L’affaire Jane Eyre

En 2006 (et oui, ça remonte) , pendant les vacances d’été , j’avais acheté pas mal de bouquin, plus qu’habituellement. Parmi eux Thursday Next, Tome 1 : L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde. Pourquoi donc l’acheter ? Je dois avouer que je ne sais plus. La couverture m’avait plus.

Et au final, bien m’en pris, ce bouquin est une tuerie. Je l’ai quasiment lu d’une traite, quelques jours plus tard, dans le train entre 21h et 1h ou 2h du matin (quasiment parce que j’avais lues 20 premières pages avant de m’allonger sur ma couchette de deuxième classe). Comme quoi, les voyages de nuit en train, ça sert parfois à quelque chose.

L’histoire donc. Tout se passe dans une Angleterre décalée ou le grand banditisme sévit dans la littérature (faux manuscrits d’œuvres connues, des œuvres modifiés, fausses suites de classiques), ou les dodos ont été recrées par manipulation génétique, ou la guerre fait rage depuis des dizaines d’années contre la Russie pour une petite péninsule méditerranéenne, ou les vampires, loup-garou existent, ou les gens peuvent parfois, voyager dans le temps ou l’arrêter.
Thursday Next est une agent spéciale. Elle fait partie de OS 27. Opération Spéciale service 27 (il y en effet 30 services d’Opération Spéciale), celui qui s’occupe des malversations littéraires. Son boulot est plutôt tranquille, mais ennuyeux.
Pourtant, elle va se retrouver à poursuivre l’un des hommes les plus recherché du monde, le bandit le plus dangereux qui soit doté de pouvoirs plutôt terrifiant et aussi, pas de chance pour Thursday, un de ses anciens professeurs.
Le vil malandrin en plus, kidnappera Jane Eyre, l’héroine d’un des livres préférés de Thursday. Notre agent secrète devra se débrouiller seule ou presque, pour capturer le méchant, sauvé son héroïne de roman et en plus mettre de l’ordre dans sa vie.

Je ne vais pas en dire plus, j’aurais peur de trop en dévoiler.

Le bouquin est excellent. le rythme rapide, le style léger, drôle, décalé. Les personnages, parfois drôles, souvent touchant, font sourire, mais l’auteur ne tombe jamais dans la facilité et le grand guignolisme. Pour finir, l’intrigue est sympa, prenante et la fin du bouquin arrive trop tôt, trop vite.

En clair, j’ai aimé, je vous le conseille. Lui et toute la série des aventures de Thursday dont les reviews arriveront bientôt ici.

Les disparus de Kristine Kathryn Rush

La première chose qui m’a attiré en découvrant Les Experts récupérateurs, tome 1 : Les Disparus ce fut la couverture. Très cinquième élément (que j’adore), très prometteuse. Le sous titre , ‘Les experts récupérateurs’, a ensuite éveillé ma curiosité. Et voilà, c’était fait, je venais encore d’acheter un bouquin (en fait j’en ai acheté deux, pour pas qu’il se sente seul, l’autre étant Le Faucheur de David Gunn), je devrais vraiment avoir des actions chez la Fnac moi.

Et je n’ai pas été déçu. Au contraire même, d’ailleurs ça m’ennuierait presque, je ne peux jamais faire de review négative .. j’aimerais bien un jour pouvoir écrire une review vraiment bien négative, ça ferrait plus crédible. Enfin .. revenons à nos disparus.

Le livre part dans une direction peu souvent prise. L’humanité a rencontré des races extra-terrestres, plus bizarres les unes que les autres. Mais là où le livre innove c’est dans le traitement des relations entre humanités et ET. Ce n’est pas la guerre interstellaire, ni la paix et l’amour galactique. Non c’est des relations comme entre pays, entre juridictions légales différentes. Il y a des accords strictes qui régissent les différentes façon de juger les différentes espèces. Tout les accords résument à, en gros, une phrase ‘ les personnes sont jugées suivant la loi du pays ou les dites personnes se trouvent’.

Ce qui entraîne de multiples drames lorsque des hommes se rendent sur des planètes extraterrestres et commettent des crimes capitaux sans même le savoir. Surtout que les lois ET sont loin d’être tendre. Vous risquez la mort, le vol de vos enfants ou la torture pour des faits que vous jugeriez insignifiant.

