Oct 082010
 

J’ai découvert Irène Delse au hasard d’un tweet. (ai je déjà dit combien j’aimais twitter pour justement cette faculté qu’il a à nous faire rencontrer des gens qu’on est heureux d’avoir découvert ?). Après avoir interviewé l’homme derrière le compte twitter d’une maison d’édition (et avant de reinterviewer quelqu’un du monde de l’édition la semaine prochaine), j’ai eu envie de poser des questions à un/une auteur(e). Les tweets d’Irène me plaisant particulièrement (ça et le fait qu’elle publie des textes en CC), je lui ai demandé si elle acceptait de se prêter au jeu de la Mad Interview. Elle a très gentiment acceptée.

Voici donc sa Mad Interview.

1– Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais tu ?

Que je suis quelqu’un qui déteste se présenter soi-même… Ce qui est paradoxal, pour quelqu’un qui aime aussi écrire ! Disons que les billets d’humeur ou les textes de fiction me viennent plus facilement, voilà.

Ta cyber life

2– Pourquoi avoir commencé un blog ?

Pour essayer. Pour m’amuser. Et c’est là que j’ai découvert que c’était addictif… Mais l’avantage était que ça m’a permis d’entrer en contact avec des gens sympas. Oh, et bien entendu, que c’était un outil bien pratique pour un écrivain qui veut se faire connaître !

3– Tu as/as eu d’autres blogs ?

Oui, de mi-2005 à fin 2009, c’était la précédente incarnation de mon blog. Mêmes thèmes, préoccupations, etc. J’y tenais notamment la chronique de mes travaux d’écriture.

4– Si oui lesquels et pourquoi les avoir arrété ?

Parce que vers la fin 2009 j’ai eu un gros coup de cafard, à peu près consécutif à l’échouage de mon éditeur… Je me dis régulièrement que je devrais prendre mon courage à deux mains et remettre en ligne tout ça (j’ai la sauvegarde) mais jusqu’ici, la capilopalmie a été la plus forte.

5– Plutot twitter(identi.ca) ou facebook ? quelles utilisations as tu des deux ?

Twitter, définitivement. J’ai essayé Facebook, et détesté. C’est lourd, c’est bourré de pubs et de jeux bidons, et en plus on n’est pas chez soi, on est chez Facebook ! L’ennui, c’est que j’ai plein d’amis qui ne communiquent plus que comme ça… J’ai donc tenté de persévérer, rien que pour rester en contact, jusqu’à la série de problèmes de sécurité qui a défrayé la chronique au printemps, et là, j’ai résilié mon compte Facebook. Twitter, en revanche, j’y vais tous les jours pour prendre le pouls du Net.

6– Es tu addict au Net ? si oui tu as une ou deux anecdotes sur le sujet ?

Oui, et oui. Je me suis récemment rendu compte que mon premier réflexe, quand je veux savoir le temps qu’il fait, n’est pas de regarder par la fenêtre, mais de cliquer sur le site de la météo. Cela m’arrive même quand je ne suis pas devant l’ordinateur: je pense d’abord au site, ensuite à la fenêtre !

7– Sur le net on peut te trouver où ?

Ben, sur mon blogue, sur Twitter, Friendfeed, Netvibes, sur Wikipédia (j’ai ma fiche !) et depuis peu, sur About.me. Pour trouver mes textes de fiction, c’est sur Feedbooks, Scribd (depuis peu) et Lulu. Et j’ai un roman dont l’éditeur a coulé mais dont peut toujours trouver des exemplaires chez Bibliosurf !

Le boulot

8– Une question de français d’abord, tu préfère une auteure ou une auteur ou une autrice (qui existe d’après wiktionary : http://fr.wiktionary.org/wiki/auteur) ?

Perso, je préfère auteure, because j’ai quand même deux chromosomes X bien à moi. (Je ne connais pas “autrice”.) En plus, ça fait rouspéter les réacs et les cuistres, c’est toujours ça de pris.

9– Ecrire c’est ton unique boulot ou tu as un autre boulot à coté ?

Oh que oui, j’ai un autre boulot à côté ! Comme 99% des écrivains en France.

