Chronique d’un salon réussi

J’en ai parlé (enfin twitté) plusieurs fois. La semaine dernière, nous profitions du salon Solutions pour lancer Crème CRM, le CRM que l’on développe depuis … piou deux ans.

C’était l’occasion d’être, pour la première fois, exposant sur un salon parisien. Pour cette première nous avions prévu les choses en grand :

  • Nouveau kakémono
  • Nouvelle plaquette
  • des clés USB en forme de carte de visite, au couleur de Crème et qui permette de se connecter à une version de démo en ligne
  • de grand tablier blanc, avec un logo Crème, pour continuer l’univers Crème glacée.
  • Une distribution de crème glacée, le 5 octobre, en deux temps. Première partie à la sortie de la conférence de présentation de microsoft Dynamics CRM puis en marchant dans le salon et en arrêtant les visiteurs pour leur offrir une glace et une plaquette, tout en leur expliquant le truc.

Le pari n’était pas forcément gagné d’avance. Le risque était en effet que nous passions pour ridicule, ma chérie et moi, avec nos tabliers (oui la délégation Hybird était redoutablement non discrimante , une femme ma chérie, et un homme moi (je serais presque tentée de dire 1,5 femme en comptant la mini boutchou qui attend tranquillement février pour naitre…) )

Mais au final, le retour fut plutôt bon, je n’ai eu qu’une seule personne qui a refusé de me parler sous prétexte de mon accoutrement.

Le reste du temps, les gens restaient un peu scotchés mais avaient l’air de trouver nos initiatives sympa et de bon goût. Niveau réaction on a tout eu :

  • le mec qui rit aux larme en nous disant que c’était une idée géniale
  • les étudiantes en marketing qui viennent nous dire que c’était terrible
  • une exposante qui me dira ‘je ne pourrais plus manger de glace sans penser à votre CRM’
  • une autre qui trouvera l’idée cool mais compatira tout de même ‘vous devez en vouloir à votre patron qui vous oblige à porter un tablier’
  • des visiteurs (ou des exposants) qui m’arrêteront pour me demander pourquoi je porte un tablier blanc.
  • les gens qui en général hallucinent au départ mais me laissent leur faire mon petit discours, prennent une plaquette et parfois une glace et me donnent leur carte

Au final, et même si il va falloir attendre quelques mois pour pouvoir avoir une réelle idée de l’impact de ce salon, le bilan est positif, un certain nombre de contact,  des retours plutôt bon sur le design, l’ergonomie et les fonctionnalités de Crème.

Petit intermède Caliméro

Et pourtant, ce ne fut pas facile. A croire que tout c’était ligué contre nous.

Nous avions raté à 30 secondes (30 put…. de secondes), notre TGV, ce qui nous a obligé à en prendre un autre (en payant une surtaxe) et à arriver encore plus tard que prévu sur Paris. (Ce qui nous a permis de marcher à travers la Défense et Courbevoie, en pleine nuit, pour trouver notre hôtel… Mais bon, c’est sympa la Défense à minuit).

Arrivés (enfin) à l’hotel, je me rend compte que j’ai oublié de prendre des chaussures correctes et que je n’ai que mes baskets (autant dire que costume / basquettes, ça ne le fait pas) ce qui m’obligera à aller en acheter le matin même du salon et conséquence encore pire, à faire 2 jours de salons dans des chaussures complétement neuves ….

D’ailleurs le retour ne fut pas mieux …

Tout d’abord serrés comme des sardines pour faire la défense -> la gare de lyon..

Puis déçus parce que les billets IdTGV on ne peut les échanger que 5h avant le départ… 5h… mais qui a envie de changer ses billets 5h avant le départ ? 2h30 avant le départ comme nous oui… mais 5h30. Donc bingo, 2h30 d’attente.

Ensuite dans le wagon idTGV Zen, le plus bruyant du monde, avec une bande de trentenaire qui foutaient le bordel en buvant des petites cannettes de 1664 … (non mais sérieux là …) Et pour finir 20 minutes d’attente pour avoir le droit de monter dans un ficht.. de taxi.

