Au cœur de l’écho et un sale boulot

Assez récemment, j’ai lu deux bouquins. Les deux bouquins dont je cite le nom dans le titre de ce billet. Quelle aventure me direz vous .. Des bouquins tout le monde en lit tout le temps. C’est vrai. [Enfin pas forcément autant que ça, mais quand même un peu]

Mais normalement je n’aurais pas du lire ces bouquins là. Parce qu’entre un vieux livre de SF des années 70 et un livre qui avait l’air bien mais sans plus mais en mode grand format (donc cher), clair qu’il n’y avait pas vraiment de quoi me faire suffisamment frissonner pour que je sorte ma CB.

Mais en fait, je me suis fait faire une carte de bibliothèque (pour être exact tout le monde à la maison à sa carte de bibliothèque maintenant). Et là, ce fut une redécouverte magique. Tout plein de livre à disposition, sans devoir les acheter. Juste là, à attendre que je les emprunte et que je les lise, gratuitement. Je n’avais pas ressenti une telle ouverture de possible depuis … ma dernière carte de bibliothèque au lycée. Et du coup, rapido, j’ai pris quatre livre, les deux déjà cité, un pratchett et un bouquin de Math de classe prépa (ben oui, pourquoi pas.. j’aime les maths même si je n’en ai plus fait depuis … l’école d’ingé et même là, ce n’était pas vraiment faire des maths, donc disons depuis mon année de prépa [ c’est le seul truc qui me manque vraiment de mon année de prépa en fait, faire des maths .. ] )

au-coeur-de-l-echoAu cœur de l’écho (de Thomas Michael DISCH ) est un roman intéressant. Un savant invente une technologie de téléportation. Mais en fait sa machine ne fait pas que téléporter les gens, elle en crée des échos dans une espèce de dimension autre. Les gens de cette dimension peuvent voir ceux de la dimension 0 (la notre quoi), mais ne peuvent pas communiquer, ni manger de nourriture de la dimension 0, etc … Une hypothèse de départ intéressante, un style pas désagréable, alors ce n’est pas le bouquin du siècle, mais j’étais content de l’avoir lu. [et il y a quelqus pistes de réflexions intéressante]

 

un_sale_boulotUn sale boulot (de Christopher MOORE) s’approche plus du roman à succès ‘prévu’. Un couple heureux de futur parent. Un papa super stressé, limite obsessionnel, une maman qui contrebalance. Un accouchement qui se passe bien et pourtant la maman qui meurt quelques heures après. Et là, le papa gagne de bien étrange pouvoir. Il devient un recueilleur d’âme. Il fait un peu le boulot de la grande faux quoi. Il collecte les âmes des gens juste après leur mort. Comment va-t-il gérer ses obsessions stressantes, sa petite fille tout juste née et son nouveau métier ? C’est la toute l’histoire du bouquin. Alors oui c’est pas mal écrit. C’est souvent drôle (parfois très énervant). Il y a un certain nombre de ressorts dramatiques inattendu mais le twist final, on le voit venir bien trop vite (avant même la fin du premier quart du bouquin). Et du coup ça devient énervant de voir le héros s’enfoncer dans une fausse direction juste parce que bon, le twist final, on le dévoile à la fin, sinon ce n’est pas un twist final. Donc oui, j’ai passé un bon moment en lisant un sale boulot. Mais j’avais un peu l’impression de lire le travail d’un auteur à succès qui à trouver une bonne recette de bouquin à succès et qui l’applique, sans trop se fouler, parce que juste ça marche. Du coup, je suis content de l’avoir lu, mais content aussi de ne pas l’avoir acheté.

Player One d’Ernest CLINE

Player_OneJ’aime manger avec Philippe. Parce qu’en fait ça ne m’arrive pas souvent (voir presque jamais) de pouvoir discuter bouquins SF, MMORPG, Jeux de cartes à collectionner, jeux vidéos ou jeux de plateau avec quelqu’un que j’ai rencontré dans le cadre du boulot.

Et puis parce que non seulement, on discute, mais en plus je découvre des trucs. Oui sur tout les sujets cité au dessus …

Pourquoi je vous raconte cela ? Parce que donc, nous avons mangé ensemble il y a peu (tout à fair Hors Sujet, mais si vous avez l’occasion testez les sushis d’oursin, ça déchire). Et on a discuté bouquins.

Et là, la question ‘Tiens, tu as lu ready player one ?’ …

Et là, le blanc, parce que même pas je connais le titre. Et encore moins l’auteur.

‘Tu devrais le lire, alors, tu vas adorer, tu ne vas pas pouvoir décrocher’.

Pour rappel, la dernière fois que j’ai suivi un conseil de lecture du monsieur, cela a donné cette critique.

Donc le lendemain, alors que je me suis retrouvé par un total hasard, tout prêt d’une FNAC, j’ai craqué. Et j’ai acheté leur unique exemplaire de Player One (pourquoi donc est ce qu’en français il manque le ready ? Je ne sais pas… ; Surtout que bon, je ne comprends pas la suppression d’un mot.. c’était trop long un titre à trois mots ? Et en plus, cela change le sens des choses … )

Comme j’avais des comics à lire avant, je ne l’ai pas commencé tout de suite, mais quelques jours plus tard …

Et effectivement, je n’ai pas pu le lâcher. Au point de rester debout jusqu’à 3H du mat, un soir de semaine (enfin à ce niveau là, on dit un matin), alors que je devais aller au boulot quelques heures après, juste pour le finir.

Mais de quoi donc parle ce bouquin ?

On est en 2044 et le monde est dans la merde. Crise mondiale, énergie hors de prix (surtout les carburants), chômage endémique, la merde totale quoi.

Et au milieu de cela, OASIS. Un jeu vidéo phénoménal, à la fois multi-mmorpg, avec de la réalité virtuelle à faire se rhabiller l’Oculus. Visière de RV qui dessine directement sur la rétine, combinaison permettant de ressentir physiquement, périphérique olfactif, la totale quoi.

Et OASIS a été crée par un homme. Qui est mort 5 ans avant le début du bouquin. Sans héritier.