/Branchement dont tu es l’héroine si tu as répondu ‘j’ai un autre boulot à coté’ à la question 9 va en question 10 , sinon 12

10– Quel est donc ton autre boulot ?

Là, si tu permets, je vais rester dans le flou, parce que je suis employée de la fonction publique et qu’il y a un truc qui s’appelle “obligation de réserve”, et qui n’est pas vraiment compatible avec une expression franche et ouverte de choses comme la politique…

11–Comment partages-tu ton temps entre tes deux boulots ?

Cahin, caha. Pour l’essentiel, j’écris le week-end et je blogue le soir ou à la pause. Heureusement, je n’ai pas d’enfants, ni de télé, et donc pas mal de temps à consacrer au Net.

11bis– Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ?

Oui, si on a fait un héritage (ou qu’on a un conjoint qui gagne assez pour deux). Ou bien alors c’est qu’on est auteur de notices techniques, manuels de programmation, qu’on rédige des cours par correspondance, etc. Mais la fiction ne rapporte pas.

L’écriture

12–j’ai lu qu’à l’age de 14 ans tu avais décidé de devenir écrivain, c’est vrai ? Si oui, comment on décide de devenir écrivain à 14 ans ? comment on ne change pas d’idée ?/

C’est vrai. En fait, j’avais commencé à “écrire” plus tôt, mais jusque là, c’était pour moi. Je pense que je faisais de la fan-fiction sans le savoir : j’imaginais d’autres aventures aux héros et héroïnes de mes livres et bédés préférés… En fait, j’ai toujours “inventé des histoires” (d’après ma mère, j’ai commencé dès que j’ai su parler), c’était aussi naturel pour moi que de dessiner ou de jouer à faire “comme si”. La différence, c’est que je mettais ça en mots. Mais c’était pour mon plaisir personnel. Vers l’âge de 14 ans, cependant, il y a eu un déclic : et si, ces histoires, je pouvais les partager ? Les écrire “bien”, comme dans un vrai livre ? Je crois que le catalyseur a été un sujet de rédaction que la prof de français nous avait donné en cinquième : “écrivez le premier chapitre d’un roman”. J’ai décidé d’aller au-delà, de ne pas m’arrêter à ce chapitre ! Au final, je n’ai jamais complété ce projet (j’ai dû écrire 3 ou 4 chapitres de ce roman, qui de toute façon n’aurait probablement pas tenu la route), mais ça m’a donné l’envie d’aller plus loin. Et si je n’ai pas arrêté depuis, malgré des hauts et des bas, c’est que l’écriture est pour moi une drogue, encore plus forte qu’Internet. Au pire, je pourrais me passer de connexion, mais pas de livres. Ni de papier et de stylos.

13– Comment écris tu ? tu as un cérémonial précis, lieu, horaire, ou autre ?

J’écris sur mon ordinateur portable, assise à un bureau, avec le traitement de texte OpenOffice (enfin, Libre Office, maintenant). Je n’ai pas vraiment de rituel, mais je fais une chose très importante : je me déconnecte d’Internet ! (ndMrJMad : suis je donc le seul qui aime écrire sur du papier ? avec un stylo, si possible plume ? et en violet ?? 🙂 )

14– Et puis qu’écris tu ? tu as des univers précis que tu développe peu à peu ou alors c’est à chaque texte un monde différent ? raconte nous

Les deux, mon général… J’ai un univers récurrent, celui de Lizil, où se situe mon roman L’Héritier du tigre ainsi que plusieurs nouvelles publiées. Mais j’ai aussi écrit des choses qui ne se rapportent pas à cet univers, par exemple la nouvelle “Et si la faim venait”. C’est plus facile de continuer dans un même univers, parce que le décor et les personnages sont familiers… Mais d’un autre côté, vient un moment où on peut se lasser. Ou bien c’est la familiarité même qui devient un problème : on finit par écrire de l’intérieur de cet univers, pour des gens qui le connaissent aussi bien que vous… C’est-à-dire qu’on perdu de vue le public. J’ai sur mon disque dur un roman non publié et probablement non publiable, car il se perd trop dans la minutie des détails. Pas évident.

15–  Les DRM tu en penses quoi ?

