Le doux chant des cigales

Allez, je suis gentil, pour tout ceux qui ne sont pas dans le sud et qui n’ont pas le plaisir de l’entendre, 30 secondes du doux chant des cigales !!

Cliquez sur play pour entendre ce céleste chant réconfortant.

[haiku url=”http://j-mad.com/blog/wp-content/uploads/2012/06/cigales.mp3″ title=”Cigales”]

Nan mais de rien, ça me fait plaisir hein (Mais ne déprimez pas trop hein, les vacances c’est pour bientôt)

TROLL : Logiciels libre, jeux vidéos et élargissement du débat.

Edit du 18 Juin : Exirel m’a répondu, dans un billet plein de mauvaise foi, que vous trouverez ici. Bien entendu je ne donne le lien que pour que vous puissiez constater à quel point il se fourvoie et à quel point j’ai profondément raison ! 🙂

 

Si j’écris ce billet c’est par la faute tout d’abord d’exirel et d’un tweet où il râle (comme à son habitude) envers les gens qui lui ralent dessus parce qu’il utilise des logiciels privateurs pour jouer. Après avoir essayer de discuter via twitter, la limitation à 140 caractères m’a fait dire ‘fait chier, je vais écrire un billet quand j’aurais le temps’. Le fait que Ludo en remette une couche ce matin, m’a du coup obligé à écrire le billet en question, même si je n’ai pas le temps.

Pour poser le décor, je vais d’abord préciser que :

  1. je suis un joueur
  2. j’ai pendant un temps, il y a quelques années joué qu’à des jeux libres, sous linux
  3. j’ai un PC sous windows exclusivement dédié au jeu, et j’utilise steam.

Une fois cela posé, revenons au problème posé. Les gens qui embêtent exirel parce qu’il utilise une plate-forme privative (windows) pour jouer.

Exirel rétorque, ce ne sont pas des joueurs, ils ne comprennent pas mes besoins, ils n’ont rien le droit de me dire. Affirmation que je trouve fallacieuse. (mais j’y reviendrais plus tard). Mais déjà penchons nous sur le pourquoi de se ne sont pas des joueurs. Ce ne sont peut être pas des joueurs parce qu’ils n’aiment pas jouer. Est ce que le fait qu’ils n’aiment pas jouer doit pour autant les empêcher de dire ce qu’ils pensent ? Ou de dire que jouer sur une plate-forme privative, ce n’est pas forcément le mieux ? C’est un argument un peu facile pour les faire taire. (ca serait un peu comme dire à un non fumeur qu’il ne peut dire à un fumeur que c’est mal de fumer, parce que ben le non fumeur n’est pas fumeur et qu’il ne comprends pas les besoin du fumeur). Et puis ce ne sont peut-être pas des joueurs (au sens ou exirel l’entends) parce qu’ils ont justement décidé de ne pas jouer sur des plate-formes privatives. Dans ce cas là ils réduiraient volontairement leur possibilité pour être en adéquation avec la ’cause’ qu’ils soutiennent. Ca leur donne donc à mon sens le droit d’expliquer aux joueurs que jouer avec une plate-forme privative c’est mal pour le logiciel libre.

Je vais prendre un exemple dans un autre domaine à savoir le livre électronique et les DRM. (je prends cet exemple à dessein d’ailleurs). J’ai une liseuse (et exirel aussi). Je n’ai pas de kindle parce que je ne supporte pas les DRM. Je n’achète d’ailleurs aucun libre avec des DRM (même si ceux ci sont lisible par ma cybook) et je demande aux gens qui veulent m’offrir des livres électroniques de ne pas m’en offrir avec des DRM. Pourquoi ? Parce que je trouve que les DRM sont un danger pour la société et que je préfère restreindre mes possibilités que de cautionner ce système. Et j’explique aux gens pourquoi les DRM sont nocifs et pourquoi ils doivent les boycotter. (D’ailleurs il me semble qu’exirel, tu fais la même chose à ce propos non ?). Qu’est ce que je répondrais si un de mes interlocuteur me disait ‘tu n’utilises pas de DRM, tu n’as pas les mêmes besoin que moi, tu ne comprends pas ma situation, donc tu n’as rien le droit de me dire ? ‘ Je lui dirais qu’il se trompe. Je lui dirais que j’ai volontairement restreint mon utilisation en connaissance de cause et qu’il devrait réfléchir lui aussi au fait de savoir ce qui est le mieux pour la société. Son petit plaisir perso où tenter de faire changer les choses dans le bon sens ? Et je continuerais avec ce qui va être mon deuxième point.

Point 2 : le pouvoir que les utilisateurs existant sont les seuls à avoir.

Revenons à la discussion concernant ceux qui râlent après les joueurs qui utilisent des plate-formes privatives pour jouer. Il y a deux raisons de râler :
utiliser windows concourent à renforcer la position de cet OS et à faire que les alternatives libre ont plus de mal à percer (vu que tout le monde le dit, sur des OS libres, on peut pas vraiment beaucoup jouer).
Jouer avec des jeux non libres, c’est pas bien parce qu’ils sont non libre.

Concernant le deuxième point, il y a encore pas mal de boulot à faire avant que le code soit libéré (peu d’entreprise le font, à part ID software j’en connais pas vraiment) ou que simplement les entreprises qui utilisent du code libre le dise (là encore j’en connais peu, je pourrais citer torchlight qui utilise Ogre, mais à part ça….)
Mais concernant le fait que jouer sous windows fortifie la position de cet OS, les seuls qui peuvent faire changer les choses se sont les joueurs actuels. Ceux qui ont décidé de ne pas jouer ne sont en effet visiblement pas suffisamment nombreux pour faire pression sur les entreprises de jeux vidéos. Il faut donc qu’ils arrivent à convaincre des joueurs existants d’arrêter de jouer tant que les entreprises de jeux vidéos ne porteront pas leur jeux sous linux (ou autre). D’ailleurs ça commencent à marcher vu qu’après de longue années d’attente Steam va être porté sous linux (même si à ce propos, je n’ai pas changé d’avis, Steam sous Linux c’est bien pour les joueurs, c’est très mauvais pour les créateurs de jeux libres). Et comment arriver à les convaincre sans leur parler ?

Point 3 : si je joue sous windows c’est parce que je suis obligé, trop dur mais y a pas de jeux sous linux.

Argument de pure mauvaise foi. Parce que des jeux sous linux il y en a. et plein. Et je ne parle pas de jouer avec Wine (bien que je suis à chaque fois scotché de voir que les derniers hits fonctionnent bien avec).
Je parle des jeux indépendants (dont ceux des indies bundle) qui sont sous linux. Du style bastion ou autre. Et je parle des jeux que l’on peut trouver sur les plate-formes concurrentes à Steam. Les deux plus fournies que je connaisse (mais ce n’est pas les seules) étant :

Et là il y en a des jeux. Alors après on pourra me rétorquer, que non tu comprends nous on veut jouer à des vrais jeux, bla bla bla. Ok. C’est votre choix les gars. Le choix de la facilité et du ‘je m’en fous moi je veux juste jouer avec tout les jeux sans me casser la tête’.