Fin du Petit intermède Caliméro

Pour clôturer ce billet, et histoire que ce ne soit pas qu’un billet ‘récit of my life’, je vais essayer de vous donner un conseil.

Si vous devez lancer un produit, être exposant sur un salon, n’hésitez pas à être décalé, différent. N’hésitez pas à prendre des risques, si vous trouvez une bonne idée, qui reste dans le ton, qui peut être relié facilement à votre produit, qui est sympa sans être ridicule, fun sans être débile, vous marquerez les gens et ils se souviendront de vous. Et qu’ils se rappellent votre nom, c’est la première étape pour que vous puissiez leur vendre quelque chose. [ Et je sais que quand je les relancerais par mail, ils vont tout de suite me remettre, et que si ils se rappellent de moi, c’est un plus, un gros plus ]

Alors effectivement, c’est bien plus difficile de passer deux jours habillé avec un tablier blanc que de rester, comme tout les autres autour,  en costard / cravate. Mais je pense que ça vaut le coup.

Le plus difficile reste le dosage. Savoir rester du bon coté de la ligne jaune, du coté de l’idée géniale et ne pas, à trop vouloir en faire, passer du coté de l’idée ridicule.

Pour finir, (parce que demain j’ai un autre salon et que je ne suis pas tout a fait prés) j’aimerais parler d’une autre initiative ‘décalée’ du même style. Celle de Pliciweb et de leur produit clic and cash qui consiste tout bêtement (ou tout génialement) à vendre des sites web en conserves (oui en conserves, dans des boites de conserves). Leur idée est tout simplement géniale. Donc voilà, j’avais juste envie d’en parler. 🙂

Turpial, encore un nouveau client twitter.

Turpial est un client twitter, développé en python et en GPL v3,  que j’ai découvert récemment grâce à http://ubunlog.com Comme j’aime bien tester tout les clients twitter que je découvre, je l’ai installé pour voir ce qu’il avait dans le ventre.

Au niveau de l’installation, deux manières de faire :
soit en ajoutant le ppa qui va bien, si vous avez une ubuntu en faisant :

  • sudo add-apt-repository ppa:effie-jayx/turpial-devel
  • sudo apt-get update
  • sudo apt-get install turpial

soit en récupérant les sources sur sa page github et en faisant un petit python setup.py install

Mais qu’à donc de spécial ce petit client :

  • déjà il est dev en python
  • ensuite il gère twitter mais aussi identi.ca
  • Il possède un mode 1 colonne et un mode 3 colonnes, chaque colonne pouvant alors des intervalles de rafraichissement différents
  • Il permet de gérer les listes comme étant une TL a part et c’est bien le premier clients que je vois faire ça.

Ce qu’il lui manque :

  • pouvoir être multi compte
  • avoir une gestion du lu / non lu
  • pouvoir configurer le nombre de colonnes que l’on souhaite (je révérais d’un client qui me permette d’avoir ma TL plus une TL par liste… le pied … )

Mais je dois avouer que j’ai été plus qu’agréablement surpris par l’essai de Turpial. Je vais du coup suivre son développement pour voir ce que vont amener les prochaines versions.

Et en attendant, quelques petites images du client (récupérées directement du site officiel).

Outils de gestion du temps sous Linux

Pour différentes raisons que j’expliquerais dans un billet que j’écrirais bientôt, j’ai décidé de gérer mon temps d’une façon assez stricte. Ce dont j’avais besoin était assez simple, pour gérer mon temps  au boulot et à la maison. Par gérer mon temps j’entends définir différentes taches et chronométrer le temps que je passe sur chaque tache. L’important pour moi était de pouvoir connaître le temps global passé durant la journée sur une tâche, mais aussi avoir le temps de chaque tranche de temps que je consacrais à une tache.

Je voulais donc pouvoir savoir que j’avais déjà passé 35 minutes à écrire des mails depuis le début de la journée et qu’actuellement cela faisait 5 minutes que j’écrivais ce mail bien précis.

