Dec 202009
 

Il y a des années que je n’avais plus joué à un jeu solo sur PC. C’est bien simple, à part Call of Duty premier du nom auquel j’avais joué pour m’entrainer avant de jouer en réseau, je crois que mes derniers jeux solos sont Warcraft 3, Morrowind et Neverwinter Night (quant au dernier Fallout, je n’y ai pas joué de peur d’y passer trop de nuits…). Même pour Red Alert, je n’ai joué que en réseau, sans même jeter un œil sur la campagne solo.

Parce que bien souvent, jouer en solo, ça me gonfle. Je m’ennuie super vite. Pour les RTS ça me gonfle de ne pas avoir toutes les unités dispos tout de suite et les IA sont bien souvent connes comme leurs pieds. Pour les FPS… Pareil. A part pour s’entrainer avant d’aller cribler de balles de vrais joueurs, je ne touche pas au mode solo.

Mais pourtant, pourtant j’ai commencé à jouer à Dragon Age. Parce que Baldur’s Gate, Neverwinter et Morrowind (sans parler de titres plus anciens que seuls les vieux briscards connaitront tels que Dagerfall, Ultima et Dungeon Master) font partie des jeux qui ont raccourcis mes nuits et qui m’ont fait oublié que je n’aimais que les jeux online. Et que je ne pouvais passer à côté de Dragon Age.

Et après quelques heures de jeux, je ne le regrette pas, mais alors pas du tout (même si c’est mes heures de sommeil qui vont le regretter).

1- Dragon Age Origins, qu’est-ce que c’est ?

Un jeu de rôle dans un univers med fan avec des humains, des nains et des elfes. Un univers sombre que l’on découvre peu à peu. Un univers où la magie est crainte, où les magiciens sont surveillés par un ordre de chevalier qui se charge de détruire toute menace de déviance, un univers où de vilains démons, contrôlés par un archidémon, essayent d’envahir le monde connu pour détruire, tuer et dévorer (comme tout bon démon qui se respecte quoi).

Un univers plein de royaumes, de trahisons, de sacrifices, d’intrigues et qui semble bien prêt de basculer dans la terreur et la mort.

Mais heureusement il y a un ultime espoir, la garde des ombres, qui se dresse contre le déferlement du mal et qui essaie tant bien que mal de lever une armée pour venir à bouts des vagues de démons et tuer l’archidémon.

Ce qui est plaisant dans l’univers de Dragon Age, c’est que tout n’est pas manichéen. Il n’y a pas les gentils qui vont gagner et les méchants qui vont perdre. On se retrouve plus dans des nuances de gris, assez souvent sombres d’ailleurs.

un petit feu de camp

Rencontre à l'auberge

2- Caractéristiques

Dans Dragon Age,  vous contrôlez un groupe (limité à 4) de personnages (sachant que cela peut être des animaux, comme un chien). Votre groupe de personnage aura un but assez simple au final : survivre. Mais comme ça n’est pas vraiment très glorieux comme but, en plus vous devrez sauver le monde (tout de même).

Vous pourrez choisir entre trois races  :

  • humaines
  • elfes
  • nains

et également entre trois carrières :

  • guerrier
  • mage
  • voleur

Chaque carrière permettant ensuite de se spécialiser dans des ‘sous-carrières’.

En plus de votre carrière, vous pourrez choisir des branches d’artisanat pour confectionner des pièges, des poisons, des soins, etc. Un petit exemple d’artisanat (herboristerie pour être exact) sur le screen juste en dessous.

Artisanat

3- Dragon Age, pourquoi je l’aime

3.1- Un vrai JDR

Enfin, ai-je enfin de dire. Enfin, un jeu vidéo qui ressemble à un vrai jeu de rôle papier. Enfin un jeu où lorsque l’on va chez un marchand, il n’a pas toujours tout à vendre et où lorsqu’on lui achète tout son stock, il ne réapparait pas (le stock) dans la seconde après un bête je sors/je rentre du bâtiment.

Comme dans un JDR qui se respecte, vos personnages vont évoluer, gagner des sorts, des techniques de combats. Ils pourront également se spécialiser dans des branches précises de leur carrière (métamorphes pour les mages par exemple, templiers pour les guerriers, assassins ou duellistes pour les voleurs).

En pleine baston

3.2 Une liberté… qui pourrait presque faire peur et une histoire qui ‘bouge’

On n’est pas dans un MMO là, il n’y a pas d’assistanat. Lorsque l’on sort d’un village, la question “où aller maintenant ?” se pose vraiment. Et personne pour nous aider, non, il va falloir choisir seul, quitte à se tromper. Pareil pour les rencontres avec des PNJ. On peut tuer les PNJ et parfois (c’est le cas actuellement pour moi), on se rend compte que même si cela nous a défoulé de châtier ce lâche qui se cloitrait dans sa maison, maintenant qu’il faut repousser une attaque de zombies, on est bien embêté… (et que l’on va devoir, sans aucun doute, repartir d’une vieille sauvegarde).

Pareil pour le choix de son équipe. Le fait de garder ou pas certains PNJ dans son équipe, modifie vraiment le cours de l’aventure et pas que superficiellement.