Mais ces accords permettent de vivre en relativement bonne intelligence mais surtout de faire tourner les affaires. Et tant pis pour les dommages collatéraux.

Maintenant que le décor est planté, allons plus en avant dans l’intrigue. Ces bizarres dispositions juridiques ont crées de nouveaux métiers, le premier , les agences de disparitions qui en échangent d’une grosse somme d’argent se charge de vous effacer avant que les polices ET ne viennent vous chercher. Les seconds, les experts récupérateurs, sorte de super détective qui essaient de retrouver les disparus dans certaines situations précises, pour les aider à rentrer chez eux.

Miles Flint, le héros de ce premier tome, et sûrement du cycle, n’est pas un expert récupérateur, ni même un employé d’une agence de disparition. C’est simplement un flic des dômes lunaires qui essaie de faire son boulot. Et ce n’est pas tout les jours faciles, loin de là, surtout quand arrivent, en même temps, plusieurs disparus poursuivis par des ET. Autant de cas qui lui feront prendre conscience de certaine chose ce qui l’amènera à de profonds changements dans sa vie.

Ce premier tome est clairement un premier acte, un tome de présentation avant d’entrer vraiment dans le vif du cycle avec les tome suivant que j’attends avec impatience. Mais même si ce n’est qu’un tome de présentation, il est vraiment intéressant (oui je sais, c’est un adjectif de merde, mais là j’ai pas trouvé mieux)
Donc, clairement, je le conseille (encore une fois… mais quand pourrais-je faire une review un peu négative) et je sens que je vais conseiller tout le cycle.

Souvenir

Parmi les auteurs dont je suis tout spécialement fan, il y a Dick. C’est vraiment un auteur que j’affectionne tout aussi bien pour ses nouvelles que ses romans ou que les recueils de lettre qui ont été publié (comme la fille aux cheveux noirs).

Quand je suis tombé sur Souvenir, je n’ai donc pas pu résister, je l’ai acheté. Et je l’ai lu, dans la foulée, en moins de 24h.

Souvenir contient sept nouvelles et deux textes théoriques.

Le premier des deux textes évoque le Maître du Haut Château (si vous ne l’avez pas lu, foncez) et le nazisme. Quand au second, il parle de schizophrénie, du livre des changements et de la synchronicité (et aussi de LSD).

Les nouvelles sont :

  • Rajustement (qui a servit de base à une adaptation au cinéma, l’agence avec Mat Damon)
  • Interférence (où l’on retrouvera le plongeur de paycheck)
  • Souvenir
  • Progéniture (une nouvelle variation sur l’enfance et l’éducation des enfants)
  • Sur la terre sans joie (rencontre avec les anges)
  • Etrange Eden (rencontre avec une circé extra terrestre)
  • Le monde de Jon (sur le thème voyage dans le temps)

Elles ont toutes été publiés en 1954, ce sont donc des nouvelles du début de sa carrière (Dick ayant été publié pour la première fois en 52). Pourtant elles portent en elles tout ce qui donne à un texte de Dick, le ‘cachet Dick’.

Si vous aimez ce qu’écrit le monsieur, et comment ne peut-on pas aimer ?, alors n’hésitez pas, il vous faut ce recueil.

Bloody Marie

Cela faisait quelques temps que je n’avais plus mis les pieds dans une FNAC, pour le bonheur de mon portefeuille. Mais là, après midi shopping (et starbuck coffeeeee ouaiissss) oblige, il n’était pas imaginable de ne pas passer quelques minutes à la FNAC. Et pendant que ma chérie et ma fille exploraient le rayon livre pour bébé moi je me pâmais dans le rayon SF / Fantasy.

Et forcément j’en suis reparti avec deux bouquins

  • Bloody Marie de Jacques MARTEL
  • une nouvelle traduction du vagabond de l’espace d’Heinlein (je l’ai déjà lu quand j’étais jeune et innocent, mais dans une vieille trad et je ne l’avais pas dans ma collection d’Heinlein)

Et pourtant j’ai lutté pour ne pas craquer et ne pas acheter Bloody Marie (un bouquin à 19 euros).