Je me suis donc mis en quête de différents logiciels et je les ai testé.

J’ai testé :

  • gnotime
  • hamster
  • ktimetracker

Autant dire que j’ai été déçu, dans des proportions différentes, les trois fois. Je vais commencer par parler des trois et ensuite je listerais ce qui manque à chacun d’entre eux.

Ktimetracker

Le seul des trois sous KDE. Sans doute le plus moche, mais enfin, on parle de gestion de temps. On peut définir des projets, créer pour chaque projet une tâche, donner des sous tâches aux tâches, etc etc …
On peut aussi définir qu’une tâche est finie.

A priori que du bonheur. Sauf qu’il n’y a aucun outil de reporting. Rien. Juste la durée totale passé sur la tache et la durée de la session. Pas de possibilité de voir par jour ni rien. Alors on peut exporter les données pour les utiliser ailleurs… mais bon, c’est déjà suffisament chiant de gérer son temps si il faut passer par de l’export / import de donnée dans d’autre outil …

Hamster

Un outil GTK. Qui bénéficie en plus d’une applet que l’on peut mettre dans un tableau de bord gnome. Ce qui est bien sympa pour voir toujours le chronomètre et le nom de l’activité actuelle sous les yeux.

On peut créer des tâches (qui s’appelle des activités). Mais c’est tout. Il n’y a pas de notion de projet mais une notion de catégorie de tâche donc cela revient au même me direz vous. On peut aussi taguer les tâches.

Chaque fois que l’on démarre le chrono sur une tâche, ça crée une nouvelle session concernant cette tâche là. On a donc bien le temps par session, ainsi que l’enchainement des sessions (avec l’heure de début de la session). On sait donc dans quel ordre on a fait quoi. On peut à postériori rajouter des temps ou modifier les temps des sessions enregistrées.

Le module de reporting est super bien fait. Des graphiques qui bougent quand on clique, tout plein de possibilité de visualisation, somme par catégories et/ou par activités. On peut même exporter le tout en html. Mais pas de rapport personnalisé possible par contre Nan, vraiment bien.
On peut même le configurer pour que le chrono se lance automatiquement sur une activité précise en fonction du bureau virtuel sur lequel on se trouve …

Par contre pour démarrer une nouvelle activité c’est un parfois un peu lourdingue. Soit on a déjà faire une session de l’activité en question et là c’est facile, il suffit de double cliquer sur le nom de l’activité, dans la liste des session du jour. Soit c’est la première fois et la il faut taper NomActivité@NomCatégorie dans une zone de texte. Heureusement des la première lettre tapé, on a une select box intelligente qui nous propose des choix… Mais bon il faut quand même taper une ou deux ou trois lettres.

Gnotime

Un autre outil gtk. Lui fonctionne par projets contenant des tâches qui peuvent elles-même contenir des tâches, etc etc … Les temps sont disponible pour la session (appelé Entry) en cours (ou la dernière faite), par jour, par semaine, mois, année, pour le jour d’avant, la semaine d’avant, le mois d’avant. Et tout ça directement dans la fenêtre principale, pas besoin d’aller dans la partie rapport.

Là aussi dans Gnotime il y a une gestion de status de tâche. On peut même d’ailleurs avoir une gestion de facturation en fonction du nombre d’heure .. carrément gadget à mon avis, mais ça existe.

Par contre pas de gestion de l’enchainement des entry et pour créer une nouvelle entry c’est un peu lourd (bouton droit sur la tache, add entry, une pop up s’ouvre ou l’on peut écrire la description de l’entry, faut cliquer sur valider… enfin c’est bon). C’est du coup assez long de créer des entry, ce qui est un comble pour un outil de gestion du temps.

Mais le gros point noir de gnotime c’est son module de rapport qui est juste incompréhensible. Ou alors je suis un crétin. Ce qui est possible. Mais après avoir passé 20 minutes à essayer de créer un rapport custom, j’ai abandonné. Ce qui est couillon aussi c’est que les rapports me semblent être limité par projet. Pas de possibilité d’avoir de rapport globaux, ce qui est assez ennuyeux….