En fait, chacun des choix que l’on fait, va modifier l’histoire, dès la création du personnage, le choix de sa race/carrière change le début du jeu. Le screenshoot suivant montre l’un de ses choix. Vais-je libérer cet homme de sa cage et le prendre dans mon groupe ou l’y laisser pourrir ?

Un homme, dans une cage

3.3 Un jeux sanglant

C’est un gadget, d’accord, mais c’est sympathique quand même. A savoir que Dragon Age est un jeu sanglant, très sanglant. Vos PJ se retrouveront très rapidement couverts de sang ennemi, que ce soit leur armure ou leur visage. Tâches sanglantes qui seront reprises dans les animations vidéos qui parsèment le jeu. Bon d’accord, à certains moments (changement de lieu ou autre), les persos redeviennent tout beau, tout propre… Mais c’est parce que c’est le lavage en machine est compris dans chaque changement de zones :).

Equipe de trois après combat cinématique avec chien Ce fut juste mais le vilain pas beau est mort

3.4 Une vraie part de tactique

Plusieurs points à mettre en avant. Le fait de pouvoir combiner des actions (principalement des sorts) pour avoir des effets supplémentaires.
Ensuite vos persos ont des tactiques. Une tactique qu’est-ce ? C’est un ensemble pouvant aller de 2 à 5 conditions qui va vous permettre de scripter le comportement de vos persos en combats. Taper l’ennemi le plus fort avec ce sort là, lancer un sort de soin sur votre pote dès que celui-ci à moins de X % de vie, etc etc. Plus le personnage en question sera doué dans la compétences tactiques, plus vous pourrez lui définir de tactiques de combats.

L’air de rien, c’est un point essentiel du jeu. Tout d’abord parce que peut-être que comme moi, vous n’avez pas envie de tabasser votre barre espace à chaque seconde pour définir les actions suivantes de vos persos. Mais aussi parce que c’est un vrai plaisir d’arriver à définir des tactiques qui vont vous permettre de venir à bout d’un combat sans jamais appuyer sur espace (eh oui, ça m’est arrivé de faire plusieurs fois le même combat, même si je le gagnais à chaque fois, pour peaufiner mes tactiques).

3.5 Des personnages avec un vrai comportement

Les PNJ que vous allez croiser, tout comme (et surtout) les personnages que vous gardez dans votre groupe vont avoir un vrai comportement ‘humain’. Ils ont chacun leur caractère, discutent parfois entre eux (et se vannent souvent entre eux), approuvent ou désapprouvent vos actes et vos paroles. C’est vraiment plaisant (et on apprend pas mal de choses sur leur passé) de les écouter discuter, se raconter leur vie ou se moquer les uns des autres.

On peut même leur offrir des cadeaux, ce qui permet d’augmenter l’approbation qu’ils ont de vous (et qui sait peut-être même de faire démarrer une romance entre personnages, il paraît que c’est possible). Attention toutefois à ne pas se tromper, il vaut mieux offrir les bijoux aux persos féminins et les pichets de bières aux persos masculins.

4- Dragon Age : ce qui fait que, bon, il aurait pu être mieux

4.1 La rigidité des déplacements

Alors autant l’histoire évolue au gré des actions du joueur autant les déplacements des personnages au sein d’une carte, là par contre, faut pas trop en demander. Les zones sont clairement délimitées par des murs invisibles. Vous aimeriez bien aller voir de l’autre coté de la colline là, ah ben non, vous êtes bloqués au sommet, impossible d’aller plus loin.

Vous aimeriez bien nager pour traverser plus rapidement ce put*** d’étang au lieu de faire le tour ? Là aussi impossible, vos personnages ne sachant pas nager, apparemment, mais seulement marcher et courir. De même, on ne leur a jamais appris à sauter, même des hauteurs ridicules de quelques dizaines de centimètres… S’il n’y a pas un escalier ou un plan incliné, impossible de passer.

C’est là, vraiment déstabilisant. Surtout quand on a l’habitude de pouvoir sauter, courir, nager un peu partout.

4.2 Les temps de chargements

Ca devient rapidement agaçant. Chaque zone, boum, un temps de chargement qui, sur mon PC qui est tout de même un peu un bon gros PC pour jouer, sont d’autant plus ennuyeux.

Du chargement (court mais quand même) à chaque fois que l’on rentre dans un bâtiment.
Du chargement, long, très long, à chaque changement de zone …

5- En conclusion

Un très bon jeu, que je conseille, malgré ses petits défauts. Si vous avez aimé Neverwinter et Baldur, vous pouvez foncer les yeux fermés.

Son principal problème au final, si on oublie le temps que vous allez passer à raler après les temps de chargement, va surement être le temps que vous allez passer à y jouer.

(Si on veut vraiment raler, on pourrait aussi regretter l’absence de mode ‘en réseau’ comme il y avait dans Neverwinter, ce qui avait permis de monter des serveurs privés pour jouer en petit comité à des jeux qui n’était plus Neverwinter mais des aventures de JDR persos).

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