Et vous avez parfaitement le droit de le faire. (je le fais aussi d’ailleurs). Mais faut pas râler quand ceux qui font l’effort de se ‘priver’ pour faire avancer les choses, vous font remarquer que vous(moi) êtes des fiottes.

Point 4 : poutres, œils, brindilles.

Jouons à un instant à un petit jeux de rôle :
Extrémistes du libre : ‘Exirel bouh, t’es trop un vendu, tu utilises un windows pour jouer, ça nuit fortement au logiciel libre.’
Exirel : ‘tu comprends rien toi avec tes grands airs et tes grands discours, moi je veux juste jouer sans me prendre la tête, tant que ça marche ça me va, c’est pas bien important.’

Continuons à jouer un peu.
Exirel :’Putain mec, faut coder proprement, faire des tests, faire de la doc, réfléchir un peu’
Codeur moyen php ‘Tu comprends rien toi, avec tes grands airs et tes grands discours, moi je veux juste coder pour que mon chef me prenne pas la tête, tant que ca marche et que les clients sont contents, ca me va, c’est pas bien important’.

Je dis ça, je dis plus rien. ( On pourra m’opposer que ce n’est pas la même chose, que les enjeux, les tenants et les aboutissants ne sont pas les mêmes, etc etc, je me contenterais de répéter le titre de ma partie 4).

La MadInterview de Bruno Bord, un mec qui est juste cool

Bruno, je l’ai croisé, en vrai, pour la première fois lorsqu’il est venu à la première DjangoCong. J’ai du coup rencontré en même temps sa chère et tendre et leur petite bout de petite fille. (En y repensant, quand je fais le compte des gens top moumoutes que j’ai pu rencontrer grâce aux Congs, je me dis qu’organiser des confs, c’est juste une expérience enrichissante d’une manière pas imaginable quand on ne l’a pas fait). Je dis en vrai, parce que je l’avais déjà croisé sur irc, sur les chan parlant de Django.

 

Cette rencontre, fut une des rencontres que lorsqu’on y repense après, on se dit ‘P…tain, si elle n’avait pas eu lieu, j’aurais manqué un truc, un truc important’. Et à chaque fois qu’on se croise en vrai (soit une ou deux fois par an), c’est juste un bonheur. Chaque échange avec lui est un regonfleur de moral et de moteur d’envie de faire avancer des projets, une occasion de découvrir des choses.

Parce qu’il a le truc, le truc qui fait qu’il est capable de vous faire partager ce qu’il ressent, rien qu’en vous parlant. Si vous le croisez un jour, lancez le sur le pays basque ou sur bayonne. Vous verrez ses yeux briller, sa voix changer, prendre l’accent qui va bien et il vous racontera, le climat si spécifique, la gastronomie, la pelote basque et les trucs bizarre qu’ils peuvent boire. Et au bout de quelques minutes à l’écouter, vous aussi vous vous prendrez d’une envie folle d’aller découvrir son bout de pays, d’aller boire des trucs bizarre et de marcher dans les rues de Bayonne. (Mais là, vaut mieux que vous ne soyez pas candidat à la présidentielle)

Mais Bruno c’est aussi le mec qui est capable de vous offrir un bouquin Epub (Rework pour le coup) parce qu’il vous voit travailler jusqu’à 3h du mat pendant vos vacances de Noël (en ajoutant ‘maintenant tu le lis, tu réfléchis et tu arrêtes de déconner’). C’est le mec généreux et modeste, qui va donner des coups de pouce pour que les choses se fassent sans rien demander en échange. Bruno, c’est juste, mais aussi et surtout, un pote, auquel je tiens profondément.

En fait, et je vais m’arrêter là, si je devais faire une liste des gens qu’il faut rencontrer avant ses 50 ans pour ne pas avoir rater sa vie, c’est sur, il y figurerait.

1. Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais-tu ?

C’est complètement idiot comme question. Comme si en trois phrases on pouvait décrire une personne aussi complexe et torturée qu’un geek habitant Bayonne par choix, père de 1.99 enfants, qui code en Python pour le plaisir, et en Java pour le boulot, qui aime le café, la bonne bière avec modération, suit le rugby avec délectation et dont le fruit préféré est la framboise. Non, je ne vois pas comment on peut y arriver.

Le Net et toi

2. As-tu des blogs ou des sites Web ?

Un blog, jehaisleprintemps.net. Après, j’ai plusieurs sites internet qui correspondent à des projets ou des activités extra-bloguesques.

3. Lesquels (les liens sont acceptés) et de quoi parlent-ils ?

beeroverip.org, qui permet d’envoyer des bières sur Internet, neigefr.org qui permet de dire où il neige via twitter, bayonne.xamango.org qui est le “panneau d’affichage” du carnet bayonnais… t’en veux d’autres ?

 

4. En tenais-tu d’autres avant et si oui pourquoi les avoir arrêtés ?

Certains de mes sites sont “en sommeil”. Essentiellement par manque de temps. Le fait d’avoir un travail salarié n’aide pas.

5. Plutôt Twitter (identi.ca) ou Facebook ? Quelles utilisations as-tu des deux ?

Facebook, jamais.
Je ne fais pas confiance au modèle Chronophagique de Facebook. Je rappelle que Chronos a bouffé ses enfants, dans la mythologie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cronos#Succession_de_Cronos

Twitter, avec beaucoup de plaisir. Le côté contraignant de la longueur maximum des messages apporte beaucoup dans la concision. Je suis assez bluffé par l’esprit de synthèse et la pertinence de certains de mes contemporains. Et puis, malheureusement, parfois, je clique sur les Trending Topics et je suis plongé dans la misanthropie la plus abyssale.

Identi.ca, j’ai essayé, mais bof.

6. Es-tu addict au Net ? Si oui, as-tu une ou deux anecdotes à ce sujet ?

D’abord on dit pas “Le Net”, mais l’Internet. Addict, non, je ne pense pas. Mais bien dépendant. Mon métier m’oblige à être au courant des news du web. Et grâce à l’Internet, j’ai tissé des liens assez forts. Le mail, twitter… tous ces outils permettent de garder le contact avec une communauté de potes, copains voire même d’amis avec lesquels il est difficile de couper.
Cependant, il m’est arrivé plus d’une fois d’être complètement coupé d’Internet pendant plusieurs jours, voire deux semaines. Sans vraiment de symptôme de manque. Ça fait plutôt du bien. Même si au retour, ton aggrégateur RSS est en ébullition, et qu’on met 2 jours à dépiler les mails.

