Quelle surprise lorsque j’ai vu un commentaire de l’auteur de Bloody Marie sur la critique que j’en avais faite. Il faut bien avouer que ça fait plaisir. Et puis rapidement une idée… Si ça a marché une fois, pourquoi pas deux. Et hop je prends mon clavier à deux mains et je demande si une MadInterview, ça serait possible. Et là, hop bonheur à nouveau. 🙂
C’est donc avec vraiment un grand plaisir que je relance les MadInterviews avec pour la première (d’une longue série j’espère) celle de Jacques Martel, auteur de Bloody Marie (mais qui a fait plein d’autres choses aussi hein, vous verrez en lisant 🙂 ).
1 — Si tu devais te présenter en trois phrases, que dirais-tu ?
Un passionné de littérature, de celles de l’imaginaire en particulier, extrêmement bavard, qui préfère pour cela se présenter en seule une phrase, car trois serait la porte ouverte à bien plus…
Ta cyber life
2 — Tiens-tu des blogs ?
Non, je ne tiens pas de blogs, mais de bons vieux sites internet dans lesquels on fait tout soi-même de A à Z, les fonds, les colonnes, etc.…
www.VirtuHall.com et www.SongesDrolatiques.fr
3 — Si oui, lesquels (les url sont acceptées) et de quoi parlent-ils ?
VirtuHall.com présente des travaux d’Infographie réalisés il y a quelque temps, sur des thèmes historiques, mais également fantastiques, et également mes romans et quelques texte courts assez anciens publiés dans le magazine Histoire Médiévale.
SongesDrolatiques est assez explicatif par son titre pour ceux qui aiment Rabelais. Curieux, je vous invite à y jeter un œil.
4 — Est-ce que tu en tenais d’autres que tu as arrêté ? Si oui lesquels et pourquoi les avoir arrêté ?
Non, pas d’autres activés sur le net.
5 — Plutôt Twitter (identi.ca) ou Facebook ? Quelles utilisations as-tu des deux ?
J’ai un compte facebook, dont je me sers pour diffuser des informations, ou échanger quelques réflexions avec d’autres personnes de façon assez succincte.
6 — Es tu addict au net ? Si oui, as-tu une ou deux anecdotes à ce sujet ?
Et non, même si je possède internet depuis assez longtemps (premier abonnement chez Worldnet, puis Infonie, avec les modems 28.8 K ), je ne suis pas accro au net. Je m’en sers pour mes mails et trouver des informations. Avec une exception pour les heures passées sur le BattleNet de Diablo 1 et 2, mais c’est une addiction à ce jeu, pas au net.
7 — Sur le net où peut-on te trouver ?
En direct ? Très rare et peu de temps. Sinon sur mon site www.VirtuHall.com ou Facebook.
Le boulot
8 — Écrire c’est ton unique boulot ou tu as un autre boulot à côté ?
J’ai bien évidemment un autre boulot à côté.
Branchement dont tu es le héros si tu as répondu “j’ai un autre boulot à côté” à la question 8 va en question 9, sinon 12
9 — Quel est donc ton autre boulot ?
Dessinateur projeteur en Industrie Lourde et Installation d’Usines, actuellement dans le domaine du traitement de l’eau. Ce qui comprend l’étude d’installations, la réalisation des plans, et de la coordination de chantier. C’est passionnant pour ceux qui aiment les légos.
10 — Comment partages-tu ton temps entre tes deux boulots ?
Je travaille en général sur mes textes le matin entre 6H30 et 7H30, puis le soir et certaines parties du week-end, et les vacances pour les grandes relectures.
11 — Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ?
Je pense, oui. Je ne connais par très bien la situation, mais parmi les écrivains français de l’imaginaire qui vivent de leur plume, peu passent à la TV ou à la radio, pourtant ils mangent à leur fin.
11bis — Est-ce que tes deux métiers se nourrissent l’un de l’autre ? Si oui comment ?
Oui. Mes activités dans l’industrie me permettent de rencontrer beaucoup de gens, qui n’ont rien à voir avec ceux du domaine littéraire, qui sont très souvent hauts en couleur, assez grande gueule, tout en étant pour la grande majorité très sympatriques. Il s’agit d’un domaine dans lequel les relations restent humaines, où le but commun est bâtir quelque chose, malgré les différences de caractères et d’opinions, et il n’y a pas le choix ; il faut que ça marche ! Cette ambiance, ces personnages (certains sont de véritables personnages !) sont une grande source d’inspiration pour ceux de mes romans.
