Waylander, T2 : Dans le royaume du Loup

Me revoilà avec une review d’un autre Gemmell, la suite du précédent, à savoir donc Waylander 2, dans le royaume du Loup.

Je disais dans ma review du tome 1 que j’aimais bien les Gemmel mais que l’auteur avait toutefois tendance à ‘prendre le train’, synonyme légèrement péjoratif de ‘mener le scénario tambour battant’ n’empêche que j’avais maladivement envie de lire la suite. Le passage à la Fnac pour acheter un cadeau d’anniv à ma soeur (comme j’avais pas d’idée, des bouquins, 3 , et pour pas me mouiller et me prévoir de futurs cadeaux 3 débuts de cycle différents) fut l’excuse rêvée pour me l’acheter.

Aussitôt acheté, aussitôt lu, aussitôt apprécié. (si ça, c’est pas du slogan commercial ??)

Gemmel restant Gemmel, tout ce que j’ai dit sur le tome précédent reste vrai. Rythme un peu trop rapide, héros charismatique , des tonnes de méchants qui sont toujours à un cheveu de gagner, des personnages secondaires puissants et attachants.

Comme pour la review du premier tome (et celle du tome trois qui arrive tout tout bientôt), avant de clore ce billet, un petit résumé du bouquin.

Waylander, maintenant veuf (10 ans ont passé depuis le tome 1) vit seul avec sa fille adoptive, inconnu de tous dans son nouveau pays. Il traîne sa vie, pleurant sa femme morte et apprenant à sa fille à se défendre. Malheureusement pour lui, ou heureusement qui sait, quelqu’un a décidé de le liquider. Sa tête est mise à prix, une horde de tueur se lance à sa recherche. Le veuf qui pleure sa femme va devoir laisser sa place à Waylander, le plus redoutable des tueurs si celui-ci veut sauver sa vie et celle de sa fille. Et comme rien n’est simple avec le gentil tueur à la retraite, il va se retrouver en plein milieu d’une guerre, va devoir se battre contre des magiciens et tenter de sauver le monde… encore une fois.

La Lune seule le sait

J’ai découvert Johan Heliot il y a quelques années avec Faerie Hackers bouquin que a peine l’ai-je finis à tout de suite trôné dans mon panthéon des bouquins que j’adore. Un vrai régal ce livre. Il faudra que je le relise pour en faire une review d’ailleurs mais en attendant je le conseille à tous et à toutes.

Faerie Hackers est une merveille.

 

Pourtant, j’avais hesité à relire du Heliot.

Il y a tellement d’auteur à lire, et puis après Faerie comment ne pas être ‘déçu’, les quatrième de couv ne m’accrochait pas vraiment.. Finalement je me suis lancé et j’ai choisi La Lune seule le sait. hé ben, je n’ai pas été déçu.

Ce roman est une sympathique uchronie basée sur la fin du XIXème siécle. Point de départ, en 1889 des extra terrestre ont fait irruption au dessus de Paris. Napoléon III tisse une alliance avec eux et grâce à la technologie des Ishkiss, dix ans après ( en 1899 donc ) , l’Europe n’est méconnaissable et Louis Napoléon y règne en maître suprême.

Pourtant la révolte gronde, et c’est d’Amérique que les artistes et écrivains rêvent à la liberté essayant par tout les moyens de renverser le régime tyrannique de l’Empereur.Une opération de la dernière chance est montée :  envoyer Jules Vernes en mission spéciale sur le bagne lunaire pour libérer Louise Michel héroine de la Commune de 1871.

 

En clair, je conseille donc vivement ce roman, court mais vraiment très prenant. Très rafraîchissant, très steampunk, avec de superbes passages descriptifs bien dans l’ambiance XIXème… Et puis, ce n’est pas tout le temps que le héros d’un livre, c’est le grand Jules Vernes.

Et puis, comme quoi écrire des reviews ce n’est pas totalement inutile, parce que comme ça j’ai découvert que le roman avait une suite , ‘La Lune n’est pas pour nous’, je me demande bien qui va l’acheter tiens….

Et .. Rahhh !!! Faerie Hackers a aussi une suite … Là par contre, je craque, op, Faerie Thriller est déjà commandé .. snif mon porte-monnaie …

La Nef des fous

La première chose qui m’a frappé en voyant ce bouquin, ce fut la couverture. Elle est tout simplement magnifique. C’est une couverture qui vous appelle, qui vous pousse à acheter le bouquin, qui vous promet de longs moment de bonheur en vous susurrant ‘un bouquin avec une aussi belle couverture ne peut pas être un mauvais bouquin.. il faut que tu découvre ce que je cache, achète moi …’

Bien entendu, j’ai craqué à l’appel de la sirène couverture. Surtout lorsqu’en lisant la quatrième de couv, j’ai vu que la Nef des fous avait reçu le prix Philip K Dick. En général, je me méfie des prix. J’ai encore en mémoire la désillusion occasionnée par  la jeune détective et autres histoires étranges, l’un des plus mauvais recueil de nouvelle que j’ai pu lire.  Mais le prix Dick, je lui fait confiance.

Et encore une fois, je n’ai pas eu tort. L’idée de base est toute simple, presque éculée. Un vaisseau spatial qui parcoure l’immensité de l’espace depuis… personne ne le sait. Personne ne se rappelle d’ailleurs plus non plus pourquoi le vaisseau parcours l’espace. L’Argonos, puisque c’est le nom du vaisseau, est devenu une sorte de hollandais volant, perdu, sans port d’attache voguant de planète en planète, dans une quête sans fin d’un … quelque chose.