7. Sur le net où peut-on te trouver ?

Tape mon nom dans un moteur de recherche.

 

Le boulot

 

8. Tu fais quoi comme boulot ?

Je suis développeur web, à la base. Là, je bosse dans une petite société de service basée à Bidart (64). Applis métier, essentiellement en java, parfois des missions en régie client. La routine, quoi.

9. Ton premier entretien d’embauche, c’était comment et pour quel job ?

L’entretien, j’ai un vague souvenir d’un type qui m’a affirmé que payer un développeur au SMIC c’était une bonne chose pour la Société, qu’elle ne pourrait pas évoluer si elle payait plus cher. Je sortais de la Fac, il fallait que j’étoffe mon CV. Voilà, quoi.

10. Ton pire souvenir de boulot ?

Avoir été licencié le 24 décembre 1997, à onze heures. et d’avoir dû dégager de mon bureau à midi, comme un malpropre. Joyeux Noël.

11. Ton meilleur souvenir de boulot ?

j’en ai pas de meilleur, il reste encore à venir.

12. Le boulot que tu aimerais vraiment faire, si tu pouvais choisir sans aucune contrainte ? (genre tu as le droit de répondre, Commandant de L’Enterprise)

J’voudrais être le mec qui aura inventé la téléportation. Ou alors, le pote du type qui aura inventé la téléportation.

 

L’écriture

13. Quand as-tu eu envie d’écrire ? Quand as-tu commencé «pour de vrai» ?

Assez vite, dès le collège. C’était pas facile d’être “différent” des autres. Beaucoup de larmes, beaucoup de souffrances face à l’intolérance crasse d’ados mal dégrossis. J’ai eu besoin d’écrire. Pour exprimer mes sentiments, pour ne pas disparaître. Après “pour de vrai”, ça existe pas, ça. Ecrire pour de vrai, y’a que les auteurs qui le font, pas les écrivaillons comme moi.

14. Mais au fait, pourquoi écris-tu ?

Pour exprimer des sentiments. Faire marrer les copains. Pour moi, surtout.

15. Comment écris-tu ? As-tu un cérémonial précis : lieu, horaires ou autre ?

Non, pas de cérémonial. Faut pas déconner, non plus ; pourquoi pas mettre un cierge et faire une prière ? J’écris surtout un peu avant “dans ma tête”. Je formule des situations, des répliques, des personnages ou quelque chose qui ressemble à un pré-travail. Après, je me lance. Ou des fois je ne fais rien de tout ça. Je plonge dans l’écriture un peu au petit bonheur la chance.

16. Y a t-il des auteurs qui t’ont influencé, qui ont «modelé» ce que tu écris ?

Fondamentalement, Desproges. Je lui ai énormément piqué de tournures, de manières, d’expressions que je ressors régulièrement à l’oral comme à l’écrit. Ensuite, y’a Jean-Bernard Pouy, l’auteur de polars ; pas forcément pour le style, mais pour l’attitude face à l’écriture : l’influence Oulipienne, l’écriture sous contraintes, son humour omni-présent, sa désinvolture en même temps que son refus des conventions et des compromissions. Et puis, quelqu’un qui a écrit “Spinoza encule Hégel” ne peut pas être foncièrement mauvais.

17.  Lesquels et quels écrits plus spécifiquement ?

“Spinoza encule Hégel”. Tous les textes de scène de Desproges – sans oublier son roman “Des femmes qui tombent”. On peut rajouter dernièrement Ken Bruen, dont l’univers et les personnages sont totalement bouleversants. Du côté SF / Heroic Fantasy, Tolkien a bercé mon adolescence. Plus récemment, Pratchett.

18. Et puis qu’écris-tu ? As-tu des univers précis que tu développes peu à peu ou alors c’est à chaque texte un monde différent ? Raconte nous.

Les univers changent quasiment à chaque nouvelle nouvelle (non, ce n’est pas une faute de frappe. j’écris surtout des nouvelles ou des courts récits). En revanche, je penche plus souvent vers le polar que vers d’autres styles littéraires. Mais ça m’est arrivé de m’essayer à d’autres univers, avec plus ou moins de plaisir.

19. Et tes personnages ? Tu as des personnages fétiches que tu places régulièrement dans tes écrits ?

Non.

20. Est-ce que toi, tu te mets en scène dans des textes ? Si oui, est-ce que c’est un personnage récurent, une sorte de métaphore de toi-même ou est-ce que c’est par trait de caractère ? Un pour ce personnage là, un autre pour celui-ci ?

Je ne pense pas. Ça a dû m’arriver, il y a très longtemps, mais depuis que j’ai recommencé à écrire, après mes années de disette “post-fac”, je ne pense pas avoir essayé d’intégrer ma petite personne dans un de mes écrits.

21. Les DRM tu en penses quoi ?

Je pense que c’est la ligne Maginot de l’industrie de la création (ciné / littéraire / musicale). Je ne sais pas dire si c’est par cynisme, en sachant que les DRM sont voués à l’échec, ou si c’est par atavisme, ignorant à quel point les DRM sont une plaie pour les consommateurs et ne résolvent rien des soucis de l’industrie. Une ressource numérique n’est pas comme une ressource naturelle. On ne peut pas dupliquer un meuble ou un paquet de nouilles comme on copie un fichier. Pour moi, toute tentative d’appliquer les recettes de l’économie “analogique” à l’immatériel est vouée à l’échec. Maintenant, attention… je ne sais pas du tout si d’autres solutions sont souhaitables et envisageables pour permettre aux auteurs de vivre de leur art.
Parce qu’il faut donner à bouffer aux musiciens, aux auteurs, aux acteurs… La licence globale, ça peut paraître une bonne idée, mais nous manquons cruellement de recul sur sa mise en oeuvre.

22. Le numérique adapté aux bouquins, qu’en penses-tu ?

C’est très intéressant ; sauf si on considère les DRM. Dernièrement, j’ai voyagé dans le train avec ma liseuse et j’ai pu transporter avec moi une dizaine d’ouvrages sans m’encombrer. La technologie de l’encre électronique est désormais au point, et passées quelques minutes d’adaptation, on lit aussi confortablement que sur un livre papier. Voire même plus, si on considère que la police peut être changée, agrandie,  etc.
Toutefois, j’achète et je lis encore beaucoup de livres papier, par habitude et surtout parce que je sais que la plupart des livres que je lis ne sont pas numérisés et ne le seront sans doute jamais de mon vivant. Et que pour certains auteurs, l’impatience l’emporte.

23. Les licences libres, pourrais-tu imaginer publier des choses sous une licence libre comme la licence art libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Art_Libre, que ce soit oui ou non pourquoi une telle réponse ?

