Jun 142012
 

Bruno, je l’ai croisé, en vrai, pour la première fois lorsqu’il est venu à la première DjangoCong. J’ai du coup rencontré en même temps sa chère et tendre et leur petite bout de petite fille. (En y repensant, quand je fais le compte des gens top moumoutes que j’ai pu rencontrer grâce aux Congs, je me dis qu’organiser des confs, c’est juste une expérience enrichissante d’une manière pas imaginable quand on ne l’a pas fait). Je dis en vrai, parce que je l’avais déjà croisé sur irc, sur les chan parlant de Django.

 

Cette rencontre, fut une des rencontres que lorsqu’on y repense après, on se dit ‘P…tain, si elle n’avait pas eu lieu, j’aurais manqué un truc, un truc important’. Et à chaque fois qu’on se croise en vrai (soit une ou deux fois par an), c’est juste un bonheur. Chaque échange avec lui est un regonfleur de moral et de moteur d’envie de faire avancer des projets, une occasion de découvrir des choses.

Parce qu’il a le truc, le truc qui fait qu’il est capable de vous faire partager ce qu’il ressent, rien qu’en vous parlant. Si vous le croisez un jour, lancez le sur le pays basque ou sur bayonne. Vous verrez ses yeux briller, sa voix changer, prendre l’accent qui va bien et il vous racontera, le climat si spécifique, la gastronomie, la pelote basque et les trucs bizarre qu’ils peuvent boire. Et au bout de quelques minutes à l’écouter, vous aussi vous vous prendrez d’une envie folle d’aller découvrir son bout de pays, d’aller boire des trucs bizarre et de marcher dans les rues de Bayonne. (Mais là, vaut mieux que vous ne soyez pas candidat à la présidentielle)

Mais Bruno c’est aussi le mec qui est capable de vous offrir un bouquin Epub (Rework pour le coup) parce qu’il vous voit travailler jusqu’à 3h du mat pendant vos vacances de Noël (en ajoutant ‘maintenant tu le lis, tu réfléchis et tu arrêtes de déconner’). C’est le mec généreux et modeste, qui va donner des coups de pouce pour que les choses se fassent sans rien demander en échange. Bruno, c’est juste, mais aussi et surtout, un pote, auquel je tiens profondément.

En fait, et je vais m’arrêter là, si je devais faire une liste des gens qu’il faut rencontrer avant ses 50 ans pour ne pas avoir rater sa vie, c’est sur, il y figurerait.

1. Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais-tu ?

C’est complètement idiot comme question. Comme si en trois phrases on pouvait décrire une personne aussi complexe et torturée qu’un geek habitant Bayonne par choix, père de 1.99 enfants, qui code en Python pour le plaisir, et en Java pour le boulot, qui aime le café, la bonne bière avec modération, suit le rugby avec délectation et dont le fruit préféré est la framboise. Non, je ne vois pas comment on peut y arriver.

Le Net et toi

2. As-tu des blogs ou des sites Web ?

Un blog, jehaisleprintemps.net. Après, j’ai plusieurs sites internet qui correspondent à des projets ou des activités extra-bloguesques.

3. Lesquels (les liens sont acceptés) et de quoi parlent-ils ?

beeroverip.org, qui permet d’envoyer des bières sur Internet, neigefr.org qui permet de dire où il neige via twitter, bayonne.xamango.org qui est le “panneau d’affichage” du carnet bayonnais… t’en veux d’autres ?

 

4. En tenais-tu d’autres avant et si oui pourquoi les avoir arrêtés ?

Certains de mes sites sont “en sommeil”. Essentiellement par manque de temps. Le fait d’avoir un travail salarié n’aide pas.

5. Plutôt Twitter (identi.ca) ou Facebook ? Quelles utilisations as-tu des deux ?

Facebook, jamais.
Je ne fais pas confiance au modèle Chronophagique de Facebook. Je rappelle que Chronos a bouffé ses enfants, dans la mythologie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cronos#Succession_de_Cronos

Twitter, avec beaucoup de plaisir. Le côté contraignant de la longueur maximum des messages apporte beaucoup dans la concision. Je suis assez bluffé par l’esprit de synthèse et la pertinence de certains de mes contemporains. Et puis, malheureusement, parfois, je clique sur les Trending Topics et je suis plongé dans la misanthropie la plus abyssale.