12 — Tu penses qu’il est possible aujourd’hui pour un auteur qu’on n’invite pas à la TV ou à la radio, de gagner sa vie avec sa plume ou alors ça lui sert juste à se payer un resto ?
N’y ai-je pas répondu en 11 ? (Nd MrJmad : c’est la reprise ça, je suis pas encore complètement rodé et du coup, je fais des erreurs…)
L’écriture
12 — Quand as-tu eu envie d’écrire ? Quand as-tu commencé “pour de vrai” ?
Je n’ai pas eu « envie d’écrire », subitement comme cela, c’est une suite de circonstances. Depuis toujours, j’ai aimé les histoires, en lire, en raconter. Lorsque je me suis intéressé à l’Histoire, via la reconstitution historique, je suis tombé accro aux anecdotes racontées par les contemporains des grands événements, que l’on peut trouver dans les récits d’époque, et j’en ai farci les oreilles de ceux que je connaissais.
Quand, avec deux associés nous avons fondé les éditions Harnois et entamé la publication du magazine Histoire Médiévale, l’un deux (je m’en rappelle encore) m’a lancé, et puis tu devrais essayer de faire une rubrique avec des anecdotes au lieu de nous les raconter pour la millième fois (j’ai cette faculté de raconter cent fois la même histoire à la même personne, sans, pour ma part, me lasser.). J’ai donc commencé l’écriture de récits très courts, tirés d’anecdotes trouvées dans des récits écrits par des contemporains du moyen-âge, sous le titre « Histoire d’un jour ». L’exercice m’a vraiment plus et j’ai décidé d’en faire une par numéro.
Pour un numéro spécial loups, j’ai décidé de créer une petite histoire, plus longue que les autres, basée sur la vision à cette époque des changeurs de formes. Elle a beaucoup plu et cela m’a donné envie de faire plus long, mais je n’avais pas le temps, alors j’ai peaufiné les histoires courtes suivantes.
Dans l’année qui a suivi, nous avons lancé un magazine de BD « K.O.G. », que nous avons arrêté après le second numéro. Nous y avons publié un court récit de Jean-Pierre Andrevon, illustré par Afif Khaled. Lorsque j’ai annoncé à JP Andrevon que nous cessions la publication du magazine, il m’a dit « je suis sûr que nous nous recroiserons un jour. » Cette remarque, plus également les contacts avec des « anciens » comme Caza, Coucho, l’illustrateur fou The Black Frog (Grand Architecte du magazine), ou encore le responsable des Editions Mosquitos, qui nous ont soutenus et encouragés, m’ont donné envie d’aller plus loin. D’ailleurs, j’en profite pour les remercier ici, je pense sincèrement qu’ils sont pour beaucoup dans mon passage à l’écriture de romans.
Ensuite, et bien… Voir la postface du second tome de Sacrifice du Guerrier, chez Mnemos, pour la longue genèse de mon premier roman, j’y explique tout, et en détail…
12bis — Mais au fait, pourquoi écris-tu ?
Parce que cela me plait réellement, et de plus en plus chaque jour. Une sorte de rêve d’enfance, que je n’aurais pas eu, et qui se réalise.
13 — Comment écris-tu ? Tu as un cérémonial précis (lieu, horaire ou autre) ?
A part le café, pas de cérémonial, ni de chose précise. Parfois directement sur ordinateur, parfois sur le calepin qui ne quitte jamais ma poche.
13bis — Y a-t-il des auteurs qui t’ont influencé, qui ont “modelé” ce que tu écris ? Lesquels et quels écrits plus spécifiquement ?
Je ne sais pas si des auteurs ont « modelé » ce que j’écris. Par contre je suis convaincu que tout ce que l’on a lu depuis son enfance a une influence. Très gros lecteur, je suis incapable de citer tous ceux que j’ai aimé, mais qui me viennent spontanément à l’esprit, qui m’ont donc marqué, Jules Vallès, Pierre Pelot, San-Antonio, Homère, Hugo (très tardivement, grâce à Philippe « Polaris » Tessier.), PK Dick, Herbert (Dune), Heilein (Etoiles garde à vous), Cordwainer Smith, Walter Williamson (Câblé), Orson Scott Gard, Daniel Keyes (Algernon), RE Howard, Kafka…
14 — Et puis qu’écris-tu ? Tu as des univers précis que tu développes peu à peu ou alors c’est à chaque texte un monde différent ? Raconte nous.