Mais tous mes écrits sont sous licence libre, en Creative Commons. Je ne vois pas ce que ça change, tant que l’écriture n’est pas mon vrai métier. Je publie, les internautes peuvent diffuser mes “oeuvres” de manière implicite.
La licence Art Libre… me suis jamais penché dessus. Ça change quoi ?

Branchement dont tu es le héros, si tu as répondu que tu ne pensais pas un jour publier en licence libre, va en question 24 sinon en question 25

24. Est-ce que tu as répondu non à la question précédente parce qu’il est difficile de transposer les business existants au niveau du logiciel libre dans le domaine de l’art libre ?

 

25. Revenons-en à l’écriture, comment te viennent les idées ?

Par rebond. Je ne crois pas avoir jamais eu une idée originale. J’ai une nouvelle en cours d’écriture (au moment où je réponds à cette interview – au moment où tu la publieras, elle sera peut-être sur Je Hais Le Printemps) ; l’idée est venue pendant SudWeb, initiée par un autre que moi. Je pique, je pioche… quelqu’un de plus créatif que moi a une idée géniale, je me dis “ça ferait une chouette nouvelle, ça”. Et parfois, je me lance.

26. L’auto édition, tu en penses quoi ?

Rien. C’est gratifiant de pouvoir être publié (en papier ou en numérique), mais si c’est pour être lu par juste des copains et des membres de ta famille, ça me dit pas trop. C’est triste à dire, mais s’auto-publient les gens qui n’ont pas pu accéder aux circuits “classiques” de l’édition. Et je ne crois pas que tout ce qui est écrit soit publiable.

27. Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ?

Je n’en sais rien. Pierre Dac disait que le seul art qui puisse nourrir son homme, c’est l’Art Culinaire.

28. PolarGeek, c’est quoi ? Raconte nous.

Encore une “idée” née par rebonds. Tout part d’une nouvelle de Thibault Jouannic, “Columbo 2.0” (http://www.miximum.fr/humour/420-colombo-2-0) qui mixait les codes du “hard-boiled detective” avec ceux de la culture Geek. J’ai trouvé son idée absolument phénoménale, et ça m’a donné envie d’écrire plusieurs récits dans ce style “Polar-Geek”. D’autres auteurs nous ont rejoint. Ça fait d’ailleurs longtemps que j’attends la fin de ton récit. Et si d’autres auteurs sont tentés… http://polar-geek.net/a-propos/

 

Ta vraie life, quand tu n’es pas au boulot

29. Ton bureau chez toi, à quoi ressemble-t-il ? (si tu as une photo…)

J’ai pas de bureau chez moi. Je geeke sur la table du salon ou depuis mon canapé.

30. Tu t’investis dans des trucs précis (projets divers, art, asso…)  ?

Pas depuis très longtemps. J’suis misanthrope. Les Autres, c’est tous des cons. Oui, y’a bien eu les rencontres francophones Django, mais mon implication n’a pas été aussi forte que celle des vrais organisateurs.

31. Beeroverip.org, neigefr.org, c’est quoi ? Tu en as d’autres des projets du même type ?

Beeroverip.org, c’est un site qui permet d’envoyer des bières virtuelles via Internet. Quelqu’un t’a dépanné ? Tu peux lui envoyer un lien vers le site et il reçoit une bière en récompense. Virtuelle, certes.
Neigefr.org, c’est de la météo des neiges en crowdsourcing SoLoMo 2.0 web twitter force once again a four. Plus sérieusement, s’il neige dans ton patelin, tu twittes avec le tag “#neigefr” + ton code postal + une note de 1 à 10 pour signaler la force de la neige et sur le site, on voit une google maps qui affiche les flocons de neige. Mais là, le site est un peu en sommeil. Vacherie de printemps.

Les autres projets du même type ?… Ouais, peut-être j’en ai. Ou pas. Tu verras…

 

32. Et pourquoi lances-tu de tels projets ?

Comme je te l’ai dit (tu suis pas, hein, c’est une plaie), je n’ai pas d’idée originale. BeerOverIP est née d’un tweet fait par un copain britannique qui voulait remercier des gens via IRC. J’ai sauté sur le nom de domaine et en quelques dizaines de minutes, j’avais une page statique qui permettait l’implémentation du protocole Beer over IP.
Et neigefr, c’est pareil. Les britanniques ont le hashtag “#uksnow” depuis des années, et ça m’a rendu jaloux. Lors du dernier hiver, j’ai pris mon clavier à deux mains et j’ai codé aussi vite que possible le moteur qui peut récupérer les tweets utilisant le bon tag. Ça n’a pas super marché. Mais au moins, je suis prêt pour la prochaine averse de neige sur notre territoire.

 

Les jeux de rôles

 

33. Es-tu rôliste ?

Je ne le suis plus depuis un peu moins de vingt ans. Mais j’ai beaucoup joué. Alors je sais pas si je dois répondre aux questions suivantes ou pas. J’vais dire “non”, ça fera moins à répondre.

Branchement dont tu es le héros : si tu as répondu oui à la question 33 passe à la 34 sinon à la 39.
34. A quel style de jeux joues-tu ?
35. Plutôt joueur ou MJ ?
36. Pourquoi aimes-tu jouer aux JDR ?
37. Tes dernières parties ce fut avec quels jeux ?

38. Si tu as arrêté de jouer, c’est pour quelles raisons ?

Plus de joueurs avec qui jouer, notre petit groupe de rôlistes avait explosé après la fac et notre entrée dans la vie active.

 

Les Jeux vidéo

39.  Joues-tu ou as-tu joué à des jeux vidéo ?

Non. Ou alors très très très peu.

Branchement dont tu es le héros : si à la question 39 tu as répondu oui va à la question 40 sinon va à la question 45  (les questions peuvent être au passé si tu as arrêté).
40. A quoi joues-tu ? Tu aimes quoi comme types de jeux ?
41. Ton premier souvenir de jeu vidéo ?
42. Ton dernier coup de cœur ?
43. Atari 2600, Master System ou NES ?
44. Les jeux en mode texte, comme NetHack ou autre, tu connais ? Tu pourrais y jouer aujourd’hui ?

 

La musique

45. Tu es plutôt du genre éclectique un peu goûte à tout ou tu as de vraies préférences (si oui lesquelles) ?

Je suis très rock. J’aime pas le rap ou la musique électronique. On ne peut pas tout aimer, tout écouter. Ou alors ça veut dire qu’on n’écoute rien et qu’on n’aime rien. Choisir, c’est renoncer.

46. Les deux morceaux qui t’ont le plus marquée et pourquoi ?

Love Hate Love, d’Alice in Chains.
Mojo Pin, par Jeff Buckley.
Écoute-les, tu n’auras pas besoin de demander pourquoi.

47. Quel est le morceau que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Aucun. Quand j’écoute en boucle, c’est plutôt par albums, jamais sur des morceaux en particulier. J’appartiens à la génération “albums”, pas “single”.

