Comme promis, le deuxième petit billet en mode mauvaise foi de la journée.
Ce billet est directement inspiré d’une courte discussion que j’ai eu sur irc avec monsieur magopian, jeudi ou vendredi matin.
Imaginons donc que malgré mon premier billet qui vous explique pourquoi il ne faut surtout pas tenter de concrétiser vos idées, vous l’ayez fait quand même, fou que vous êtes.
Vous avez donc passé des heures, des jours, de nuits à travailler sur votre concept. A passer d’une vague idée, de graphiques jetés sur une feuille, de notes gribouillées sur un moleskine à … quelque chose de fini. Que ce soit un jeu vidéo, un site web, un jeu de plateau ou de carte, un roman, un livre des règles de Jdr, des morceaux de musiques ou un court métrage, cela ne change rien.
Vous en avez donc chié, un maximum. Vidangez des litres de café, oubliez de vous doucher plus souvent qu’à votre tour, pris tout vos jours de vacances pour faire avancer votre idée folle.
Et voilà, c’est bon.
Vous avez votre première version. Et vous êtes prêt à voir si votre bébé va trouver son public… Je n’aime décidément pas le mot produit, qui pour moi à toujours une connotation bassement ‘commerciale’. Après tout ce n’est pas qu’un produit, c’est aussi et surtout, votre bébé, un rêve qui se matérialise.
Et bien, là, à ce moment, je vous le dit, priez pour que votre projet se casse la gueule. Croisez les doigts pour qu’il ne génère que dédain et désintérêt.
Pourquoi ?
Voilà pourquoi.
Si votre projet fonctionne, cela veut dire que des gens vont l’utiliser, vont l’aimer. Cela veut dire que va naître lentement autour de lui une communauté d’utilisateur ou de gens qui l’apprécie (si on parle de roman/court métrage/musique). Des gens qui vont avoir des envies, des demandes. Qui vont vouloir que vous alliez plus loin. Que vous vous remettiez au travail, pour une V2, pour une suite, pour d’autres morceaux.
Vous pensez que vous alliez pouvoir dormir à nouveau ? Que NENNI !!
Et puis vous même vous allez vous prendre au jeu. Vous allez vous sentir obligé de faire connaître votre bébé. D’en parler. De faire, oh mon dieu non, du marketing autour de lui. Pour que de plus en plus de gens le connaissent, l’utilisent. Et puis aussi trouver des moyens de le monétiser, parce que c’est bien beau de travailler pour les beaux yeux de la reconnaissance des gens, mais vous aimeriez que bon, votre bébé finance au moins le café que vous dépenser à le maintenir à bout de bras.
Et tout cela va vous prendre encore plus de temps.
Et va par la même rendre encore plus difficile les améliorations que vous aimeriez faire, les suites… Sans même parler de celles que vos utilisateurs voudraient que vous fassiez. Et sans que vous vous en rendiez compte, vos enfants vont grandir, vos week-end vont défiler, vous allez boire de plus en plus de café, oublier de plus en plus de douches …
Vous en viendrez même, à le détester ce si beau projet, ce bébé qui vous prend tout votre temps, vous bouffe votre vie…
Alors que si, tout gentiment, votre projet avait été un four, un horrible bide hué par la critique. Tout aurait été plus simple.
Vous auriez pu retourner à votre petite vie tranquille, diminuez votre consommation de café, vous douchez à nouveau tout les jours.
Il vous aurait suffit de parler des concepteurs géniaux incompris de leur vivant, parler d’un problème de timing, du fait que le monde n’était pas encore prêt, le marché pas mur. Que c’est les gens qui sont des cons.
Et en plus, vous auriez été heureux, ayant pu gouter à la satisfaction suprême d’avoir accompli quelque chose.
Alors oui, je vous le dit, pourvu que votre projet soit un bide …:)
Comme promis, le deuxième petit billet en mode mauvaise foi de la journée.
Ce billet est directement inspiré d’une courte discussion que j’ai eu sur irc avec monsieur magopian, jeudi ou vendredi matin.
Imaginons donc que malgré mon premier billet qui vous explique pourquoi il ne faut surtout pas tenter de concrétiser vos idées, vous l’ayez fait quand même, fou que vous êtes.
Vous avez donc passé des heures, des jours, de nuits à travailler sur votre concept. A passer d’une vague idée, de graphiques jetés sur une feuille, de notes gribouillées sur un moleskine à … quelque chose de fini. Que ce soit un jeu vidéo, un site web, un jeu de plateau ou de carte, un roman, un livre des règles de Jdr, des morceaux de musiques ou un court métrage, cela ne change rien.
Vous en avez donc chié, un maximum. Vidangez des litres de café, oubliez de vous douchez plus souvent qu’à votre tour, pris tout vos jours de vacances pour faire avancer votre idée folle.
Et voilà, c’est bon.
Vous avez votre première version. Et vous êtes prêt à voir si votre bébé va trouver son public… Je n’aime décidément pas le mot produit, qui pour moi à toujours une connotation bassement ‘commerciale’. Après tout ce n’est pas qu’un produit, c’est aussi et surtout, votre bébé, un rêve qui se matérialise.
Et bien, là, à ce moment, je vous le dit, priez pour que votre projet se casse la gueule. Croisez les doigts pour qu’il ne génère que dédain et désintérêt.
Pourquoi ?
Voilà pourquoi.
Si votre projet fonctionne, cela veut dire que des gens vont l’utiliser, vont l’aimer. Cela veut dire que va naître lentement autour de lui une communauté d’utilisateur ou de gens qui l’apprécie (si on parle de roman/court métrage/musique). Des gens qui vont avoir des envies, des demandes. Qui vont vouloir que vous alliez plus loin. Que vous vous remettiez au travail, pour une V2, pour une suite, pour d’autres morceaux.
Vous pensez que vous alliez pouvoir dormir à nouveau ? Que NENNI !!
Et puis vous même vous allez vous prendre au jeu. Vous allez vous sentir obligé de faire connaître votre bébé. D’en parler. De faire, oh mon dieu non, du marketing autour de lui. Pour que de plus en plus de gens le connaissent, l’utilisent. Et puis aussi trouver des moyens de le monétiser, parce que c’est bien beau de travailler pour les beaux yeux de la reconnaissance des gens, mais vous aimeriez que bon, votre bébé finance au moins le café que vous dépenser à le maintenir à bout de bras.
Et tout cela va vous prendre encore plus de temps.
Et va par la même rendre encore plus difficile les améliorations que vous aimeriez faire, les suites… Sans même parler de celles que vos utilisateurs voudraient que vous fassiez. Et sans que vous vous en rendiez compte, vos enfants vont grandir, vos week-end vont défiler, vous allez boire de plus en plus de café, oublier de plus en plus de douches …
Vous en viendrez même, à le détester ce si beau projet, ce bébé qui vous prend tout votre temps, vous bouffe votre vie…
Alors que si, tout gentiment, votre projet avait été un four, un horrible bide hué par la critique. Tout aurait été plus simple.
Vous auriez pu retourner à votre petite vie tranquille, diminuez votre consommation de café, vous douchez à nouveau tout les jours.
Il vous aurait suffit de parler des concepteurs géniaux incompris de leur vivant, parler d’un problème de timing, du fait que le monde n’était pas encore prêt, le marché pas mur. Que c’est les gens qui sont des cons.
Et en plus, vous auriez été heureux, ayant pu gouter à la satisfaction suprême d’avoir accompli quelque chose.
Alors oui, je vous le dit, pourvu que votre projet soit un bide …:)