Mon choix

Alors en fait j’en utilise deux. Gnotime pour le boulot et Hamster pour la maison. Parce oui, rappelez vous, je voulais pouvoir tracker mon temps dans deux endroits séparer suivant que j’étais au boulot ou à la maison. Parce que bosser la moitié du temps un dimanche après midi c’est un bon rendement alors que c’est un rendement de merde si c’est un lundi matin …

Je pensais trouver un outil avec une gestion de profil qui me permettrait de faire ça proprement. Mais non, ça n’existe pas. Vous allez me dire que je pourrais créer deux projets racines dans gnotime , un boulot et un perso …. mouais …

Je pourrais aussi utiliser les tags dans Hamster, mais bon là aussi .. mouais, sans plus quoi.

Donc j’ai deux outils. Et je râle parce que j’aimerais bien un outil qui soit la somme des deux.

Ce que j’aimerais

En fait, je ne suis pas si exigeant que ça. Déjà un logiciel qui affiche en gros le chrono. Là on a l’impression que c’est honteux de voir le chrono. Il est toujours en tout petit. Et puis il faudrait que la couleur du chrono soit configurable, en fonction du temps passé sur la session en cours.

Ensuite une gestion de profil, pour pouvoir et ben avoir des profils. Maison / Boulot / Vacances, etc…

Pouvoir avoir un module de rapport sympa et utilisable, avec la possibilité de créer des rapports personnalisés.

Pouvoir lancer un chrono en même temps que l’on crée une nouvelle session sur une tâche, en un seul clic, tout le temps.

Avoir la chronologie des sessions avec leur dates et heures de début et de fin.

Pouvoir configurer des lancements de chrono automatique en fonction des applis qui ont le focus et pas juste des bureaux.

Voilà, rien de bien compliqué en fait …

Monétiser un projet libre ou comment faire payer les utilisateurs

Ça faisait déjà quelques temps que je voulais écrire un tel article. Mais comme toujours, mes sujets de billet s’entassent en prenant la poussière dans un coin de ma tête.

Un ou deux accrochages avec des ‘libristes’ vouant aux buchers tout ceux qui oseraient demander de l’argent pour tout ce qui concernerait un projet libre de pré ou de loin avait accru cette envie d’écrire un tel billet.

Mais finalement le déclencheur fut un billet de Philippe Scoffoni et le fait de voir que j’écrivais des tartines en commentaires. Autant donc en faire un billet. Le voici.

Commençons par le principal. Libre ne veut pas dire Gratuit. Libre n’a jamais voulu dire gratuit. Il se trouve que que le principe d’accès au source pour les utilisateurs impliquent bien souvent le principe de gratuité des sources. Et c’est très bien. Mais d’une ce n’est pas une obligation. De deux, cela ne veut pas dire que tout doit être gratuit.

Une fois cela dit, la question qui vient c’est ‘mais pourquoi quelqu’un demanderait de l’argent ?’. Dans le cas où c’est une entreprise qui fait du libre, la réponse est claire. Ce n’est pas l’entreprise, personne morale, qui va coder du code avec ses petits doigts désincarnés de personne morale. C’est un salarié de l’entreprise qui va le faire. Et ce salarié, c’est tout sauf une personne morale. Il a un loyer à payer, un estomac à remplir, une connexion internet à conserver, voir même des enfants à nourrir. Il lui faut donc un salaire, payé par la gentille entreprise aux doigts désincarnés. Et donc l’entreprise elle doit faire une facture (toujours avec ses doigts fantomatiques) qu’elle enverra à son client.

Mais maintenant, prenons le cas d’un développeur quelconque ou d’une équipe de développeur quelconque. Qui code plus ou moins sur leur temps libre, le soir, la nuit, le week-end, pendant les vacances. ‘Ils vont pas nous gonfler’ allez vous dire, ‘ils codent pour leur plaisir, ils devraient déjà s’estimer heureux qu’on utilise leur logiciel, non mais’ allez vous même peut-être rajouter.