Mais plusieurs raisons ont fait que j’étais obligé de l’acheter :

  • le titre : le bloody mary étant mon cocktail préféré avec le martini dry.
  • La couverture juste splendide
  • l’éditeur blackbooks édition que je connais pour leur jdr (et leur défunt magazine) et que j’aime beaucoup
  • le fait que ça soit un bouquin de pirates, qui plus est pirates de l’espace et que je sois complètement fan (un de mes plus vieux souvenirs de lecture c’est Robots d’Asimov et juste après c’est l’île au trésor que j’ai du lire 2 ou 3 fois)
  • le nom de la collection A dé couvert dont le jeu de mot m’a fait rire.

Je l’ai donc acheté.

Et dévoré. (Vu que je l’ai fini ce matin avant de partir au boulot)

Et il y a pas à dire, c’est du grand roman de pirates. Avec les références obligées mais avouées et assumés à l’île au trésor (le bâtiment de Bloody Marie s’appelle le Long John et les personnages savent que cela vient du bouquin de Stevenson).

Avec des personnages haut en couleur, plein de colère ou de fougue. Avec des insultes, des combats,de la douleur, du sang et cette fuite en avant éperdue qui constitue la vie des pirates. Avec des trahisons, des pieds tendres et de vieux loups de mer.

Mais il ne faut pas croire qu’on est dans du roman de pirate de gare. L’univers est très fouillé, les personnages pas forcément tous aussi manichéens qu’on pourrait le penser et il n’y a pas à dire l’auteur a potassé son histoire de la piraterie avant d’écrire.

Le style d’écriture quand à lui est très bien trouvé, un vieux loups de mer qui s’assoit dans un rade miteux et qui se met à raconter une histoire pour qu’on lui paie à boire, chaque chapitre de l’histoire étant entrecoupé par une petite description du conteur qui demande à ce que son auditoire lui paie à boire ou y va de son petit commentaire.

En fait, si vous aimez les pirates, n’hésitez juste pas, vous allez adorer.

…..

‘Nous étions quinze sur le coffre à l’homme mort.’
‘ Yo-ho-ho! Et une bouteille de rhum!’
…..

CSS3 pour les Web Designers

Chose promise, chose du, voici donc ma petite bafouille sur ce joli petit bouquin. Que dire. C’est un bouquin très agréable à lire, qui se laisse découvrir, sans avoir à se forcer.

Et comme il est plutôt court (ce qui peut générer le vieux réflexe du ‘quoi un bouquin si peu épais pour 12 euros, il est doré à l’or fin ou quoi ?’), il se lit même relativement vite. Quelques heures et c’est finit. D’ailleurs je vous conseille de ne pas le lire d’une traite, mais de le lire en plusieurs petites séquences, histoire de vous laisser le temps d’y penser.

Mais peut-être faudrait-il que je parle un peu du fond, au lieu de pinailler sur le nombre de page. Donc, le fond. Alors déjà, attention. Si vous pensez que ce bouquin est un mémento CSS, un précis, sorte d’antisèche géante du CSS3, alors surtout passez votre chemin. Parce que vous serez déçus. Et pas qu’un peu.

Non, ce bouquin c’est plutôt un bouquin d’initiation, mieux de vulgarisation. Mais dans le sens le plus noble du terme. Et si comme moi vous ne connaissez de CSS3 que deux choses :

  • les border radius ou border shadow
  • que ça à l’air trop bien, top moumoute qui roxe des ours

Alors ce bouquin est fait pour vous. Parce qu’il vous prendra par la main, vous ferra découvrir quelques (un bon nombre quand même) des propriétés CSS3, vous expliquera combien bien les utiliser pour maximiser le nombre de navigateur qui pourront les comprendre et vous donnera des conseils sympa.