48. Ton dernier concert ?

Ou là… euh ça fait un bail que je n’ai pas assisté à un concert exprès pour. À part pour la fête de la musique, je veux dire. Sinon, ça devait être un concert des nuits atypiques, à Langon. Il y a une éternité.

49. Celui que tu aurais voulu voir par dessus tout mais où tu n’as pu aller (parce que tu étais au boulot, en primaire ou pas encore né) ?

Nick Drake. Il est mort à 26 ans, en 1974. J’ai mis longtemps avant de bien comprendre son oeuvre. En trois albums à peine, il a construit une branche de la musique que personne n’a jamais emprunté depuis. Une branche morte. Et si incroyablement riche. Je ne crois pas qu’on puisse retrouver un artiste comme lui avant longtemps.

 

Les bouquins

50. Tu lis ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ?

Beaucoup. Par périodes.

51. Tu lis de tout ou tu as des styles de prédilection dont tu ne sors pas ?

Polar, polar, polar. Un peu de SF. Quelques livres dans la collection “blanche”, mais vraiment peu.

52. SF, MedFan, Bitlit, tu as un préféré ?

Pas de préféré, même si le “bitlit” me laisse froid. Ce que j’attends, c’est surtout une bonne histoire. Le cadre est un prétexte pour inventer des histoires invraisemblables.

53. En ce moment tu lis quoi ?

“The Killing of the tinkers”, de Ken Bruen. Je l’ai déjà lu en VF, j’ai eu envie de le lire en VO. J’ai aussi “Le Vicomte de Bragelonne” en chantier, mais le côté “roman à l’eau de rose pour comtesse éplorée” me gonfle assez passablement. Et “L’oeil de l’esprit”, par Oliver Sacks. Rien à voir avec un polar, c’est un livre de témoignage sur des patients atteints d’ataxie ou d’agnosie. C’est assez mal écrit, mais les histoires sont renversantes. Je relis aussi “La cité des Jarres”, d’Arnaldur Indridason.

54. Ton livre préféré ?

Complètement déplacé, comme question. Mais s’il y en a un que je relis avec délectation, c’est “Spinoza encule Hégel”.

55. Le livre que tu as détesté lire et que pourtant tu as fini ?

S’il y a un livre qui me fait éprouver de la détestation à la lecture, il y a 100% de chances pour que je ne le finisse jamais.

56. Et si tu devais me conseiller un livre (en français) ? Un livre qu’il faut que je lise pour ne pas avoir rater ma vie et qui en plus me plaira ?

Si à 50 ans, t’as pas lu “Oui-Oui a perdu son bonnet”, t’as raté ta vie.

 

Question pour me faire mousser

 

57. Est-ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi (que ça soit oui ou non) ?

Non. Parce que je crois que j’avais rajouté ton flux RSS dans mon aggrégateur, et que ton flux a dû changer d’URL et que j’ai pas remis à jour.
Et en fait, je t’aime pas, donc j’ai pas envie de lire ton blog de merde. (NdMrJMAD : Salop !!! )

 

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaître

58. Parle-nous plus de l’une de tes passions non jeu vidéo, JDR, bouquins,   musique (depuis quand, en quoi ça consiste, pourquoi tu aimes…)

J’ai une passion pour l’élevage des vers de terre albinos. C’est absolument époustouflant ce qu’on peut faire faire à ces animaux à force de patience et de dressage. D’ailleurs, je prépare un numéro de cabaret que je présenterai chez Patrick Sébastien à la rentrée prochaine.

59. Tu es plus Martin Freeman ou Terry Gilliam ? Pourquoi ?

Hein ? On doit choisir ?

60. Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie, un nanard, tu choisirais quoi (choisis un de chaque et si possible donne une explication) ?

 

  • Mais putain c’est pas la même chose que “ton bouquin préféré”, ta question ? “Spinoza encule Hégel”. Parce que.
  • Un bon film : Le Magnifique, avec JP Belmondo. Je peux le revoir cent fois, c’est toujours aussi désespérément drôle.
  • la série cool : “The big bang theory”, même si c’est inégal.
  • une série pourrie : n’importe quoi qui soit sorti des studios d’AB Production (Hélène et les garçons, le miel et les abeilles, salut les musclés…)
  • un nanard : Independance Day. Le monde sauvé par une strip-teaseuse dotée du permis poids-lourd, par un président états-unien qui sait piloter un F18 et un ingénieur informaticien qui pirate une technologie extra-terreste avec un câble RJ45. Sont trop cons ces aliens, d’avoir implémenté TCP/IP.

 

61. Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

Toute mon année de sixième.

62. Ton pire souvenir scolaire ?

Toute mon année de sixième.

63. Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?

Footballeur ou Astronome, parce que Astronaute, c’est trop dangereux.

64. Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

Que ce serait vachement bien qu’il y ait un réseau social pour chaussettes esseulées.

65. Tu es plus brasucade ou chipirons ?

N’importe quelle recette avec de l’ail.

 

Juste avant la fin, un peu de liberté

 

66. Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

“Mais ça te fait pas chier de répondre à toutes ces questions ?”

67. Et donc, la réponse ?

“Mais justement, je voulais t’en parler, tu fais bien de me poser la question. D’abord, oui, et ensuite, mais pourquoi tu me les poses, toutes ces questions ? ça intéresse quelqu’un ?” (NdMrJMad  : mais oui ça intéresse des gens, plein même, y a sans arrêt des gens qui lisent les anciennes interviews)

68. Un coup de gueule à passer ?

Ouais, les pollens, c’est de la merde.

69. Un sujet qui te tient à cœur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Ah oui, j’ai un sujet qui me tarabuste depuis un moment… je voudrais parler des gens qui lisent des interviews interminables d’illustres inconnus dont personne n’a jamais pu prouver qu’ils aient la moindre influence sur le destin de qui que ce soit, d’autant que ces inconnus n’aiment pas le printemps, ce qui est une circonstance aggravante au regard du politiquement correct en vigueur dans notre société judéo-chrétienne du XXIème siècle.

 

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin)

 

Ah, les exercices de style. Intéressants, quoique parfois un peu ennuyeux. Mais là, j’ai pas envie. (NdMrJMAD  : n’empêche que 17 🙂 )

Du travail étudiant.

Tout à commencé par un twitt de liochan pour ‘parler’ (disons plutôt dénoncer ou troller) à propos d’un super site, louerunetudiant.com (je ne met volontairement pas le lien). Ma première réaction a été de dire ‘bouh caca’ et de troller en replyant si je pouvais louer un étudiant pour ranger mon bureau. Puis après réflexion, j’ai rajouté qu’en fait, je ne voyais rien de mal. Et avant de me faire brûler par liochan, n1k0 et autres, j’ai ajouté que j’allais réfléchir plus et écrire un billet sur le sujet.

Billet que voici.