A son bord, des milliers de personnes y vivent au sein d’une société presque féodale avec une ‘noblesse’, un ‘petit peuple’ et un capitaine dont la charge se transmet de père en fils. Au sein de l’équipe dirigeante, deux hommes luttent l’un contre l’autre depuis des décennies, l’évêque qui aimerait bien être à la fois évêque et capitaine et le capitaine, qui lui ne veut pas perdre son poste et son pouvoir.

Au milieu de tout cela, Bartoloméo, le conseiller du capitaine, qui compense son physique plus que déficient par une intelligence vive. Enfermé dans son exosquelette, il navigue dans les intrigues, essayant de survivre tant à ses ennemis qu’à ses amis.

Mais tout change lorsque le vaisseau croise la route d’une planète, Antioche comme la baptisera l’évêque. Antioche dont les habitants ont été effroyablement massacré. Un massacre qui devient alors un des personnages principal du livre. Il peuplera les cauchemars de certains, restera dans les mémoires des autres, ferra naitre de lancinantes questions ‘qui a fait cela, pourquoi ?’, un massacre qui réussira presque  à faire disparaître le vaisseau et ses occupants. Mais j’en dis déjà presque trop…

Très classique me direz vous. Et vous auriez raison, même le final n’est pas vraiment surprenant. Mais, n’empêche le bouquin est prenant. Il se dévore, page après page et l’on suit Bartoloméo, vivant avec lui chacune des épreuves qu’il traverse, suivant ses cogitations, partageant ses doutes et ses angoisses.

Exultant

Ce bouquin est le tome 2 du cycle des enfants de la destinée (le premier tome étant Coalescence).

On retrouve plusieurs ingrédient du premier tome à savoir les coalescence et le style très hard science de l’auteur. J’ai souvent peur quand je commence à lire un bouquin étiqueté hard science. J’ai parfois l’impression que les auteurs qui se prévalent de ce courant littéraire se sentent obligés de parsemer leur bouquins de paragraphe indigestes divaguant sur des points précis de théorie physique avant-gardiste. Et tant pis si les lecteurs n’y comprennent rien (à la fois parce que bon, pas tout le monde n’a un doctorat en physique et parce que bon un bon auteur de SF n’est pas forcément un bon pédagoque)

Mais là, Baxter arrive à ne pas être trop ennuyeux et on lit sans vraiment s’en rendre compte ses explications sur la théorie des cordes ou autre. Bon je suis pas sur que la plupart des lecteurs en retiennent grand chose (en tout cas ce n’est pas mon cas) mais ca ne nuit pas à l’immersion.

L’histoire de ce second tome se passe dans un très très lointain futur (plus de 20 000 ans dans le futur). L’humanité a conquit presque toute la galaxie, éradiquant toutes les races qu’elle a croisé sur son chemin. Elle se bat maintenant contre son dernier ennemi, les Xeelees. Cette guerre dure depuis plus de 3000 ans et cela fait bien longtemps que le front ne bouge plus. Les Xeelees sont retranchés dans le centre de Galaxie et déciment par millions la chair à canon humaine que la Coalition envoie sans discontinuer.

L’humanité est figée. Figée dans le présent, ayant oublié presque tout son passé et incapable d’imaginer un autre futur que celui qui se limiterait à  une répétition du présent.

C’est dans ce carcan étouffant qu’un événement, pourtant minime va tout changer. Un jeune pilote arrive à capturer un vaisseau Xeelees…

Le bouquin, vous l’aurez compris raconte donc l’histoire de l’enfant soldat pilote qui a réussit l’exploit de capturer le Xeelees. On va le suivre pas à pas, découvrir les faux semblant et les manœuvres politique de ceux qui , sur Terre, gouverne la Coalition. On le voit grandir, pas à pas, tandis que sa vision du monde et des choses changent peu à peu.

Pour finir, c’est un bon bouquin. Très différent du tome 1, que j’avais adoré (et qui se passe lui à notre époque), tout en restant très similaire. Un seul petit bémol, que je fais souvent à ce type de bouquin, on a parfois un peu l’impression que tout va trop vite, trop bien. Un problème, op tout de suite une solution. Une crasse, mais non voyons, on est les héros, il peut rien nous arriver, op, tout se résout sans trop de difficulté … Alors c’est un peu normal me direz vous. Oui, mais bon, voilà, c’était mon petit bémol pour la route.

Rift, retour sur le troisième event béta.

De mercredi soir à hier soir, c’est tenu le troisième event de la closed beta de Rift. Malgré le fait que la semaine n’était pas pour moi une semaine de vacances, j’ai pu jouer pendant quelques dizaines d’heures nocturnes.

Et comme pour une fois, un studio de dev a eu une initiative intelligente, le NDA n’est plus et donc je peux vous dire ce que j’en pense.

Caractéristiques de Rift

Pour rappel, dans Rift vous jouez un gardien ou un renégat. Chose intéressante, pour une fois dans un mmo pvp il n’y a pas les méchants et les gentils. Il y a deux peuples qui partagent la même planète et qui veulent tout les deux la sauver de la destruction ultime représenté par Regulos le dragon de la destruction ultime et ses sbires (oui je sais Regulos, c’est un nom un peu pourri mais bon .. )

Autre spécificités, il y a beaucoup de classes, 32 apparemment, rangées en 4 catégories :

  • Guerrier
  • Voleur
  • Mage
  • Clerc

La nouveauté, c’est que vous pourrez mixer les classes d’une même catégorie (on les appelles des ‘âmes’. Par exemple créer un mage et mixer les classes nécromancien, pyromancien et anathema. Cela ressemble pas mal à ce qui avait été fait pour Champion Online en encadrant un peu plus les choses vu que l’on ne peut panacher que des classes de sa catégorie. Sinon pour le reste, on retrouve une notion d’arbre de compétence et de ‘racines’ de compétence. La racine est en fait une ligne de compétence qui se débloque automatiquement en fonction du nombre de points dépensés au niveau de l’arbre.