Pour presque finir, je mentionnerais un dernier point fort du bouquin. Les notes de bas de page. Qui vous donneront une tripoté de liens pour approfondir vos réflexions, vos connaissances. A elles seules les notes de bas de page double la valeur de ce bouquin …

Donc, en conclusion, je ne regrette vraiment pas du tout mon achat. Au contraire même. Et si c’était à refaire, je ferrais encore chauffer ma CB, les yeux fermés. Et je ne peux que vous le conseiller, chaudement. (Mais encore une fois, attention ce livre n’est pas pour toutes les mains. Si vous êtes déjà familliés des CSS3, vous allez vous ennuyer à le lire)

Zodiac

J’ai vraiment découvert Neal Stephenson assez récemment, en lisant Le Samouraï virtuel que ma chérie m’a offert il y a quelques années, pour mon anniversaire. Il faudra d’ailleurs que je pense à écrire un petit truc sur ce bouquin là.

j’avais suffisamment aimé Le Samouraï virtuel pour avoir envie de découvrir un peu plus cet auteur.  Je voulais essayer le cycle du Cryptonomicon. Seulement manque de chance, quand j’avais voulu les commander, Amazon était en rupture. Du coup, je me suis tourné vers Zodiac, avec je dois le dire quelques à priori.

Zodiac, donc.
Le livre raconte l’histoire de Sangamon Taylor, un écologiste activiste, très activiste même, chimiste de talent, presque de génie. Sangamon sévit dans la baie de Boston qui est devenue une vraie décharge. Enfin disons qu’une décharge fait presque réserve naturelle comparée à la baie de Boston. Sangamon est d’après l’auteur lui même, un véritable connard. Cynique, blasé de tout, tombeur de femme, macho, drogué au péroxyde d’azote, parano, un vrai anti-héros. A vélo, en voiture, ou en zodiac, toujours habillé d’un vieux jeans crasseux, il fustige les pollueurs, bouchant des canalisations avec des paniers à salade, utilisant les médias, tandis que les ennuis lui tombent dessus, par bennes entières. Enfin, il faut bien dire que notre Macgyver trash les cherchent à se dresser contre l’état, la mafia, une secte heavy métal et les grands trusts industriels.
Vrai polar, plein d’humour noir, de cynisme, Zodiac est prenant, et même plus que cela. Pourtant au départ, la partie réalisme scientifique me faisait un peu peur, je l’ai dit au départ j’ai acheté Zodiac avec quelques à priori (suffisamment pour l’acheter que 2 ou 3 commandes amazon après avoir avoir découvert le bouquin). J’avais déjà eu des expériences légèrement malheureuses avec des livres ‘Hard Science’ qui en devenaient ennuyeux d’être trop doctes et précis. Là, ce n’est pas le cas. La chimie est présente à chaque page, vu que l’énigme principale que Sangamon devra résoudre tourne autour du PCB (pour ceux qui ne le sauraient pas le PCB c’est l’acronyme de PolyChloro-Biphényle et je met le liens wikipédia, vous n’aurez pas à le chercher comme ça 🙂 ), mais on l’oublie bien vite pour se concentrer sur l’intrique et les aventures du ‘pauvre’ Sangamon.
En fait, je conseillerais Zodiac à tout ceux qui aiment les polar caustiques et noirs, les anti-héros horripilants et en même temps très attachant.
Sans parler que comme le dit amazon (pour une fois je suis d’accord avec eux), Zodiac est au final un bon bouquin pour débuter Stephenson.

Days

Un des nombreux (trop nombreux vu mes relevés bancaires) livre que j’ai acheté lors de mes crises de boulimie FNAC-iesque.
C’est le premier roman traduit en français de l’auteur (James Lovegrove), même si apparemment si j’en crois la quatrième de couv, l’auteur à une jolie bibliographie derrière lui. (D’ailleurs aujourd’hui, il y a eu d’autre traduction du monsieur et je vous encourage à les lire également).

Et je trouve que la périphrase lui va bien.
Mais c’est au départ, surtout, un coup de foudre pour la couverture. Quand je l’ai vu, j’ai su que j’allais l’acheter, sans même savoir ce que je trouverais entre ses pages ..

Et de quoi parle Days ? Pour plagier la 4ème de couv, et utiliser des termes ronflants qui font intelligent, c’est : ‘une satire piquante de la société’.

C’est enf ait l’histoire du premier (et du plus beau) gigastore au monde. Gigastore anglais, bien entendu, en plein cœur de Londres. Gigastore de 7 étages , de, à l’origine, 777 rayons et géré par les 7 fils du défunt Septimus qui créa Days.