Identi.ca, j’ai essayé, mais bof.

6. Es-tu addict au Net ? Si oui, as-tu une ou deux anecdotes à ce sujet ?

D’abord on dit pas “Le Net”, mais l’Internet. Addict, non, je ne pense pas. Mais bien dépendant. Mon métier m’oblige à être au courant des news du web. Et grâce à l’Internet, j’ai tissé des liens assez forts. Le mail, twitter… tous ces outils permettent de garder le contact avec une communauté de potes, copains voire même d’amis avec lesquels il est difficile de couper.
Cependant, il m’est arrivé plus d’une fois d’être complètement coupé d’Internet pendant plusieurs jours, voire deux semaines. Sans vraiment de symptôme de manque. Ça fait plutôt du bien. Même si au retour, ton aggrégateur RSS est en ébullition, et qu’on met 2 jours à dépiler les mails.

7. Sur le net où peut-on te trouver ?

Tape mon nom dans un moteur de recherche.

 

Le boulot

 

8. Tu fais quoi comme boulot ?

Je suis développeur web, à la base. Là, je bosse dans une petite société de service basée à Bidart (64). Applis métier, essentiellement en java, parfois des missions en régie client. La routine, quoi.

9. Ton premier entretien d’embauche, c’était comment et pour quel job ?

L’entretien, j’ai un vague souvenir d’un type qui m’a affirmé que payer un développeur au SMIC c’était une bonne chose pour la Société, qu’elle ne pourrait pas évoluer si elle payait plus cher. Je sortais de la Fac, il fallait que j’étoffe mon CV. Voilà, quoi.

10. Ton pire souvenir de boulot ?

Avoir été licencié le 24 décembre 1997, à onze heures. et d’avoir dû dégager de mon bureau à midi, comme un malpropre. Joyeux Noël.

11. Ton meilleur souvenir de boulot ?

j’en ai pas de meilleur, il reste encore à venir.

12. Le boulot que tu aimerais vraiment faire, si tu pouvais choisir sans aucune contrainte ? (genre tu as le droit de répondre, Commandant de L’Enterprise)

J’voudrais être le mec qui aura inventé la téléportation. Ou alors, le pote du type qui aura inventé la téléportation.

 

L’écriture

13. Quand as-tu eu envie d’écrire ? Quand as-tu commencé «pour de vrai» ?

Assez vite, dès le collège. C’était pas facile d’être “différent” des autres. Beaucoup de larmes, beaucoup de souffrances face à l’intolérance crasse d’ados mal dégrossis. J’ai eu besoin d’écrire. Pour exprimer mes sentiments, pour ne pas disparaître. Après “pour de vrai”, ça existe pas, ça. Ecrire pour de vrai, y’a que les auteurs qui le font, pas les écrivaillons comme moi.

14. Mais au fait, pourquoi écris-tu ?

Pour exprimer des sentiments. Faire marrer les copains. Pour moi, surtout.

15. Comment écris-tu ? As-tu un cérémonial précis : lieu, horaires ou autre ?

Non, pas de cérémonial. Faut pas déconner, non plus ; pourquoi pas mettre un cierge et faire une prière ? J’écris surtout un peu avant “dans ma tête”. Je formule des situations, des répliques, des personnages ou quelque chose qui ressemble à un pré-travail. Après, je me lance. Ou des fois je ne fais rien de tout ça. Je plonge dans l’écriture un peu au petit bonheur la chance.

16. Y a t-il des auteurs qui t’ont influencé, qui ont «modelé» ce que tu écris ?

Fondamentalement, Desproges. Je lui ai énormément piqué de tournures, de manières, d’expressions que je ressors régulièrement à l’oral comme à l’écrit. Ensuite, y’a Jean-Bernard Pouy, l’auteur de polars ; pas forcément pour le style, mais pour l’attitude face à l’écriture : l’influence Oulipienne, l’écriture sous contraintes, son humour omni-présent, sa désinvolture en même temps que son refus des conventions et des compromissions. Et puis, quelqu’un qui a écrit “Spinoza encule Hégel” ne peut pas être foncièrement mauvais.

17.  Lesquels et quels écrits plus spécifiquement ?

“Spinoza encule Hégel”. Tous les textes de scène de Desproges – sans oublier son roman “Des femmes qui tombent”. On peut rajouter dernièrement Ken Bruen, dont l’univers et les personnages sont totalement bouleversants. Du côté SF / Heroic Fantasy, Tolkien a bercé mon adolescence. Plus récemment, Pratchett.