Pour l’instant Sacrifice du Guerrier, mon premier roman, se situe dans une antiquité fantastique, tandis que Bloody Marie, le second se passe dans un avenir lointain, et je travaille actuellement sur un récit se passant au Nouveau Monde dans les années 1800. Entre temps, j’ai achevé un autre roman (actuellement en lecture chez Mnemos) se situant dans le même univers que Sacrifice du Guerrier, mais avec d’autres personnages. Les univers que je mets en place vont de pair avec l’histoire que j’ai envie de raconter, je n’ai rien de précis en préparation, lié à un univers ; ce sont d’abord les personnages qui « arrivent », puis l’univers qui les entoure.
15 — Les DRM tu en penses quoi ?
Je n’ai pas d’avis. Je n’y connais rien. J’achète des CD que je transfère sur mon ordi en cas de déplacement, donc je n’ai pas de soucis de DRM. J’aime acheter du « physique », avoir un support palpable qui ne dépende pas d’unité de stockage.
16 — Le numérique adapté aux bouquins, tu en penses quoi ?
Le livre papier est un objet autonome qui se suffit à lui-même une fois imprimé, qui ne nécessite pas d’appareil tiers (qui eux-mêmes dépendent du courant pour fonctionner) pour être lu. On peut l’échanger, le prêter et se le voir rendre avec plaisir. Et le plaisir de passer la main sur une grande bibliothèque, de passer la main dessus, d’en sortir un livre, d’en regarder la couv, en respirer la bonne odeur de papier, en lire quelques lignes avant de le remettre à sa place. Et puis il y a le plaisir de fouiner dans la bibliothèque des amis, d’en sortir un livre en posant la question « c’est bien ça
Alors une version numérique que l’on donne sur une clef usb, que l’on n’a pas besoin de vous rendre et qu’il faut lire sur un appareil qu’il faut recharger… Qui se résume à une liste de fichiers sur un ordinateur…
Dans le cas d’une bibliothèque de documentation, pour le travail ou de la recherche, oui. Mais pour le plaisir, non.
17 — Les licences libres, pourrais-tu imaginer publier des choses sous une licence libre comme la licence art libre, que ce soit oui ou non pourquoi une telle réponse ?
Je ne sais pas. Si un jour je devais gagner de quoi vivre avec mes romans j’y réfléchirais sûrement, mais pour l’instant, je ne me pose pas la question.
Branchement dont tu es le héros, si tu as répondu que tu ne pensais pas un jour publier en licence libre va en question 18 sinon en question 19
18 — Est-ce que tu as répondu non à la question 17 parce qu’il est difficile de transposer les business existants au niveau du logiciel libre dans le domaine de l’art libre ?
Voir réponse à la 17.
19 — Revenons-en à l’écriture, comment te viennent les idées ?
En écoutant de la musique, en entendant une réflexion à la radio, en me promenant, c’est assez divers. Il s’agit d’une base ténue que je note, puis que je creuse lorsqu’elle continue à me tourner dans la tête, s’épaississant au fur et à mesure.
20 — Si tu avais un ou deux conseils à donner aux jeunes auteurs pas encore publiés qui vont lire tes mots, tu leur dirais quoi ?
Avec le peu de recul que j’ai, c’est à dire pour l’instant seulement deux romans de publiés, je dirais : travailler, travailler encore et encore son texte jusqu’au maximum de qualité que l’on soit capable d’atteindre. Si après plusieurs relectures complètes, avec corrections et améliorations, on est encore soi-même capable de trouver du plaisir à la lecture du texte, peut-être que quelqu’un d’autre, neutre, sans l’attachement du créateur pour son propre travail, y trouvera aussi du plaisir.
Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu ‘va plutôt chercher un vrai boulot’ à la question 20 va en 20bis sinon va en 21
20bis — Bon et à part ce conseil là, tu as pas un autre vrai conseil pour ceux qui voudraient écrire et finir par se faire publier ?
Ne jamais renoncer si l’écriture est quelque chose qui vous tient à cœur. C’est long, difficile, cela demande du temps, de l’investissement, mais quel plaisir ensuite. Pour quelqu’un comme moi, qui a passé des années dans les bibliothèques et les librairies, voir son propre roman dans les rayons, et surtout discuter avec ceux qui l’ont apprécié lors de rencontres et festival, est un bonheur absolu.