Curieuse posture que celle-ci, de l’utilisateur qui considère comme un hommage immense le fait qu’il daigne bien utiliser votre logiciel (qui part ailleurs va lui sauver les miches ou lui permettre de gagner des sous ou de faire ce qu’il avait toujours rêver de faire sans savoir comment le faire).

Mais en fait, peut-être que le frisson d’excitation du fait de savoir que vous au grand utilisateur vous utilisez son logiciel ne suffit pas au développeur. Peut-être que le fait que cela n’ensoleille pas suffisamment sa journée pour qu’il s’estime heureux. Et puis peut-être surtout qu’au bout d’un certains nombres d’heures passés à coder il aimerait bien une rémunération autre que votre gratitude non exprimée. Et que le nom de domaine, les déplacements lors de conférence pour parler avec d’autres développeur, le serveur qui héberge le site du logiciel, etc etc, ça lui coute un peu d’argent…

Donc notre développeur solitaire voudrait bien gagner des sous avec son logiciel libre. Et c’est son droit. Mais comment faire ?

Je vais essayer de lister les quelques idées qui me passent par la tête. (Bien entendu ces idées sont réutilisables par une société qui éditerait du libre). Alors bien entendu, tout n’est pas tout le temps applicable partout. On ne procédera pas de la même façon pour un logiciel de facturation, un plugin wordpress, joomla ou un jeu libre.

A vot’ bon coeur …

Je vais rassembler la dedans tout ce qui s’apparente, pour moi, à du don. Pour moi c’est, soyons clair, une méthode qui ne marche pas bien, voir pas du tout, à part dans certains cas bien précis (je pense que dans l’art pur, genre musique, ça marche mieux). Mais bon, c’est aussi la plus facile à mettre en place…

Le don, le vrai.

C’est la première chose à laquelle tout le monde pense quand on parle de monétiser un projet libre. Un bon gros bouton Paypal sur le site web du logiciel en question. En croisant les doigts pour que des gens, dans leur extrême bonté, fasse un don.

Le micro-don.

En passant par des plateformes prévues pour et qui permettront à vos utilisateurs de donner d’une façon simple, pour une multitude de donnée. On peut citer Flattr qui vous permettra de mettre en place ce mécanisme. L’intérêt d’une telle plateforme est de simplifier l’acte de don pour l’utilisateur.
Du coup, j’ai l’impression qu’une telle solution peut fonctionner bien mieux qu’une campagne de don. Parce que cliquer sur l’icône Flattr c’est simple, vraiment facile, on le fait presque sans y penser. (Et l’excellente idée de Flattr, de ‘forcer’ les gens à donner pour qu’ils puissent recevoir est tout simplement géniale).

Vendre

C’est peut-être, en tout cas pour un développeur qui n’est pas une entreprise, le plus difficile. Parce que vendre c’est compliquer. Et puis vendre quoi ?

Des early access

Dans l’article qui a déclenché mon envie d’écrire mon propre billet, l’exemple pris est celui de la vente d’un early access. En clair, si vous me donnez des sous, vous aurez mon logiciel avant ceux qui ne paie pas (dans l’exemple le principe était de ne pas avoir à attendre que le plugin wordpress dont il était question soit disponible sur la plateforme wordpress). J’aime beaucoup cette idée. Le ‘problème’ est qu’un des early acheteurs peut très bien redistribuer le logiciel qu’il a acheté. Dans un des commentaires du billet de philippe, l’auteur du plugin explique que si ça arrivait, il pourrait reconsidérer le fait de fournir son plugin en libre. Je ne suis pas d’accord avec lui. Pour moi, c’est ‘le jeu’ Tout comme il y a des gens qui vont récupérer leur logiciels proprios sur bittorent au lieu de les acheter. Et je n’ai jamais été pour le principe (dont sont né les DRM) d’emmerder l’ensemble d’une population donnée simplement pour essayer d’empêcher les agissements qui ne nous plaisent pas d’un petit nombre.