Beaucoup de mal. Et d’un, c’est inefficace contre ceux qui veulent vraiment ne pas payer. Et de deux, c’est une source de problème sans nombre pour les gens honnêtes ! Je n’achète jamais de livre, musique ou film sous DRM si je peux l’éviter, je préfère acheter le livre papier. Pour une raison bien simple : on n’achète pas un texte sous DRM, on ne fait qu’en louer l’accès.

16– Le numérique adapté aux bouquins, tu en penses quoi ?

Du bien. J’en voudrais plus (sans DRM, please), et en particulier qu’on numérise autre chose que les classiques et les livres de la rentrée. Il y a tout le catalogue du XXe siècle des éditeurs qui est quasiment indéfriché du point de vue numérique ! Surtout en français, où on est encore en retard par rapport aux anglo-saxons.

17– ton blog et tes nouvelles sur feedbooks sont dans une CC qui n’est pas une CC libre (à cause du NC), ce n’est pas du tout une critique (et sinon tu pourrais me dire poutre, paille, oeil tout ça) mais pourrais tu imaginer publier des choses sous une licence libre comme la licence art libre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Art_Libre , que ce soit oui ou non pourquoi une telle réponse ?

Heu… En un mot : possible. Mais il faudra que j’y réfléchisse. Si j’ai mis les textes en CC by-nc-sa, c’est justement parce que les utilisations commerciales “sauvages” se sont pas rares. Par exemple un éditeur qui utilise un article de blogue dans sa quatrième de couverture, sans citer le blogueur… Personnellement, je suis assez pragmatique en la matière, et la licence CC en question me semblait bien s’articuler avec le domaine du droit d’auteur classique (respect du droit moral, etc.), donc être bien adaptée aux besoin d’un auteur de livres. Les éditeurs, par exemple, sont très attachés au copyright… Mais comme les choses évoluent assez vite dans ce domaine comme un peu partout, il n’est pas exclu que j’utilise un jour la LAL.

Branchement dont tu es l’héroine, si tu as répondu que tu ne pensais pas un jour publier en licence libre va en question 18 sinon en question 19

18– Est ce que tu as répondu non à la question 17 parce qu’il est difficile de transposer les business existant au niveau du logiciel libre dans le domaine de l’art libre ?

19– Revenons en à l’écriture, comment te vienne les idées ?

Si je le savais, je mettrais un brevet dessus et je le vendrais aux auteurs en panne d’inspiration ! (Bon, sérieusement, la réponse est : elles me viennent comme ça. Une idée peut venir en lisant un livre, ou un article, ou en voyant un film, ou en discutant avec des copains…)

20– si tu avais un ou deux conseils à donner aux jeunes auteurs pas encore publiés qui vont lire tes mots, tu leur dirais quoi ?

Il y a un conseil absolument indispensable : avant de penser à être publiés, finissez votre texte. Après, seulement, vous pourrez penser à le montrer à des bêta-lecteurs. (Et votre maman ne compte pas. Ni votre petite soeur !)

Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu ‘va plutôt chercher un vrai boulot’ à la question 20 va en 20bis sinon va en 21

20bis– bon et à par ce conseil là, tu as pas un autre vrai conseil pour ceux qui voudraient écrire et finir par se faire publier ?

21– est ce que ce fut difficile de trouver un éditeur ? comment as tu fait ?

Difficile ? Oui. J’ai mis à peu près 2 ans. Et ce fut grâce à Internet. Comment ai-je fait ? J’ai envoyé le manuscrit par la poste à plusieurs éditeurs qui me semblaient travailler dans le créneau cherché (SF, fantasy) et récolté des réponses polies. Négatives. J’ai aussi montré le texte à quelques copains. Dont Magali Turquin, une auteure de livres pour enfants, qui m’a suggéré de tenter l’édition jeunesse, puisque mon héros était un enfant. L’ennui, c’est que c’est un secteur que je en connais absolument pas. Mais j’étais abonnée à la liste de diffusion de Bernard Strainchamps, Mauvais genres, où j’ai repéré l’annonce d’un éditeur qui se lançait et qui voulait faire une collection de romans pour ados… Et acceptait même les soumissions par courriel ! N’ayant rien à perdre, je lui ai envoyé le truc. L’éditrice, Hélène Ramdani, m’a appelée très vite pour dire qu’elle voulait absolument publier le roman ! Bref, ce fut un coup de chance aussi bien que le fruit de la persévérance.