Billet que je vais découper en deux parties, le travail étudiant et le site dont j’ai parlé au dessus.

Le travail étudiant.

Il est admis que les étudiants peuvent travailler (en fait la loi permet le travail dés 14 ans, avec un salaire minimum de 80% du SMIC). Il se trouve que ce n’est pas la plupart du temps pour le plaisir de travailler et de se faire de l’argent de poche, mais qu’il est nécessaire de travailler pour payer son loyer, ses fringues, ses factures d’électricité ou sa bouffe. C’est bien dommage que travailler ne soit pas un choix fait en toute liberté (juste pour se faire un petit plus de thunes ou de l’expérience) mais c’est comme cela. Il me semble dans ce cas là, que l’on ne doit pas cantonner les étudiants à des ‘sous jobs’, des jobs d’étudiants justement, à base de ventes de sucreries sur la plage, vendange ou serveurs dans un fast-food. Personnellement, j’ai bossé pendant trois ans. J’ai même eu à un moment deux ‘boulots’. J’ai été pendant deux ans administrateur réseau à quart temps d’une boite (mais leur seul admin) et pendant deux ans également (mais mes deux boulots ne se sont chevauchés que pendant un an) prof bénévole pour le club d’informatique de mon ancien lycée. La boite qui m’a embauché comme admin réseau était-elle folle ? Sur le fait d’avoir un admin qu’un quart du temps, oui sûrement. Mais sur ma compétence, je soutiens que j’étais aussi bon (voir bien meilleur) que la plupart des gens qu’ils auraient pu embaucher en temps plein. Et désolé d’avoir préféré faire de l’admin serveur (avec des problématiques sympa, sites à trafic loin d’être ridicule par exemple) plutôt que de servir des hamburgers.

Et puis après tout, on nous la suffisamment répété pendant les cours de français au collège, la valeur n’attends point le nombre des années non ? Donc a priori non, je ne vois rien de répréhensible à ce qu’une personne compétente, et cela même si c’est un étudiant, mette en pratique ses compétences.
D’ailleurs ce n’est pas forcément une compétence qu’il a appris à l’école. Je connais un certain nombre de musiciens ou de photographe, qui ont loué leur services (pour des mariages ou autres) alors qu’ils étaient étudiants, et pas du tout étudiants en musique ou en photographie.

Le fait de travailler en temps qu’étudiant est d’ailleurs bien pris en compte dans certaines grandes écoles et encadrée par des juniors entreprises (elles même gérée par des étudiants). Et du coup liochan, je rebondie sur un de tes twitt, mais pour avoir vu bosser les étudiants d’euromed par exemple, je peux te dire que si j’avais une étude de marché à sous-traiter, il n’est pas dit que je ne la ferrais pas faire par la junior de l’école. Parce que non, ce n’est pas du travail au rabais, loin de là. En plus les juniors entreprises ont pour moi trois avantages. Elles offrent un vrai cadre légal et sur aux étudiants pour bosser. Elles permettent aux étudiants de bosser, si ils le veulent. Elles permettent à ceux qui gèrent la junior de découvrir pour de vrai ce que c’est que gérer une boite. Expérience qui leur sera profitable tout au longs de leur vie future.

Le site dont il est question

Le site a un business model simple. Il met en relation des étudiants avec des entreprises. C’est un peu le Meetic du travail étudiant.
Bon déjà, le nom ne me plait pas. On ne loue pas une personne. On loue les services d’un prestataire à la rigueur. On travaille avec quelqu’un. Mais on ne loue pas un étudiant comme je louerais une tronçonneuse ou une machine à faire les crêpes.

Ensuite que propose le site. Vous vous mettez auto-entrepreneur, on vous met en relation, on prend 15 % .

A ce compte là, il vaut mieux mettre une annonce sur Ebay, ça coûtera moins cher.

Donc effectivement, je trouve que le site propose bien peu comme services, ou comme cadre juridique, ou comme protection pour une commission aussi grosse.

 

Conclusion

Voilà, au final, non je n’aime pas ce site, je n’aime pas la façon dont il présente les choses, comme si on était dans un magasin Tout à Louer avec des gens accrochés à des crochets qui attendent qu’on vienne les utiliser. Non, je n’aime pas non plus les 15% pris pour un service minimum et l’obligation pour les étudiants d’être auto-entrepreneurs. Ce qui au demeurant les prive de tout les avantages du contrat étudiants classiques. Parce que pas de sécu, pas de trimestres pour la retraite, rien, nada.

Mais par contre, vous ne me ferrez pas dire que les étudiants doivent faire des boulots de merde, qu’il y a les jobs pour étudiants et les jobs pour les gens sérieux, les vrais adultes qui savent ce qu’ils font. Et oui, je pense que dans plein plein de boulot, un étudiant peut être aussi capable qu’un mec ayant un diplôme. Et de la même manière, les deux peuvent être très très mauvais.

La MadInterview de Titiou Lecoq, auteur des Morues

Titiou Lecoq, je ne la connaissais pas avant de tomber sur un tweet de @audiablevauvert qui parlait de Les Morues, l’un des livres que la maison d’édition au diable coquin allait publier. Livre que j’ai acheté (en version numérique), lu (pour ne pas dire dévoré), totalement adoré (oui je sais vous commencez à le savoir vu le nombre de fois où je dis que ce bouquin est une tuerie). Mais jusqu’à ce moment là Titiou était une auteur que je ne connaissais pas, quelqu’un dont j’aimais la prose mais qui restait une vague silhouette, rien de plus (un peu comme johan heliot, d’ailleurs Johan si tu me lis, tu peux m’envoyer un mail à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et je t’enverrais des questions de MadInterview).

Et puis au moment de publier ma chronique des Morues, j’ai fait une recherche twitter. Et boum, en faite le compte twitter existait ! Et y avait même un blog, qui du coup a finit dans mes RSS, forcément. Et dans la foulée, j’ai proposé une madinterview. Et elle a gentiment dit oui ..(et vous me direz que ça reste qu’une vague silhouette, même avec un diadème sur la tête, et je dirais oui ok, mais une vague silhouette a qui j’envoie des mails).

Donc en attendant de recevoir votre exemplaire des Morues (c’est à qui qu’il faut que je demande pour négocier un pourcentage sur les ventes ?) , vous avez de la lecture, la MadInterview de l’auteur ! (Et en plus fait suffisamment rare pour être noté, les délaies de remise des copies ont presque été respecté)

1– Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais-tu ?

Je suis une grosse branleuse.
Je suis une grosse branleuse sympathique.
J’aime beaucoup le chocolat.

Le Net et toi

2– As-tu des blogs ou des sites Web ?

Un blog girlsandgeeks.com et comme site je bosse régulièrement pour slate.fr

3– Lesquels (les liens sont acceptés) et de quoi parlent-ils ?

