Retour des liens de la semaine, ceux du vendredi 27 avril

Après quelques semaines de pure folie (et avant que ça ne recommence de même, voir pire), je relance les liens de la semaine. Une petite modification toutefois, cela me frustrait pas mal de devoir attendre une semaine pour partager les liens que je trouvais. Du coup, je vais mettre en place deux choses, un scoop.it pour pouvoir partager les liens en temps réels (mais garder un historique des choses) et un billet recap chaque semaine (ou presque).

Voila, voila, une fois cette petite nouveauté expliquée, voici les liens :

Les lunes de sang d’Anais Cros

J’ai acheté les lunes de sang d’Anais Cros un jour à Cultura, sur un coup de ‘poker’. La couverture était plutôt jolie mais un peu trop Wowesque et la quatrième de couverture donnait envie, mais la partie biographie de l’auteur (je met auteur et pas auteure parce que je suis allé voir sur le blog de l’auteur et elle dit auteur pour se décrire, donc je fais pareil) me faisait un peu peur.

Pourquoi ?

Je vous la (la quatrième de couverture, faut suivre un peu) cite : ‘Inconditionnelle de Sherlock Holmes, Anaïs Cros se devait de lui rendre hommage dans son premier roman, en créant son double de fantasy. Déductions, flegme et observations sont de rigueur dans ce roman de fantasy policière où plane à chaque page l’ombre de Sir Arthur Conan Doyle et de son célèbre héros‘. Étant moi même assez fan de monsieur Sherlock je me suis alors dit : ‘Soit c’est un bon bouquin,  soit ça va donner l’équivalent en livre du film les trois mousquetaires (celui sorti en 2011, le super nanard avec milla jovovich et Orlando Bloom), soit ça va juste être une pale copie de sherlock’.

Et au début du bouquin, j’ai bien cru que j’allais avoir droit à un copier-coller de sherlock à la sauce Fantasy-WOW (et ça , au secours!!!) . L’histoire colle en effet vraiment énormément à celle de Sherlock et le doute pouvait être permis de se retrouver avec un bouquin qui voulait simplement surfait sur la renommée de monsieur Holmes. Mais, et heureusement pour moi, ce ne fut pas du tout le cas. Au fil des pages les divergences entre l’histoire originelle de Sherlock et celle des lunes de sang s’accumulent et le récit reprends sa liberté et tout son intérêt.

En fait, le duo Listak/Evrahl n’a rien a envier à celui de Holmes/Watson. Et même mieux, le background d’Evrahl permet de rajouter une certaine réflexion à l’histoire (qui elle prend assez vite un tour assez prévisible). La vengeance à tout prix, l’intérêt même de la vengeance, la trahison d’un ami pour respecter un engagement ou  l’aveuglement causé par la douleur sont quelqu’unes des questions qui sont indirectement posés aux lecteurs à travers les réflexions d’Evrahl.

Pour ce qui est des personnages secondaires, ils sont à la fois important et bien traités. Aucun d’eux n’est éclipsé par le duo principal. C’est même tout à fait le contraire en ce qui concerne certains personnage comme Amhiel, la jeune fille qui s’occupe de l’intendance de la maison du duo  et qui  s’improvise dans le dernier tiers du bouquin, apprenti aventurière. D’ailleurs (si jamais l’auteur me lit), j’aimerais beaucoup un spinoff avec Amhiel en temps qu’héroïne principale.

Pour ce qui est du cadre lui même, on reste dans de la fantasy assez classique avec des elfes aux oreilles pointus et des nains rugueux et à barbe (ou à nattes). Ce n’est d’ailleurs pas un reproche du tout, j’aime bien la fantasy classique. On s’en écarte un peu avec la quasi non présence de la magie,  des lutins assez sympathique et les lunaires, des espèces de créatures bizarres, aveugle et qui se nourrissent de sang. Un peu comme des vampires allez vous me dire ? C’est vrai, mais pas tout à fait. Et très franchement, si j’ai apprécié les lutins et la façon de traiter la magie, autant je dois avouer que les lunaires m’ont laissé assez froid.