22– l’autoédition tu en penses quoi ?

C’est mitigé. Et j’ai tenté, avec mon recueil de nouvelles publié chez Lulu. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que si on s’auto-édite, on se charge de toutes les casquettes de l’éditeur : fabrication, promotion, vente… Il faut donc avoir du goût pour tout cela, et aussi du temps !

Ta vraie life

23– Ton bureau chez toi il ressemble à quoi ? (si tu as une photo …)/

Heu… C’est un bureau dont j’ai hérité, un bureau en bois tout simple, de taille moyenne qui était dans la maison de mes grands parents. L’avantage est qu’il y a deux tiroirs sur le devant qui, si on les tire à moitié, servent de support pour le clavier et le tapis de souris. Il y a juste assez d’espace pour l’ordinateur, la box Internet, un téléphone, un pot à crayon et un tas de paperasse que je suis toujours en train de trier, mais… Les tiroirs du dessous contiennent des fournitures diverses (enveloppes, câbles USB, taille-crayon…) ; il y a l’imprimante à gauche sur une étagère, quelques dictionnaires à droite sur une autre étagère ; et sur le mur devant, des post-it, un calendrier et des posters. La fenêtre enfin est sur le mur de droite. Mais franchement, quand j’écris, je ne vois rien de tout cela. Je suis dans un univers suspendu entre le cerveau et le clavier.

24– tu es roliste ?

J’ai eu été… Surtout D&D, en tant que joueur et non MJ. Aussi un peu de grandeur nature (Cthulhu) et des jeux de plateau. Mais je ne joue plus depuis plusieurs années.

/Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu oui à la question 24 passe à la 25 sinon à la 26

25– tu joues à quel style de jeux ? plutôt joueur ou MJ ? tu aimes jouer au jdr pourquoi ?

26– tu as d’autre passion, loisir ? lesquelles ?/

Je lis beaucoup. Je suis une discuteuse invétérée sur Internet. J’aime beaucoup les chats (mais hélas, j’ai perdu le mien l’année dernière, et je ne me sens pas encore de le remplacer).

Branchement dont vous êtes le héros : si à la question 26 tu as répondu jeux vidéo va à la question 27 sinon va à la question 30

27– tu joues à quoi comme style de jeux, plutôt PC ou consoles ?

28– ton premier souvenir de jeux vidéos ?

29– Actuellement tu joues à quels jeux ?

30– Tu t’investis dans des trucs précis ? projet divers / art / asso ?/

Là aussi, c’est un peu au passé, hélas. Je m’étais beaucoup investie entre 2001 et 2005 dans le Calcre, une association d’information et d’aide aux auteurs. Ensuite, il y a eu l’aventure de l’édition, et aussi l’association Présences d’Esprits, dont je suis toujours membre mais à laquelle je ne participe plus vraiment… Là, je suis un peu dans l’entre-deux, je l’avoue.

31– Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te definir, tu choisirais lequel ?

En choisir un seul ? Hmm… Mais voilà une petite anecdote : en première année de fac de sciences, nous avions un cours de communication. Lors de l’examen de fin de semestre, il y avait plusieurs exercices dont la rédaction d’un texte sur un sujet entièrement libre, mais en suivant l’un des types de plans ou méthode que nous avions étudiés. J’ai choisi de rédiger une nouvelle de science-fiction en utilisant les divisions du plan SPRI en guise d’articulation de l’intrigue… Et ça a marché ! Doublement, d’ailleurs, puisque le texte a reçu une excellente note, et qu’ensuite j’ai trouvé à le publier. Pour mémoire : il s’agit de “La planète de Lamarck”, disponible en ligne, sur Feedbooks.

Question pour me faire mousser

32– Est ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi ? (que ça soit oui ou non)/

Hélas non, je l’avoue… Pourquoi ? Heu… Parce que je ne le connaissais pas avant que tu me contactes pour cette interview. Je me dis que je devrais essayer un peu, tout de même, mais je dois être une créature d’habitude, y compris pour la lecture de blogs.

Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaitre

33– Tu es plus Martin Freeman ou Nathan Fillion ? pourquoi ?

Qui ça ?

(Bon, pas de panique, Google à la rescousse ! Aaah, oui. Maintenant, je vois. Sauf que, heu, je n’y étais pas tout à fait. Enfin, bon, disons Martin Freeman, à cause du film H2G2, hein !)

34– Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie , un nanard, tu choisirais quoi  (tu dois choisir un de chaque et si possible donner une explication) ?

Je donnerais la réponse que je donne toujours dans ces cas-là : /Le Seigneur des Anneaux/. C’est le lire que j’ai le plus lu, que je connais le mieux et auquel je dois une bonne partie de mon désir d’écrire. Voir la réponse à la question 12, quand je faisais ce qu’on appellerait aujourd’hui de la fan-fiction, vers l’âge de 14 ans.

35– Ton pire souvenir scolaire ?

L’année du CP, sans hésiter. L’instit a été absente toute l’année, et comme c’était une école privée française en Côte d’Ivoire (mes parents étaient coopérants), pas de l’Éducation nationale, elle n’a pas été remplacée. Un an de garderie par les surveillants et quelques autres instits volontaires, bref un an de chaos. Heureusement pour moi, j’avais déjà appris toute seule à lire, et j’ai pu m’occuper en lisant. Ou sinon je crois que je serais devenue folle furieuse.(nd MrJmad : je suis le seul à pas me souvenir de mon année de CP ???…:( )

36– Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?

Au Génie des Alpages de F’murr ! Sans rire. Dans l’un des albums, il y a un gag où un serpent dit à ce qu’il croit être un autre serpent : “Cléo, plus j’y pense, plus je me dis que tu ressemble à une chaussette.” Et bien sûr, c’est une chaussette… Un grand moment d’humour absurde.

37– Tu es plus curry ou crêpes ?

Hum… Faut-il choisir? On fait de bonnes crêpes au curry.

38– ton livre de chevet actuel ? Pourquoi ?

C’est Littératures, le recueil des cours de lettres donnés par Vladimir Nabokov quand il vivait aux USA. C’était un prof de passion littéraire plus qu’un bon prof, mais cela donne un texte éblouissant, où on revisite Flaubert, Stevenson, Dostoïevski, etc., avec un plaisir de gourmet.

39– Le livre que tu as détesté lire et que pourtant, tu as fini ?

Il y en a eu plusieurs, car je suis assez têtue… Mais en général je ne me souviens pas des titres après quelques temps. Ah, si, il y a eu Cauchemar à louer, de Brussolo, que j’ai vraiment voulu terminer parce qu’un ami me l’avait prêté… Ce fut assez pénible. L’histoire était assez intéressante, mais extrêmement sombre, et je suis sortie de là assez déprimée.

Juste avant la fin, un peu de liberté

40– Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posé ?

Quelle est la couleur de l’univers ?

41– Et donc, la réponse ?

Noir, si l’univers est en expansion. (Sans plaisanter.)

42– Un coup de gueule à passer ?

Messieurs-dames les députés européens, please, please, ne signez pas le traité ACTA ! Si l’industrie de la musique et du cinéma n’arrive pas à s’adapter à l’économie numérique, c’est son problème, et vous n’avez pas à jeter par dessus bord la neutralité du Net pour cela !

43– Un sujet qui te tient à coeur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?

Les auteurs ont de l’imagination. Enfin, les auteurs de fiction. Et l’imagination est un outil dont on se sert pour appréhender la réalité. On peut donc apprendre beaucoup rien qu’en lisant de la fiction et en développant sa propre imagination. Lire n’est donc jamais un moment perdu !

Le mot de la fin, en 17 mots ? (ce qui fait les 17 mots de la fin … )

“Cette phrase a dix-sept mots et pas un de plus, si dix-sept compte pour un seul mot.”

😉

Irène Delse

 Posted by at 15:33

  2 Responses to “MadInterview d’Irène Delse, auteure”

  1. […] vous ne connaissiez pas le Mad Blog, c’est l’occasion de découvrir: le tenancier a eu la bonne idée de me proposer une interview. C’est en ligne dès maintenant. Au menu, littérature, geekerie, écriture, univers […]

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