Ne renoncez jamais. Il est difficile de se faire éditer, mais si vous ne tentez pas votre chance, vous n’en avez aucune.
21 — Est-ce que ce fut difficile de trouver un éditeur ? Comment as-tu fait ?
Trouver un éditeur n’est pas quelque chose de difficile en soit, puisqu’il s’agit surtout d’une attente. Ce n’est pas un exploit physique ou intellectuel, c’est une démarche qui demande surtout de la patience puisque l’on peut patienter jusqu’à sa mort sans résultat…
Pour ma part j’ai imprimé une bonne quantité d’exemplaires du premier tome de Sacrifice du Guerrier, bien présenté, les ai agrafés, y ai joint un synopsis clair et les ai envoyés à une vingtaine d’éditeurs susceptibles de le publier. En attendant les réponses j’ai travaillé sur le second et dernier tome.
Pendant un an j’ai reçu des réponses négatives, puis février 2008, j’ai eu un coup de téléphone de Mnemos me disant (la phrase m’est restée en mémoire) « votre roman peut tout à fait faire partie de notre collection ». J’ai discuté pendant un moment du roman, de choses et d’autres, puis, après avoir raccroché, ai fait des bonds sur place en criant, oui ! Oui ! Oui !
21bis — Ça se passe comment d’ailleurs les relations avec un éditeur ? Est-ce qu’il a un droit de regard sur le texte ? Si oui, jusqu’à quel point ? Et comment on gère en tant qu’auteur, d’avoir des gens qui demandent de modifier son texte ?
Pour ma part les relations avec les éditeurs se passent bien. Les corrections qui m’ont été demandées étaient souvent mineures, ne concernaient que des points de détails pour plus de clarté, pour renforcer certains aspects des personnages ou mettre en valeur des éléments pas assez mis en avant. Chaque fois les demandes étaient accompagnées d’explications, sans caractère obligatoire, et je dois le dire, dans 90% des cas servaient le texte.
22 — L’autoédition tu en penses quoi ?
L’édition à compte d’auteur est à éviter absolument. Quant à l’autoédition totale, pourquoi pas pour ceux qui sont absolument désespérés de ne pas être publiés par un éditeur établi. Mais elle ne permet pas l’accès aux circuits de distribution en place ; elle demande donc à l’auteur de se vendre lui-même.
Les bouquins
23 — Tu lis ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ?
A la folie.
24 — Tu lis de tout ou tu as des styles de prédilection dont tu ne sors pas ?
De tout, avec une prédilection pour l’imaginaire.
25 — SF, MedFan, Bitlit, tu as un préféré ?
SF
26 — En ce moment tu lis quoi ?
Le Trône de Fer de GRR Martin et je relis en même temps les Récits de Voyage de Marco Polo.
27 — Ton (ou tes, si tu n’en listes pas 34) livre préféré ? Ton auteur préféré ?
L’œuvre de Jules Valles, Rituel du Mépris de Volodine, la série des Hommes Sans Futur de Pierre Pelot, Câblé de Walter Williamson, Des Fleurs pour Algernon de Keyes, les Dune d’Herbert (père), l’Iliade et l’Odyssée, Salammbô de Flaubert, Les Seigneurs de l’Instrumentalité de Cordwainer Smith, l’Homme qui Rit d’Hugo, les Orwell (qu’ils soient SF ou non), les… J’arrête là, j’en ai tellement des préférés…
28 — Ton livre de chevet actuel ? Pourquoi ?
Les œuvres complètes de Jules Valles, en deux tomes à la pléiade, qui contiennent toutes les courtes chroniques écrites pour différents journaux de l’époque. Lisez la trilogie Enfant, Bachelier, Révolté, et vous comprendrez.
29 — Le livre que tu as détesté lire et que pourtant tu as fini ?
Le Pays de la Nuit d’Hodgson. Le style du début du siècle est assez éprouvant, sa vision de la femme est… d’époque, mais quelles idées, quelles images !
30 — Et si tu devais me conseiller un livre ? En français ? Un livre qu’il faut que je lise pour ne pas avoir rater ma vie ? Et qui en plus me plaira ?
La trilogie, Enfant, Bachelier, Révolté, de Vallès, qui raconte sa propre vie à l’époque d’Hugo. C’est écris avec les tripes et vraiment poignant.
Ta vraie life
31 — Ton bureau chez toi il ressemble à quoi (si tu as une photo…) ?
Une table simple, une mini-chaîne hi-fi, un ordinateur, de bons vieux Bescherelle et un dictionnaire.