4– En tenais-tu d’autres avant et si oui pourquoi les avoir arrêtés ?

Non. Parfois j’ai envie d’ouvrir un nouveau blog complètement anonyme pour retrouver une forme de liberté et puis finalement, j’aurais l’impression de trahir celui-là (oui, parce que je considère que mon blog est un peu comme pote).

5– Plutôt Twitter (identi.ca) ou Facebook ? Quelles utilisations as-tu des deux ?

En ce moment, ni l’un ni l’autre, et un peu des deux. Twitter je le consulte en permanence comme un fil d’actualité live. Et Facebook… bah pour les messages que je reçois. Ca reste le moyen le plus simple de contacter quelqu’un quand on n’a pas son mail.

6– Es-tu addict au Net ? Si oui, as-tu une ou deux anecdotes à ce sujet ?

Complètement. Par exemple, avant je rêvais souvent de mon ordi (déjà, c’était un peu inquiétant). Depuis quelques années, je rêve directement de l’internet. Je rêve que je parle avec quelqu’un mais ça apparaît sous forme de chat de gmail…

7– Sur le net où peut-on te trouver ?

Sur le blog essentiellement.

Le boulot

8– Une question de français d’abord, préfères-tu «une auteure», «une auteur» ou «une autrice» (qui existe d’après Wiktionary : http://fr.wiktionary.org/wiki/auteur) ?

Heu… Une auteur c’est bien. Mais une auteure aussi pourquoi pas.

9– Écrire c’est ton unique boulot ou tu as un autre boulot à côté ?

C’est devenu mon unique boulot, par contre ça prend de multiples formes. J’ai écrit des livres, mais je fais aussi des articles régulièrement.
Branchement dont tu es l’héroïne : si tu as répondu «j’ai un autre boulot à côté» à la question 9 va en question  9bis, sinon 11.
9bis– Quel est donc ton autre boulot ?

10– Comment partages-tu ton temps entre tes deux boulots ?

11– Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ?

Ca dépend ce qu’on entend par un auteur. Et ça dépend du montant de son loyer. Mais je pense qu’internet permet de court-circuiter un peu les médias plus traditionnels.

L’écriture

12– Quand as-tu eu envie d’écrire ? Quand as-tu commencé «pour de vrai» ?

L’envie est venue avec la lecture en fait. Quand j’étais gamine, que j’ai découvert que le travail de certains adultes c’était d’écrire des histoires, j’ai trouvé ça incroyable. A la même époque j’ai commencé à réécrire la fin des romans de la Comtesse de Ségur parce que je trouvais qu’elle bâclait les épilogues. (Je devais avoir 8 ans.) Et en gros, je n’ai pas arrêté depuis.

13– Mais au fait, pourquoi écris-tu ?

Hum… Je crois que je préfère ne pas trop me poser cette question. Mais ça a un lien avec le fait de créer un univers dont je gère tous les tenants et les aboutissants.

14– Comment écris-tu ? As-tu un cérémonial précis : lieu, horaires ou autre ?

Ah ah… Pas du tout. Pour les Morues, j’ai mis 3 ans à l’écrire, j’ai changé de boulots plusieurs fois, d’horaires, d’appart, de modes de vie. Le seul cérémonial c’est du thé ou du café et une clope.

15– Y a t-il des auteurs qui t’ont influencé, qui ont «modelé» ce que tu écris ? Lesquels et quels écrits plus spécifiquement ?

Oui. Dans les plus récents, je dirais des auteurs de langue anglaise. Jonathan Coe ou Jonathan Franzen. Les Corrections sont un monument de littérature qui m’avait vachement impressionnée.

16– Et puis qu’écris-tu ? As-tu des univers précis que tu développes peu à peu ou alors c’est à chaque texte un monde différent ? Raconte nous.

En littérature pure, je n’ai écrit qu’un seul roman donc bon…

17– Et tes personnages ? Tu as des personnages fétiches que tu places régulièrement dans tes écrits ?

J’ai beaucoup aimé le personnage masculin principal des Morues. Fred. J’ai eu beaucoup de mal à le quitter. A m’en détacher. Je pense que je le ferai apparaître dans mon prochain roman mais juste une page, à la manière d’un clin d’œil.

18– Est-ce que toi, tu te mets en scène dans des textes ? Si oui, est-ce que c’est un personnage récurent, une sorte de métaphore de toi-même ou est-ce que c’est par trait de caractère ? Un pour ce personnage là, un autre pour celui-ci ?

Pas spécialement. Tous les personnages qu’on crée sont forcément comme des potentialités de nous-mêmes. Je me mets en scène dans le blog par contre mais sur un ton humoristique.

19– Dans Les Morues, est-ce que tu t’es mise en scène (peu ou prou) dans un des personnages ? Si oui lequel ?

Non. Pas dans l’un spécialement.

20– Les DRM tu en penses quoi ?

A l’époque des polémiques sur le piratage, j’avais un t-shirt « j’ai tué l’industrie musicale »…

21– Le numérique adapté aux bouquins, qu’en penses-tu ?

Pour l’instant, rien n’a été fait. Les grosses maisons d’édition ont traité le numérique comme du papier non imprimé. C’est assez désespérant. En même temps, tout reste à inventer.

22– Les licences libres, pourrais-tu imaginer publier des choses sous une licence libre comme la licence art libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Art_Libre, que ce soit oui ou non pourquoi une telle réponse ?

Oui. Je pense que la notion de droit d’auteur est une invention très récente qui est appelée à évoluer.
23– Branchement dont tu es l’héroïne, si tu as répondu que tu ne pensais pas un jour publier en licence libre, va en question 22bis sinon en question 23
22bis– Est-ce que tu as répondu non à la question précédente parce qu’il est difficile de transposer les business existants au niveau du logiciel libre dans le domaine de l’art libre ?

24– Revenons-en à l’écriture, comment te viennent les idées ?

Je sais pas et je détesterais le savoir. J’ai juste remarqué que j’avais plus d’idées quand je m’allonge pour dormir.

25– Si tu avais un ou deux conseils à donner aux jeunes auteurs pas encore publiés (ou auto publiés) qui vont lire tes mots, tu leur dirais quoi ?

De travailler. Je crois que c’est tout en fait. Bosser vraiment énormément. Être prêt à réécrire 5 fois leur roman en intégralité.

Branchement dont vous êtes l’héroïne : si tu as répondu «va plutôt chercher un vrai boulot» à la question 24 passe à la question 25 sinon va à la 26.
26– Bon, et à part ce conseil là, tu as pas un autre vrai conseil pour ceux qui voudraient écrire et finir par se faire publier ?

Ouvrir un blog ?

27– L’auto édition, tu en penses quoi ?

Absolument rien.