Mais en lançant un énorme concours. Celui qui trouverait les 3 clés et qui s’en servirait pour passer les trois portails, à l’intérieur du jeu, hériterait de tout. Une chasse à l’easter Eggs géant avec à la clé la fortune la plus colossale du monde.

Nous, on va suivre les aventures de Wade, 18 ans, Parzival dans le monde d’OASIS. Wade qui va tenté de trouver les trois clés….

Alors oui, vous allez me dire que l’intrigue est téléphonée. Que vous êtes sur de pouvoir me dire comment cela fini à la fin. Que ce type d’histoire, de quête initiatique on a vu cela 300 fois. Que depuis Chrétien de Troyes, il n’y a rien de nouveau sous le soleil de la légende d’arthur.

Et bon, vous aurez peut-être raison. Mais bordel ce que vous rateriez à ne pas lire ce livre.

Parce que c’est une vrai mine à référence geek. Bon ok, j’espère que vous savez ce que c’est qu’un MMORPG, que vous avez déjà vu un Atari 2600 (et si possible déjà joué… jamais ?? vous ne savez pas ce que vous perdez !), que vous n’allait pas découvrir les termes donjons et dragons en les lisants..

Sinon vous allez louper une grosse partie du bouquin. Mais si vous avez passé des heures à jouer à Joust, si vous êtes fan de WarGames, si vous avez commencé à jouer avec des jeux de rôles textuels, alors vous allez vous régaler. Et vous vivrez le livre.

Alors qu’importe que oui, il y est des dizaines de variations sur le fil directeur de cette histoire. Elle est superbement racontée. Les personnages ne sont pas ridicules et ont du corps. Les rebondissements sont bien vus.

Et le Fan Service Geek marche à fond. On a jamais l’impression que c’est fait juste pour se donner un vernis Geek et harponner le chalan …. Non, on sent le connaisseur derrière l’auteur. L’amoureux des jeux des années 80.

Je vais m’arrêter là.

Juste lisez le !

Et comme d’hab, si vous me connaissez IRL, n’hésitez pas à me demander, je vous le prếterais avec plaisir.

PS : Ce livre a en plus une résonance toute personnelle. OASIS est le projet que l’on voulait créer quand on a monté Hybird avec mes potes en 2005. OASIS est l’idée sur laquelle on a travaillé pendant 1 ans. A 4 dans un quasi garage. Avant de devoir revenir dans le monde réel et se mettre à faire du taff que l’on puisse facturer, histoire que l’on puisse manger….

Coups de cœurmics !

Après avoir découvert Fables il y a quelques mois (et en être de plus en plus fan à chaque tome, si vous n’avez pas encore suivi mes conseils courrez donc l’acheter, si vous êtes géographiquement proche de moi, demandez, je vous les prêtes), j’ai depuis découvert deux nouveaux cycles qui sont juste excellent.

Magicien_Oz

Le magicien d’Oz en comics. C’est le vendeur d’un magasin de comics parisien (le Comics records ) qui me l’a conseillé. (Alors qu’au départ je n’y étais allé que pour acheter Fable T5). Le character design des personnages est juste excellent. Dorothée est parfaite, exactement comme j’avais pu l’imaginer la première fois que j’ai lu le bouquin. Le tome 1 du comics raconte tout le livre le magicien d’Oz, le tome 2 c’est toujours les aventures de Dorothée, mais d’autres aventures. Il y a a priori au moins 4 tomes (Et du coup, je me prends à espérer qu’un jour, Alice au pays des merveilles sera aussi adapté en comics, en espérant la même super qualité). [Pour ne rien gâcher, j’ai pu croiser le dessinateur au salon du livre (il m’a du coup dédicacé le tome 2) et il est super sympa. J’ai même réussi à lâcher 2 phrases en anglais pour lui dire que j’adorais vraiment son travail et ses chara design ]

 

 
sagaSAGA.  j’ai découvert Saga, aujourd’hui même, en déambulant [bon ok je venais pour acheter Fable T6) 20 minutes à la FNAC des Halles (j’ai aussi découvert, toujours à la FNAC, les magnets en forme d’arrière train de chats, mais bon, j’essaie d’oublier ….). Saga donc. Un comics de SF super bien dessiné. Une histoire qui semble démarrer classiquement [deux peuples qui se font la guerre dans toute la galaxie, un couple qui se forme elle d’un camp, lui de l’autre, un bébé qui naît avec les attributs physiques de ses deux parents (la maman est ailée, le papa cornu) et tout le monde qui veut leur peau, dont des chasseurs de primes].  Mais malgré cette trame qui semble classique (et puis façon, c’est bien aussi les choses classiques) c’est une vraie révélation. Déjà l’idée d’avoir le bébé qui adulte raconte l’histoire en temps que voix off est bien trouvée. Ensuite, c’est juste plein de bonne idées : un peuple robot complètement louche dont on ne sait pas d’où il vient, des chasseurs de primes, des fantômes, de la magie, etc …..
Et puis surtout un dessin juste, beau, propre. Vous l’avez compris, je suis totalement fan et pourtant je n’ai lu [oui direct dans le train, je vous ai dit que j’ai accroché] que le tome 1 (le seul sorti pour l’instant). Là aussi, courrez l’acheter et si vous être proche, empruntez moi le ! (Et le fait que l’héroïne (la maman) s’appelle Alana, comme mon personnage de Polar Geek n’a rien à voir avec le fait que ce comics soit ultra bien !)

CLEER de L.L. KLOETZER

Cleer m’a été prêté par Philippe. Il m’en avait touché deux ou trois mots en finissant par dire ‘tu vas voir quand tu vas commencer à le lire tu ne pourras plus t’arrêter’. Et c’est vrai, j’ai fait une ou deux nuit à lire jusqu’à 2h du matin pendant mes vacances de noël.

Et pourtant mon avis reste partagé. Je vais tenter d’expliquer pourquoi. Mais la difficulté que j’ai à avoir un avis tranché sur le bouquin risque de se retrouver dans mon billet qui va peut-être du coup être un petit poil décousu. Vous êtes prévenus !