Les classes, les âmes, tout ça

Concernant la béta, j’ai essayé de testé pas mal de mix d’âmes dans le temps que j’ai pu y jouer à savoir :

  • voleur : barde / traqueur de failles lvl 4
  • voleur : barde / saboteur / rôdeur  lvl 8
  • voleur : assassin / danselame   lvl 3
  • mage : nécromancien / anathema / Chloromancien (merci monsieur Ahoryu de m’avoir soufflé le nom de la classe ) lvl 11
  • mage : pyromancien / élémentaliste   lvl 3

Si certains de mes tests n’ont que deux âmes c’est parce je ne les ai pas monté suffisamment haut pour débloquer la troisième âme. A ce propos, pour la béta le déblocage des âmes est très rapide. Au niveau 2 ou 3 on peut déjà avoir une deuxième âme et au niveau 5 ou 6 la troisième. Lors de la release, il faudra attendre le niveau 15 pour la deuxième âme et encore plus longtemps pour la troisième. (c’est d’ailleurs une autre différence avec champion onlines).

Ce qui ressort de mes tests c’est que déjà pour l’instant, les mage tiennent bien mieux en pve face à des monstres. En tout cas dans les combinaisons que j’ai choisi. Ce que je trouve quand même assez étrange. Parce que l’on s’attend tout de même à faire plus mal et à résister plus longtemps avec un voleur assassin / danselame qu’avec un mage necro. Et bien non. Et je ne parle pas des classes orientées soutient comme barde. D’ailleurs je me pose vraiment la question de la viabilité d’une première âme orienté soutient comme celle de barde à la release, hors d’un groupe. Passer 15 niveau avec uniquement l’âme de barde et ses sorts massivement de soutient me semble chaud. Vraiment. Ou alors il faut jouer uniquement en groupe. Ce qui ne me dérangerais pas forcément, à condition que ça soit pareil pour tout le monde. Mais là clairement il y a des build qui pourront soloter alors que pour d’autre, ça sera la croix et la bannière.

Concernant les façon de jouer, il y a vraiment de grosses différences déjà entre les catégories. Pour les voleurs il faut enchainer des petits coup qui donnent des points de combos puis finir par un coup final qui utilise tout les points de combos amassés et dont la force est proportionnelle au nombre de point de combo consommé.
Pour les mages, il faut charger une barre de charge, en utilisant des sorts qui la remplissent petit à petit. La barre de charge permet ensuite de lancer d’autre sort, qui bien entendu consomme de la charge.

Alors que les points de combo sont rattachés à un monstre et donc perdu à la mort du monstre, la charge elle est rattachée au pj, mais elle diminue continuellement même sans être utilisée (il faut donc sans arrêt lancer des sorts pour la remonter sans cesse) alors que les points de combos, une fois gagné ne disparaissent pas à part lors de leur utilisation ou de la mort du monstre auxquels ils sont rattachés.

Mais en plus de ces différences entres catégories il y en a aussi entre âmes d’une catégories de classes. Par exemple l’assassin ferra plein de dégâts rapides (coups de dagues) alors que le saboteur va envoyer des bombes collantes sur l’ennemi (5 maxi) avant de toutes les faire exploser en même temps et faire ainsi un max de dégât regroupés.

Ou bien encore le nécromancien se base plus sur des sorts qui font des dégâts sur la durée ( X dégâts répartis sur Y secondes) et avec des sorts qui boostent les dégâts d’autre sorts. (comme le sort de base qui peut rajouter des ‘malédictions’ sur les monstres qui feront que les sorts suivant ou les coups du pet feront plus mal) comparé au pyromancien qui lui balancent des boules de feu ou des cônes de feu qui font du dégât, du dégât, du dégât, direct, instantané.

Les quêtes

Bon, mon perso le plus élevé étant niveau 11, je n’ai bien entendu pas pu avoir une vue exhaustive des quêtes. Mais, c’est globalement du très classique à savoir trouve moi X objets, tues moi X monstres, retrouve ce cadavre de pnj ou cette ensemble de Y objets.

Quelques bonnes idées toutefois avec des quêtes où il faut se contenter d’utiliser des objets sur des PNJ ou des monstres (comme la quête où l’on doit faire des bandages aux soldats blessés ou celle très rigolote ou on doit utiliser un filet magique pour capturer des écureuils de feu). Ca change un peu et c’est bien sympa.

Les trucs pour les collectionneurs.

Il y a pleins de collections possible, de bouquins, d’étendard, de reliques, etc etc.. Ceux qui aiment se genre de chose trouveront, apparemment, leur bonheur. Et bien entendu, finir une collection rapportera un truc, c’est pas juste pour le plaisir de collectionner.

L’artisanat.