Mais Days c’est aussi l’histoire des sept fils retranchés dans leur tour d’ivoire, celle de Franck le fantôme sorte de vigile qui prend les voleurs à la tire sur le fait (et à le droit d’user de son arme si le voleur essaie de s’échapper), l’histoire d’un couple de classes moyennes qui découvrent le Gigastore après s’être privés pendant des années. C’est également l’histoire de la guerre que se livre le rayon informatique et le rayon livre…

Alors effectivement il n’y a pas de vaisseaux spatiaux, pas de pirates informatiques, pas de grands héros, de grandes causes ni de discours vibrants.

Ce n’est en fait que le simple récit de quelques vies et d’une société qui déraille clairement, dont les symptômes de délitement sont mis en exergue par le gigastore.

Mais c’est un livre plus que plaisant à lire, attachant, et que l’on dévore avec plaisir.

(Et cela fait un peu peur de se rendre compte, lorsque l’on se penche plus de 30 secondes sur notre société actuelle, qu’en fait, on en est pas si loin…)

Faerie Thriller

J’ai donc découvert, la semaine dernière qu’il existait une suite à Faerie Hacker (de Johan Heliot), un des romans ‘claques’ que j’ai lu ces dernières années. Aussitôt découvert, aussi tôt commandé.

Après avoir fini Cercle Vicieux de de Mike Carey dans la nuit de vendredi à samedi, j’ai eu le plaisir de découvrir un paquet dans ma boite aux lettres … Et oui c’était Faerie Thriller. Dire que je pensais ne rien avoir à lire du week-end (oui parce que les deux colis que je devais recevoir vendredi, dont un plein de livre.. ont … disparu…. Espérons que c’est le concierge qui les a gardé en oubliant de laisser un mot pour prévenir… espérons… )

Je me suis donc jeté sur Faerie Thriller et entre deux sessions boulot, je l’ai dévoré, le finissant il y a quelques couples de minutes.

Déjà, un bon point, j’adore la couverture. Oui, je sais, la couverture, cela ne veut rien dire. Et parfois même c’est trompeur. On peut passer à coté d’excellent bouquins en se laissant aller à une mauvaise impression donné par la couverture ou au contraire, se faire pigeonner …

Mais bon, c’est toujours un plus quand le flacon est à la hauteur de l’ivresse. Et donc la couverture est vraiment sympathique.

Quand à l’histoire, on retrouve Lil, la fey héroïne du premier tome. On retrouve également le presque dragon Obrasian ou le capitaine de la garde. (Tout petit bémol peut-être, Lil dans mon souvenir du premier épisode, me semblait plus ‘fantasque’, plus ‘tornade ébouriffée et ébouriffante’)

Dans ce tome, pas de déluge de haute technologie, pas d’informaticien et de démon, mais des meurtres horribles, en Faerie et dans le monde ‘normal’. Des meurtres qui semblent reliés….

Va commencer une enquête rebondissant entre Faerie et notre monde, au gré de meurtres de plus en plus étranges…

Si j’essaie de comparer cet opus à Faerie Hacker, j’aurais envie de dire qu’alors que FH (Faerie Hacker, suivez un peu) était bit-lit, FT était beaucoup plus polar et roman noir. Sans d’ailleurs émettre aucun jugement de valeur, vu que je lis des deux types de bouquins.

En tout cas, FT reste toujours autant que FH un plaisir à lire. On est happé par l’histoire, par cette description, à la mode ‘noire’ du monde littéraire, par le mélange entre monde moderne, Faerie et mythologie.

Et puis, il ne sont pas si nombreux, les livres dans lesquels j’apprends des mots (bon peut-être parce que je lis au final très peu de livres français et beaucoup de traduction). Et c’est toujours plaisant de lire un auteur qui manie bien la langue.

Mon seul regret ? Ne l’avoir jamais croisé en vrai lorsqu’il était aux imaginales !!! bouhhh !!! J’aurais pu lui proposer une MadInterview en plus:((

Waylander, T3 : Le Héros dans l’ombre

Le vieux dicton dit qu’il n’y a jamais 2 sans 3. Histoire de ne pas le faire mentir, je m’en voudrais, voici donc la review du Waylander tome 3 : Le Héros dans l’ombre. Il faut vraiment que les … ( je sais pas trop qui en fait ) arrêtent de mettre des Virgin devant mes pas, comment je résiste moi ?

Enfin bon, donc après avoir lu le tome 2 et sachant qu’il y avait un tome 3, j’ai décidé qu’il était d’une importance vitale pour vous, mes lecteurs, que je lise et donne mon avis sur le dernier des tomes de Waylander.