Cleer raconte l’histoire de deux salariés cadre très très sup d’un grand groupe, d’un très grand groupe, à la google ou à la apple tel qu’ils pourraient être dans 20 ans. Ils sont embauchés de façon étrange pour bosser dans la division de la Cohésion Interne. Un nom qui fleure bon l’inquisition, le nettoyage des grosses crasses que peut faire leur employeur tellement Cleer is not Evil. Suicides bizarre d’employés, problème environnementaux, sabotage en interne, ils doivent tout pouvoir gérer, réparer, faire disparaître.

Le style choisit est celui de mini-histoires qui sont autant de mission pour nos deux héros et qui mettent en lumière à la fois une facette de la société qui les emploie, de leur personnalité et de leur ‘quête initiatique’. Les héros, parlons en :

  • Lui, Vinh asiatique rompu aux arts martiaux (ça fait un peu cliché:) ) , hacker, froid et efficace
  • Elle, Charlotte, intelligente et très empathique se fiant à son intuition souvent juste et de plus en plus ‘supranaturelle’ au cours du livre.

Ils forment un duo étrange, se font confiance mais pas totalement, (d’ailleurs elle a bien raison de ne pas lui faire totalement confiance), se manipulent, se font des secrets.

Autour de nos deux héros gravitent d’autres personnages importants. La pluaprt sont des membres du ‘board’ , personnages important même si on ne sait que peu de chose d’eux. Ils sont presque fantomatique, mystérieux, volontairement quasi non-humains. Au delà du board, le groupe Cleer est en lui même un personnage, toujours là, toujours présent, s’immisçant sournoisement partout, dévorant les esprits, le libre arbitre, usant toutes ses forces pour plier la réalité à ce qu’il veut qu’elle soit.

Le bouquin en lui même maintenant. Alors les ficelles sont parfois un peu grosses. Le style est efficace même si parfois un peu froid, clinique. Le choix des mini-histoires permet d’éclairer de plusieurs angles les facettes de chacun des personnages, de bien mesurer leur évolution, mais du coup qui dit mini-histoire dit concision et ‘raccourcis’. Moi qui aime bien les récits qui prennent leur temps, qui décrivent les choses, partent sur des chemins de traverses, juste pour rajouter de la couleur à l’histoire, sur le coup, j’étais un peu sur ma faim. (Si je devais oser une comparaison, je dirais que le style ressemble assez à celui d’un polar, tout dans l’action)

Mais pourquoi vous ai je dit que j’étais mitigé sur mon avis ?  Le bouquin est sous titré, une fantaisie corporate. Il y a du coup plusieurs façon de le comprendre et de le lire. Et le style très direct, sans détail autre que ceux de l’histoire, sans indices, sans pistes d’aide à la façon de le comprendre n’aide pas à éclaircir ce flou.

  • La première grille de lecture possible est de voir Cleer comme une histoire qui pourrait être (avec un univers légèrement différent) une introduction à l’univers de Shadowrun avec à la fois la naissance d’une megacorporation et l’apparition de chose qui ne sont pas humaine. Pourquoi pas. Dans ce cas là, j’aurais aimé plus de détails concernant la partie fantasy, plus de développement de celle-ci.
  • On peut aussi y voir une rencontre entre fantasy urbaine et vie des cadres sups. Une espèce de bitly sans la partie jambe en l’air et fringue mais avec des cadres sups et google.
  • La grille de lecture qui me convient le moins serait de considérer que c’est une allégorie new age sur l’élévation ‘spirituelle’ de ceux qui se donnent à fond pour leur entreprise. Mouais, Bof, là je passe.
  • Enfin, on peut décider d’y voir décrite la plongée dans la folie et les hallucinations de deux cadres sup workaholics qui sont totalement parties en burnout (et en sucette) et qui se sont démolis à coup de pression, drogues, alcool, cachets divers et variés.

Dans tout les cas, ce qui reste le plus intéressant pour moi dans Cleer, c’est le personnage de la société Cleer en lui même. En effet, il y a une tripotée de bouquin concernant les multinationales telles qu’elles sont aujourd’hui (elles sont déjà parfois assez dégueulasses pour que l’on puisse imaginer des trouzaines de scénarios à ce niveau là). Il y a de la même façon autant de dizaines de douzaines d’histoires parlant de mégacorpo. Que ça soit tout les Gibsons, Blade Runner ou Shadowrun il n’y a qu’à rentrer dans une librairie pour en trouver.

Je connais par contre très peu d’histoire qui se situe entre les deux. Dans un univers proche mais pas immédiat. Et qui décris par la bande l’éclosion d’une future mégacorpo. Le passage de la multinationale sans foi ni loi à la mégacorpo qui écrasera tout sur son passage. Cleer est un de ces bouquins. Et plus encore que l’histoire des deux personnages, plus encore que les différentes grilles de lecture (dont certaines sont fumées), ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est ce mélange de fascination et de dégoût viscéral que j’ai ressenti à chaque page, en assistant à la lente éclosion de cette monstruosité qu’est à priori une megacorporation.

Mes découvertes de fin d’année

J’ai fait quelques découvertes intéressantes que ce soit niveau bouquins, comics, jeux de plateau ou jeux de rôles. Je me suis dit que cela pouvait être intéressant de les partager. Et puis sait-on jamais, si jamais vous n’aviez acheté aucun cadeau de Noël, pensant que la fin du monde vous dispenserait de réveillon, vous allez vous retrouver en panique, demain, à courir partout pour trouver des cadeaux. Ma petite sélection pourra peut-être vous aider.

Les bouquins :

  • Contes désenchantés. Un livre sympa, très sympa. Une compagnie de troubadour s’arrêtent dans une auberge et échange contes contre bières. Chaque conteur a son univers, son type d’histoire préféré. Récit grivois, triste ou d’amour, les clients de l’auberge en auront pour leur bourse. En filigrane, entre chaque histoire, se déplie l’histoire, la vraie, celle d’un complot contre le royaume… Une excellente surprise que je n’avais acheté au départ que pour faire passer les trajet de TGV.
  • Magie Brute : Si c’est du l’Atalante, alors c’est forcément bien. Encore une fois, ce proverbe se vérifie. Une uchronie très sympathique qui se passe dans les années 30. Année 30, magie, zombies allemands, le cocktail parfait pour faire un grand moment de plaisir. Et c’est réussit. J’ai littéralement dévoré le bouquin, suivant un héros presque anti-héros, hard boiled comme je les aime.

