Après avoir été plusieurs années présent aux RMLL en tant qu’exposants (pour représenter l’assocation des entreprises du Libre en PACA), j’avais envie de faire plus (mais cette fois avec l’étiquette entreprise) et de proposer une conférence sur un sujet non technique (pour une fois) mais dans un domaine où les libristes doivent faire un travail sur eux même, c’est à dire le libre et le fait de faire de l’argent avec.
En plus en temps qu’ancien président d’une asso d’entreprise et salarié d’une entreprise qui est éditeur de logiciel, je pense avoir une certaine idée de la chose. J’ai donc proposé un sujet lors de l’appel à conférence (que j’avais pour rédigé de la manière la moins trollifére possible, je suis pas arrivé à faire aussi peu trollifére pendant la conf, je vous rassure).
La conf ayant été acceptée, je me retrouvais donc jeudi 12 au matin dans un train (encore) direction la Suisse. Parce que oui, cette année, les RMLL étaient à Genève Mais qui dit la suisse dit pays étranger (Ben oui, la suisse, ce n’est pas un département français!)
Ce qui veut dire que l’utilisation de la Data sur le téléphone ou en mode clé 3G n’est pas possible parce que bien bien trop cher. (Et je refuse de payer les tarifs de voleurs filous sans âme que font les opérateurs de téléphonie, plutôt tenter de survivre sans connexion).
Je me suis donc retrouvé à être totalement et complètement déconnecté pendant quelques heures. Juste avant, pour déconner, j’ai twitté qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que si je n’étais plus présent sur twitter/irc/mail/autre c’est juste parce que j’étais hors connexion, que je n’étais pas mort.
Je me doutais pas qu’en fait, j’allais en chier.
Première chose, aller de la gare au lieu des RMLL. Sauf que, pas de connexion, donc pas de GPS Iphone. Heureusement pour moi, ma tendre moitié qui s’occupe d’organiser tout mes déplacements boulots y avait pensé et m’avais préparé un petit plan + itinéraire google maps. Sauf que ça fait 10 ans que je n’ai plus suivi de plan. Marcher comme un con le nez en l’air pour voir le nom des rues en lisant couillonnement son petit papier ‘marcher pendant 2 minutes sur la rue bidulos, arriver sur la place machin, prendre légèrement à droite sur la rue Truc, continuer sur la rue Tartampion ..’ C’est l’enfer ! Et quand au final tu arrive à l’endroit où tu dois arriver et que c’est pas le bon endroit.. T’es dans la merde ! (et là tu triches, tu appelles ta moitié, tu lui dit, je suis perdu, tu lui donne des infos, genre le croisement de rue devant toi, les commerces qui t’entourent et elle te guide jusqu’au bon endroit)
Bon après on se dit, ‘bon ok, c’était un peu dur, mais je m’en suis sorti, j’ai fait le plus dur, tout va bien’. Bien entendu, on est un peu déstabilisé par le fait que depuis 1h il n’y a pas eu de notification twitter ou mail mais bon..
Mais là, arrive le moment où il faut manger. Et là, c’est re le drame. Il n’y a pas de cityvox, pas de Yelp, rien pour t’aider à choisir, ni même pour t’aider à trouver un resto. Tu es dans une ville inconnue, sur un bout de trottoir et la question est ‘ou je vais manger ?’ Bon après tout, l’aventure c’est rigolo, donc tu te lances, tu marches et tu finis par te trouver un resto avec un nom rigolo, où il y a un peu des gens. Comme quoi Yelp, on peut s’en passer. Youhou BIS !!
Donc t’es au resto, tu commandes et là faut attendre ta commande. Du coup machinalement twitter. Et merde ! T’es pas connecté. Les mails non plus. J’avoue qu’en 35 minutes de repas, j’ai plusieurs fois machinalement pris mon tel pour regarder si j’avais des mails ou pour twitter. Et à chaque fois, l’air d’un con.
Bon ensuite, comme j’ai été occupé à papoter dans le village de stand des RMLL et puis à donner ma conf, donc du coup, ma non connexion, je l’ai moins ressenti.
Et pour retourner à la gare, comme je n’ai eu qu’à revenir sur mes pas, donc non je ne me suis pas reperdu !