18. Et puis qu’écris-tu ? As-tu des univers précis que tu développes peu à peu ou alors c’est à chaque texte un monde différent ? Raconte nous.

Les univers changent quasiment à chaque nouvelle nouvelle (non, ce n’est pas une faute de frappe. j’écris surtout des nouvelles ou des courts récits). En revanche, je penche plus souvent vers le polar que vers d’autres styles littéraires. Mais ça m’est arrivé de m’essayer à d’autres univers, avec plus ou moins de plaisir.

19. Et tes personnages ? Tu as des personnages fétiches que tu places régulièrement dans tes écrits ?

Non.

20. Est-ce que toi, tu te mets en scène dans des textes ? Si oui, est-ce que c’est un personnage récurent, une sorte de métaphore de toi-même ou est-ce que c’est par trait de caractère ? Un pour ce personnage là, un autre pour celui-ci ?

Je ne pense pas. Ça a dû m’arriver, il y a très longtemps, mais depuis que j’ai recommencé à écrire, après mes années de disette “post-fac”, je ne pense pas avoir essayé d’intégrer ma petite personne dans un de mes écrits.

21. Les DRM tu en penses quoi ?

Je pense que c’est la ligne Maginot de l’industrie de la création (ciné / littéraire / musicale). Je ne sais pas dire si c’est par cynisme, en sachant que les DRM sont voués à l’échec, ou si c’est par atavisme, ignorant à quel point les DRM sont une plaie pour les consommateurs et ne résolvent rien des soucis de l’industrie. Une ressource numérique n’est pas comme une ressource naturelle. On ne peut pas dupliquer un meuble ou un paquet de nouilles comme on copie un fichier. Pour moi, toute tentative d’appliquer les recettes de l’économie “analogique” à l’immatériel est vouée à l’échec. Maintenant, attention… je ne sais pas du tout si d’autres solutions sont souhaitables et envisageables pour permettre aux auteurs de vivre de leur art.
Parce qu’il faut donner à bouffer aux musiciens, aux auteurs, aux acteurs… La licence globale, ça peut paraître une bonne idée, mais nous manquons cruellement de recul sur sa mise en oeuvre.

22. Le numérique adapté aux bouquins, qu’en penses-tu ?

C’est très intéressant ; sauf si on considère les DRM. Dernièrement, j’ai voyagé dans le train avec ma liseuse et j’ai pu transporter avec moi une dizaine d’ouvrages sans m’encombrer. La technologie de l’encre électronique est désormais au point, et passées quelques minutes d’adaptation, on lit aussi confortablement que sur un livre papier. Voire même plus, si on considère que la police peut être changée, agrandie,  etc.
Toutefois, j’achète et je lis encore beaucoup de livres papier, par habitude et surtout parce que je sais que la plupart des livres que je lis ne sont pas numérisés et ne le seront sans doute jamais de mon vivant. Et que pour certains auteurs, l’impatience l’emporte.

23. Les licences libres, pourrais-tu imaginer publier des choses sous une licence libre comme la licence art libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Art_Libre, que ce soit oui ou non pourquoi une telle réponse ?

Mais tous mes écrits sont sous licence libre, en Creative Commons. Je ne vois pas ce que ça change, tant que l’écriture n’est pas mon vrai métier. Je publie, les internautes peuvent diffuser mes “oeuvres” de manière implicite.
La licence Art Libre… me suis jamais penché dessus. Ça change quoi ?

Branchement dont tu es le héros, si tu as répondu que tu ne pensais pas un jour publier en licence libre, va en question 24 sinon en question 25

24. Est-ce que tu as répondu non à la question précédente parce qu’il est difficile de transposer les business existants au niveau du logiciel libre dans le domaine de l’art libre ?

 

25. Revenons-en à l’écriture, comment te viennent les idées ?

Par rebond. Je ne crois pas avoir jamais eu une idée originale. J’ai une nouvelle en cours d’écriture (au moment où je réponds à cette interview – au moment où tu la publieras, elle sera peut-être sur Je Hais Le Printemps) ; l’idée est venue pendant SudWeb, initiée par un autre que moi. Je pique, je pioche… quelqu’un de plus créatif que moi a une idée géniale, je me dis “ça ferait une chouette nouvelle, ça”. Et parfois, je me lance.