32 — Tu as d’autres passions, loisirs ? Lesquels ?
Arts martiaux, musique et BD.
33 — Parle nous plus d’une de tes passions non jeux vidéos/jeux de rôle/bouquins (depuis quand, ça consiste en quoi, pourquoi tu aimes)
Les arts martiaux, parce que apprendre à faire du mal à son prochain m’a toujours fasciné, et puis cela comble de bonheur et défoule la partie « animale » qui reste en nous, nous laissant ensuite calme et serein pour affronter la vie.
34 — Tu t’investis dans des trucs précis ? Projets divers, art, asso ?
En ce moment, je travaille en collaboration avec DK-Game, pour utiliser l’univers de Bloody Marie dans un jeu vidéo de course de vaisseaux dans l’espace.
Les environnements des courses seront tirés d’endroits venus de l’univers de BM, et surtout, l’interface, la présentation, le système de niveau et de « rank », le forum lié, les noms des personnages, les règles, la façon de jouer, tout a été pensé pour retranscrire une ambiance pirate telle que je l’ai mise en place dans mon roman. C’est un projet vraiment passionnant, et voir des lieux tels que Libertia, les Sphères, ou encore le Lao Tseu mis en image par des graphistes talentueux est un vrai plaisir. Mais il va falloir attendre encore un peu avant de voir tout cela tourner.
Un petit lien vers le site mis en place pour présenter le projet : http://www.dk-games.com/RaggedEdge/
Vous y trouverez aussi une petite vidéo tirée de la version test du jeu, avant adaptation à l’univers sanglant et tonnant de Bloody Marie.
Jeux de rôles
35 — Es-tu rôliste ?
J’ai été un rôliste fou furieux entre 1983-84 et 2000, ensuite cela s’est un peu calmé.
Branchement dont vous êtes le héros : si tu as répondu oui à la question 35 passe à la 36 sinon à la 42
36 — Tu joues à quel style de jeux ? Plutôt joueur ou MJ ?
J’ai principalement joué à AD&D (joueur), Stormbringer MJ), Gamma World (Joueur), Rift (Joueur), Shadowrun (joueur), et Runequest dans le monde de Glorantha (MJ).
36bis– Pourquoi aimes-tu jouer au JDR ?
Trop long à expliquer, mais surtout cela permettait de retrouver ses amis.
37– Le premier JDR auquel tu as joué ? Tu avais quel âge ?
AD&D, en 1983-84, j’avais 19 ans.
38 — Le type de tes personnages ? Brun ténébreux, femme fatale à forte poitrine, vieux papy chauve ou tout autre ?
Dans AD&D surtout des guerriers, paladins, ou guerrier/voleur. Dans les autres des personnages polyvalents, mais toujours capables de se battre et d’être autonomes.
39 — DD4 tu en penses quoi ?
AD&D était déjà mort avec l’arrivée de l’Unearthed Arcana. Les skills amenés par la version DragonLance étaient très bien en complément et c’est tout ce qu’il lui fallait. Le charme d’AD&D c’était son côté « carré » et brut de décoffrage. Il n’y que là qu’un guerrier pouvait charger au travers de boules de feu et s’en sortir, car le monde était fait pour cela.
DD4 c’est le jeu où un paladin peut être un orc et chasser les méchants en utilisant des bolas, c’est ça ? Je caricature un peu, j’avoue…
40 — Ton personnage actuel, qui est-ce (background, description, fait d’armes, amuse toi 🙂 ) ?
Pas de personnage actuel, je ne joue plus depuis quelques années.
41– Un souvenir de partie qui t’a spécialement marqué ?
Une partie de Runequest. L’un des personnages avait décidé d’attaquer une mine dans laquelle était extrais des minerais précieux, dont l’acier (oui, dans runquest il s’extrait car il est les ossements des dieux tombés durant la guerre des dieux) précieux entre tous car permettant de forger des armes et des armures sans égal. (Runequest se passe à l’âge du bronze).