Donc au final, si vous n’avez pas peur que les quelques dizaines de pages du début qui collent presque (trop) parfaitement à la légende Holmessienne ne vous gonflent et vous empêchent de lire la suite et que vous aimez le mélange des genres Polar/Fantasy (même si ok, ce n’est pas aussi bien ciselé qu’un Glen Cook), c’est un livre que je vous conseille de lire.

Marshmallow et compagnie

Hier soir, après une épopée héroïque comprenant 1h40 de voyage debout dans un TGV, j’ai finalement pu aller au Plug et participer à un Marshmallow game (jeu préparé et animé par Claire). Le principe est simple 20 spaghetti, une cordelette et un mètre de scotch doivent permettre à un groupe de 4 personnes de construire la plus haute structure possible au sommet de laquelle doit trôner un marshmallow. Au bout de 18 minutes d’efforts effrénés, les participants doivent tout stopper et l’arbitre mesure la hauteur des structures qui tiennent debout.

C’était la première fois que je participais à une telle activité. Et ce fut 18 minutes très fun même si à la fin notre pyramide c’est lamentablement écrasée au sol.

Le sort de notre super structure en spaghetti a d’ailleurs été partagé par toutes les autres échafaudages des autres équipes. D’ailleurs cela va me permettre de troller, parce que l’équipe qui a gagné, a gagné avec une mini pyramide faite avec 4 spaghettis. Pourquoi je vais troller ? Parce l’équipe en question a passé presque tout son temps à discuter pour savoir comment ils allaient construire leur truc, sans arriver à se mettre d’accord, ont essayé de voter, de se convaincre les uns, les autres et au final quand ils se sont rendu compte qu’il ne restait presque plus de temps on fait un truc merdique, sur le fil. Et ils ont gagné. Si ça, ça ne prouve pas la supériorité du cycle en V en temps que méthode d’organisation, je ne sais pas ce qu’il vous faut (bon voilà j’ai trollé).

Mais sinon, pour être plus sérieux, l’un des buts de ce petit jeu est de montrer l’intérêt des méthodes agile, du prototypage rapide, des ‘livraisons’ multiples. Et moi comme je pense un certain nombre de mes coéquipiers, on le savait. Mais une fois le go donné, on l’a oublié. En tout cas moi. Et dans ma tête à ce moment là, il y avait deux choses :

  • ‘nan mais ça va c’est que des pâtes et du scotch, trop facile, on va maîtriser’
  • ‘faut gagner, faut gagner, on va pas se laisser battre par les autres’

Après le jeu, claire nous a fait une miniconf pour présenter l’intérêt du jeu et quelques statistiques. Parmi tout les trucs qu’elle nous a dit, deux choses résonnent avec mon expérience du jeu à savoir que :

  • lorsque l’on met des primes en argent sonnant et trébuchant, les équipes échouent beaucoup plus. Vu que rien que l’envie de gagner et d’écraser les autres équipes qui ne pourront alors que pleurer des larmes de sang en se prosternant à nos pieds peut faire oublier tout sens de la logique, ça ne m’étonne pas que l’ajout d’un prix fasse que les gens perdent la tête.
  • Les enfants réussissent très très bien ce tel test, bien mieux que les adultes. Parce qu’ils sont plus dans un mode ‘on test des choses’ et (à mon avis) pas desservi par une trop grande opinion d’eux même à base ‘c’est que des pâtes, je gère’. Sans parler qu’à mon avis, avec ma modeste expérience des enfants, ils sont beaucoup plus capable ‘thinking outside the box’.

En tout cas, je ne regrette vraiment pas d’avoir couru pour changer de TGV ni passer un voyage complet debout. Parce que cette expérience m’a donné à réfléchir, beaucoup, bien plus que ce que l’on pourrait penser lorsque l’on voit 20 pâtes posées sur une table.

Merci claire pour le coup.

Et vous tous, testez donc le marshmallow game !!