Dans ce tome 3 on retrouve donc…. Waylander et oui, mais c’est tout. Sa fille est installée au loin avec son mari et il vit donc tranquillement, encore une fois incognito, riche grâce à l’argent qu’il a lentement amassé en tuant à tour de bras pendant de longue année.

Il s’est fait construire une espèce de palais comprenant une immense bibliothèque, un hôpital, ou il offre asile et connaissance à ce qui viennent le voir. Mais comme toujours, sinon il ne serait pas Waylander, il n’a pas de chance. Il s’est installé juste à coté des ruines d’une ancienne ville, ville dont les habitants ont été exilés dans une autre dimension il y a quelques milliers d’années et qui ont décidé de revenir et de remettre tout le monde à leur botte. Du coup, par le plus grand des hasards, presque à contre-coeur, et surtout à cause de la colère blanche qu’il lui arrive d’éprouver, Waylander va encore jouer au grain de sable et aider à sauver le monde.

C’est d’ailleurs intéressant de voir comment Gemmel arrive à faire en sorte (c’était déjà le cas dans le tome 2) que Waylander s’engage dans des quêtes ayant pour but de sauver le monde à contre-coeur, sans faire exprès et pour des raisons qui ne sont pas du tout ‘sauver le monde’.

Waylander, T2 : Dans le royaume du Loup

Me revoilà avec une review d’un autre Gemmell, la suite du précédent, à savoir donc Waylander 2, dans le royaume du Loup.

Je disais dans ma review du tome 1 que j’aimais bien les Gemmel mais que l’auteur avait toutefois tendance à ‘prendre le train’, synonyme légèrement péjoratif de ‘mener le scénario tambour battant’ n’empêche que j’avais maladivement envie de lire la suite. Le passage à la Fnac pour acheter un cadeau d’anniv à ma soeur (comme j’avais pas d’idée, des bouquins, 3 , et pour pas me mouiller et me prévoir de futurs cadeaux 3 débuts de cycle différents) fut l’excuse rêvée pour me l’acheter.

Aussitôt acheté, aussitôt lu, aussitôt apprécié. (si ça, c’est pas du slogan commercial ??)

Gemmel restant Gemmel, tout ce que j’ai dit sur le tome précédent reste vrai. Rythme un peu trop rapide, héros charismatique , des tonnes de méchants qui sont toujours à un cheveu de gagner, des personnages secondaires puissants et attachants.

Comme pour la review du premier tome (et celle du tome trois qui arrive tout tout bientôt), avant de clore ce billet, un petit résumé du bouquin.

Waylander, maintenant veuf (10 ans ont passé depuis le tome 1) vit seul avec sa fille adoptive, inconnu de tous dans son nouveau pays. Il traîne sa vie, pleurant sa femme morte et apprenant à sa fille à se défendre. Malheureusement pour lui, ou heureusement qui sait, quelqu’un a décidé de le liquider. Sa tête est mise à prix, une horde de tueur se lance à sa recherche. Le veuf qui pleure sa femme va devoir laisser sa place à Waylander, le plus redoutable des tueurs si celui-ci veut sauver sa vie et celle de sa fille. Et comme rien n’est simple avec le gentil tueur à la retraite, il va se retrouver en plein milieu d’une guerre, va devoir se battre contre des magiciens et tenter de sauver le monde… encore une fois.

La Lune seule le sait

J’ai découvert Johan Heliot il y a quelques années avec Faerie Hackers bouquin que a peine l’ai-je finis à tout de suite trôné dans mon panthéon des bouquins que j’adore. Un vrai régal ce livre. Il faudra que je le relise pour en faire une review d’ailleurs mais en attendant je le conseille à tous et à toutes.

Faerie Hackers est une merveille.

 

Pourtant, j’avais hesité à relire du Heliot.

Il y a tellement d’auteur à lire, et puis après Faerie comment ne pas être ‘déçu’, les quatrième de couv ne m’accrochait pas vraiment.. Finalement je me suis lancé et j’ai choisi La Lune seule le sait. hé ben, je n’ai pas été déçu.