Les comics :

  • Au bout des mondes, SandMan Tome 8, Neil Gaiman. Je savais que Gaiman avait écrit plusieurs scénars de comics. Je n’en avais jamais encore lu. Il a fallu que je tombe par hasard, à Nantes, sur une petite boutique de Comics, pour craquer et acheter le tome 8 de SandMan (Chaque tome se suffit à lui même et peut être lu indépendamment). Les protagonistes de Au bout des mondes sont chacun pris par surprise par une tempête de réalité et se retrouve tous dans une étrange auberge. Pour faire passer le temps, ils vont se raconter des histoires. (Oui encore un livre ou les personnages se racontent des histoires, je sais, je suis monomaniaque). Le dessin est très plaisant, le scénario et les dialogues aussi, à acheter les yeux fermés.
  • Fables, tome 1 : Légendes en Exil J’ai découvert Fables en lisant Casus Belli. Le principe de ce comics dont il existe déjà 17 tomes est simple. Les héros des contes de fée existent. Ils ont été chassés de leur royaume par l’Adversaire. Pour survivre ils ont donc été obligé de venir habiter parmi nous, au cœur de New Yotk… Ce premier tome, en plus de poser le décor et de nous faire découvrir les personnages verra Bigby, grand méchant loup repenti et shérif de Fableville, au prise avec une affaire de meurtre pas commune, celui de la sœur de Blanche Neige.

Jeux de plateau :

  • Dixit :  Dixit est un jeu découvert fin octobre et que j’ai totalement adoré. C’est en plus à mon avis un excellent jeu pour faire de l’initiation au jeu de plateau. Le principe est simple. A chaque tour, un des joueurs choisi (sans la dévoiler) une de ses cartes (qui sont magnifiquement illustrées). Il la pose face cachée sur la table et donne une phrase qui décrit plus ou moins bien la carte. Les autres joueurs choisissent eux aussi chacun une de leur cartes qui pourraient correspondre à la phrase donné par le premier joueur. On mélange ensuite les cartes, on les révèle et chaque joueur doit tenter de retrouver la carte du premier joueur (qui lui du coup ne participe pas à cette phase). Ensuite on compte les points. Le comptage des points est très bien fait. En effet, si personne ne trouve la carte du premier joueur, c’est que la phrase qu’il avait donné était trop alambiqué. Il ne gagne donc aucun point. Si trop de gens trouvent la carte, c’est que sa phrase était trop claire. Il ne gagne donc la aussi presque pas de point. Il faut donc que le premier joueur choisisse une phrase suffisamment incompréhensible pour que peu de joueur trouvent mais suffisamment claire pour qu’un moins un joueur trouve sa carte. Les autres joueurs marquent des points dés qu’un joueur se trompent et désignent leur carte comme étant celle du premier joueur. Bien entendu le premier joueur change à chaque tour.
  • Seasons : Mon gros coup de cœur de l’année. Vous jouez des archimages qui se battent en duel. Leur combat prendra place sur trois ans, soit douze saisons. A la fin du combat, l’archimage, qui aura le plus de cristaux (des points de victoires) gagnera. Pour se battre, les archimage pourront invoquer des cartes (avec un système de ressource similaire à Magic). Les ressources sont des énergies (eau/air/terre/feu) plus ou moins facile à récupérer en fonction des saisons. Pour ne pas gâcher le plaisir, il faut parfois brûler des cristaux pour invoquer des cartes et les énergies peuvent se cristalliser pour avoir plus de cristaux. Rajouter à cela du draft de dés à chaque tour (on lance N+1 joueur dés, et chaque joueur en commençant par le premier choisi un dés parmi les dés non encore choisi. C’est ce dés qui lui indiquera ce qu’il a le droit de faire pendant son tour ou combien d’énergie il gagne), la possibilité d’accélérer ou de ralentir le rythme des saisons, le fait que pour invoquer des cartes, il faut augmenter son compteur d’invocation et vous obtenez un jeu complet, très fun, très beau et qu’il faut absolument que vous ayez dans votre ludothèque.

Jeu de rôle :

  • Donjons. Donjons est une petite merveille. L’idée d’origine est simple (et géniale). Pourquoi ne pas combiner du dungeons crawling bien oldscholl avec une bonne dose de principe narrativiste ? Et voilà, vous avez Donjons. Les règles sont simples et claire. EN fait tout pourrait presque se résumer à ‘une réussite, un fait’. Vous tentez des actions, vous lancez des dés, chaque réussite vous donnes le droit de décrire une des conséquences de votre action. Simple et efficace.

Les morues par Titiou Lecoq

Il semblerait que je sois condamné à ne dire que du bien des éditions au diable vauvert. Et qu’au diable vauvert et moi, ce soit un peu comme une histoire d’amour. Et ce n’est pas Les Morues (par Titiou Lecoq), le derniers livres d’eux que je viens de finir qui va faire changer les choses. C’est qu’il m’en aura donné des orgasmes littéraires ce livre….

Tout commence par une réunion entre ‘vieux’ copains de lycée pour l’anniversaire de la mort de Kurt Cobain, un peu en mode ‘rendez vous dans 10 ans place des grands hommes’, mais avec de la vodka et de la désillusion en plus, un peu comme dans la vraie vie quoi. Et puis, sans transition, on les retrouve tous ou presque, pour l’enterrement de l’une d’entre eux qui vient de se suicider. C’est le choc pour tous, Charlotte avait un bon boulot, allait se marier, tout semblait plutôt bien allé pour elle. Pourquoi alors se suicider comme cela ?