Ta vraie life, quand tu n’es pas au boulot

28– Ton bureau chez toi, à quoi ressemble-t-il ? (si tu as une photo…)

Il est 1 mètre du lit. Je sais même plus de quelle couleur il est tellement j’ai entassé de trucs dessus. Là, je vois des factures, des bouquins, 3 tasses, un verre, une théière, une bouteille d’eau en plastique sûrement cancérigène, un paquet de tabac, des petits écoliers chocolat noir, et des bouts de papiers avec des listes. (J’adore faire des listes.) [Note de MrJmad : ici je devrais normalement écrire que faire des listes, c’est bien un truc de fille, mais je suis sans arrêt en train d’en faire moi même, donc je ne dirais rien..]

29– Tu t’investis dans des trucs précis (projets divers, art, asso… ?)

Non. Je regarde beaucoup la télé.

30– Parle-nous plus de l’une de tes passions non jeu vidéo, JDR, bouquins (depuis quand, en quoi ça consiste, pourquoi tu aimes…)
31– Es-tu rôliste ?
Branchement dont vous êtes l’héroïne : si tu as répondu oui à la question 30 passe à la 31  sinon à la 32 .
32– A quel style de jeux joues-tu ? Plutôt joueuse ou MJ ? Pourquoi aimes-tu jouer aux JDR ?

33– Tu as d’autres passions, loisirs ? Lesquels ?

A part la télé, le ciné et internet ? Pas trop non.

Les Jeux vidéo

34–  Joues-tu ou as-tu joué à des jeux vidéo ?

J’ai pas mal joué à une époque mais uniquement aux jeux Nintendo. Et aussi un peu aux vieux jeux de PC genre Day of the Tentacule. Mais j’ai arrêté. Je crois que, attention propos de vieille conne, les jeux sont devenus trop modernes pour moi.

Branchement dont vous êtes l’héroïne : si à la question 33 tu as répondu oui va à la question 34 sinon va à la question 39  (les questions peuvent être au passé si tu as arrêté).
35– A quoi joues-tu ? Tu aimes quoi comme types de jeux ?
36– Ton premier souvenir de jeu vidéo ?
37– Ton dernier coup de cœur ?
38– Atari 2600, Master System ou NES ?
39– Les jeux en mode texte, comme NetHack ou autre, tu connais ? Tu pourrais y jouer aujourd’hui ?

La musique

40– Dans Les Morues, chaque chapitre se termine par une bande-son, j’en déduis que la musique doit être importante pour toi non ?

Oui.

41– Tu es plutôt du genre éclectique un peu goûte à tout ou tu as de vraies préférences (si oui lesquelles) ?

Plutôt éclectique mais quand même, j’écoute beaucoup de rock et de rap.

42– Les deux morceaux qui t’ont le plus marquée et pourquoi ?

Poutpoutpout… je sais pas. Otis Redding ?

43– Quel est le morceau que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Justement, je suis un peu en dèche de musique en ce moment. J’ai pas mal écouté Electric guest et beaucoup le dernier album de Stuck in the Sound mais c’est tout.

44– Ton dernier concert ?

Dimanche dernier, Stuck in the Sound justement.

45– Celui que tu aurais voulu voir par dessus tout mais où tu n’as pu aller (parce que tu étais au boulot, en primaire ou pas encore née) ?

Nirvana. JE SUIS DEGOUTEE.

Les bouquins

46– Tu lis ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ?

C’est par période. Ado, je pouvais lire 5 bouquins par semaine. Mais plus maintenant. Moins de temps et puis je lis pas mal sur internet.

47– Tu lis de tout ou tu as des styles de prédilection dont tu ne sors pas ?

Je lis essentiellement des romans. J’aime pas du tout les nouvelles. Et quelques essais.
48– SF, MedFan, Bitlit, tu as un préféré ?

49– En ce moment tu lis quoi ?

Beauté Fatale, les nouveaux visages de l’aliénation féminine. C’est un essai de Mona Chollet.

50– Ton livre préféré ?

N’en a pas.

51– Le livre que tu as détesté lire et que pourtant tu as fini ?

Alors soyons clairs, je ne finis jamais un livre que je n’aime pas. Mais je crois qu’à la fac on m’a forcée à lire Télémaque de Fénelon en entier et c’était sacrément chiant.

52– Et si tu devais me conseiller un livre (en français) ? Un livre qu’il faut que je lise pour ne pas avoir rater ma vie et qui en plus me plaira ?

Eurêka Street de Robert Mc Liam Wilson. Ca n’a jamais déçu aucun de mes amis.

Question pour me faire mousser

53– Est-ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi (que ça soit oui ou non) ?

Non simplement parce que je ne connaissais pas. [Note de MrJmad : Faut que je l’enlève cette question, j’arrête pas de me prendre des vents, et la prochaine interview ca sera pire …. ]

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaître

54– Tu es plus Felicia Day ou Kristen Bell ? Pourquoi ?

AAAHhhhh Kristen Bell. Parce que Veronica Mars et aussi la vidéo de sa réaction quand son mec lui offre un paresseux.

55– Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie, un nanard, tu choisirais quoi (choisis un de chaque et si possible donne une explication) ?

  • Bouquin : la recherche du temps perdu de Proust. Outre que c’est un chef d’œuvre, c’est très long donc j’aurais de la matière. Genre si j’étais sur une île déserte.
  • Un film : Autant en emporte le vent. Désolée mais j’ai tellement aimé ce film quand j’étais gamine.
  •  Une série : Buffy. Parce que c’est la meilleure et que Whedon est un génie.
  • Une série pourrie… Melrose Place. La première série où les personnages étaient plus affreux les uns que les autres.
  • Un nanard… Je sais pas.

56– Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

Une de mes nombreuses journées de lose où je glande en pyjama sur le canap devant la télé avec l’ordi sur le ventre.

57– Ton pire souvenir scolaire ?

N’importe quel cours d’anglais où j’ai dit parlé.

58– Quand tu étais petite, tu voulais faire quoi comme métier ?

Ecrivain.

59– Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

Je pense à « manger des chaussettes ». Parce que, va savoir pourquoi, dans mon échelle de valeur c’est l’une des pires tortures au monde. L’idée de la consistance des chaussettes dans la bouche… Beurk.

60– Tu es plus paella ou sushi ?

Paella. Et reblochonnade.

Juste avant la fin, un peu de liberté

61– Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

Ah ah… Au bout de 60 questions, tu penses qu’il en manque encore ?
61bis– Et donc, la réponse ?

62– Un coup de gueule à passer ?

Je pense que la guerre tue trop de gens.

63– Un sujet qui te tient à cœur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Non. J’ai faim là. Je vais aller dîner.

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin)

Tu attends vraiment que je compte les mots ? Les 17 mots ? Enfin je veux dire je vais pas jouer à compter 17 fois un mot parce qu’on ne peut pas tromper 17 fois un mot et 1000 fois une personne, tu comprends bien ?