J’avais passé la semaine à déterminer la mine, qui y était, les tours de gardes, les NPC, etc… Autour de la table tout le monde se prépare, dresse des plans plus tordus les uns que les autres qui n’ont aucune chance de réussir. Soudain l’un des personnages (le guerrier sage du groupe) demande à celui qui voulait faire le raid. « Il t’en faut combien ? » L’autre répond (il ne lui en fallait pas beaucoup, mais il aimait les exploits, d’où l’attaque plutôt que d’en voler quelque part). Le sage me jette un coup d’œil sournois et lance à l’autre. « J’en ai, on a pris l’année dernière, bla, bla. Si tu veux je te les donne. » Et il y en avait assez… Regards mesquins des joueurs vers moi, explosions de rires devant mon air déconfit… Je demande à tout hasard : « vous voulez faire quelque chose ? » histoire d’improviser une petite partie, de ne pas être venu pour rien. « Ben non, là on est bien… » Nouvelles explosions de rires, repli du paravent… Heureusement, le furieux et le sage m’ont lancé. « Ne t’inquiète pas, on va se la faire ta mine ! » Et là, sourire !!!
41bis — Tu connais Histoires de rôlistes ? Le site, géré par moi-même, qui permet de partager ses histoires de rôlistes ?
Le monde est petit, j’y vais de temps à autre. J’ai beaucoup aimé celle des anciens qui viennent pourrir la partie du jeune MJ autoritaire lors d’un tournoi. J’avais presque pitié… (nd MrJmad : merde alors, mais histoiresderolistes est-il mondialement connu ?? top cool 🙂 )
Jeux vidéos
42 — Tu joues ou as joué aux jeux vidéo ?
De temps à autre.
Branchement dont vous êtes le héros : si à la question 42 tu as répondu oui va à la question 43 sinon va à la question 49, là pareil les questions peuvent être au passé si tu as arrêté
43 — A quoi joues-tu actuellement ?
Dungeon Keeper 2
44 — Tu aimes quoi comme type de jeux ?
Je ne suis pas un fan, mais assez obstiné lorsque j’aime. Je n’ai joué qu’a Diablo 1 et 2, Fallout 1 et 2, et Dungeon Keeper 1 et 2.
45 — Ton premier souvenir de jeux vidéo ?
Diablo 1
46 — Tes derniers coups de cœur ?
Dungeon Keeper 2
47 — Atari 2600 ou Master System ou NES ?
Hein ?
48 — Les jeux en mode texte, comme Nethack ou autre, tu connais ? Tu pourrais y jouer aujourd’hui ?
Comment ?
Question pour me faire mousser
49 — Est-ce que tu lis le Mad Blog ? Pourquoi (que ce soit oui ou non) ?
Je ne l’avais jamais lu avant de trouver la critique de Bloody Marie dessus.
Allez, on a presque fini, quelques dernières questions pour vraiment te connaître
50 — Tu es plus Jim Parsons ou Steve Carell ? Pourquoi ?
Je ne connais aucun des deux.
51 — Si tu devais choisir un bouquin, un bon film, une série cool, une série pourrie, un nanard, tu choisirais quoi (tu dois choisir un de chaque et si possible donner une explication) ?
- Des Fleurs pour Algernon, le livre a offrir à ceux qui disent je n’aime pas lire.
- Blade Runner, que peut-on dire dessus ?
- Battlestar Galactica 2003, la meilleure série de ces dix dernières années.
- Je ne perds pas de temps à regarder ce que je n’aime pas.
- Excalibret, le plus mauvais film que je n’ai jamais vu.
52 — Ton pire souvenir scolaire ?
Je n’ai pas de mauvais souvenirs.
53 — Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?
Je ne m’en rappelle plus.
54 — Si tu devais choisir un événement que tu as vécu, un seul, pour te définir, tu choisirais lequel ?
Impossible de se définir par rapport à un seul événement, je zappe.
55 — Quand je dis chaussette, tu penses à quoi en premier ?
Trou.
56 — Tu es plus couscous ou tartiflette ?
Couscous.
Juste avant la fin, un peu de liberté
57 — Une question à laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posée ?
« Hello, Jacques, je suis un grand éditeur en langue anglaise, je suis intéressé par la traduction de Sacrifice du Guerrier et de Bloody Marie, les droits sont-ils disponible ? »
58 — Et donc, la réponse ?
« Yes, Yes, Yes ! » Et ensuite je fais des bonds !
59 — Un coup de gueule à passer ?
Non, pas spécialement.
60 — Un sujet qui te tient à cœur et dont tu veux parler à ceux qui lisent ton interview ?
Trop de sujets qui me passionnent pour en parler ici. Cela me prendrait trop de temps.
Le mot de la fin, en 17 mots (ce qui fait les 17 mots de la fin…) ?
Je n’ai pas compris « ce qui fait les 17 mots de la fin… ».
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