Et c’est le point de départ d’une enquête menée par Emma et Fred, Emma étant l’ancienne meilleure amie de Charlotte, qui a la suite d’une brouille (l’explication du pourquoi sera donné dans le bouquin) ne l’avait plus vu depuis des années, Fred, le petit frère d’antoine (un autre des mecs de la bande et l’ancien mari d’Emma) étant un génie qui a décidé de ne rien faire volontairement de sa vie et travaille en temps que secrétaire dans une grande entreprise.

Les morues a plusieurs particularités. Déjà c’est un roman qui se passe en France et aujourd’hui (ou presque, disons qu’il aurait pu se passer en 2010 ou 2011). Et c’est pour moi clairement une nouveauté. C’est étrange de lire des choses qui parlent de RGPP (une loi passée il y a quelques temps et mise en pratique pendant les dernières années, et toujours maintenant, la loi du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux par exemple), de nos partis politiques et du gouvernement de notre pays. Et oui, il y a une vraie dimension politique dans ce livre(enfin à mon avis).

Ensuite, c’est lui un polar, un vrai. D’ailleurs si l’on remplace Taylor par notre duo d’enquêteurs du dimanche et la Guiness par la Vodka, on pourrait croire que c’est un Bruen que l’on est en train de lire (et ça, c’est quand même un foutu compliment). On y ausculte la société, en en prenant une photo et en la décortiquant, même dans ses aspects les plus noir et cela à travers de héros dont la principale qualité et de se relever encore et encore, quel que soit les coups qu’ils prennent et de continuer à avancer, là où tout le monde baisserait les bras, à croire qu’ils aiment ça. Et au final, l’enquête n’est plus si importante que cela, ce qui est important c’est ce que vivent les personnages, ce qu’ils ressentent, ce que cela nous fait découvrir sur le monde dans lequel nous vivons. En fait même si l’enquête ‘policière’ n’est au final qu’un prétexte pour regarder vivre les personnages, elle est plutôt rondement mené et l’explication finale tombe plutôt bien, sans que l’on ne s’en doute (en tout cas moi, pas une seconde) et est parfaitement dans l’ambiance générale du livre. Dans ce mélange de quasi vacuité, de rêve perdus, d’espoirs déçus et de vie réelle.

Les personnages d’ailleurs, parlons en. Ils cristallisent tous plus au moins un stéréotype ou une caractéristique des trentenaires, des gens en général. Que ça soit la journaliste délurée, le génie geek limite autiste (obsédé par les nichons et joueur de MMO), le salop rangé et aigri qui tente de briser ceux qu’il ne comprend pas, qui ne rentrent pas dans ses schémas de pensées, où tout les autres personnages, ils sont chacun des bouts de nous, des facettes que chacun peut retrouver en lui. Et les voir lutter, prendre coups après coups, se tromper, échouer, changer petit à petit, ne peut que nous ramener à nos propre vie, à nos propres expériences, à nos propres échecs, les fois où l’on a baissé les bras, où l’on s’est compromis (le thème de la compromission est d’ailleurs assez important avec la charte des morues et le non respect de celle-ci et les conséquences que cela a).

Je n’irais pas plus loin dans le dévoilement de l’histoire. Je ne voudrais pas déflorer le plaisir de votre lecture. Je vais juste conclure que les morues m’a mis une claque vraiment. Je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout à vivre l’expérience qu’il m’a fait vivre. Je ne peux que vous conseiller très vigoureusement (et de manière répétée) de le lire. Et pendant que vous le lirez, moi, j’attendrais avec envie et appréhension le prochain au diable vauvert que je vais lirais.

 

PS pour au cas où : relancer les MadInterview avec des interviews d’auteur ça me plairait bien …. surtout avec des auteurs que j’apprécie)

Mise à nu de Richard Castle

Je crois l’avoir déjà dit plusieurs fois ici (et encore plus souvent sur Twitter), je suis un inénarrable fan de la série Castle (et plus généralement de Nathan Fillion). Quand des bouquins sont sortis en rapport avec cette série (en fait les bouquins que l’un des deux personnages principaux est sensés écrire dans la série), je me suis dit qu’il me les fallait, une fois qu’ils seraient traduit en français, bien  entendu. Et au final, j’ai eu le plaisir de me voir offrir par ma chérie le tome 2, en pdf directement lisible par ma jolie liseuse. Le tome 2 parce qu’apparemment le tome 1 fait plus effet de goodies pour  fan de la série que de vrai bouquin.

Je me suis donc précipité pour le lire. Première constatation, le pdf est pas vraiment d’une excellente qualité niveau lisibilité par une liseuse. J’ai du jouer avec les zooms entre les pages, j’ai eu droit à des pages de 4 lignes en taille énorme alors que je devais en lire d’autre en taille 50% pour avoir tout le texte d’une page de manière propre… Bon ça n’a aucun rapport avec la qualité du bouquin en lui-même, mais ça énerve ! Faites des epubs bordel ! Ou alors des pdf de qualité prévus pour liseuses. Au prix où on les paie, c’est quand même un minimum …

Mais revenons en au bouquin. Le principe est un peu le même que dans la série. Une inspectrice de choc (qui s’appelle Nikki Heat dans le bouquin) aidé de ses deux collègues résout des enquêtes. Et celui qui tient le rôle de Castle dans cette fine équipe n’est ici pas un auteur de roman (enfin si, mais bon pas principalement et il n’écrit pas des polars) mais un journaliste à succès (reporter de guerre, multiples prix, etc etc). L’autre grande différence avec Castle, c’est que lui au moins, l’inspectrice de choc et de charme, il la mise dans son lit. Et pas qu’une fois….

Enfin, au début du roman, le torchon brûle entre nos deux héros qui ont rompu suite à l’article qu’à écrit Jameson Rook sur Nikki Heat (l’alter égo de Becket dans le livre).. Sauf que, la journaliste people que notre héros journaliste suivait depuis quelques semaines pour lui consacrer un article a la bonne idée de se faire assassiner. Après avoir été torturé. Du coup, même si elle ne veut plus du tout avoir à faire à lui, Nikki va être obligé de supporter à nouveau, pour une dernière fois, ce couillon de Rook.