Je n’ai pu que survoler très rapidement  (et quand je dis très rapidement, c’est 20 minutes) part manque de temps. Il y a pas mal de professions disponibles et on peut en choisir trois. Pour les professions ‘de création’ (armure, arme, bijoux, potions, baguettes) on peut détruire des objets pour en récupérer des composants principaux. Pour les professions de ramassage (bois, métaux, peaux..) on récupère à chaque fois un sort qui affiche les spots de ressources sur la minicarte. Apparemment il n’y a pas de gestion des outils de ramassage ou de niveaux d’outils (pas de pioches pour les minerais) et je ne suis pas sur qu’il y est une gestion d’établi, ce qui voudrait dire que l’on pourrait produire, potentiellement, n’importe où juste en ouvrant son interface d’artisanat… A voir. (Edit : on me souffle dans l’oreille (ceux qui ont pu tester qu’il y a bien une gestion d’établi, ouff, ça me rassure, là encore merci monsieur Ahoryu )

Les failles

Des failles s’ouvrent aléatoirement dans Rift. Une flopée de vilain monstres en sort et il faut se dépêcher, en groupe, d’aller les occire. La fermeture d’une faille se fait en plusieurs étapes, qu’il faudra valider les unes après les autres. A la fin, les joueurs qui ont pris part à la fermeture de la faille se partage un butin. D’après ce que j’ai lu, si un trop grand nombre de failles restaient ouverte trop longtemps dans une région, cela pourrait rendre la dite région inaccessible (ça, ça serait vraiment le pied). Les failles me font vraiment furieusement penser aux quêtes publiques de Warhammer Online, avec la rajout de l’aléatoire de la création de la faille. J’avais vraiment beaucoup aimé les quêtes publiques de Warham, donc très logiquement, j’aime beaucoup ce principe de failles. A voir maintenant si ce qui me semble être un concept motivant et accrocheur, ne se transforme pas, avec 4531 failles fermées en un truc répétitif et barbant.

Petits trucs sympa au niveau du combat.

Deux choses que j’ai aimé au niveau du combat, c’est le fait de ne pouvoir attaquer un ennemi (même avec des sorts) si on lui tourne le dos et mieux encore de ne pouvoir l’attaquer si l’on ne dispose pas d’une ligne de vue dégagée.

Un autre truc appréciable, enfin pour l’instant, c’est que les combats sont relativement difficiles. Bon on regagne très vite sa vie max entre deux combats, trop vite même à mon avis, mais sinon les combats sont assez âpres pour ne pas se transformer en simple formalité, en tout cas pas tout le temps.

L’ihm

Je trouve que l’interface est plutôt bien foutue et très configurable. On peut rajouter des barres où l’on veut et de la taille qu’on veut. Et si on rajoute à ça quelques petites idées bien trouvées,  du style la map (vous le verrez sur une des captures en fin d’article) qui passe en transparence lorsqu’on se déplace (ce qui est quand même bien utile), on se retrouve avec une IHM agréable et fonctionnelle. Que demander de plus ?

Les trucs que ne j’aime pas ou qui manquent.

Bon d’accord, ce n’est qu’une bêta fermée, donc le jeu n’est pas fini, donc il faut attendre pour juger et en plus un mmo c’est toujours bof bof à la sortie. J’en suis conscient, pas de problème.

Mais n’empêche.

Donc le point le plus problématique pour moi, c’est les objets liés. Cette connerie va finir par me rendre fou. Tu utilise un objet et op c’est fini. Plus personne ne peut l’utiliser. Tu ne peux plus le vendre. Je n’ai jamais compris l’intérêt d’un tel système. Et niveau gamedesign je suis prêt à soutenir bec et ongles qu’il n’y en a de toute façon pas. Pourquoi est ce qu’on se le farci dans une palanquée de MMO (le pire étant aion avec des objets liés dés le loot, là c’était carrément le pompon absolu)

Ensuite je n’ai vu personne nulle part parler de housing, et je ne suis vraiment pas sur que ce soit dans les cartons de TRION et c’est bien dommage, parce que le housing c’est bien.

Enfin, si les morts pouvaient être un peu plus pénalisantes, histoire de donner un peu de piment parce que là, bon, faut payer un brin, mais ça ne va pas chercher loin niveau contre coup d’une mort. C’est bien dommage ….

Enfin bis (oui je sais), au niveau de la création, je trouve qu’on est assez limité au niveau des choix de personnalisation. Bon faut dire qu’à ce niveau là, mon échelle de comparaison est resté bloquée sur Champions Onlines et que donc tout me paraît fade en comparaison. Mais quand même. Et puis  mince alors, quand est ce qu’un mmo me permettra de jouer un petit vieux, gros et chauve ?? Pourquoi est ce qu’il faut que les PJ soient toujours athlétiques, musclés, propre sur eux ?

En conclusion

En l’état j’ai été plutôt séduit par Rift. Bon je n’ai pas beaucoup joué, donc forcément le plaisir de la découverte y est peut être pour beaucoup. Et je n’ai pas pu tester le pvp, qui est pour moi une composante très importante du pvp. Mais malgré quelques points noirs, j’ai vraiment accroché.

Parmi les points noirs que je pourrais lister :

  • les objets liés,
  • le gain des âmes supplémentaires qui me semblent prévu trop tard dans la release, il faudrait à mon avis le laisser comme dans la béta, des les premiers niveaux
  • la faible personnalisation des personnages.