26. L’auto édition, tu en penses quoi ?

Rien. C’est gratifiant de pouvoir être publié (en papier ou en numérique), mais si c’est pour être lu par juste des copains et des membres de ta famille, ça me dit pas trop. C’est triste à dire, mais s’auto-publient les gens qui n’ont pas pu accéder aux circuits “classiques” de l’édition. Et je ne crois pas que tout ce qui est écrit soit publiable.

27. Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ?

Je n’en sais rien. Pierre Dac disait que le seul art qui puisse nourrir son homme, c’est l’Art Culinaire.

28. PolarGeek, c’est quoi ? Raconte nous.

Encore une “idée” née par rebonds. Tout part d’une nouvelle de Thibault Jouannic, “Columbo 2.0” (http://www.miximum.fr/humour/420-colombo-2-0) qui mixait les codes du “hard-boiled detective” avec ceux de la culture Geek. J’ai trouvé son idée absolument phénoménale, et ça m’a donné envie d’écrire plusieurs récits dans ce style “Polar-Geek”. D’autres auteurs nous ont rejoint. Ça fait d’ailleurs longtemps que j’attends la fin de ton récit. Et si d’autres auteurs sont tentés… http://polar-geek.net/a-propos/

 

Ta vraie life, quand tu n’es pas au boulot

29. Ton bureau chez toi, à quoi ressemble-t-il ? (si tu as une photo…)

J’ai pas de bureau chez moi. Je geeke sur la table du salon ou depuis mon canapé.

30. Tu t’investis dans des trucs précis (projets divers, art, asso…)  ?

Pas depuis très longtemps. J’suis misanthrope. Les Autres, c’est tous des cons. Oui, y’a bien eu les rencontres francophones Django, mais mon implication n’a pas été aussi forte que celle des vrais organisateurs.

31. Beeroverip.org, neigefr.org, c’est quoi ? Tu en as d’autres des projets du même type ?

Beeroverip.org, c’est un site qui permet d’envoyer des bières virtuelles via Internet. Quelqu’un t’a dépanné ? Tu peux lui envoyer un lien vers le site et il reçoit une bière en récompense. Virtuelle, certes.
Neigefr.org, c’est de la météo des neiges en crowdsourcing SoLoMo 2.0 web twitter force once again a four. Plus sérieusement, s’il neige dans ton patelin, tu twittes avec le tag “#neigefr” + ton code postal + une note de 1 à 10 pour signaler la force de la neige et sur le site, on voit une google maps qui affiche les flocons de neige. Mais là, le site est un peu en sommeil. Vacherie de printemps.

Les autres projets du même type ?… Ouais, peut-être j’en ai. Ou pas. Tu verras…

 

32. Et pourquoi lances-tu de tels projets ?

Comme je te l’ai dit (tu suis pas, hein, c’est une plaie), je n’ai pas d’idée originale. BeerOverIP est née d’un tweet fait par un copain britannique qui voulait remercier des gens via IRC. J’ai sauté sur le nom de domaine et en quelques dizaines de minutes, j’avais une page statique qui permettait l’implémentation du protocole Beer over IP.
Et neigefr, c’est pareil. Les britanniques ont le hashtag “#uksnow” depuis des années, et ça m’a rendu jaloux. Lors du dernier hiver, j’ai pris mon clavier à deux mains et j’ai codé aussi vite que possible le moteur qui peut récupérer les tweets utilisant le bon tag. Ça n’a pas super marché. Mais au moins, je suis prêt pour la prochaine averse de neige sur notre territoire.

 

Les jeux de rôles

 

33. Es-tu rôliste ?

Je ne le suis plus depuis un peu moins de vingt ans. Mais j’ai beaucoup joué. Alors je sais pas si je dois répondre aux questions suivantes ou pas. J’vais dire “non”, ça fera moins à répondre.

Branchement dont tu es le héros : si tu as répondu oui à la question 33 passe à la 34 sinon à la 39.
34. A quel style de jeux joues-tu ?
35. Plutôt joueur ou MJ ?
36. Pourquoi aimes-tu jouer aux JDR ?
37. Tes dernières parties ce fut avec quels jeux ?