Ensuite, l’intrigue suit un déroulement classique de polar moyen. Les différents meurtriers sont découvert les uns après les autres, on suit des pistes, on se trompe, des coups de théâtres viennent pimentés le tout et au final le meurtrier n’est pas du tout celui que l’on croyait et l’explication se trouve dans un événement tragique du passé qui a relié entre eux plusieurs des protagonistes de cette affaire. En parallèle, on peut suivre la lente tentative pour de reconquérir à la fois le cœur de la belle Nikki et de son équipe…

Alors autant être clair, Mise à nu n’est pas ce que je pourrais appeler un grand polar. On ne prends pas une claque comme lorsque l’on lit un Bruen, il y a peu de ce qui fait d’un polar un polar, cette auscultation de la société dans lequel se meut le héros. Nan Mise à nu est plutôt ce que j’appellerais un roman policier, un peu comme les dizaines que l’on peut trouver dans les rayons de toutes les librairies.

Ensuite, il est vrai que pour un assidu de la série, lire mise à nu est une expérience un peu bizarre. Il y a un certain nombre de clin d’œil à la série (mais le lecteur ne perds vraiment rien si il ne connaît pas la série et que donc il les rate) qui en rajoutant à l’effet « c’est comme la série » sont au final plus déstabilisant qu’autre chose. Parce que lorsqu’on lit le livre, les images qui nous viennent à l’esprit, sont forcément celle des personnages de la série. Et que somme toute, Nikki Heat n’est pas Becket, Rook n’est pas Castle. (déjà ils ont pas couchés ensemble dans la série). Et c’est donc déstabilisant. Il y a comme une sensation de … quatrième dimension, de décalage. Parce qu’inconsciemment on tenter de faire coller ces deux brochettes de personnages aussi virtuels les uns que les autres, mais qui ne sont pas similaires.
Pour finir, Mise à Nu est un bouquin qui se laisse lire, sans prétention mais bien écrit et qui fait passer un bon moment. C’est après tout bien suffisant (Mais peut être pas pour acheter la version papier grand format, vu son prix). Mais si un poche existe ou que vous avez une liseuse, alors pourquoi pas.

Les lunes de sang d’Anais Cros

J’ai acheté les lunes de sang d’Anais Cros un jour à Cultura, sur un coup de ‘poker’. La couverture était plutôt jolie mais un peu trop Wowesque et la quatrième de couverture donnait envie, mais la partie biographie de l’auteur (je met auteur et pas auteure parce que je suis allé voir sur le blog de l’auteur et elle dit auteur pour se décrire, donc je fais pareil) me faisait un peu peur.

Pourquoi ?

Je vous la (la quatrième de couverture, faut suivre un peu) cite : ‘Inconditionnelle de Sherlock Holmes, Anaïs Cros se devait de lui rendre hommage dans son premier roman, en créant son double de fantasy. Déductions, flegme et observations sont de rigueur dans ce roman de fantasy policière où plane à chaque page l’ombre de Sir Arthur Conan Doyle et de son célèbre héros‘. Étant moi même assez fan de monsieur Sherlock je me suis alors dit : ‘Soit c’est un bon bouquin,  soit ça va donner l’équivalent en livre du film les trois mousquetaires (celui sorti en 2011, le super nanard avec milla jovovich et Orlando Bloom), soit ça va juste être une pale copie de sherlock’.

Et au début du bouquin, j’ai bien cru que j’allais avoir droit à un copier-coller de sherlock à la sauce Fantasy-WOW (et ça , au secours!!!) . L’histoire colle en effet vraiment énormément à celle de Sherlock et le doute pouvait être permis de se retrouver avec un bouquin qui voulait simplement surfait sur la renommée de monsieur Holmes. Mais, et heureusement pour moi, ce ne fut pas du tout le cas. Au fil des pages les divergences entre l’histoire originelle de Sherlock et celle des lunes de sang s’accumulent et le récit reprends sa liberté et tout son intérêt.

En fait, le duo Listak/Evrahl n’a rien a envier à celui de Holmes/Watson. Et même mieux, le background d’Evrahl permet de rajouter une certaine réflexion à l’histoire (qui elle prend assez vite un tour assez prévisible). La vengeance à tout prix, l’intérêt même de la vengeance, la trahison d’un ami pour respecter un engagement ou  l’aveuglement causé par la douleur sont quelqu’unes des questions qui sont indirectement posés aux lecteurs à travers les réflexions d’Evrahl.

Pour ce qui est des personnages secondaires, ils sont à la fois important et bien traités. Aucun d’eux n’est éclipsé par le duo principal. C’est même tout à fait le contraire en ce qui concerne certains personnage comme Amhiel, la jeune fille qui s’occupe de l’intendance de la maison du duo  et qui  s’improvise dans le dernier tiers du bouquin, apprenti aventurière. D’ailleurs (si jamais l’auteur me lit), j’aimerais beaucoup un spinoff avec Amhiel en temps qu’héroïne principale.

Pour ce qui est du cadre lui même, on reste dans de la fantasy assez classique avec des elfes aux oreilles pointus et des nains rugueux et à barbe (ou à nattes). Ce n’est d’ailleurs pas un reproche du tout, j’aime bien la fantasy classique. On s’en écarte un peu avec la quasi non présence de la magie,  des lutins assez sympathique et les lunaires, des espèces de créatures bizarres, aveugle et qui se nourrissent de sang. Un peu comme des vampires allez vous me dire ? C’est vrai, mais pas tout à fait. Et très franchement, si j’ai apprécié les lutins et la façon de traiter la magie, autant je dois avouer que les lunaires m’ont laissé assez froid.

Donc au final, si vous n’avez pas peur que les quelques dizaines de pages du début qui collent presque (trop) parfaitement à la légende Holmessienne ne vous gonflent et vous empêchent de lire la suite et que vous aimez le mélange des genres Polar/Fantasy (même si ok, ce n’est pas aussi bien ciselé qu’un Glen Cook), c’est un livre que je vous conseille de lire.