Mais bon, pour l’instant j’ai juste hâte le prochain event béta, en espérant avoir plus de temps pour y jouer. (et pour l’instant toujours, je suis bien chaud pour acheter le jeux, voir le préco)

ps : les capture d’écran sont fait avec les réglages par défaut et des pilotes nvidia vieux de plusieurs mois (voir d’un an), donc ils ne rendent surement pas justice au jeu hein …

Conan le Cimmérien – Premier volume (1932-1933)

Qui n’a pas lu un recueil de nouvelles de Conan quand il était petit ? Qui n’a pas rêvé aux batailles auxquelles le grand barbare à survécu ? cauchemardé en repensant aux monstres qu’il avait occis dans les catacombes qu’il se retrouvait assez souvent à arpenter ?
Moi, ce fut le cas. Je me souviens encore des petits recueils de nouvelles J’ai Lu, avec leur couvertures barbares et colorées, les nouvelles à l’intérieur qui avait l’air d’avoir été ordonnées complètement aux hasards, les moments passés à se plonger dans l’univers de Conan.
Comment donc résister à ce premier tome , premier des trois volumes qui rassembleront l’intégralité des aventures de Conan. (même son prix légèrement élevés (35 euros quand même) ne me retint pas longtemps.
Je finis donc par me l’offrir, peut avant Noël 2008, en passant à la Fnac. (Les Fnacs sont diaboliquement placées, toujours sur mon chemin… )

Que dire ?

Le livre est magnifique, parsemé de dessins bien dans le type des illustrations d’origine des nouvelles.
Les nouvelles tout le monde les connait, ou presque. Comme expliqué dans la préface, il y a deux types de nouvelles de Conan, les ‘alimentaires’ où il y a toujours une femme très faiblement vêtue et celle plus recherchées. Suivant son besoin d’argent Howard écrivait soit l’une soit l’autre. La période couvert par ce tome était une période ou il avait apparemment besoin de sous. Il y a donc une majorité d’histoires ‘à fille’. Toujours d’après la préface, la plupart des nouvelles n’ont jamais été publiées telles que Howard les avaient écrites. Elles ont été modifiées, réarrangés, etc… Peut-être. Mes souvenirs sont bien trop lointains pour pouvoir voir une différence entre celles que j’ai lu enfant et celles du présent livre.

Mais même si les versions du présent livre sont de meilleures qualités, ça reste tout de même du Conan.
En résumé,c’est un bon livre pour découvrir (mais est ce possible de découvrir conan en 2010 ? ) Conan ou pour se rappeler de doux souvenirs de son enfance.
Mais il est sur que si vous avez déjà lu Conan et que vous n’avez pas accroché, la meilleure qualité du texte ne suffira pas, à mon avis à vous faire changer d’avis alors.. passez votre chemin vous perdriez 35 euros.

Neverwhere

Jusqu’en fin 2006, je n’avais jamais lu Gaiman. Qui était pourtant, d’après les rumeurs, un excellent auteur de fantastique. Le nombre de gens me conseillant de le lire et me menaçant si je ne le faisais pas, des pires tortures augmentant dramatiquement, je me décidais, en octobre 2006, à me jeter à l’eau. Et comme je ne fais pas les choses à moitié, j’achetais trois bouquins du monsieur, Miroirs et fumées, Neverwhere et American Gods.

Je décidais de commencer par Miroir et fumées (dont je parlerais dans une prochaine review), pourquoi commencer par celui là ? J’en parlerais dans le billet qui lui sera consacré. J’avais donc commencé par lire Miroir et fumées, un bon recueil de nouvelle, agréable à lire avec quelques textes vraiment plaisants. Mais pas non plus un chef d’œuvre capable de me captiver suffisamment pour que je lise pendant de longues heures plutôt que de regarder un épisode de Battlestar Galactica. Neverwhere par contre, allait réussir ce tour de force (tout comme les honor harrington ou les livres de Jasper Fforde)
Petit résumé :
Richard est un jeune écossais qui part travailler à Londres. Il y vit une vie tranquille, métro boulot dodo, sa vie étant plus ou moins régie par sa fiancée riche et de bonne famille. Un soir, alors qu’il doit diner avec sa fiancée et le patron de celle-ci dans un grand restaurant londonien, il croise la route d’une jeune inconnu, blessée, l’épaule ensanglantée. Il décidera de l’aider … et c’est la que tout bascule. Il perd sa petite vie rangée, les gens ‘normaux’ ne le voient plus, tous semblent l’avoir oublier. En contrepartie, il découvre le monde où vit la jeune inconnue qu’il a aidé : le Londre d’en Bas, un monde onirique semblable au monde d’alice au pays des merveilles en bien plus dangereux. Un monde magique ou les stations de métros sont bien plus que des stations de métro, où l’on peut croiser le marquis de Carabas, où l’ont parle aux rats avec déférence. Un monde sombre, glauque, violent, terrifiant, mais aussi diablement envoûtant, excitant, attirant.

Le livre est un délice, plein de clin d’oeil de référence. Rebondissement après rebondissement, on ne peut qu’être envoûté par le monde à la fois moderne, féodal, gothique décrit par Gaiman. Un monde brillant de milles feux ou chacun des personnages est un vrai petit bijoux de description.
Pages après pages, on suit notre candide Richard qui lui même suit celle qu’il a sauvé, cherchant un moyen de retourner dans son petit Londres tranquille et douillé.
Roman d’apprentissage autant que conte autant que quête héroïque à la mode mythologique, voilà ce qu’est Neverwhere.
Le seul reproche qu’on pourrait lui faire, c’est d’être trop court. On le finit bien trop vite. J’aurais vraiment aimé que certains passages soient plus développé, que Gaiman prenne plus son temps. Et c’est vrai qu’il y a tout de même un bon grand nombre de rebondissement pour peu de pages (même si objectivement quand on lit, on s’en contrefiche, on lit et c’est tout).

