Hier soir, après une épopée héroïque comprenant 1h40 de voyage debout dans un TGV, j’ai finalement pu aller au Plug et participer à un Marshmallow game (jeu préparé et animé par Claire). Le principe est simple 20 spaghetti, une cordelette et un mètre de scotch doivent permettre à un groupe de 4 personnes de construire la plus haute structure possible au sommet de laquelle doit trôner un marshmallow. Au bout de 18 minutes d’efforts effrénés, les participants doivent tout stopper et l’arbitre mesure la hauteur des structures qui tiennent debout.
C’était la première fois que je participais à une telle activité. Et ce fut 18 minutes très fun même si à la fin notre pyramide c’est lamentablement écrasée au sol.
Le sort de notre super structure en spaghetti a d’ailleurs été partagé par toutes les autres échafaudages des autres équipes. D’ailleurs cela va me permettre de troller, parce que l’équipe qui a gagné, a gagné avec une mini pyramide faite avec 4 spaghettis. Pourquoi je vais troller ? Parce l’équipe en question a passé presque tout son temps à discuter pour savoir comment ils allaient construire leur truc, sans arriver à se mettre d’accord, ont essayé de voter, de se convaincre les uns, les autres et au final quand ils se sont rendu compte qu’il ne restait presque plus de temps on fait un truc merdique, sur le fil. Et ils ont gagné. Si ça, ça ne prouve pas la supériorité du cycle en V en temps que méthode d’organisation, je ne sais pas ce qu’il vous faut (bon voilà j’ai trollé).
Mais sinon, pour être plus sérieux, l’un des buts de ce petit jeu est de montrer l’intérêt des méthodes agile, du prototypage rapide, des ‘livraisons’ multiples. Et moi comme je pense un certain nombre de mes coéquipiers, on le savait. Mais une fois le go donné, on l’a oublié. En tout cas moi. Et dans ma tête à ce moment là, il y avait deux choses :
- ‘nan mais ça va c’est que des pâtes et du scotch, trop facile, on va maîtriser’
- ‘faut gagner, faut gagner, on va pas se laisser battre par les autres’
Après le jeu, claire nous a fait une miniconf pour présenter l’intérêt du jeu et quelques statistiques. Parmi tout les trucs qu’elle nous a dit, deux choses résonnent avec mon expérience du jeu à savoir que :
- lorsque l’on met des primes en argent sonnant et trébuchant, les équipes échouent beaucoup plus. Vu que rien que l’envie de gagner et d’écraser les autres équipes qui ne pourront alors que pleurer des larmes de sang en se prosternant à nos pieds peut faire oublier tout sens de la logique, ça ne m’étonne pas que l’ajout d’un prix fasse que les gens perdent la tête.
- Les enfants réussissent très très bien ce tel test, bien mieux que les adultes. Parce qu’ils sont plus dans un mode ‘on test des choses’ et (à mon avis) pas desservi par une trop grande opinion d’eux même à base ‘c’est que des pâtes, je gère’. Sans parler qu’à mon avis, avec ma modeste expérience des enfants, ils sont beaucoup plus capable ‘thinking outside the box’.
En tout cas, je ne regrette vraiment pas d’avoir couru pour changer de TGV ni passer un voyage complet debout. Parce que cette expérience m’a donné à réfléchir, beaucoup, bien plus que ce que l’on pourrait penser lorsque l’on voit 20 pâtes posées sur une table.
Merci claire pour le coup.
Et vous tous, testez donc le marshmallow game !!
2 Responses to “Marshmallow et compagnie”
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Je suis bien content de voir que mes efforts pour te motiver à remuer les montagnes de la SNCF pour venir n’ont pas abouti sur une déception.
En tant que membre de ton équipe ce soir là, j’avoue que j’étais également dans le même mode que toi. Je suis relativement familier avec les principes “agiles” de gestion de projet (au moins dans une certaine mesure) mais j’ai tout oublié et essayé de construire en un coup une pyramide haute de 5 longueurs de spaghettis. L’échec a été cuisant, mais les enseignements riches.
Je suis également très reconnaissant à Claire de nous avoir initié à ce jeu. Il est d’ailleurs fort probable que l’ors d’une prochaine réunion du PLUG on remette ça pour voir si avec le recul les leçons ont été retenues. En tous cas moi je suis partant.
Effectivement, c’etait une expérience très fun. Je voulai aussi poster un billet à ce sujet.
Merci Claire de t’être donnée tant de mal pour organiser tout ça.
Je crois que l’on a tous voulu toucher le ciel … avec 20 spaghettis … La chute a tout de même été mémorable.
J’ai été perturbé par la limite des ressources. 20 panzanis c’est peu finalement. Réflexe que nous avons eu dans mon équipe ne pas en gaspiller en prototypage.
J’en profite pour passer le message que j’ai vu défiler sur ma timeline le 07/04. L’association Esprit Agile à Marseille veut organiser une soirée Jeu agile.
Merci à tous pour cette bonne partie de rigolade. La fois précédente où j’avais participé à un jeu lors de l’agile tour 2010, ça avait été aussi très enrichissant.