuis ce matin, mrboo a lancé un nouveau projet d’appli reposant sur twitter à savoir 7minut.es. Ce petit concept est un exemple parfait d’inutilité complète. Et donc, en tout cas pour aujourd’hui, le truc prend plutôt bien.

Le concept est vraiment simpliste. Vous vous connectez à travers twitter et vous avez du coup 7 minutes pour faire venir le maximum de monde sur une page 7minut.es. Tout cela pour arriver à faire un highscore. Autrement dit, savoir qui à la plus longue.

L’intérêt ? Aucun sauf de s’amuser trois minutes en retombant en enfance à jouer à un jeu simple de qui qui est le plus fort.

A part pour mrboo, qui a logé une jolie pub pour un de ses ‘vrais projets’, à savoir hellotipi. Ce qui fait que chacun personne qui vient sur 7minut.es voit la pub hellotipi. Ce qui fait, si je calcule rapidement en fonction des highscores en cours pas loin de 2000 personnes (si j’en crois mrbooo c’est 11000 visites dans la journée), le premier jour. Bon ok, c’est peut-être assez souvent les mêmes.

N’empêche que… Ça fait des gens qui ont vu la pub. Et qui du coup, peut-être iront sur hellotipi (je parle d’expérience, en temps que futur papa dans quelques mois, et ben voilà, aller sur 7minut.es m’a rappelé que hellotipi existait et que peut-être que… il faudra que je le teste… )

Et ça fait un petit buzz, qui même si il ne dure qu’un jour ou qu’une semaine, ne mange pas de pain et ne coute pas grand chose (dixit mrboo lui même, le site est hébergé sur un petit kimsuffi ovh, c’est pas pour ce que ça coute… ), en tout cas bien moins cher qu’une campagne de pub classique.

C’est pour moi, typiquement, une initiative excellente. Mais pour que ça marche il faut à mon avis trois facteurs.

1 Le concept pas prise de tête et rigolo

La c’est tout con. Faire venir le max de personne sur une url en 7 minutes. Ça marche en un clic, c’est fatiguant pour personne. Pour les joueurs pareils, on clique une fois, on reclique pour l’authent oauth et puis voilà, c’est pas loin d’être tout.

Et c’est rigolo parce qu’on peut se challenger avec les autres participants du jeux.

2 Le nom de domaine qui va bien

Là, c’est comment dire, parfait. 7Minut.es. On ne peut pas faire mieux. Simple, avec l’extension qui s’intègre complétement. Un petit clin d’oeil au speedating en plus. Et c’est plié.

3 Un réseau de prescripteurs.

Faut pas non plus se leurrer . Si je l’avais lancé moi le site, je ne suis pas sur de faire 11 000 visites le premier jour. Parce que ni pressecitron, ni korben ni marion_mdm ne me follow et que pour qu’une idée comme ça, aussi inutile et volatile que 7minut.es fonctionnent il faut des prescripteurs un peu connu qui jouent le jeu et s’amuse à participer.

4 Conclusion

Si jamais vous avez lancé une appli web qui, vous l’espérez, doit vous rendre riche rapidement et qu’en même temps vous avez une idée du type de 7minut.es avec un nom de domaine sympa et un petit réseau de primojoueurs qui peuvent lancer la machine, n’hésitez pas, faites le. Après tout, c’est toujours les idées les plus bêtes qui marchent le mieux. Et puis si vous avez vraiment une idée sympa et que ça marche, ça vous coutera moins cher qu’une campagne addwords (et ça ancrera votre réputation de mec qui a des idées cool)