Nota de fin de review : depuis 2006, de l’eau a coulé sous les ponts. Et la version poche que j’avais acheté alors n’est plus disponible. Heureusement les éditions Au diable Vauvert sont venues nous sauver et ont réédité le bouquin dans une superbe édition brochée. (Le comble étant que je l’ai déjà offert 2 fois ce … de bouquin mais que mon budget livre étant ce qu’il est, je dois choisir entre reacheter un bouquin que j’ai déjà ou acheter un bouquin que je n’ai jamais lu… Bordel !! )

Note personnelle : Neverwhere est définitivement un bouquin dont je suis amoureux. Je suis fan de Gaiman en général, (j’adore son recueil Des choses fragiles ) mais neverwhere fut vraiment un coup de foudre. Du coup, je ne suis pas forcément très impartial quand je vous conseille de le lire les yeux fermés. Mais n’empêche. Il vaut vraiment le détour.

Avant le petit widget amazon, les deux liens directs vers la boutique du diable (surtout que l’édition littérature générale est épuisée chez amazon ) :

Et maintenant le widget amazon :

Le Rasoir d’Occam

Noël est fini, demain je reprends le boulot et en plus on est dimanche. Donc c’est journée en berne aujourd’hui. Donc, en attendant de pouvoir de nouveau flirter avec l’indigestion et l’entorse de coude, je me suis dit que pour une fois j’allais publier une review d’un livre que je vous conseille de ne pas lire. Ça fait du bien d’être méchant un peu:). Et puis, comme ça en plus, on ne pourra pas dire que je ne fais que des critiques positives. (et comme j’en ai tout plein à faire des critiques positives… )

Donc aujourd’hui, une petite review négative sur le Rasoir d’Occam de David Duncan (et non je ne crois pas qu’il est de lien familiaux avec un écossais bien connu).

L’histoire se passe à une époque indéterminée mais que je situerais en pleine guerre froide, avant les premiers pas sur la Lune. Dans une petite île, un groupe de scientifique, protégée par l’armée travaille depuis des années à construire le Luna 1, un missile qui permettra d’aller sur la Lune et d’exploiter les mines d’Uranium qui s’y trouvent. Un des scientifiques de l’équipe, lunatique, asocial et génial travaille sur les enveloppes minimales en construisant des formes tarabiscotées en fil de fer qu’il plonge ensuite dans de l’eau savonneuse.
Un soir, une bizarre onde électrique se propage partout sur le monde ayant apparemment l’île comme épicentre. Les militaires de l’île penchent tout de suite sur un complot ennemi. Mais qui sont donc le couple d’étranger presque nus qui vagabondent sur l’île, la femme au forme parfaite et l’homme à corne, personnification du démon ?
Le scientifique aux bulles de savons aurait-il découvert le voyage interdimensionel ?
Je ne pourrais pas aller plus loin dans le résumé du bouquin, parce que je me suis arrêté la dans la lecture. L’idée est peut-être très bien, mais j’accroche pas. J’ai lu un tier du bouquin et je m’ennuie. Il y a plein de persos, tous différents, tous très bien décrits. Mais, ils m’ennuient. Je les trouve fade, sans saveur, sans réalité, pâlots.
Donc voilà, il paraît que le bouquin dissèque la propension des hommes à s’autodétruire tout ça.
Mais il est vraiment trop ennuyeux pour moi. Du coup, j’ai laissé mon marque-page ou il est, au premier tier du bouquin. Peut-être que dans 40 ans .. je le finirais.

Note de fin de review : Cela fait 4 ans que j’ai arrêté de le lire, je n’ai toujours pas eu le courage de reprendre ma lecture.

Waylander

Ce que j’aime dans les grandes villes comme Marseille, c’est que pas mal de truc sont ouverts le dimanche matin. Comme Virgin. Et que du coup, lorsque l’on se retrouve en panne de bouquin, un dimanche matin, on peut filer au Virgin le plus proche pour faire son stock. C’est ce qui est arrivé, entre autre, lorsque j’ai voulu acheté le livre dont cette critique parle, à savoir Waylander de Gemmell.  (Il y a d’autre avantage aussi, pouvoir trouver une souris sans prendre la voiture, un samedi soir à 19h, parce qu’il impossible de passer un samedi soir sans souris… )

Waylander, que j’ai lu entre le dimanche où je l’ai acheté et le mardi matin. Il faut dire que comme toujours avec les Gemmell, le livre est prenant. Il réutilise les recettes favorites de Gemmel à savoir :

  • Personnages sympathiques
  • Intrigue ‘simple’ : un héros (qui au départ pourrait être considéré comme un ‘méchant’) torturé par son passé, un peuple et un pays à sauver, un objet mythique qui sera la clé de la victoire si le héros est suffisamment fort pour aller le chercher.
  • Rythme rapide, presque haletant.

Un petit bémol toutefois, je trouve que tout va trop vite. En fait pour être précis le plantage de décor prend du temps, le temps de découvrir les personnages, de lancer l’intrigue et puis après … le scénar prend le train. Pour caricaturer je dirais que c’est limite du porte / monstre / trésor. Comme si le nombre de page était limité et qu’il fallait aller droit au but, par le chemin le plus court possible.  Et moi j’aime bien quand le scénar prend un peu plus son temps. Quand il y a des bifurcations ‘inutiles’ dans le flux de l’histoire, qui ne servent qu’à donner de la profondeur aux récit et aux personnages. Là, c’est bien plus rapide, limite un de film.

Mais ça reste toutefois un bon bouquin, un très bon bouquin (j’aime bien les Gemmel, pour ne pas dire que je les adore, d’ailleurs je n’ai même pas attendu qu’ils sortent en poche les trois waylander, je les ai en grand format, pour dire). Surtout si on aime les bouquins que je qualifierais d’épique, dans le style un homme seul contre tous. Un homme qui quoi qu’il lui arrive, quel que soit les coups qu’il prend, se relève et continue à avancer, coute que coute. Ca me fait penser aux héros ‘hardboiled’ (dur à cuire) des vieux polars tiens. Qui malgré les balles, les coups de batte dans les dents et les trahison, continuent à avancer, parce que si ils avancent plus ils meurent. Waylander c’est un peu pareil. Il avance. Parce que ne pas avancer c’est mourir.