Magefeu, La saga de Shandril Tome 1 par Ed Greenwood

Il y a une longue histoire entre La Saga de Shandril, Tome 1 : Magefeu et moi. Je l’ai acheté une première en 1995, en poche, édité par fleuve noir (vous verrez la couverture plus bas dans l’article). Si je me rappelle si bien de l’année parce que le jour où je l’ai acheté (je pourrais même vous dire ou exactement) j’ai en même temps acheté Dance Machine 6 ( et oui j’étais jeune et ado à l’époque). Et que je ne peux penser au bouquin ou à l’héroine Shandril sans penser à la chanson Think of  You de Whigfield (je vous laisse chercher sur youtube … )

Du coup, quand j’ai vu une réed par Milady et même si j’ai toujours Shandril Fleuve Noir dans ma bibliothèque, je l’ai acheté, une deuxième fois. Et je l’ai relu. (en réécoutant la chanson citée au dessus.. oui oui #jeudiconfession).

Et c’est toujours aussi bon à lire.

Alors oui c’est du D&D de base. Oui l’histoire est pleine de poncif. Jugée plutôt :  une jeune serveuse (Shandril) adoptée qui s’incruste dans une compagnie d’aventurier, qui rencontre Elminster, qui se trouve être dotée d’un pouvoir magique quasi ultime et qui est poursuivi par tout les méchants des Royaumes Oubliés.

Oui, les persos sont simplistes, la morale manichéenne au possible, l’intrigue cousue de fils blanc.

Alors oui, les méchants perdent forcément, il y a bien entendu le nain qui ronchonnent, le jeune apprenti magicien timide et malhabile, les voleurs rigolards et sympa à la Han Solo.

Alors oui c’est une suite de fête entre héros, de bastons contre des méchants toujours plus forts, de conciliabule pour préparer des plans.

Alors oui c’est plein de bons sentiments et on sait d’avance que hormis le quota obligé de morts du coté des gentils, ben le bien triomphera.

Mais c’est du D&D assumé. C’est du Ed GreenWood comme on l’aime, presque du nanard littéraire mais pourtant ça se laisse lire, et relire, même 17 ans après. Avec toujours autant de plaisir. Avec toujours autant de sentimentalisme et de bonheur. Pour preuve, je l’ai lu en quelques heures, quasiment d’une traite.  Et pourtant je ne l’ai pas lu qu’une fois, mon bouquin de 95.

Mais par contre, je préviens tout de suite, pour les non rôlistes, pour les non fan de la medfan de gare, il n’y aura pas grand chose à espérer,  pas grand chose à se mettre sous la dent alors passez votre chemin ou empruntez moi un de mes deux tomes.

Mais pour les autres. Pour ceux qui ont adorés Lancedragon, ceux qui ont aimé le cycle Elminster d’Ed, ceux qui ont passé des nuits à lancer des D20 en jouant un sorcier lvl 3 ou qui ont parcouru Baldur’s Gate en long et en large, pour ceux qui comme moi savent qu’un spectateur ce n’est pas forcément quelqu’un qui s’assoie pour regarder une pièce de théâtre, pour tout ceux là, c’est sûrement un bouquin à lire.

 

la couv de la vieille édition :

Matthew Richter, détective privé zombie, tome 1. Nekropolis, de Tim Waggoner

Nekropolis est le premier tome des aventures de Matthew Richter, détective privé (écrit par Tim Waggoner, publié aux éditions eclipse). D’ailleurs dans ce premier tome, il n’est pas détective privé. C’est un simple flic terrien qui s’est retrouvé d’abord catapulté à Nekropolis puis transformé en zombie. Et pour s’occuper, il rend services aux gens qu’ils connait. D’ailleurs, il le répète lui même plusieurs fois, je ne suis pas un détective, juste un ancien flic qui aide les gens. A croire qu’il tente de s’autopersuader.

Enfin, laissons Matthew a ses illusions de premiers tome et penchons nous sur le bouquin en lui- même.

Nekropolis, décor mais presque ville personnage.

Nekropolis est une ville état où se sont réfugiés les Noxiens, un synonyme gentil de monstres. On y trouve donc pelle-mêle, des garous, des vampires (qu’on appelle sanguinés, parce que c’est plus classes), des sorcières, des zombies, des démons, des voitures démons et tout plein d’autre joyeusetés. Il est à noter d’ailleurs que certaines créations monstrueuses de l’auteur valent leur pesant d’or. Tout cela donne un joyeux bordel dangereux, divisés en cinq secteurs, chaque secteurs ayant ses habitants (le quartiers des sanguinés, celui des fantômes, celui des garous, celui de tout les autres,…) et son dominion qui le dirige.

Quand à Matthew, il finit d’aider une amie lorsqu’il apprends que son corps de zombie n’en a plus pour longtemps et qu’une jolie petite vampirette lui demande, que dire le supplie de l’aider. Très nestor burmadesque comme début.

Se disant qu’il n’a de toute façon plus que quelques jours à … vivre (bon pour un zombi ça fait bizarre) et que la vampirette pourra peut-être faire jouer ses relations pour lui trouver un sort qui le gardera en un seul morceau de corps avarié, il accepte.

Et c’est alors parti pour une course à travers les secteurs de la ville, course qui sera égaillée de rencontres avec des seconds rôle plus haut en couleur les un que les autres (Laszlo le démon chauffeur de taxi étant un de mes préférés), de révélation, de coup de théâtre et aussi (voir surtout) de coup de poing.

On est vraiment dans le pur style du polar harboiled avec un héros qui a tout perdu ou presque et qui ne continue à avancer que parce qu’il encaisse les coups un peu mieux que les autres (et parce que la fille est jolie) et qui va de coup dur en coup dur, mais sans jamais lâcher prise.

Bon alors, tout le monde le sait, je suis fan de polar. Et quand c’est un mélange entre polar et SF / polar et fantasy / polar et medfan, alors là, je suis plus que fan. Si je ne me trompe pas dans mes classifications, il paraît que ici nous avons un mélange entre polar et urban fantasy. Qu’importe les termes exact parce que c’est un excellent mélange.