Par contre, je dois avouer que dans le TER qui me ramenait à Lyon (pour prendre mon TGV), j’ai attendu avec impatience de voir le Orange CH disparaître de mon téléphone et qu’à la seconde ou je suis repassé sur le réseau téléphonique français, la clé 3G a démarré:)
Pour finir, même si ce n’est pas le sujet de mon billet, si vous voulez savoir ce que j’ai pensé des RMLL et de Genève, vous allez être content parce que je vais vous le dire.
Concernant les RMLL, alors bon, c’est aujourd’hui le dernier jour, du coup un certain nombre « d’exposants » était déjà parti. Mais j’ai tout de même trouvé que le village de stand était bien plus petit que RMLL Strasbourg et RMLL Bordeaux. Du coup moins vivant, moins joyeux, moins réjouissant quoi. Mais en discutant avec les présents, ce fut tout de même une excellente itération des RMLL, juste avec moins de Concernant la conf, au final, j’ai hérité du dernier slot du dernier jour, pas facile du coup, mais une douzaine de présent tout de même, ce qui était pas si mal (et la conférence qui devait durer de 16h20 à 17h à fini à 18h du fait des questions, discussions donc c’est qu’elle a plutôt plus, enfin à priori)
Concernant Genève, n’ayant passé qu’une demi journée, je ne donnerais que ma toute première impression, forcément parcellaire, forcément fausse. La première impression en sortant de la gare et en marchant tranquillement mes 2 km de marche à pied était que Genève ressemblait à une ville décor de cinéma (j’ai cherché longtemps pour trouver le bon qualificatif) Je m’explique. Pas un papier par terre, rien, tout propre niquel, idem au fenêtre des immeubles. Rien que des balcons bien rangés et quelques plantes. Peu de gens dans les rues que des gens bien sapés, pressés, allant droit au but (ce qui est rigolo c’est que parmi les 2 conversations que j’ai malencontreusement entendu, l’une des deux étaient entre deux jeunes ‘banquiers’ qui parlaient des stratégies de placement de leur clients. (L’autre étant entre 2 nanas qui parlait de leur vacances et du fait que nana1 ne voulait jamais aller 2 fois au même endroit et que sa prochaine destination serait la Grèce ) ) Que des bâtiments historiques (ou presque) des grandes rues avec très peu de voitures (mais beaucoup de tram, d’ailleurs le ciel du centre est tapissé de câbles électriques). Des gens qui jouent aux échecs grandeur nature dans un parc. Un temps beau mais sans être trop chaud, avec juste un peu de nuages pour faire un joli ciel… Une ville de décor de ciné quoi. Bon en m’éloignant un peu du centre cette impression se faisait moins sentir (et encore moins à 18h30 avec des voitures sur les routes et des gens dans les rues). [j’ai longuement hésité entre les qualificatif suivant : ville décor de cinéma, ville musée, ville sanatorium pour retraités fortunés, ville sous vide].
Sinon on mange plutôt mal et c’est plutôt cher et ça, c’est pas BIEN DU TOUT. Et il y a vraiment des spots d’immeubles de banque où c’est assez hallucinants. On se met au milieu et où que l’on regarde c’est des banques (le bâtiment du Crédit Agricole étant, je trouve, spécialement joli).
Pour presque finir, les petits rien qui font qu’on se sent vraiment étranger :
- les gens qui finissent leurs chiffres en disant antes (genre ‘ ça vous ferras 3 francs nonante pour 3,90 francs),
- la mayonnaise ‘à la française’ dans les magasins.
- La boisson Heidi (faut être suisse pour l’inventer)
- les billets qui ont une texture ‘bizarre’ différente de celle dont on est habitué.
- ils peuvent acheter des boissons starbucks dans les super marchés !!! je suis jaloux !
Pour totalement finir, deux choses :
- si vous passez à Genève, il y a un café/bar/librairie d’occasion très sympa où la bière et le café ne sont pas (enfin moins qu’ailleurs) ultra cher, c’est les recyclables (Rue de Carouge). J’y ai même acheté un Ken Bruen d’occasion pour le prix d’un neuf en france ..:)
- Une photo, d’une devanture d’un magasin de montre qui m’a donné plein d’idée d’histoire de polargeek et autre (une entreprise spécialisée dans les sabotages de projet et autre par exemple) et que je partage avec vous.
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