Hum, mais je m’enflamme tellement que j’en oublierais presque de vous donner un petit résumé du bouquin :

Le roi de Drenaï a été assassiné alors que le pays était en guerre. Les envahisseurs déferlent donc sur le pays, pillant, rasant, brûlant, trucidant. Presque tout espoir est perdu, seul quelques petites poches de résistance permet de rêver à autre chose qu’une défaite totale dans le sang. Malheureusement la résistance est trop faible, presque abattue. Rien ne pourra être sauvé si l’armure de bronze, symbole de puissance et de gloire de l’avant dernier roi ( qui était le père du roi assassiné donc) n’est pas ramené au général qui guide la résistance. Et cette quête, un seul homme peut la mener à bien . Cet homme, Waylander. Celui-là même qui a tuer le roi.

Mort d’un sombre seigneur

Avec ce billet j’entame un cycle de publication de review de bouquin que j’ai lu il y a plus ou moins longtemps et sur lesquels j’avais préparé des reviews… J’indiquerais en chapeau de billet, lorsque les reviews seront ce que je pourrais appeler ‘des vieilles reviews’.

Avant de lire ce bouquin, je connaissais Laurel K. Hamilton uniquement à travers sa série Anita Blake, chasseuse de vampire dont j’ai tout les poches sortis à ce jour chez Milady (faudra que je fasse une review d’ailleurs). Anita Blacke est un cycle de bouquin pas trop mal mais très très Bit-Lit … (j’en dirais plus sur la review que je consacrerais au cycle, si un jour je trouve le temps, les reviews de cycle, c’est long à faire).

Mais donc j’avais un petit a priori en achetant Ravenloft – L’Alliance, tome 1 : Mort d’un sombre seigneur . A-priori pas du tout dissipé par la lecture de la quatrième de couv trop lapidaire pour donner une quelconque indication. La couverture par contre bien que super bizarre, voir incompréhensible semblait promettre quelque chose d’un peu noir, glauque…

Et effectivement, je ne fus pas déçu. J’avais peur d’un conte pour adolescente, j’ai eu le plaisir d’avoir droit à un bon cauchemar bien sombre. L’intrigue de départ est ‘simple’. Un monde qui redoute la sorcellerie, des chasseurs de mage qui passent leur vie à traquer les mages pour les occire. Mais même si tout semble simple, au fur et à mesure de la lecture, les choses se compliquent, et de plus en plus de question se posent :

  • Qui sont les vistani ?
  • Le pays de Kartakass est il vivant ?
  • Est ce lui qui corrompt la magie ?
  • Et tellement d’autre …

Mais revenons au petit résumé de l’histoire. Un pays qui déteste la magie, des monstres par dizaine, zombies, loup-garou, mage fou, des chasseurs de mages organisé dans une société secrète et … au milieu de tout cela, deux jumeaux, frère et sœur, Blaine et Elaine qui vivent plus ou moins paisiblement chez l’un des chasseurs de mages les plus réputés de la contrée. Tout se complique lorsque la jeune Elaine découvre qu’elle possède des pouvoirs magiques. Peut-elle faire confiance à sa magie ? Arrivera-t-elle à ne pas se faire rejeter par sa famille ? Sera-t-elle corrompu par ses pouvoirs ?

Le livre est une lente descente aux enfers pour tout les personnages. Désillusion, mort, trahison, parjure, doute, voilà quelques-unes des épreuves que devront affronter les pauvres héros de ce cauchemar et autant le dire tout de suite, la plupart s’y perdront.  D’ailleurs le ton est donné lorsque des les premières pages du livre le héraut de ‘Bien’, de la chasse au démon et à la magie noire, pactise avec celui qui pourrait être le diable, accepte d’utiliser la magie la plus sombre qui soit seulement pour pouvoir vivre un peu plus. Et quand, par hasard, l’espoir semble apparaître, ce n’est bien souvent que pour pouvoir démoraliser un peu plus un des personnages lorsque la réalité lui arrachera sans délicatesse.

Un livre à lire donc et vraiment différent de tout ce que j’avais pu lire avant de l’auteur.

Nota sur Ravenloft. Ceux qui parmi vous sont rôlistes ont forcément entendu parler de Ravenloft, le jdr Dark Fantasy édité aujourd’hui par Wizard and the Coast et qui prend place dans la cosmologie de Donjons et Dragons. Un certain nombre de bouquin prenant place dans l’univers de Ravenloft ont été publiés entre 95 et 98 par Fleuve Noir, dont Mort d’un sombre seigneur, publié en 98 et douzième des treize romans publiés par fleuve noir. (je trouve cela rigolo la coïncidence ayant fait que fleuve noir a publié 13 bouquins, pas un de moins, pas un de plus).

Spin

Spin, de Robert Charles Wilson, est le bouquin que j’avais décidé de lire suite à la MadInterview de Karo. (En effet les bouquins j’avais déjà lu les bouquins qu’elle me conseillait, du coup, j’ai décidé de lire le bouquin qu’elle était en train de lire).