Ce roman est une sympathique uchronie basée sur la fin du XIXème siécle. Point de départ, en 1889 des extra terrestre ont fait irruption au dessus de Paris. Napoléon III tisse une alliance avec eux et grâce à la technologie des Ishkiss, dix ans après ( en 1899 donc ) , l’Europe n’est méconnaissable et Louis Napoléon y règne en maître suprême.

Pourtant la révolte gronde, et c’est d’Amérique que les artistes et écrivains rêvent à la liberté essayant par tout les moyens de renverser le régime tyrannique de l’Empereur.Une opération de la dernière chance est montée :  envoyer Jules Vernes en mission spéciale sur le bagne lunaire pour libérer Louise Michel héroine de la Commune de 1871.

 

En clair, je conseille donc vivement ce roman, court mais vraiment très prenant. Très rafraîchissant, très steampunk, avec de superbes passages descriptifs bien dans l’ambiance XIXème… Et puis, ce n’est pas tout le temps que le héros d’un livre, c’est le grand Jules Vernes.

Et puis, comme quoi écrire des reviews ce n’est pas totalement inutile, parce que comme ça j’ai découvert que le roman avait une suite , ‘La Lune n’est pas pour nous’, je me demande bien qui va l’acheter tiens….

Et .. Rahhh !!! Faerie Hackers a aussi une suite … Là par contre, je craque, op, Faerie Thriller est déjà commandé .. snif mon porte-monnaie …

La Nef des fous

La première chose qui m’a frappé en voyant ce bouquin, ce fut la couverture. Elle est tout simplement magnifique. C’est une couverture qui vous appelle, qui vous pousse à acheter le bouquin, qui vous promet de longs moment de bonheur en vous susurrant ‘un bouquin avec une aussi belle couverture ne peut pas être un mauvais bouquin.. il faut que tu découvre ce que je cache, achète moi …’

Bien entendu, j’ai craqué à l’appel de la sirène couverture. Surtout lorsqu’en lisant la quatrième de couv, j’ai vu que la Nef des fous avait reçu le prix Philip K Dick. En général, je me méfie des prix. J’ai encore en mémoire la désillusion occasionnée par  la jeune détective et autres histoires étranges, l’un des plus mauvais recueil de nouvelle que j’ai pu lire.  Mais le prix Dick, je lui fait confiance.

Et encore une fois, je n’ai pas eu tort. L’idée de base est toute simple, presque éculée. Un vaisseau spatial qui parcoure l’immensité de l’espace depuis… personne ne le sait. Personne ne se rappelle d’ailleurs plus non plus pourquoi le vaisseau parcours l’espace. L’Argonos, puisque c’est le nom du vaisseau, est devenu une sorte de hollandais volant, perdu, sans port d’attache voguant de planète en planète, dans une quête sans fin d’un … quelque chose.

A son bord, des milliers de personnes y vivent au sein d’une société presque féodale avec une ‘noblesse’, un ‘petit peuple’ et un capitaine dont la charge se transmet de père en fils. Au sein de l’équipe dirigeante, deux hommes luttent l’un contre l’autre depuis des décennies, l’évêque qui aimerait bien être à la fois évêque et capitaine et le capitaine, qui lui ne veut pas perdre son poste et son pouvoir.

Au milieu de tout cela, Bartoloméo, le conseiller du capitaine, qui compense son physique plus que déficient par une intelligence vive. Enfermé dans son exosquelette, il navigue dans les intrigues, essayant de survivre tant à ses ennemis qu’à ses amis.

Mais tout change lorsque le vaisseau croise la route d’une planète, Antioche comme la baptisera l’évêque. Antioche dont les habitants ont été effroyablement massacré. Un massacre qui devient alors un des personnages principal du livre. Il peuplera les cauchemars de certains, restera dans les mémoires des autres, ferra naitre de lancinantes questions ‘qui a fait cela, pourquoi ?’, un massacre qui réussira presque  à faire disparaître le vaisseau et ses occupants. Mais j’en dis déjà presque trop…

Très classique me direz vous. Et vous auriez raison, même le final n’est pas vraiment surprenant. Mais, n’empêche le bouquin est prenant. Il se dévore, page après page et l’on suit Bartoloméo, vivant avec lui chacune des épreuves qu’il traverse, suivant ses cogitations, partageant ses doutes et ses angoisses.