38. Si tu as arrêté de jouer, c’est pour quelles raisons ?

Plus de joueurs avec qui jouer, notre petit groupe de rôlistes avait explosé après la fac et notre entrée dans la vie active.

 

Les Jeux vidéo

39.  Joues-tu ou as-tu joué à des jeux vidéo ?

Non. Ou alors très très très peu.

Branchement dont tu es le héros : si à la question 39 tu as répondu oui va à la question 40 sinon va à la question 45  (les questions peuvent être au passé si tu as arrêté).
40. A quoi joues-tu ? Tu aimes quoi comme types de jeux ?
41. Ton premier souvenir de jeu vidéo ?
42. Ton dernier coup de cœur ?
43. Atari 2600, Master System ou NES ?
44. Les jeux en mode texte, comme NetHack ou autre, tu connais ? Tu pourrais y jouer aujourd’hui ?

 

La musique

45. Tu es plutôt du genre éclectique un peu goûte à tout ou tu as de vraies préférences (si oui lesquelles) ?

Je suis très rock. J’aime pas le rap ou la musique électronique. On ne peut pas tout aimer, tout écouter. Ou alors ça veut dire qu’on n’écoute rien et qu’on n’aime rien. Choisir, c’est renoncer.

46. Les deux morceaux qui t’ont le plus marquée et pourquoi ?

Love Hate Love, d’Alice in Chains.
Mojo Pin, par Jeff Buckley.
Écoute-les, tu n’auras pas besoin de demander pourquoi.

47. Quel est le morceau que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Aucun. Quand j’écoute en boucle, c’est plutôt par albums, jamais sur des morceaux en particulier. J’appartiens à la génération “albums”, pas “single”.

48. Ton dernier concert ?

Ou là… euh ça fait un bail que je n’ai pas assisté à un concert exprès pour. À part pour la fête de la musique, je veux dire. Sinon, ça devait être un concert des nuits atypiques, à Langon. Il y a une éternité.

49. Celui que tu aurais voulu voir par dessus tout mais où tu n’as pu aller (parce que tu étais au boulot, en primaire ou pas encore né) ?

Nick Drake. Il est mort à 26 ans, en 1974. J’ai mis longtemps avant de bien comprendre son oeuvre. En trois albums à peine, il a construit une branche de la musique que personne n’a jamais emprunté depuis. Une branche morte. Et si incroyablement riche. Je ne crois pas qu’on puisse retrouver un artiste comme lui avant longtemps.

 

Les bouquins

50. Tu lis ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ?

Beaucoup. Par périodes.

51. Tu lis de tout ou tu as des styles de prédilection dont tu ne sors pas ?

Polar, polar, polar. Un peu de SF. Quelques livres dans la collection “blanche”, mais vraiment peu.

52. SF, MedFan, Bitlit, tu as un préféré ?

Pas de préféré, même si le “bitlit” me laisse froid. Ce que j’attends, c’est surtout une bonne histoire. Le cadre est un prétexte pour inventer des histoires invraisemblables.

53. En ce moment tu lis quoi ?

“The Killing of the tinkers”, de Ken Bruen. Je l’ai déjà lu en VF, j’ai eu envie de le lire en VO. J’ai aussi “Le Vicomte de Bragelonne” en chantier, mais le côté “roman à l’eau de rose pour comtesse éplorée” me gonfle assez passablement. Et “L’oeil de l’esprit”, par Oliver Sacks. Rien à voir avec un polar, c’est un livre de témoignage sur des patients atteints d’ataxie ou d’agnosie. C’est assez mal écrit, mais les histoires sont renversantes. Je relis aussi “La cité des Jarres”, d’Arnaldur Indridason.

54. Ton livre préféré ?

Complètement déplacé, comme question. Mais s’il y en a un que je relis avec délectation, c’est “Spinoza encule Hégel”.

55. Le livre que tu as détesté lire et que pourtant tu as fini ?

S’il y a un livre qui me fait éprouver de la détestation à la lecture, il y a 100% de chances pour que je ne le finisse jamais.

56. Et si tu devais me conseiller un livre (en français) ? Un livre qu’il faut que je lise pour ne pas avoir rater ma vie et qui en plus me plaira ?

Si à 50 ans, t’as pas lu “Oui-Oui a perdu son bonnet”, t’as raté ta vie.