Spin est un bouquin d’anticipation / SF. Le décor du bouquin se résume en quelques ligne. Un jour, une gigantesque barrière entoure la Terre et la sépare du reste de l’univers. Qui l’a construite ? , Pourquoi nous avoir ainsi enfermés ou protégés ?, personne ne le sait .. Pire, l’humanité se rend assez vite compte que le temps à l’extérieur s’écoule des millions de fois plus vite à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il ne reste donc à l’humanité que quelques dizaines d’années avant d’être détruite par le soleil, devenu une vieille étoile impropre à la vie.

Comment réagira l’humanité ?, que ferra-t-elle pour essayer de comprendre ? De s’évader ?  C’est ce que nous raconte Spin, page à page en suivant les destins de trois personnages, trois personnes clés, les jumeaux Lawton, Diane et Jason et leur ami d’enfance, Tyler Dupree. A travers leurs vies, à travers leurs yeux, on suivra les tentatives scientifiques pour traverser la barrière, pour conquérir Mars .. On plongera aussi dans les errements des différentes sectes qui naitront de l’apparition de la barrière.

Spin est définitivement un bon bouquin. En le commençant, j’avais un peu peur de devoir me farcir un bouquin de hard science, sec et ardu, qui me demanderait des efforts, à chaque fois que je tournerais une page. Et autant dire que vu l’épaisseur du bouquin, j’en aurais chié…

Mais en fait non.

Déjà parce que Spin n’est pas du tout hard science. C’est scientifiquement solide, étayé, mais ce n’est pas de la hard science.

Ensuite parce que passer par les yeux des trois personnages, utiliser leur vies, leur problèmes médicaux, leur déboires amoureux, permet de ne pas se retrouver dans un roman soit froid soit juste héroïque. Et l’utilisation de la première personne, accentue encore cet effet de rapprochement du lecteur, d’immersion dans la vie des héros. (oui je suis fan de l’écriture à la première personne, quand elle est bien faite).

Bon alors, on pourra me dire que l’idée de la barrière qui entoure la Terre est pas forcément nouvelle, et il est vrai que l’on pourrait citer Greg Egan et son Isolation
(j’ai toujours un soucis avec Egan, j’adore ses bouquins, mais qu’est ce qu’ils sont dur à lire, parfois tellement que l’on se demande si c’est bien nécessaire ou si il le fait exprès …) Et c’est vrai. Mais bon, s’il ne fallait lire que les bouquins dont l’idée est 100% originale …

On pourra aussi me dire que bien que l’explication du pourquoi de la barrière soit plutôt bien trouvée, la fin du bouquin en elle-même est un petit peu bâclée. Elle sent le tome 2 à plein nez cette fin, ou le dépassement de délai de livraison de manuscrit.

Au final, si je devais répondre par oui ou par non à ‘est ce que je dois lire Spin’, je répondrais Oui, surtout depuis qu’il est sorti en poche:).

L’homme aux cercles bleus

L’homme aux cercles bleus, c’est le livre que m’a conseillé KrazyKitty dans sa MadInterview. Comme prévu donc, je l’ai donc commandé chez les gentils lutins de chez Amazon. Au final, je dois bien dire que je suis plutôt content d’avoir suivi les conseils de la miss.

L’homme aux cercles bleus est un polar. Mais un polar du même style que les Taylor, c’est à dire que c’est avant tout une photo de la société, une galerie de portrait, qu’une enquête policière.

Au départ, en commençant à lire, en découvrant le héros, le commissaire Adamsberg, ce commissaire qui oublie tout, ne sait pas réfléchir mais résout les affaire presque par hasard, en suivant les pensées éparses qui lui traverse la caboche, se laissant guider par ses intuitions, certain de finir par avoir raison.

C’est d’ailleurs par une intuition que tout commence. Lorsqu’Adamsberg apprend qu’un inconnu entoure de cercles bleus, la nuit, des objets perdus sur les trottoirs, il est sur que ça va mal finir. Il enverra donc son adjoint Danglard, vrai flic, vrai gentil et vrai alcoolo enquêter sur les pattes de pigeon et les pots de yaourt entourés de bleus. Jusqu’à… Jusqu’à ce que l’on finisse par retrouver une femme, égorgée, dans l’un de ces maudits cercles.

Au départ, je dois avouer avoir eu un peu de mal à entrer dans le bouquin. Les différents protagonistes étaient trop ‘haut en couleur’, trop fantasques, trop trop quoi. L’aveugle qui hait tout le monde, la spécialiste de la biologie marine qui entre deux expéditions de plongée suit les gens qu’elle croise dans paris, le flic alcoolique qui carbure au vingt blanc et qui élève seul ses cinqs enfants.

J’avais presque l’impression d’être tombé dans un Boris Vian, du genre de ‘Et on tuera tout les affreux‘, mais avec moins de talent que Vian et tout de même plus de vraisemblance, c’est vrai.

Mais au final, au gré des pages, on finit par s’y faire, par comprendre chacun des personnages, par réaliser qu’au final, leurs fantasqueries (oui j’invente des mots si je veux), leurs obsessions, leurs comportements, tout cela n’était qu’une façon de se protéger du monde extérieur, leur manière de se construire une forteresse où ils pourraient être en sécurité, protégés du monde et parfois d’eux même. Leur joie de vivre n’est au final là plupart du temps qu’une fausse joie, aigre et triste, ultime tentative pour ne pas pleurer et pour se forcer à rire, même si rien n’en donne envie.

Alors, effectivement, j’ai moins aimé qu’un Taylor, j’ai moins été pris aux tripes, happé par les mots que je lisais. Mais ce fut quand même un bon moment de lecture, et peut-être même que je me procurerais le tome 2 des aventures du commissaire, pour voir quels nouveaux personnages faussement joyeux peupleront ses enquêtes.