Un early acheteur propose la version qu’il a reçut en DL gratuit, le jour même où il l’a acheté ? Bah tant pis serais je tenter de dire. Ceux qui voudront avoir la version officielle ‘certifiée’ continueront à payer. Les autres … de toutes façon les autres n’auraient pas payer pour l’early access

Financer un travail futur

Que ce soit pour des ajouts de fonctionnalités, des migrations pour être compatible avec des versions nouvelles (comme pour les plugins wordpress) ou pour tout ce qui est dev potentiel, le financement par les utilisateurs me semblent être une excellente idée (c’est d’ailleurs une des solutions que l’on met en pratique, au boulot, mutualiser entre X entreprises le dev de fonctionnalité supplémentaires). Après il y a que deux choses à bien respecter :

  • être transparent sur la quantité de financement déjà reçu ou promis
  • être réaliste dans l’estimation du montant demandé.

Proposer des trucs en plus

  • Manuel papier
  • binaire distribué en version ‘boite’ (comprendre un binaire envoyé sur une clé usb ou un CD)
  • heure de support ou de formation
  • ressource en plus non indispensable mais intéressante (là par exemple je pense à des ressources graphiques ou autre pour de jeux. Par exemple un ensemble de cartes supplémentaires pour un wargame, des ressources graphiques en plus, etc etc)

Ce sont autant de possibilités, potentiellement difficile à mettre en place pour un développeur solitaire il est vrai, mais qui peuvent fonctionner.

Inutile, donc indispensable

Je ne pouvais pas clôturer ce billet sans parler de tout ce qui est goodies. Tee-shirt, Mug, stylo, que sais-je encore.

Honnêtement, je n’en parle ici que parce que je trouve cela rigolo et parce qu’au boulot on imagine  de temps en temps, pour rigoler, des tee-shirt ou des casquettes avec les logos ou les slogans de nos logiciels.

En fait à mon avis, les goodies c’est plus pour se faire plaisir soi-même qu’avoir un vrai retour sur investissement (bon y doit bien avoir des contre-exemples hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit).

Le radiohead style …

Dernier paragraphe, qui remplacera ma conclusion. Je n’ai pas parlé de comment fixer le prix, comment faire payer, comment fixer les modalités, etc etc. En conclusion, je voulais parler d’une manière de fixer les prix que j’aime beaucoup, c’est le radiohead style. Le principe est tout couillon. Dire à vos utilisateurs ‘tu veux acheter cette ressource ? Très bien, fixe toi même le prix’.

Ensuite à vous de décider si les gens peuvent acheter à 0 euros ou si il y a un prix minimum. A vous de décider aussi sil il y a une barrière maximum que les utilisateurs ne peuvent pas dépasser….

Mais j’avoue avoir un coup de coeur pour cette façon de faire (bien que je me demande comment ça se faire, comptablement après).

Et si.. je faisais une conclusion, après tout, pourquoi pas.

En fait ma conclusion ne sera qu’une reformulation de mon introduction… Parce que oui, il me semble important de dire, plutôt deux fois qu’une, qu’en temps que développeur de logiciel libre, on a le droit aussi, de vouloir manger autre chose que des patates.

Parce que oui la reconnaissance de ses pairs développeurs et des utilisateurs est importante. Oui, la satisfaction de voir son code utilisé, de voir que l’on est arrivé à créer, pour de vrai, quelque chose qui rend service à des gens est une sorte de paiement.

Mais mince, on a bien le droit d’espérer pouvoir récupérer quelques euros en échange des dizaines d’heures passées à travailler, nuit, week-end et vacances sur notre projet. Et puis on a même le droit de rêver que l’on va se mettre à son compte, pour vivre pour de vrai grâce aux revenus générés par ses créations libres. Et ça, ça demande de gagner de l’argent. Et donc d’avoir des utilisateurs ou des clients, qui vous rémunèrent. Et non, ce n’est pas sale. Même pas un peu.