 

Question pour me faire mousser

 

57. Est-ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi (que ça soit oui ou non) ?

Non. Parce que je crois que j’avais rajouté ton flux RSS dans mon aggrégateur, et que ton flux a dû changer d’URL et que j’ai pas remis à jour.
Et en fait, je t’aime pas, donc j’ai pas envie de lire ton blog de merde. (NdMrJMAD : Salop !!! )

 

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaître

58. Parle-nous plus de l’une de tes passions non jeu vidéo, JDR, bouquins,   musique (depuis quand, en quoi ça consiste, pourquoi tu aimes…)

J’ai une passion pour l’élevage des vers de terre albinos. C’est absolument époustouflant ce qu’on peut faire faire à ces animaux à force de patience et de dressage. D’ailleurs, je prépare un numéro de cabaret que je présenterai chez Patrick Sébastien à la rentrée prochaine.

59. Tu es plus Martin Freeman ou Terry Gilliam ? Pourquoi ?

Hein ? On doit choisir ?

60. Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie, un nanard, tu choisirais quoi (choisis un de chaque et si possible donne une explication) ?

 

  • Mais putain c’est pas la même chose que “ton bouquin préféré”, ta question ? “Spinoza encule Hégel”. Parce que.
  • Un bon film : Le Magnifique, avec JP Belmondo. Je peux le revoir cent fois, c’est toujours aussi désespérément drôle.
  • la série cool : “The big bang theory”, même si c’est inégal.
  • une série pourrie : n’importe quoi qui soit sorti des studios d’AB Production (Hélène et les garçons, le miel et les abeilles, salut les musclés…)
  • un nanard : Independance Day. Le monde sauvé par une strip-teaseuse dotée du permis poids-lourd, par un président états-unien qui sait piloter un F18 et un ingénieur informaticien qui pirate une technologie extra-terreste avec un câble RJ45. Sont trop cons ces aliens, d’avoir implémenté TCP/IP.

 

61. Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?

Toute mon année de sixième.

62. Ton pire souvenir scolaire ?

Toute mon année de sixième.

63. Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?

Footballeur ou Astronome, parce que Astronaute, c’est trop dangereux.

64. Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

Que ce serait vachement bien qu’il y ait un réseau social pour chaussettes esseulées.

65. Tu es plus brasucade ou chipirons ?

N’importe quelle recette avec de l’ail.

 

Juste avant la fin, un peu de liberté

 

66. Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

“Mais ça te fait pas chier de répondre à toutes ces questions ?”

67. Et donc, la réponse ?

“Mais justement, je voulais t’en parler, tu fais bien de me poser la question. D’abord, oui, et ensuite, mais pourquoi tu me les poses, toutes ces questions ? ça intéresse quelqu’un ?” (NdMrJMad  : mais oui ça intéresse des gens, plein même, y a sans arrêt des gens qui lisent les anciennes interviews)

68. Un coup de gueule à passer ?

Ouais, les pollens, c’est de la merde.

69. Un sujet qui te tient à cœur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Ah oui, j’ai un sujet qui me tarabuste depuis un moment… je voudrais parler des gens qui lisent des interviews interminables d’illustres inconnus dont personne n’a jamais pu prouver qu’ils aient la moindre influence sur le destin de qui que ce soit, d’autant que ces inconnus n’aiment pas le printemps, ce qui est une circonstance aggravante au regard du politiquement correct en vigueur dans notre société judéo-chrétienne du XXIème siècle.

 

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin)

 

Ah, les exercices de style. Intéressants, quoique parfois un peu ennuyeux. Mais là, j’ai pas envie. (NdMrJMAD  : n’empêche que 17 🙂 )

 Posted by at 16:48

  5 Responses to “La MadInterview de Bruno Bord, un mec qui est juste cool”

  1. J’aime la réponse de la 69ème question… Merci Ô illustre auteur inconnu de penser a ces gens qui s’infligent d’interminables interviews. Mais à priori je n’ai rien contre le printemps 😀

    Pour MrJMAD, y’as pas qu’aux Django Congs qu’on croise des gens intéressants :DD

    • Bien entendu qu’on rencontre des gens cools ailleurs qu’aux djangocongs (mais ils se trouvent que les congonautes sont tous cools 🙂 ). Mais arrête de faire ton malin toi sinon tu vas finir par recevoir un mail avec 70 questions en PJ

  2. Et bien moi ça m’a vachement intéressée !

  3. Il n’y a pas de plus en plus de questions ? 😉

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