Alors il est vrai que l’intrigue est un poil facile, que la romance avec la vampirette est vraiment téléphonée (mais bon, c’est aussi un élément inamovible du polar …. ), mais les personnages sont justes vraiment bien construit, le background sonne vrai, avec plein d’inventions mi loufoque mi horrifique de l’auteur comme les téléphones ou les ordinateurs qui sont des composants organique qui fonctionnent grâce à la magie…

C’est donc un excellent bouquin, qui se lit vite et qui reste plaisant du premier au derniers mot. Du coup, moi, je attends avec impatience les prochains tomes.

Et je suis forcé de remarquer que les éditions Eclipse qui publient ce beau livre ont l’air d’avoir très bon goût. Je vais finir par être obligé de les faire rejoindre les rangs de mon panthéon des maisons d’éditions préférées.

Avant de clore ce billet, un gros gros gros plus pour la couverture qui est juste sublime. Rien que la couv donne envie d’acheter le bouquin. Si ça, ça veut pas dire que c’est une belle couv….

Frey, tome 1

« Frey est le capitaine de l’aéronef Ketty Jay : un séducteur invétéré et une fripouille notoire. Avec son groupe d’aventuriers, il vivent d’activités illégales … » C’est ainsi que commence la quatrième de couverture de Frey, nouveau cycle (écrit par Chris WOODING) édité par Milady. Alors forcément entre la couverture (qui montre un dessous de vaisseau spatial, je n’en démords pas) et c’est quelque ligne, j’ai cru tomber sur le retour en bouquin de Firefly. Et en grand fan du Captain Malcolm Reynolds et de Nathan fillion, j’ai tout de suite craqué et j’ai acheté le bouquin.

Quelle ne fut pas ma stupeur, lorsque après quelques pages, j’ai compris que de voyage spatial et d’espace infini il n’y aurait. Et que toute l’histoire se tenait sur une seule planète.. que ce que j’avais pris pour des vaisseaux spatiaux n’étaient que de vulgaires … avions ..

Enfin, quitte à avoir dépensé mes sous, autant lire jusqu’au bout. On suit donc le capitaine Frey et son équipage de bras cassés, tous fuyant quelques choses, tous plus pitoyable les uns que les autres (le capitaine remportant tout de même haut la main la palme du raté se lamentant sur lui même).

Le dit capitaine, qui tel un idiot se laissant aller à penser que ce mail d’un ivoirien ultra riche qui lui propose de lui donner sa fortune est un coup de chance, accepte une mission soit disant facile, sans risque, qu’un enfant pourrait réussir et qui en plus va le rendre riche comme trois Crésus. Bien entendu, comme avec le mail précédent cité, il y a embrouille.

Et le pauvre capitaine se retrouve avec le monde entier à ses trousses. Les autorités qui veulent le punir, les comploteurs qui se sont joués de lui qui veulent le faire taire et les chasseurs de prime qui veulent juste l’argent que sa tête leur rapportera.

Et comme on dit ‘la prospérité découvre nos vices et l’adversité nos vertus’. Et alors que l’anti héros du début était presque caricatural de nullité et d’auto-apitoiement, petit à petit, le capitaine Frey se révèle. Se surprenant lui même, surprenant son équipage et ses adversaires, il parvient, presque par hasard, à souder son équipage et à devenir quelqu’un pas de bien, mais quelqu’un de mieux.

En fait, on pourrait presque dire que ce premier tome est un roman d’initiation (on retrouve même presque le découpage en trois parties typique des romans d’apprentissage) sauf qu’au lieu d’être un enfant qui apprend à être un adulte, c’est un raté qui apprend à devenir un ‘leader’. Et si en plus on rajoute le traitement très intéressant de la magie et de la démonologie, le monde plutôt bien pensé, les vaisseaux qui même si ils ne sont pas spatiaux font pas mal rêvé, au final, c’est un très bon bouquin que je ne peux que recommander.

Mais par contre, la version kindle du poche à 5,99 euros alors que le poche papier est à 7,60, faut pas déconner là, vous voulez vraiment ne pas vendre de bouquin numérique hein ? C’est juste pour faire beau en fait non ?

Miroirs et fumées

Je dois avouer quelque chose. Il y a une époque fort lointaine (5 ans c’est fort lointain nan?) où je n’avais jamais ouvert un Gaiman. Je savais,  d’après les rumeurs, que c’était un excellent auteur de fantastique. Mais je ne l’avais jamais lu. Pourtant il m’avait été fortement conseillé,

Du coup, lors d’une virée à Virgin (oui il y a cinq ans, je fréquentais Virgin), j’achetais trois bouquins du monsieur, Miroirs et fumées, Neverwhere et American Gods.

Je décidais de commencer par Miroir et fumées, me disant qu’il n’y avait rien de mieux qu’un recueil de nouvelles pour découvrir un auteur (et puis surtout c’était un des bouquins que je devais offrir une semaine après à ma sœur). Et puis, argument choc, la couverture me plaisait beaucoup.

Dés la préface, écrite par l’auteur, je fus conquis. La mini-nouvelle cachée à l’intérieur est juste sublime. Gaiman l’avait imaginé pour l’offrir comme cadeau de mariage à un couple d’amis, il ne l’a finalement pas fait. Il aurait du, je la trouve très romantique comme nouvelle.

Quand au recueil lui même, il est vraiment très bon. Composé de nouvelles ‘classiques’, mais aussi de textes très courts (moins de 100 mots) ou de poèmes, il est très plaisant à lire, même si il faut avouer que certains textes sont un peu déstabilisant ou difficile à lire.

La plupart des nouvelles du recueil sont des réécritures de mythes ou récits classiques, comme la première nouvelle qui raconte la quête du Graal façon Gaiman ou la sublime réécriture du conte de cendrillon.

Un bon bouquin donc, mais après avoir lu Neverwhere, dont j’ai parlé il y a peu de temps, ce n’est pas forcément miroir et fumées que je conseillerais pour découvrir Gaiman mais plutôt Neverwhere  qui est a mon sens plus accessible.